Maux de tête

Les maux de tête sont l’un des problèmes les plus fréquents après une commotion cérébrale, mais aussi après une lésion cérébrale. Ils peuvent être débilitants, frustrants et avoir des effets à long terme. Il peut être utile de comprendre vos maux de tête, leurs causes potentielles et la façon de les gérer.

Cette section aborde les sujets suivants :


Causes des maux de tête

Les maux de tête peuvent être déclenchés par diverses causes.

  • Dommages au cerveau ou aux nerfs
  • Stress
  • Déshydratation
  • Médicaments
  • Douleur causée par le cou ou les muscles
  • Fatigue/manque de sommeil
  • Sur-stimulation

Diagnostic des maux de tête

Si vous avez des maux de tête après avoir subi une lésion cérébrale, vous devriez en faire part à votre médecin. Ces maux de tête pourraient être liés à d’autres symptômes de lésion cérébrale qui pourraient nécessiter des soins médicaux [1].

Pour vous aider à faire le suivi de vos maux de tête, vous pouvez utiliser le journal imprimable de la Fondation ontarienne de neurotraumatologie. Ce journal aidera les médecins à travailler avec vous pour déterminer le traitement en faisant le suivi de la durée, de la gravité, du moment où surviennent vos maux de tête, ainsi que d’autres facteurs importants.

Types de maux de tête

Il y a plusieurs types de maux de tête. Bien qu’ils soient tous fidèles à leur nom, ils peuvent avoir des effets différents.

Maux de tête de tension
Les maux de tête de tension sont souvent ressentis comme une sensation de compression qui peut durer longtemps et causer des douleurs légères à modérées. Il s’agit du type de maux de tête le plus courant chez les adultes. Ils se produisent souvent chez les personnes qui ont subi des lésions cérébrales, et sont habituellement liés au stress.
Migraines
Les migraines sont graves et peuvent être incroyablement débilitantes. Les migraines peuvent être latérales (classiques) ou des deux côtés (courantes) et sont notables parce qu’elles sont plus graves que d’autres types de maux de tête. Les migraines peuvent également causer une sensibilité à la lumière et au son, ainsi que des nausées et des vomissements.

Les migraines peuvent rendre les activités de la vie quotidienne plus difficiles, nuire au sommeil et avoir une incidence sur la santé et le bien-être en général. Bien qu’elles puissent souvent être traitées avec des médicaments contre les maux de tête en vente libre, les migraines peuvent constituer un défi à long terme pour les personnes atteintes de lésions cérébrales [2].

Maux de tête cervicaux
Les maux de tête cervicaux (ou cervicogéniques) sont causés par des lésions nerveuses au cou, aux épaules ou à l’arrière de la tête. Ces nerfs sont souvent reliés à la tête. Les maux de tête cervicaux commencent habituellement dans le cou, les épaules ou l’arrière de la tête et peuvent être aggravés lorsqu’on est debout ou assis dans certaines positions [3].
Maux de tête de rebond
Les médicaments contre les maux de tête peuvent causer des maux de tête de rebond. Si vous prenez un médicament trop souvent et que vous en ratez une dose ou la réduisez, vous pourriez avoir des maux de tête (particulièrement si votre médicament contient de la caféine).

Les médecins peuvent répondre à toutes vos questions sur les maux de tête de rebond et vous fournir des renseignements sur les médicaments contre les maux de tête.

Céphalées en grappes
Les céphalées en grappes sont des maux de tête douloureux à court terme ressentis derrière un œil ou d’un côté de la tête. Bien qu’ils ne durent pas longtemps, il peut y avoir des périodes où les maux de tête en grappes surviennent fréquemment. Ils ne sont pas aussi courants que d’autres types de maux de tête.

Médicaments et traitements médicaux pour les maux de tête

Si vous avez besoin de médicaments pour soulager vos maux de tête, votre médecin vous prescrira des médicaments de prévention ou de soulagement. Les médicaments préventifs préviennent les maux de tête : les médecins effectueront une évaluation pour déterminer si vous en avez besoin. Les médicaments de soulagement comme les triptanes, l’ibuprofène et l’acétaminophène aident lorsque vous avez déjà un mal de tête. Il ne faut pas les prendre tous les jours pendant de longues périodes, car ils causent des maux de tête. D’autres médicaments de soulagement, comme les opiacés, devraient être utilisés rarement, voire jamais, et seulement pendant de courtes périodes sous la supervision étroite d’un médecin [4].

Toute question ou préoccupation concernant les médicaments contre les maux de tête doit être portée à l’attention de votre médecin.

Conseils pour gérer les maux de tête (sans médicaments)

Il y a des mesures que vous pouvez prendre pour prévenir et gérer les maux de tête.

  • Appliquez une compresse froide ou chaude sur votre cou ou votre tête [5]
  • Évitez l’alcool et la caféine
  • Faites des exercices de respiration profonde
  • Faites des exercices de visualisation ou d’autres exercices de pleine conscience
  • Buvez beaucoup d’eau pour rester hydraté
  • Ayez une alimentation saine
  • Concentrez-vous sur l’amélioration de votre sommeil
  • Faites régulièrement de l’exercice
  • Sortez pour prendre de l’air frais
  • Allez dans un endroit tranquille, allongez-vous ou prenez une pause pendant les activités
  • Étirez et massez votre tête, votre cou et vos épaules

Ressources

Veuillez noter que ces conseils peuvent aussi  s’appliquer aux personnes ayant subi des lésions cérébrales modérées à graves et des lésions cérébrales non traumatiques, car, même si ces ressources ont été conçues pour le rétablissement après une commotion cérébrale, les maux de tête sont un symptôme courant commun.


Voir sources


Avis de non-responsabilité : Il ne manque pas d’outils de diagnostic médical en ligne, de groupes d’entraide ou de soutien, ou de sites qui font des affirmations non fondées sur le diagnostic, le traitement et le rétablissement. Veuillez noter qu’il se peut que ces sources ne soient pas fondées sur des données probantes, réglementées ou modérées adéquatement. Nous vous encourageons à demander des conseils et des recommandations au sujet du diagnostic, du traitement et de la gestion des symptômes auprès d’un professionnel de la santé réglementé comme un médecin ou une infirmière praticienne. Vous devriez être mis en garde contre les sites qui font l’une ou l’autre des affirmations suivantes :

  • Le produit ou le service promet une solution rapide
  • L’offre paraît trop beau pour être vrai
  • Le produit ou les services sont spectaculaires ou radicaux et ne sont pas appuyés par des organisations médicales et scientifiques de bonne réputation.
  • Des termes comme « la recherche est en cours » ou « résultats préliminaires de la recherche » sont utilisés, ce qui indique qu’il n’y a pas de recherche en cours.
  • Les résultats ou les recommandations du produit ou du traitement sont fondés sur une seule étude ou un petit nombre d’études de cas et n’ont pas été examinés par des experts externes.
  • On utilise de témoignages de célébrités ou de clients/patients antérieurs qui sont anecdotiques et non fondés sur des données probantes 

Faites toujours preuve de prudence et suivez les conseils de votre équipe médicale. 

Types de réadaptation

Veuillez noter que les thérapies énumérées ci-dessous ne sont pas toutes accessibles au public et peuvent ne pas être couvertes par les assureurs. Il peut y avoir des frais à payer, selon le type de thérapie que vous suivez.

Il y a plusieurs types de réadaptation que les personnes atteintes de lésions cérébrales peuvent trouver utiles pour leur rétablissement. Nous avons inclus les thérapies de réadaptation les plus courantes et les plus reconnues;  différentes thérapies de réadaptation seront recommandées pour différentes personnes. Toutes les thérapies de réadaptation ne seront pas disponibles dans toutes les régions. Discutez avec votre équipe médicale des possibilités de réadaptation qui s’offrent à vous et des façons dont vous pouvez y accéder. Il peut y avoir des services de réadaptation en ligne qui peuvent rendre l’obtention de soutien encore plus facile.

Vous pouvez également communiquer avec votre association locale des lésions cérébrales pour connaître les groupes publics disponibles.

L’ergothérapie
L’ergothérapie contribue aux activités de la vie quotidienne et à la création d’un milieu familial qui permette à la personne atteinte d’une lésion cérébrale d’être aussi indépendante que possible. Cela inclut :

  • Cuisiner
  • Manger
  • Se laver
  • Faire le ménage
  • Se vêtir
  • Aller à l’arrêt d’autobus

Après une lésion cérébrale, ces activités quotidiennes peuvent être plus difficiles. Si vous avez des problèmes de motricité fine, des problèmes de mémoire ou de traitement des instructions, des problèmes de vision, d’ouïe ou de toucher, l’ergothérapie vous sera très utile.

Un ergothérapeute effectuera une évaluation fonctionnelle pour vous, votre famille et votre environnement. Il identifiera les manques et les obstacles environnementaux et créera un plan de traitement conçu spécialement pour vous. Une partie du plan consiste à élaborer des objectifs précis que vous voulez atteindre et à utiliser des outils et des stratégies pour vous aider à y arriver. Un ergothérapeute vous aide à réapprendre vos compétences en soins personnels, en travail et en loisirs. Cela comprend l’enseignement de nouvelles façons de faire, si vos capacités ont changé. Son travail consiste à vous aider avec vos activités de la vie quotidienne de façon aussi indépendante que possible, au moyen d’outils, de nouveaux processus et d’activités. L’ergothérapeute procèdera même à une évaluation du milieu familial, afin qu’il soit adapté à vos besoins. Cela comprend la formulation de recommandations sur l’emplacement des meubles et la façon d’éliminer les risques de trébuchement et de prévenir d’autres blessures.

La physiothérapie
La physiothérapie met l’accent sur l’amélioration du mouvement et de la mobilité, au moyen d’étirements et d’exercices soigneusement surveillés. Il s’agit de l’une des thérapies les plus courantes – la plupart des personnes qui se remettent de blessures physiques en ont besoin. Un physiothérapeute est un professionnel de la réadaptation qui évaluera vos capacités physiques et établira un plan de traitement pour améliorer votre force, votre tonus musculaire ou votre mobilité. Les exercices et les activités peuvent inclure des exercices d’amplitude des mouvements, des exercices axés sur le renforcement de l’endurance et des muscles, des exercices d’équilibre qui cibleront les secteurs déficitaires et un entraînement à la marche pour améliorer la posture et la marche.

La physiothérapie peut être de courte ou de longue durée. On peut aussi vous donner des activités ou des exercices que vous devez faire entre les rendez-vous. À mesure que vous atteindrez vos objectifs en physiothérapie, vos capacités et vos besoins seront réévalués, et votre plan sera adapté pour vous assurer de continuer à faire des progrès positifs.

La thérapie psychologique
La thérapie psychologique, aussi appelée counseling, est une excellente façon de prendre soin de votre santé mentale et de mieux comprendre vos émotions, comportements et pensées. C’est aussi une excellente façon de vous libérer de votre charge de travail et de recevoir des commentaires prévenants et réfléchis de la part d’un professionnel. Le counseling peut être assuré par un psychiatre ou un psychologue – les deux sont des professionnels de la santé mentale agréés. La principale différence est qu’un psychiatre a un diplôme en médecine et peut prescrire des médicaments.

Le professionnel de la santé qui fournit le traitement effectuera d’abord une évaluation pour vous aider à déterminer ce dont vous avez besoin et les objectifs que vous aimeriez atteindre.

L’orthophonie et la thérapie du langage
Les effets possibles des lésions cérébrales incluent des problèmes de communication cognitive. Il se peut que vous ne soyez pas en mesure d’analyser vos pensées, que vous ayez de la difficulté à organiser votre discours ou que vous ayez de la difficulté à lire ou à écrire. Un orthophoniste peut aider à réapprendre les techniques de communication et les nouvelles techniques d’adaptation.

Une personne peut aussi avoir de la difficulté à parler ou à avaler. Ces difficultés sont liées aux muscles de la gorge et de la bouche. Non seulement il peut être difficile de parler, mais il peut aussi être difficile de manger ou de boire, ce qui entraîne d’autres problèmes de nutrition et de saine alimentation. Un orthophoniste effectuera des tests aux premiers stades (soins actifs) du rétablissement si une personne éprouve l’un ou l’autre de ces problèmes. Il peut être recommandé que la personne continue de travailler avec un orthophoniste pour améliorer ses capacités de parler et d’avaler. Il peut s’agir d’un long processus qui exige de la patience, et qui sera mis à jour de façon continue.

La thérapie cognitivo-comportementale
La thérapie cognitivo-comportementale est une réadaptation axée sur la création de programmes et d’activités qui vous aideront à adopter un comportement positif et productif. La thérapie cognitivo-comportementale couvre de nombreux symptômes des lésions cérébrales, y compris la rétroaction neuronale, le comportement approprié, la mémoire et le traitement de l’information. Comme il n’y a pas deux lésions cérébrales identiques, la thérapie cognitivo-comportementale n’a pas de programme d’exercices et d’activités établi. Votre thérapeute procédera à une évaluation initiale et fixera avec vous des objectifs que vous viserez ensuite. Une fois ces objectifs atteints, de nouveaux objectifs seront établis, et le plan de traitement évoluera pour inclure des activités qui vous aideront à les atteindre.

La thérapie cognitivo-comportementale est de plus en plus courante ; elle fait de plus en plus partie de la réadaptation pour les lésions cérébrales mais n’est pas aussi largement disponible que d’autres types de réadaptation.

La thérapie de réadaptation professionnelle
Après une lésion cérébrale, il peut être difficile de retourner au travail. Selon votre blessure, vous pourriez ne pas être en mesure de retourner à votre ancien lieu de travail ou vous pourriez devoir trouver de nouvelles stratégies pour vous aider à accomplir des tâches liées au travail. La réadaptation professionnelle vise à vous aider à vous préparer à réintégrer le marché du travail. Ce type de réadaptation vous donne les outils et les compétences nécessaires pour trouver un poste à temps partiel ou à temps plein. En partenariat avec l’Association canadienne de réadaptation professionnelle, nous avons élaboré un guide pour vous aider à comprendre le processus de retour au travail.

La thérapie par l’art
La thérapie par l’art est une thérapie plus expérimentale. Les patients réalisent des projets artistiques dans le cadre d’un programme personnalisé. Lorsqu’on travaille sur un projet artistique créatif, on peut stimuler plusieurs parties du cerveau en même temps et encourager les voies neuronales à se former. La thérapie par l’art peut aussi améliorer la motricité fine, relever d’autres défis cognitifs comme la mémoire et l’attention, et améliorer la santé mentale et l’humeur. La thérapie par l’art est menée par des thérapeutes artistiques agréés et représente normalement une dépense de réadaptation que l’on doit assumer soi-même.
La méditation de pleine conscience et le yoga
La méditation de pleine conscience et le yoga sont devenus des formes populaires de thérapie après une lésion cérébrale. Tous deux mettent l’accent sur le concept de tranquillité d’esprit, de limitation des distractions extérieures et de concentration sur la respiration profonde et la détente. La méditation peut réduire le stress et l’anxiété et permet un contrôle émotionnel ; c’est une excellente technique pour se calmer.

Le yoga réduit également le stress et l’anxiété tout en ajoutant des éléments de mouvement physique. Les mouvements de yoga sont conçus pour être adaptés et exécutés à son propre rythme. Il y a des cours et des mouvements spéciaux conçus spécialement pour les personnes qui ont besoin d’adaptation.

La musicothérapie
La musicothérapie utilise la musique pour aider à atteindre des objectifs fonctionnels, à améliorer la santé mentale et la cognition, et à promouvoir la conscience de soi et la réflexion. La musique peut être utile dans la résolution de divers problèmes : problèmes de parole (grâce au chant), d’habiletés motrices (jouer des instruments) et de cognition (grâce à la composition). Les musicothérapeutes sont des professionnels agréés qui suivent une formation de plusieurs années. La musicothérapie est une dépense de réadaptation que l’on doit assumer soi-même.

Plus d’informations sur la musicothérapie

La thérapie récréative
La thérapie récréative utilise des activités de loisirs qu’une personne ferait normalement pour atteindre ses objectifs de réadaptation. Le but de cette thérapie est d’aider la personne à devenir le plus autonome possible dans le cadre de ces activités. Cela peut comprendre la marche, les activités de plein air, les arts et l’artisanat, la danse – tout ce qu’une personne ferait normalement en tant que loisir. Les thérapeutes récréatifs agréés utiliseront ces activités pour aider à la cognition, à la santé mentale et même à la santé physique si les activités sont axées sur l’exercice.

Autres spécialistes en réadaptation

Selon vos besoins en matière de réadaptation, vous pouvez travailler avec d’autres spécialistes de la réadaptation. Veuillez noter que vous n’aurez peut-être pas besoin de travailler avec tous les types de spécialistes en réadaptation. Les médecins feront des recommandations et des références, en fonction de vos besoins.

Les audiologistes
Un audiologiste est un professionnel de la santé spécialisé dans les problèmes de perte auditive et d’équilibre liés à l’oreille interne et au système vestibulaire. Les audiologistes peuvent diagnostiquer et recommander des traitements pour les personnes atteintes de lésions cérébrales ayant subi une perte auditive.
Les thérapeutes comportementaux
Un thérapeute comportemental utilise la formation professionnelle pour aider les personnes ayant des défis de comportement à distinguer les bons comportements des mauvais. Le thérapeute déterminera les comportements problématiques et établira un plan de traitement en fonction de ce que la personne veut accomplir. Bien qu’il existe de nombreux types de thérapie comportementale, le thérapeute aidera à renforcer les comportements positifs.
Les gestionnaires de cas
Un gestionnaire de cas est une personne qui peut vous aider à coordonner vos rendez-vous et d’autres activités quotidiennes après votre lésion cérébrale, particulièrement si vous éprouvez des difficultés cognitives qui rendent la planification et la prise de rendez-vous difficiles. Les gestionnaires de cas peuvent aussi vous aider à vous rendre à vos rendez-vous et en vous aidant dans vos activités après les rendez-vous.

Les gestionnaires de cas ne sont pas disponibles partout au Canada et leurs services peuvent être une dépense personnelle. Il faut parler à votre médecin des spécialistes de la réadaptation disponibles dans votre région et de ce qui vous conviendrait.

Les chiropraticiens
Les chiropraticiens se concentrent sur le traitement des problèmes neuromusculaires (nerfs et muscles) en travaillant physiquement sur la colonne vertébrale. Leur objectif est d’améliorer la structure musculaire et squelettique et de réduire la douleur dans le dos et les articulations connexes. Les services de chiropraticiens peuvent être utiles pour les personnes qui souffrent de douleurs persistantes causées par des blessures physiques.
Les diététistes
Un diététiste est un professionnel de la médecine titulaire d’un diplôme en sciences de la nutrition. Les diététistes sont en mesure de comprendre l’impact des aliments sur la santé et le bien-être, et ils travaillent pour créer des régimes alimentaires complets qui traitent les problèmes nutritionnels. Le traitement des problèmes nutritionnels peut aider à traiter d’autres problèmes, comme les lésions cérébrales.

Veuillez noter qu’il y a une différence entre ‘diététiste’ et ‘nutritionniste’. Le terme diététiste est protégé au Canada, ce qui signifie qu’il requiert une certification professionnelle. Le terme nutritionniste n’est protégé qu’en Alberta, au Québec et en Nouvelle-Écosse. Cela signifie qu’une personne peut être nutritionniste en Colombie-Britannique, mais qu’elle n’a pas les mêmes titres de compétence qu’une personne en Alberta. L’organisation Diététistes du Canada offre une explication et un tableau des titres protégés par province/territoire qui peut vous aider à déterminer quel type de professionnel de la santé consulter.

Les spécialistes des oreilles, du nez et de la gorge (ORL)
Un oto-rhino-laryngologiste est un spécialiste des systèmes connectés de la tête. Un spécialiste ORL peut diagnostiquer et recommander des traitements pour des problèmes comme la perte auditive, l’acouphène, les problèmes de sinus, les problèmes d’équilibre et les difficultés à avaler.
Les planificateurs de soins de vie
Un planificateur de soins de vie agréé peut vous aider à créer un plan après un événement marquant comme une lésion cérébrale. Ce plan peut comprendre les services, le soutien et les coûts nécessaires. Un planificateur de soins de vie effectuera une évaluation en personne et élaborera un plan qui aidera à déterminer les besoins futurs. C’est extrêmement utile, surtout si la capacité de planifier d’une personne est compromise ou si sa famille s’inquiète des soins, des finances et de la planification d’urgence pour l’avenir.
Les planificateurs de compétences (ou planificateur de dynamique de la vie)
Un planificateur de dynamique de la vie est formé pour enseigner à d’autres personnes comment acquérir et améliorer des compétences de la vie quotidienne. Le terme compétences de vie est utilisé pour décrire toute compétence utile dans les activités de la vie quotidienne : la communication, les relations interpersonnelles, la prise de décisions et les soins à domicile.
Les préposés aux services de soutien à la personne
Un préposé aux services de soutien à la personne vous aidera dans vos activités de la vie quotidienne et vos soins personnels, et vous accompagnera à temps plein ou à temps partiel, à la maison ou dans un centre de traitement. Son rôle est d’aider à rendre votre routine quotidienne plus facile à gérer.
Les neurologues
Un neurologue est un professionnel de la santé spécialisé dans le traitement du système nerveux, incluant le cerveau. Un neurologue est l’un des médecins qui seraient en mesure de poser un diagnostic de lésion cérébrale et d’en traiter les symptômes. Les neurologues contribuent également à la prise en charge des lésions cérébrales et de leurs symptômes grâce au traitement et aux références vers d’autres options de traitement.
Les neuropsychologues
Un neuropsychologue se spécialise dans la compréhension des liens entre le cerveau et les comportements. Dans le cas d’une personne atteinte d’une lésion cérébrale acquise, un neuropsychologue peut aider à déterminer l’effet de la lésion sur ses capacités cognitives et ses comportements et formuler des recommandations sur les mesures de réadaptation qui pourraient être utiles au rétablissement.
Les physiatres
Un physiatre se spécialise en médecine physique et en réadaptation. Les physiatres peuvent aider une personne ayant subi une lésion cérébrale en évaluant ses besoins physiques et en élaborant des plans de réadaptation ou de traitement. Un physiatre peut déterminer les problèmes physiques, cognitifs ou comportementaux qui peuvent résulter d’une lésion cérébrale et formuler des recommandations à cet égard.
Les thérapeutes récréatifs
Un thérapeute récréatif est un professionnel qui utilise les loisirs et les activités récréatives comme moyen de réadaptation pour acquérir des compétences. Les traitements sont fondés sur une évaluation et peuvent être utiles pour les personnes qui ont des problèmes sociaux, cognitifs et comportementaux, afin de développer leur autonomie et améliorer leur qualité de vie.
Les thérapeutes de la respiration
Un thérapeute de la respiration est un professionnel qui peut aider à surmonter les difficultés respiratoires. Les thérapeutes de la respiration travaillent aux côtés de médecins dans les hôpitaux pour fournir des soins respiratoires d’urgence, dans des centres de réadaptation ou à domicile, dans les cas de personnes qui ont des difficultés respiratoires continues. Les médecins formuleront une recommandation s’ils pensent que vous avez besoin de consulter un thérapeute de la respiration pendant votre réadaptation.
Les travailleurs sociaux
Un travailleur social est un professionnel de la santé qui offre un soutien continu au patient et à sa famille en assurant la défense de leurs droits et en les aidant à accéder aux services. Les travailleurs sociaux peuvent aussi offrir des services de counseling à certains niveaux, leur principal objectif étant d’améliorer le bien-être général. Un travailleur social peut aider énormément une personne qui ne sait pas où trouver de l’information ou des ressources, ou qui a besoin d’aide pendant qu’elle cherche des services.

Enjeux et Défense des intérêts

Les lésions cérébrales sont un problème médical complexe qui touche tous les aspects de la vie d’une personne. Mais elles sont aussi étroitement liées à de nombreux problèmes systémiques qui touchent profondément les Canadiens. Les lésions cérébrales peuvent à la fois entraîner et être causées par des défis socio-politiques. Cette section examine ces enjeux, leur incidence sur les personnes affectées et des solutions pour offrir un meilleur soutien.

Plaidoyer et défense des droits

La voix des personnes atteintes de lésions cérébrales doit être entendue afin d’éclairer les changements de politiques aux niveaux municipal, provincial et fédéral. La défense des droits exige du travail, mais elle peut être un outil efficace. Consultez notre section sur la défense des droits et le plaidoyer pour obtenir des ressources qui vous aideront à défendre vos droits.

Itinérance

Les personnes atteintes d’une lésion cérébrale courent un risque accru d’itinérance en raison de facteurs comme la perte d’emploi et le manque de traitement et de soutien accessibles.

Toxicomanie

Les personnes atteintes de lésions cérébrales et de troubles liés à la consommation de substances peuvent avoir de la difficulté à accéder à des établissements de traitement qui sont équipés pour les aider à composer avec des lésions cérébrales et les dépendances.

Discrimination

Les lésions cérébrales touchent de façon disproportionnée la population autochtone au Canada en raison de divers facteurs comme l’emplacement géographique des services, le statut socioéconomique et la stigmatisation. Ces facteurs peuvent aussi toucher des personnes d’autres races et religions.

Violence entre partenaires intimes

La violence entre partenaires intimes est l’une des principales causes de blessures à la tête chez les femmes. Les survivantes de violence familiale peuvent ne pas être diagnostiquées correctement, avoir de la difficulté à recevoir un traitement ou manquer de soutien.

Incarcération

De nombreuses études explorent les cas de lésions cérébrales traumatiques et leur corrélation avec les démêlés avec le système de justice pénale, y compris l’incarcération.

Les lésions cérébrales et loi

Retour aux activités

Les loisirs et les activités récréatives jouent un rôle important dans le rétablissement après une lésion cérébrale. Ce sont d’excellentes façons de se libérer du stress, d’acquérir de nouvelles compétences et de reprendre de vieux passe-temps. Les activités récréatives et de loisir sont également un excellent moyen d’améliorer votre qualité de vie globale et votre niveau de bonheur. Il y a même la thérapie récréative, qui utilise des activités que vous aimez comme outils de réadaptation ; vous établissez des objectifs pour accroître votre autonomie dans la mesure du possible tout en vous intégrant davantage à votre collectivité, d’une façon plus significative. Si vous souhaitez trouver un thérapeute récréatif, communiquez avec votre équipe de soins de santé et demandez des renseignements ou des recommandations sur la thérapie récréative. Vous pouvez également communiquer avec votre association locale des lésions cérébrales pour trouver des ressources locales.

Il se peut que vous ne puissiez pas participer aux activités en raison de votre lésion cérébrale, du moins pas immédiatement. Vos habitudes de vie et vos capacités peuvent avoir été touchées par des changements cognitifs, comportementaux et physiques. Vous pourriez faire face à de défis tels :

  • Un manque d’accès à des ressources récréatives accessibles (par exemple, un centre récréatif, des programmes ou de l’équipement adapté)
  • Une diminution de la concentration, de l’attention, de la motivation, de la planification et des compétences en résolution de problèmes
  • Une diminution des aptitudes sociales et de communication, ce qui rend certaines activités récréatives plus difficiles
  • Des symptômes constants ou persistants, comme des maux de tête, des douleurs au cou ou des étourdissements

Le rétablissement peut prendre du temps, et la clé est de progresser lentement. Il y a beaucoup d’activités pour les personnes atteintes de lésions cérébrales acquises qui peuvent être réalisées en peu de temps, avec peu ou pas d’équipement, et de façon indépendante ou avec d’autres personnes. Consultez notre liste d’idées d’activités.

Lorsque vous recommencerez à participer à des activités récréatives, assurez-vous de suivre les étapes suivantes:

Prenez soin de votre santé
Prendre soin de votre santé est un élément important du rétablissement à la suite d’une lésion cérébrale. Cela signifie bien manger, boire suffisamment d’eau, créer une bonne routine de sommeil et faire de l’exercice en toute sécurité. Lorsque vous vous sentirez en pleine forme, vous profiterez davantage de vos activités récréatives.

Surveillez les symptômes et suivez vos activités et vos progrès
À mesure que vous commencez à vous adonner à d’autres activités, il est important de suivre vos symptômes et de surveiller comment vous vous sentez. Utilisez un carnet de notes ou une application d’enregistrement vocal ou demandez à un aidant naturel de vous aider à écrire :

  • Quelle activité avez-vous faite?
  • Combien de temps l’avez-vous faite?
  • À quelle intensité l’avez-vous faite?
  • Comment vous êtes-vous senti (pendant et après) ?

Posez-vous les questions suivantes :

  • Avez-vous remarqué des symptômes de lésion cérébrale pendant que vous faisiez l’activité?
  • Les symptômes se sont-ils détériorés après un certain temps?
  • Avez-vous eu de nouveaux symptômes?
  • Avez-vous dû vous reposer après l’activité?

En répondant à des questions comme celles-ci, vous serez en mesure de déterminer combien de temps vous pouvez faire une activité avant que les symptômes apparaissent ou s’aggravent, et combien de temps vous devrez vous reposer par la suite. Cela facilite la planification de votre journée et vous permet également de suivre vos progrès, en particulier votre capacité d’effectuer des activités pendant de plus longues périodes.
Surtout, assurez-vous de vous demander si vous aimez les nouvelles activités que vous essayez. Vos loisirs et votre temps libre doivent être remplis d’activités que vous aimez.

Commencez graduellement
Lorsque vous recommencez à faire des activités récréatives, il est important de le faire lentement. Vous ne pourrez pas faire les choses au même niveau qu’avant la lésion cérébrale – du moins pas tout de suite. Commencez par une petite augmentation du temps et un niveau d’effort moindre et voyez comment vous vous sentez au cours des 24 prochaines heures. Graduellement, vous pourrez gagner du temps,  augmenter votre intensité, ou ajouter d’autres activités à votre horaire.
Attendre l’autorisation médicale
Certaines activités exigent beaucoup d’énergie mentale et physique. Il se peut que vous ne soyez pas prêt à reprendre ce genre d’activités pendant un certain temps, et vous ne devriez recommencer qu’après avoir obtenu l’autorisation de votre médecin.

Si, à tout moment, vous craignez de reprendre une activité, n’hésitez pas à poser vos questions à votre équipe soignante.

Appareils fonctionnels et technologies d’appui adaptés

Les appareils fonctionnels et les technologies d’appui aident à faciliter les activités de la vie quotidienne et à améliorer la qualité de vie. Il s’agit d’un petit échantillon des technologies d’appui disponibles pour aider après une lésion cérébrale. Si vous cherchez d’autres options, contactez les fournisseurs de soins de santé, d’autres survivants et votre association locale des lésions cérébrales pour obtenir des idées et des recommandations.

L’aide financière pour la technologie et les appareils fonctionnels

Avertissement: la liste ci-dessous présente des exemples de technologies et d’appareils fonctionnels couramment utilisés. Votre fournisseur de soins de santé pourra formuler des recommandations pour vos besoins particuliers, et il doit être consulté si vous avez des questions au sujet des technologies d’appui. L’utilisation de ces appareils et technologies peut être très utile, mais seulement lorsqu’elle répond à vos capacités

Aides à la mobilité

Bâtons de marche
Les bâtons de marche sont parfois utilisés pour la marche active. Ils peuvent également être utilisés pour plus de soutien et de sécurité lors des marches à l’extérieur, sur un terrain accidenté. Les bâtons de marche peuvent être commandés en ligne ou, dans certains cas, dans des magasins d’équipement sportif ou médical. Assurez-vous de trouver ceux qui conviennent à la réadaptation : il y a une différence entre les bâtons de sport et les bâtons de soutien. Il est également important de suivre les instructions et de les utiliser correctement.
Les cannes
Les cannes sont une aide à la marche, généralement utilisée par des personnes qui ont des troubles d’équilibre et qui ont besoin d’un soutien supplémentaire. L’extrémité des cannes peut avoir une ou quatre pointes de contact avec le sol.
Les marchettes ou les déambulateurs
Les marchettes sont un excellent outil d’aide pour les personnes qui sont capables de marcher, mais qui peuvent éprouver une faiblesse musculaire ou des problèmes d’équilibre ou de stabilité. Comparativement aux cannes et aux bâtons de marche, les marchettes offrent plus de soutien. Bien que la plupart des marchettes soient munies de roues pour faciliter les déplacements, certaines ne le sont pas. Votre médecin pourra formuler des recommandations.
Les fauteuils roulants
Les fauteuils roulants peuvent fonctionner de façon manuelle ou motorisée et sont assortis d’une variété de caractéristiques conçues pour faciliter la mobilité. Si vous avez besoin d’un fauteuil roulant, vous devrez peut-être adapter votre environnement à la maison pour en tenir compte. Les fauteuils roulants doivent être installés par un ergothérapeute ou un physiothérapeute qui peut s’assurer que les types de roues, le siège et d’autres parties du fauteuil roulant conviennent à l’utilisateur.

Pendant la nuit

Les rails de lit
Pour les personnes qui tournent au lit et risquent de tomber, les rampes de lit sont un moyen facile d’accroître la sécurité pendant qu’elles dorment.
Les lits bas et les marches de lit
Entrer et sortir du lit peut être difficile. Des lits plus bas et des marches de lit peuvent aider. Ils sont aussi faciles à trouver et à ajouter à une chambre à coucher.
Les masques de sommeil
Beaucoup de gens ont besoin de paix, de silence et d’obscurité pour s’endormir, méditer ou prendre quelques minutes pour eux-mêmes. Une façon d’y parvenir est d’utiliser un masque de sommeil, qui limite la lumière et peut aider si l’on se sent trop stimulé visuellement.
Les lits réglables spéciaux
Les lits ajustables peuvent faciliter une position confortable pour dormir, améliorer la circulation et transformer un lit en chaise pour la journée.
Les oreillers de soutien
Il y a différents types d’oreillers qui peuvent être utilisés pour faciliter le positionnement du cou, des hanches, être placés entre les genoux, et plus encore.

Dans la cuisine

Il y a toutes sortes d’autres articles de cuisine qui peuvent rendre la cuisine agréable et plus accessible. Un ergothérapeute peut avoir des recommandations adaptées à vos besoins.

Les interrupteurs d’arrêt automatiques pour les cuisinières
Il existe plusieurs dispositifs automatiques d’arrêt de la cuisinière qui peuvent être utilisés par des personnes qui ont des problèmes de mémoire. Ces dispositifs d’arrêt automatique peuvent être un outil de sécurité important.
Les poignées pour la coutellerie
Il y a des poignées que vous pouvez ajouter à la coutellerie et ainsi faciliter la tâche de tenir une fourchette ou une cuillère, afin de manger de façon autonome. Les poignées peuvent également être utilisées pour d’autres articles, comme les stylos.
Les outils de cuisine conçus pour les personnes capables de travailler d’une seule main
Il y a beaucoup d’outils de cuisine, comme des couteaux, des planches à découper et des casseroles conçues pour les gens qui ne peuvent utiliser qu’une seule main. Ainsi, les gens qui trouvent impossible d’utiliser de l’équipement de cuisine traditionnel peuvent continuer à apprécier la cuisine.
Un détecteur d’ébulition
Il y a différents noms pour un détecteur d’ébulition : il s’agit d’un disque résistant à la chaleur placé dans une marmite ou une bouilloire. Il vibre bruyamment lorsque le liquide commence à bouillir. Il s’agit d’un excellent outil pour les gens qui aiment cuisiner, mais qui peuvent être distraits.

Dans la salle de bain

Les chaises/les bancs de douche
Les chaises de douche ou les bancs de douche permettent aux gens de se laver en toute sécurité, assis, afin de réduire les risques de chute.
Les barres d’appui
Les barres d’appui peuvent être installées à divers endroits dans la salle de bain pour aider une personne à sortir d’une douche ou d’une baignoire ou à s’asseoir et se lever de la toilette. Ces barres d’appui sont spécialement installées pour supporter le poids d’une personne. Les barres pour serviettes et les crochets ne doivent pas être utilisés comme barres d’appui.
Les pommes de douches portatives
Pour les personnes qui s’assoient dans la douche, une pomme de douche portative permet un nettoyage plus facile et une plus grande manœuvrabilité.
Les sièges de toilette surélevés
Des sièges de toilette surélevés peuvent être incroyablement utiles pour les gens qui trouvent difficile de s’asseoir plus bas.

Les technologies fonctionnelles

En savoir plus sur Technologies pour l’avenir, un programme d’accessibilité numérique

Les programmes informatiques qui changent la couleur et le contraste de l’écran
Pour certaines personnes ayant des problèmes visuels, les réglages d’écran réguliers (couleur, contraste et luminosité, par exemple) ne conviennent pas. Il existe des paramètres informatiques et d’autres programmes (gratuits ou pas) qui peuvent être utilisés pour modifier les écrans afin de les rendre plus confortables pour les utilisateurs.
Des applications de journal
Pour les personnes qui ne veulent pas tenir de journal physique ou en format papier, il existe des applications gratuites et payantes pour téléphones intelligents ou tablettes qui permettent de tenir un journal. C’est aussi une excellente option si vous avez de la difficulté à écrire à la main.
Les raccourcis photo
Certaines applications pour téléphones intelligents sont disponibles pour créer des raccourcis photo pour les actions que vous effectuez souvent. Par exemple, une photo d’un membre de la famille pourrait être un raccourci vers son numéro de téléphone. Ainsi, c’est facile et rapide d’appeler des êtres chers ou de visiter des sites web fréquemment utilisés. Veuillez noter que ces applications ne sont pas gratuites.
Les lecteurs d’écran
Les ordinateurs, les tablettes et les téléphones intelligents peuvent être équipés d’un logiciel de lecture d’écran qui lit les descriptions de texte et d’image à l’écran. Certains systèmes d’exploitation informatiques ont même des lecteurs d’écran (ou narrateurs) intégrés. Cette technologie est utile pour les personnes qui ont de la difficulté à utiliser un écran ou ont des problèmes de vision.

 

Les lecteurs d’écran ne sont pas tous les mêmes et certains sont payants. Vous pouvez trouver le bon lecteur d’écran en demandant des recommandations aux spécialistes de votre équipe de réadaptation. Vous pouvez comparer les programmes gratuits aux programmes payants et consulter les critiques d’autres utilisateurs pour déterminer quelle recommandation vous conviendrait le mieux.

Les applications de programmation
Il y a beaucoup d’applications pour téléphones intelligents et ordinateurs, gratuites ou payantes, qui facilitent la tenue d’un calendrier numérique ou la programmation de rappels.
Les stylos et le papier intelligents
Les stylos intelligents (ainsi que le papier intelligent approprié) peuvent transformer des notes manuscrites en notes numériques et en enregistrements audio. Certains peuvent même sauvegarder des pages ou des notes audio directement sur le stylo.
Les logiciels de transcription
Pour les personnes qui sont incapables d’écrire, les logiciels de transcription peuvent prendre le texte parlé et le transformer en texte écrit sur un ordinateur, un téléphone intelligent ou une tablette. Cela est utile pour les courriels, les messages textes, les rapports et plus encore.
Les horloges et les calendriers parlants
Il y a des horloges et des calendriers numériques qui vont un peu plus loin. Ils ne montrent pas seulement la date et l’heure, ils les annoncent. Selon le modèle d’horloge ou de calendrier, ils peuvent également présenter d’autres renseignements pertinents, comme la température et les conditions météorologiques.
Utiliser la technologie intelligente pour envoyer des alertes et modifier les paramètres
La technologie intelligente est de plus en plus intégrée dans les maisons. Grâce à la technologie et aux applications intelligentes, il est possible d’envoyer des alertes à un soignant lorsqu’une personne quitte sa chambre (idéal pour les personnes qui ont des problèmes de mémoire ou d’équilibre), d’établir des rappels automatiques, et plus encore.

 

La technologie intelligente implique des coûts et nécessite des installateurs professionnels. Les professionnels de la santé peuvent avoir des recommandations en matière de technologies intelligentes que d’autres patients ont trouvées utiles.

Les enregistreuses de conversations
Prendre des notes sous quelque forme que ce soit peut être difficile pour certaines personnes. Les enregistreuses audio peuvent être utilisées pour enregistrer les conversations, les réunions importantes, les rendez-vous chez le médecin et les écritures de journal. Les enregistrements peuvent être sauvegardés sur un ordinateur ou un appareil compatible.
Les minuteries portables et les montres intelligentes
Les personnes atteintes d’une lésion cérébrale peuvent porter des montres et des minuteries intelligentes pour se souvenir de la date et de l’heure, fixer des minuteries pour des activités et établir des rappels pour effectuer des tâches. Certains modèles peuvent même prendre des notes vocales.

Aides supplémentaires

Les prothèses auditives
Les appareils auditifs sont destinés aux personnes qui ont des problèmes auditifs et qui ont besoin de technologie pour les aider à communiquer. Si vous avez des problèmes d’ouïe, vous devriez consulter un spécialiste des oreilles, du nez et de la gorge (ORL) ou votre médecin pour savoir si un appareil auditif pourrait vous aider.
Les calendriers et les horaires à gros caractères
Certaines personnes ne peuvent pas lire la taille d’impression standard. Il est possible de commander des calendriers et des horaires en gros caractères. Cela facilite la lecture, surtout à distance.
Les lunettes prismatiques
Les lentilles prismatiques sont conçues pour les personnes à double vision. Les prismes aident à aligner les deux images en une seule. Les ophtalmologistes prescrivent des lunettes prismatiques en fonction de tests précis.
Les bracelets médicaux
Un bracelet médical n’est pas un outil ou un instrument, mais plutôt un moyen précieux de transmettre de l’information sur les lésions cérébrales aux professionnels de la santé (comme le personnel d’urgence), aux soignants et même à la personne ayant subi une lésion cérébrale si elle a des problèmes de mémoire.

 

Lésions cérébrales Canada s’est associé à MedicAlert pour offrir un tarif spécial sur ses services et des bracelets médicaux gratuits.

Une carte d’identité d’urgence ou l’enregistrement de renseignements sur votre téléphone intelligent sont une solution alternative au bracelet médical. De nombreux téléphones intelligents sont maintenant dotés d’une fonction qui vous permet de communiquer avec un contact d’urgence ou les premiers intervenants, en cas d’urgence.

L’aide financière pour la technologie et les appareils fonctionnels

Il existe plusieurs programmes de financement pour les personnes handicapées. Ils peuvent être gérés par les gouvernements provinciaux et territoriaux, des organismes sans but lucratif locaux ou des organismes communautaires. Les programmes de financement des appareils et accessoires fonctionnels auront des critères d’admissibilité différents, de sorte que vous ne pourrez peut-être pas accéder à tous les programmes. Vérifiez auprès de votre association locale des lésions cérébrales si elle a de l’information sur les programmes de financement.

Le fonds Tech for Impact de la Marche des dix sous du Canada finance l’achat de technologies pour aider les Canadiens handicapés.

Il y a des subventions disponibles aux niveaux fédéral, provincial et territorial qui peuvent aider à effectuer des rénovations pour améliorer l’accessibilité du milieu familial. Vous trouverez la liste des subventions de rénovation actuelles sur cette page.

Les impôts sur le revenu

Produire une déclaration de revenus peut porter à confusion, surtout lorsqu’il s’agit de calculer les déductions, les crédits et les dépenses après une lésion cérébrale. Voici un bref aperçu des renseignements fiscaux et des ressources du gouvernement du Canada qui peuvent vous aider pendant la période des impôts.

Comment remplir et payer vos déclarations de revenus

Vous pouvez remplir vous-même votre déclaration de revenus, demander de l’aide à un aidant naturel ou à un membre de votre famille en qui vous avez confiance, ou vous pouvez embaucher un comptable.

Si vous choisissez de remplir et de produire votre déclaration de revenus par vous-même, il y a plusieurs façons de produire votre déclaration de revenus. L’Agence du revenu du Canada (ARC) offre également diverses options de paiement en personne et en ligne pour l’impôt sur le revenu.

Déductions et crédits

Si vous avez une lésion cérébrale, vous pourriez avoir droit à certaines déductions et à certains crédits d’impôt. Pour obtenir la liste complète des déductions et des crédits d’impôt pour personnes handicapées, visitez le site web du gouvernement du Canada.

Déduction pour prestations d’invalidité
Les appareils et les aides adaptatifs comme les manuels de conversation, les services d’encadrement professionnel et les preneurs de notes en braille sont des dépenses admissibles que vous pouvez réclamer dans le cadre de la déduction pour prestations d’invalidité. Ces dépenses doivent avoir été engagées parce que vous avez un emploi ou votre propre entreprise, que vous faites de la recherche financée par une subvention ou que vous fréquentez un établissement d’enseignement.
Montant d’invalidité pour soi-même
Vous pourriez être en mesure de demander ce montant si vous êtes admissible au crédit d’impôt pour personnes handicapées.
Frais d’accessibilité domiciliaire
Si vous avez rénové votre maison pour la rendre plus accessible pour vous-même, vous pourriez avoir le droit de demander le remboursement des frais d’accessibilité.

Ce ne sont là que quelques déductions et dépenses auxquelles vous pourriez avoir droit au moment de produire votre déclaration de revenus. La liste complète des déductions, crédits et dépenses disponibles se trouve sur le site web du gouvernement du Canada.

Services fiscaux pour les personnes atteintes de lésions cérébrales

L’Agence du revenu du Canada (ARC) offre divers services accessibles. Si vous avez une déficience visuelle, l’ARC offre des publications et des formulaires en formats alternatifs, comme le braille, les gros caractères, etext et MP3 audio. Si vous avez une déficience auditive ou de la parole, vous pouvez utiliser les services d’un téléimprimeur. Ou, avec votre permission écrite, l’ARC parlera à un service de relais assisté par un opérateur pour vous ou prendra des dispositions pour qu’un interprète gestuel soit disponible à une réunion.

Si vous avez besoin d’aide pour produire votre déclaration de revenus et de prestations et si vous avez un revenu modeste avec une situation fiscale simple, communiquez avec le Programme communautaire des bénévoles en matière d’impôt. Ce programme collabore avec des organismes communautaires pour organiser des cliniques fiscales bénévoles partout au pays.

Ressources supplémentaires

Aide financière

Il existe des programmes d’aide financière auxquels vous pourriez être admissible après avoir subi une lésion cérébrale. En apprendre davantage sur l’aide financière

Conseils sur la gestion de l’argent

Il est important de comprendre l’argent dont vous disposez, la façon de gérer vos dépenses et les options d’épargne qui s’offrent à vous. En apprendre davantage sur la gestion de l’argent.

Gérer l’argent

La gestion de vos finances est une tâche importante après une lésion cérébrale. Bien qu’il y ait des couverture de santé publique et des assurances privées, vous ferez probablement face à des défis financiers imprévus comme la perte de revenu (si vous n’êtes plus en mesure de travailler), les coûts de la réadaptation, les dépenses en équipement adapté et les coûts des soins de longue durée. Lorsque plusieurs de ces dépenses s’imposent, il peut être accablant et stressant de gérer ses finances en plus de se remettre d’une lésion cérébrale.

La nature de votre blessure peut également contribuer aux difficultés financières.

Il est important de comprendre le mieux possible vos finances actuelles, les options d’épargne et la façon de planifier l’avenir. Vous devriez également être au courant des programmes d’aide financière disponibles. Vous pouvez demander l’aide d’un professionnel de la finance ou d’un aidant pour organiser et gérer vos finances.

Cette section aborde les sujets suivants:


Conseils pour gérer l’argent

Créer un budget
Un budget est la première étape à considérer pour quiconque veut gérer son argent. En faisant le suivi de vos revenus et de vos dépenses, vous pouvez atteindre vos objectifs d’épargne. Cela vous permet également, à vous et à votre famille, de mieux comprendre vos engagements financiers mensuels.

Les principales composantes d’un budget sont votre revenu et une liste de vos dépenses. Votre revenu est le montant d’argent que vous recevez chaque mois. Cela comprend un salaire, l’assurance-emploi (AE) ou d’autres prestations d’invalidité. Vous pouvez également tenir compte du revenu de votre partenaire ou d’autres membres du ménage si vous partagez les dépenses. Votre revenu ne devrait inclure que l’argent que vous recevez mensuellement de manière régulière.

Les dépenses mensuelles sont les montants que vous payez régulièrement, notamment:

  • Les frais de garde d’enfants
  • Les frais reliés à la santé
    • Les frais de santé et de réadaptation qui ne sont pas couverts par les régimes d’assurance-maladie provinciaux ou territoriaux
  • Les coûts du logement
    • Les paiements d’hypothèque ou de loyer
    • Les factures de services publics
  • Les dépenses personnelles
    • Les cartes de crédit
    • Le paiements de dettes
    • Les dépenses en divertissement (les abonnements aux services de diffusion en continu, par exemple)
    • L’épicerie
    • Les produits d’hygiène personnelle (dentifrice, produits d’hygiène féminine, shampoing, etc.)
    • Les factures de téléphone
  • Les frais de transport
    • Les paiements de voiture ou les frais de transport en commun
  • Les coûts liés aux animaux de compagnie

Bien que la plupart de ces dépenses soient appelées « dépenses récurrentes » (c’est-à-dire qu’elles sont exigibles chaque mois ou selon un horaire régulier), d’autres dépenses comme l’entretien des véhicules, l’entretien de la maison et les vêtements ne sont pas nécessaires aussi souvent. Afin de prendre en considération toutes ces dépenses, vous pouvez déposer un montant choisi de votre revenu dans votre compte d’épargne chaque mois. Traitez ce montant comme une dépense fixe et récurrente.

En comparant le montant d’argent qui vous revient (revenu) au montant d’argent dépensé (dépenses) chaque mois, vous pouvez déterminer combien d’argent supplémentaire vous avez à épargner ou à dépenser pour d’autres articles.

Vous pouvez également utiliser un budget pour faire le suivi de vos économies. Cela comprend votre compte d’épargne personnel et tous vos placements – par exemple, un régime enregistré d’épargne-retraite (REER), un régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) ou des subventions et bons canadiens pour l’épargne-invalidité.

Comment établir un budget

Vous pouvez établir un budget sur papier, sur une feuille de calcul numérique ou en utilisant un logiciel de budgétisation. Si vous ne savez pas par où commencer, demandez de l’aide à un aidant naturel, à un ami ou à un membre de la famille.

Faites le suivi de vos dépenses
Vous pouvez utiliser un journal, un carnet de reçus ou une application sur votre téléphone pour faire le suivi de vos dépenses mensuelles. C’est particulièrement pratique si vous n’avez pas une idée claire de vos dépenses mensuelles ou si vous ne savez pas que vous dépensez peut-être trop.
Utilisez les services bancaires disponibles
Les banques ont mis au point de nombreux services en ligne pour simplifier la gestion de votre argent – et vous pouvez le faire à partir de chez vous. Vous pouvez vérifier vos comptes, déposer des chèques et établir des paiements préautorisés et des dépôts.
Établissez une limite de carte de crédit ou conservez-la en cas d’urgence seulement
Les dettes sur les cartes de crédit peuvent représenter une grosse dépense pour certaines personnes, surtout si elles font des achats impulsifs. L’une des façons de mieux gérer cette dépense est de fixer une limite inférieure sur votre carte de crédit. Vous pouvez également réserver votre carte de crédit pour les urgences seulement.
Demandez de l’aide ou travaillez avec un expert financier
Si vous ne savez pas par où commencer avec vos finances, demandez de l’aide à un aidant naturel, à un ami ou à un membre de la famille. Vous pouvez également communiquer avec un conseiller financier. Veuillez noter que de nombreux services financiers professionnels sont des frais remboursables. Prenez le temps de demander des recommandations pour les professionnels de votre région ou avec lesquels vos amis ou votre famille ont déjà travaillé.
Utilisez des outils de finance et d’épargne
Il y a toutes sortes de façons d’économiser quelques dollars ici et là – et c’est ainsi que les économies s’additionnent.

Il existe plusieurs applications gratuites pour les téléphones intelligents, les tablettes et les sites web qui peuvent vous aider à économiser de l’argent en trouvant des codes de promotion, des façons de réduire vos dépenses, des remises en argent, des cadeaux et plus encore.

Régimes d’épargne

Régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI)
Le régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) a été conçu pour fournir un financement privé à long terme aux personnes handicapées et pour aider à soutenir leur famille. Les gains s’accumulent en franchise d’impôt jusqu’à ce que vous retiriez l’argent.

Qui est admissible à un régime enregistré d’épargne-invalidité?

Vous êtes admissible à un régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) si vous [1]:

  • êtes admissible au crédit d’impôt pour personnes handicapées (montant pour personnes handicapées);
  • êtes résident canadien;
  • êtes âgé de moins de 60 ans (si vous avez 59 ans, vous devez présenter une demande avant la fin de l’année civile au cours de laquelle vous avez 59 ans);
  • avez un numéro d’assurance sociale

Si vous avez moins de 18 ans, vos parents ou votre représentant légal peuvent établir le REEI pour vos prestations.

Comment demander un régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI)

Vous pouvez ouvrir un régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) par l’entremise d’une institution financière participante. Vous devrez vous adresser à un représentant de votre banque.

Subventions et bons canadiens pour l’épargne-invalidité
Une autre option d’épargne qui pourrait vous être offerte est le Programme canadien de subventions et de bons pour l’épargne-invalidité.

Subvention canadienne pour l’épargne-invalidité

Grâce à la Subvention canadienne pour l’épargne-invalidité, le gouvernement du Canada dépose de l’argent dans votre REEI pour vous aider à épargner. Le gouvernement offre des subventions de contrepartie selon le montant versé et le revenu familial du bénéficiaire.

Bon canadien pour l’épargne-invalidité

Par l’entremise du Bon canadien pour l’épargne-invalidité, le gouvernement du Canada dépose de l’argent dans les REEI des Canadiens à revenu faible ou modeste. Si vous y êtes admissible, vous pourriez recevoir un paiement annuel du gouvernement. Il n’est pas nécessaire de cotiser au REEI pour recevoir le bon, mais n’oubliez pas qu’il y a une limite à vie.

L’aide financière après une lésion cérébrale

Après une lésion cérébrale, vous pourriez être admissible à une aide financière aux niveaux fédéral, provincial ou territorial. Renseignez-vous sur l’aide financière offerte au Canada après une lésion cérébrale.

Veuillez noter que vous n’êtes peut-être pas admissible à tous les programmes d’aide financière. Vous trouverez des ressources supplémentaires pour la gestion des fonds sur le site web du gouvernement du Canada.

Services provinciaux et territoriaux pour les personnes handicapées

Chaque province et territoire offre des services aux personnes handicapées. Les représentants de ces services peuvent vous aider à déterminer l’aide financière qui pourrait vous être disponible.


Voir les sources

Douleurs chroniques

La douleur chronique est la douleur que l’on ressent pendant une longue période (plus de trois mois) après une blessure. La douleur est un problème complexe pour les personnes atteintes de lésions cérébrales, car non seulement il y a des douleurs corporelles, mais la façon dont on perçoit la douleur peut aussi avoir changé. En même temps, la douleur peut aggraver les symptômes des lésions cérébrales, surtout si elle empêche la personne affectée de faire des exercices de réadaptation.

Les douleurs corporelles sont habituellement ressenties au cou, aux épaules, au dos, aux hanches et aux genoux ; elles peuvent être causées par des comorbidités (des affections qui arrivent ou sont arrivées en même temps). Il s’agit habituellement d’une douleur intense ou vive qui s’aggrave lors des activités. Les douleurs neuropathiques sont liées aux nerfs et peuvent être des sensations de brûlure, de picotements, de coups de poignard ou de décharges [1]. Les maux de tête sont courants (particulièrement après une commotion cérébrale) et peuvent être débilitants [2]. De nombreuses personnes affirment souffrir de douleurs chroniques après avoir subi une lésion cérébrale – ces douleurs ont divers degrés et affectent différentes parties du corps [3].

La douleur chronique peut avoir des effets secondaires et affecter la santé mentale, les émotions, la vie sociale, les comportements et causer des problèmes de traitement des pensées. Vous trouverez plus d’informations sur la façon de composer avec ces effets en consultant les pages suivantes:

Gérer la douleur chronique après une lésion cérébrale

Sans prise en charge, la douleur chronique peut avoir affecter la qualité de vie et la réadaptation, ce qui nuit à la santé physique et mentale. La douleur chronique peut vous empêcher de participer à des activités que vous aimez et de socialiser avec vos amis et votre famille. Elle peut aussi mener à des problèmes de sommeil et avoir une incidence sur vos émotions. Lorsque vous êtes fatigué, vous pouvez remarquer que votre seuil de douleur diminue, ce qui mène à son tour à un mauvais sommeil. En apprenant à gérer la douleur chronique, vous pouvez améliorer votre qualité de vie, gérer d’autres symptômes et vous concentrer sur votre réadaptation et vos activités quotidiennes.

La gestion et le traitement de la douleur chronique peuvent inclure la physiothérapie et les médicaments. La physiothérapie peut vous aider à améliorer votre mobilité, à identifier les points douloureux, à enseigner les bonnes positions d’étirement et d’exercice et à renforcer votre résistance lors des activités. Les stratégies de stimulation enseignées par votre thérapeute sont aussi très importantes pour gérer la douleur chronique. C’est un long processus, mais il peut mener à des résultats positifs, avec le temps et la patience.

Il se peut que les médecins vous prescrivent des médicaments, parfois aussi simples que des médicaments contre les maux de tête, offerts en vente libre. Toutefois, dans certains cas, ils peuvent prescrire des médicaments spécifiques au type de douleur que vous ressentez. Certains médicaments peuvent contenir des opioïdes : utilisés en toute sécurité, ils sont efficaces, mais mal utilisés, ils peuvent être dangereux. En fait, les surdoses d’opioïdes peuvent causer des lésions cérébrales. Il est important que le patient utilise correctement les médicaments prescrits et travaille continuellement avec les médecins pour gérer efficacement la douleur. Voici d’autres exemples de techniques de gestion de la douleur:

  • Éviter les substances comme l’alcool, la caféine, le tabac, etc.
  • S’engager à élaborer une bonne routine du sommeil 
  • Pratiquer la méditation et la pleine conscience – elles peuvent aider à réduire le stress qui parfois aggrave la douleur
  • Utiliser des stratégies de stimulation

Communiquer avec votre association locale des lésions cérébrales et chercher des ressources ou des groupes de soutien pour les survivants de lésions cérébrales. D’autres personnes peuvent avoir de l’expérience de la gestion de la douleur chronique et être en mesure d’offrir du soutien.

Ressources


Voir les sources


Avis de non-responsabilité : Il ne manque pas d’outils de diagnostic médical en ligne, de groupes d’entraide ou de soutien, ou de sites qui font des affirmations non fondées sur le diagnostic, le traitement et le rétablissement. Veuillez noter qu’il se peut que ces sources ne soient pas fondées sur des données probantes, réglementées ou modérées adéquatement. Nous vous encourageons à demander des conseils et des recommandations au sujet du diagnostic, du traitement et de la gestion des symptômes auprès d’un professionnel de la santé réglementé comme un médecin ou une infirmière praticienne. Vous devriez être mis en garde contre les sites qui font l’une ou l’autre des affirmations suivantes :

  • Le produit ou le service promet une solution rapide
  • L’offre paraît trop beau pour être vrai
  • Le produit ou les services sont spectaculaires ou radicaux et ne sont pas appuyés par des organisations médicales et scientifiques de bonne réputation.
  • Des termes comme « la recherche est en cours » ou « résultats préliminaires de la recherche » sont utilisés, ce qui indique qu’il n’y a pas de recherche en cours.
  • Les résultats ou les recommandations du produit ou du traitement sont fondés sur une seule étude ou un petit nombre d’études de cas et n’ont pas été examinés par des experts externes.
  • On utilise de témoignages de célébrités ou de clients/patients antérieurs qui sont anecdotiques et non fondés sur des données probantes 

Faites toujours preuve de prudence et suivez les conseils de votre équipe médicale. 

Effets des lésions cérébrales

Une lésion cérébrale est un événement qui change la vie et qui peut avoir divers effets à court ou à long terme. Comme il n’y a pas deux lésions cérébrales identiques, les personnes affectées ne subiront pas toujours les mêmes effets. En général, on peut regrouper les effets des lésions cérébrales dans les catégories suivantes.

Effets cognitifs

Le terme cognitif est utilisé pour décrire le traitement des pensées et la réflexion. Les effets cognitifs des lésions cérébrales peuvent inclure des problèmes de mémoire, des changements au niveau du jugement et des compétences de planification, ainsi qu’un manque d’attention et de concentration. En savoir plus sur les effets cognitifs des lésions cérébrales

Effets physiques

Après une lésion cérébrale, une personne peut avoir des déficits physiques qui font en sorte qu’il lui est difficile de marcher, de s’habiller, de conduire et d’effectuer d’autres activités de la vie quotidienne. Les effets physiques des lésions cérébrales peuvent inclure des problèmes d’équilibre, de la fatigue et une faiblesse musculaire.

Effets sur le comportement

Une personne peut afficher des comportements inhabituels ou nouveaux après avoir subi une lésion cérébrale, et cela peut affecter son rétablissement et sa réadaptation. Les effets comportementaux des lésions cérébrales incluent la dépression, la colère, l’impulsivité et le dysfonctionnement social. En savoir plus sur les effets comportementaux des lésions cérébrales

Effets émotionnels

Les émotions d’une personne et sa capacité de traiter ses émotions peuvent changer après une lésion cérébrale. Elle peut éprouver du chagrin, des sautes d’humeur et plus encore. En savoir plus sur les effets émotionnels des lésions cérébrales

Effets sur le comportement

Les lésions cérébrales peuvent avoir une incidence profonde sur la façon dont nous nous sentons (nos émotions) et nous agissons (notre comportement). Il est utile de comprendre comment nos comportements peuvent avoir changé, suite à une lésion cérébrale, et d’apprendre comment gérer ces changements.

Cette section aborde les sujets suivants:


L’agressivité, la colère et la frustration

L’agressivité
Au stade aigu du rétablissement après une lésion cérébrale, une personne peut afficher un comportement agressif inhabituel si elle est effrayée, frustrée ou confuse. Cela arrive habituellement lorsque la personne blessée n’est pas entièrement consciente de sa situation (de la blessure et de ses conséquences) et de son environnement (l’endroit où elle se trouve, le jour ou le mois, etc.). L’agressivité peut se manifester de diverses façons, notamment:

  • Endommager ou détruire des objets
  • Utiliser des jurons excessifs
  • Faire des menaces de préjudice à autrui
  • Être incapable de s’auto-surveiller
  • Faire des attaques verbales et physiques

Les épisodes d’agressivité surviennent souvent très rapidement et ont tendance à se produire en quelques minutes. L’agressivité est troublante tant pour la personne qui la manifeste que pour les soignants ou les membres de la famille qui en sont témoins. Certains comportements agressifs peuvent être dangereux pour la sécurité d’une personne. C’est pourquoi il est important de prendre des mesures pour les gérer.

  • Demandez aux soignants ou aux travailleurs de la santé d’expliquer ce qu’ils font avant de le faire.
  • Identifiez et éliminez/réduisez les déclencheurs d’agressivité (dans la mesure du possible)
  • Maintenez un niveau de stimulation bas dans la pièce (par exemple, réduisez les lumières et les bruits)
  • Orientez-vous vers des activités apaisantes ou allez dans un endroit calme si vous vous sentez confus, en colère ou effrayé
  • Utilisez des tactiques apaisantes comme la respiration profonde ou la méditation

Si vous êtes la personne qui subit les épisodes d’agressivité, vous pourriez être limité dans votre capacité de vous calmer; l’aide des autres est nécessaire pour prévenir et désamorcer la situation. Si vos épisodes d’agressivité se poursuivent ou font en sorte que les autres ne se sentent pas en sécurité, vous devriez consulter un thérapeute comportemental.

La colère
Il est fréquent que les personnes atteintes de lésions cérébrales soient frustrées, en colère ou irritées, plus souvent ou plus rapidement. Cela peut mener à des cris, des jurons, des menaces, à la destruction de biens et aux réactions physiques.
Ces épisodes de colère ou d’irritabilité accrue peuvent être déclenchés par :

  • La confusion
  • La frustration à l’égard d’une tâche plus difficile qu’auparavant
  • La fatigue
  • Une mauvaise compréhension des intentions d’une autre personne
  • Des personnes qui vous disent quoi faire ou qui vous signalent vos erreurs
  • Des stimulations excessives (lumières, bruits ou mouvements)

Si vous vivez des périodes de colère ou d’irritabilité, essayez les méthodes d’adaptation suivantes.

  • Faites des activités apaisantes – par exemple, écoutez de la musique ou lisez
  • Pratiquez une respiration profonde
  • Éloignez-vous de la situation et allez dans un endroit plus calme
  • Travaillez avec un médecin qui connaît bien les lésions cérébrales acquises et les émotions, sur certaines méthodes et stratégies de communication apaisantes. Être capable de communiquer aux autres ce que vous ressentez peut être extrêmement utile lorsqu’il s’agit de situations émotionnelles. La thérapie cognitivo-comportementale peut fournir du soutien et des outils pour aider à gérer la colère et l’agressivité et comprendre pourquoi vous avez ces réactions.
La frustration
Il est normal de ressentir de la frustration après une lésion cérébrale, et de vivre ce sentiment, de manière intermittente, tout au long du rétablissement. La frustration sera causée par différentes choses, pour différentes personnes. Par exemple, il peut s’agir du fait de ne pas être en mesure d’accomplir une tâche, d’être ennuyé par d’autres personnes ou de l’auto-critique. Lorsque quelqu’un est frustré, il peut abandonner des tâches, éviter certaines choses devenues trop dures ou avoir des crises émotives.

Si vous éprouvez de la frustration, voici comment vous pourriez arriver à la gérer:

  • Célébrez vos réussites, surtout si vous terminez une tâche qui vous frustre
  • Effectuez des tâches difficiles seulement pendant de courtes périodes ou avec des pauses
  • Ayez un endroit tranquille où aller lorsque vous vous sentez frustré
  • Déterminez ce qui vous frustre. Même si vous n’êtes peut-être pas en mesure d’éviter complètement d’être frustré, la première étape pour apprendre à faire face à la frustration consiste à comprendre ce qui cause votre frustration.
  • Prenez des respirations lentes et profondes pour vous aider à vous calmer

L’anxiété

L’anxiété découle de sentiments d’inquiétude et de peur. Après une lésion cérébrale, les gens s’inquiètent souvent de la lenteur du rétablissement, du retour à l’école ou au travail, du manque d’argent et des difficultés relationnelles. L’anxiété peut mener à des comportements nuisibles, comme éviter des lieux ou des situations, vérifier des choses de façon excessive et poser les mêmes questions à répétition. L’anxiété peut aussi mener à des crises de panique. Les crises de panique (caractérisées par une peur soudaine et intense et des sensations physiques comme la rapidité du rythme cardiaque, la respiration superficielle et la transpiration) – peuvent être provoquées par des situations ou des émotions accablantes, des pensées ou des événements/rendez-vous à venir. Voici des manières de composer avec l’anxiété:

  • Élaborez des routines claires qui peuvent être utilisées de façon répétée
  • Prenez des médicaments
  • Participez à des séances de counseling axées sur l’anxiété (par exemple, la thérapie cognitivo-comportementale et la pleine conscience)
  • Pratiquez une respiration lente et consciente
  • Dirigez-vous vers un endroit familier ou une activité qui vous procure un sentiment de sécurité et de calme
  • Planifiez des « rendez-vous inquiétants » de manière à ce que vous puissiez confronter votre inquiétude à l’heure et à l’endroit de votre choix (par exemple, après le petit-déjeuner) plutôt que lorsque vous essayez de faire autre chose.

Il est important d’être patient et gentil avec soi-même. L’anxiété est profondément personnelle et émotionnelle.

L’inquiétude après une lésion cérébrale est normale. Lorsqu’il devient difficile de contrôler votre sommeil, vos activités quotidiennes ou vos relations et que cela nuit à votre sommeil, un traitement en santé mentale (thérapie cognitivo-comportementale, par exemple) peut être nécessaire.

Le déni

Les lésions cérébrales s’accompagnent d’une grande variété de changements, et il arrive que l’on ne puisse plus faire ce qu’on faisait normalement. Cela peut être incroyablement difficile à gérer et les personnes affectées commencent à vivre le déni. Elles ne se rendent pas compte de combien leur blessure était grave et comment elle continue de les toucher. Une lésion cérébrale peut aussi nuire à la capacité d’une personne de surveiller et de juger son propre rendement. On peut devenir fâché ou frustré, blâmer quelqu’un d’autre pour ses difficultés ou prendre des mesures risquées pour « prouver » qu’on n’est pas affecté.

Vous ne reconnaîtrez probablement pas le déni en vous-même – du moins pas tout de suite. Il peut vous être utile de parler à un soignant ou à un thérapeute de vos sentiments et préoccupations actuelles. Ils peuvent offrir un soutien émotionnel et des conseils pratiques sur la façon de composer avec les changements que vous vivez et des moyens de passer du déni à l’acceptation.

La dépression

La dépression est un problème de santé complexe qui touche les pensées, les émotions et le comportement d’une personne. La dépression est liée au deuil. Beaucoup de personnes déprimées peuvent se sentir tristes la plupart du temps, perdre intérêt pour les activités habituelles, se retirer des autres, avoir une vision négative de la vie et vivre des changements d’énergie, de sommeil et d’appétit. Il est important de comprendre l’impact de la dépression et les moyens d’y faire face. La dépression n’est pas seulement psychologique – les lésions cérébrales peuvent modifier la structure du cerveau, de sorte que la dépression peut aussi être biologique. Le défi de composer avec des changements émotionnels et comportementaux comme la dépression exige autant d’engagement envers le rétablissement que le travail sur les habiletés cognitives et motrices.

Lorsque les symptômes de dépression perdurent pendant des semaines ou plus, un traitement en santé mentale peut être nécessaire.

La désinhibition/l’impulsivité

Le contrôle/l’inhibition des impulsions est la capacité de penser par les actions et la parole. Lorsqu’une personne vit de la désinhibition ou de l’impulsivité après une lésion cérébrale, elle peut:

  • Être facilement irritée
  • Acheter des choses dont elle n’a pas besoin ou qu’elle ne peut pas se permettre
  • Faire des choses dangereuses et risquées
  • Avoir des sautes d’humeur
  • Ignorer les règles sociales et de sécurité
  • Faire des remarques inappropriées
  • Ne pas être capable de réfléchir
  • Parler impulsivement

Si vous êtes aux prises avec le contrôle des impulsions et la désinhibition, il y a des façons de faire face à ces défis.

Demander de l’aide à quelqu’un
Le contrôle impulsif comprend des éléments de la prise de décisions, et vous n’avez pas à prendre chaque décision par vous-même. Vous pouvez demander à quelqu’un d’écouter votre raisonnement à haute voix et de formuler des recommandations sur la façon d’agir ou de réagir à une situation.
Élaborer un processus de prise de décisions
Un processus décisionnel pré-établi peut aider à prévenir les comportements impulsifs et risqués et vous assurer de tenir compte de tous les facteurs qui entrent en jeu dans la décision. Cela comprend :

  • Vos options de décision
  • La manière dont votre décision pourrait toucher les autres
  • La manière dont votre décision pourrait vous affecter
  • Écrivez les avantages et les inconvénients de chaque option
  • Demandez des conseils
  • Communiquez votre décision à une personne de confiance avant d’y donner suite
Pratiquez ce processus avant des interactions sociales
Si vous avez des projets avec d’autres personnes et que vous vous inquiétez des interactions sociales, le fait de pratiquer avec un aidant naturel ou un membre de la famille est une excellente façon de renforcer votre confiance, de déterminer les points à améliorer et de revoir votre processus décisionnel.
Utiliser des indices verbaux et visuels
Les aidants naturels, les amis ou les membres de la famille peuvent vous aider à déterminer quand vous devez vérifier votre comportement et vous auto-modérer, à l’aide d’indices verbaux et visuels.

Le deuil

Le deuil est une émotion qui a une incidence directe sur le comportement d’une personne. Une personne qui vit un deuil après une lésion cérébrale peut adopter des comportements à risque ou être colérique, agressive ou émotive, qu’elle soit seule ou qu’elle dirige ses émotions vers d’autres personnes.

Il est normal de vivre un deuil après une lésion cérébrale, mais il est important de comprendre comment il fonctionne et comment le gérer, afin que vos comportements ne vous mettent pas en danger, vous-même ou vos proches.

L’obsessivité

L’obsessivité, c’est devenir trop concentré sur un objet, une tâche ou même quelque chose que quelqu’un a dit. On ne peut penser à rien d’autre, on peut devenir incroyablement têtu, ou faire des choses à répétition. Cela peut s’aggraver suite à l’anxiété ou aux blessures aux parties du cerveau qui nous permettent de détourner notre attention. Dans ce contexte, il peut devenir plus difficile de résoudre des problèmes et de maintenir des relations.

L’obsessivité peut être causée par divers facteurs et peut être gérée en utilisant certaines méthodes prouvées.

  • Déterminez les causes du comportement obsessionnel et éliminez-les, si possible
  • Demandez de l’aide pour identifier les moments où vous avez un comportement obsessif
  • Accordez-vous une pause – il est normal de faire face à des défis
  • Parlez à un thérapeute

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT)

Le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est un trouble de santé mentale qui survient chez les personnes ayant subi un événement traumatique. Il est courant chez les victimes d’agression, les survivants d’accidents et les militaires. Les symptômes comportementaux du trouble de stress post-traumatique comprennent:

  • L’anxiété
  • Un nombre accru de pensées, de sentiments et de croyances négatives découlant du traumatisme
  • La dissociation – la perte de contact avec le présent et le sentiment de revivre le traumatisme
  • Le désir d’éviter certaines situations qui pourraient rappeler (déclencher) le traumatisme
  • Le fait d’être constamment sur ses gardes
  • Des problèmes de sommeil

Toutes les personnes ayant subi un traumatisme cérébral ne souffriront pas du syndrome de stress post-traumatique. De plus, ce ne sont pas toutes les personnes atteintes du trouble de stress post-traumatique qui ont subi une lésion cérébrale. Seul un professionnel agréé comme un psychologue ou un psychiatre peut diagnostiquer le trouble de stress post-traumatique.

La perte d’image de soi

Les lésions cérébrales n’affectent pas seulement les capacités d’une personne, elles affectent aussi son identité (par exemple, « Qui suis-je maintenant? ») et son image de soi, en raison des répercussions physiques, cognitives, émotionnelles et mentales. Il peut arriver qu’une personne ayant subi une lésion cérébrale se concentre uniquement sur ses limites et ne voit pas ses qualités. Les émotions liées à ces changements peuvent mener à des comportements comme le désengagement, l’évitement ou le choix de ne pas agir, et à un manque de motivation à faire quoi que ce soit, y compris le travail de réadaptation et de rétablissement.

Il peut être difficile de reconnaître que vous vivez une perte d’image de soi. Vous le reconnaissez peut-être, mais vous avez de la difficulté à briser le cycle qui consiste à vous concentrer sur ce que vous avez perdu. Mais il est important de travailler vers l’acceptation de votre nouvelle normalité. Il peut être utile de demander à un aidant naturel de travailler avec vous pour vous apporter un renforcement positif. Vous pouvez également:

  • Célébrer vos réussites
  • Déterminer comment vous pourriez reprendre les activités qui étaient importantes pour vous, d’une manière différente, si nécessaire
  • Vous accorder une pause. Il est normal de vivre un sentiment de perte, et il est important de vous donner le temps de le vivre
  • Identifier les façons dont vous n’avez PAS changé
  • Tenir un journal positif : à la fin de la journée (ou au fur et à mesure), notez les bonnes choses qui vous sont arrivées

Les comportements sexuels inappropriés

Un effet comportemental inhabituel des lésions cérébrales peut être un comportement inapproprié sur le plan sexuel. Cela comprend des commentaires inappropriés à l’égard de soi-même ou de quelqu’un d’autre, des gestes inappropriés (comme le fait de se toucher) et l’exhibitionnisme, qui consiste à montrer des organes génitaux dans des lieux publics ou à des personnes, sans leur consentement. Ce comportement peut également inclure la masturbation à des moments inappropriés ou à des endroits inappropriés.

Il est difficile pour les personnes ayant subi un traumatisme crânien de reconnaître qu’elles agissent d’une manière sexuellement inappropriée, car elles peuvent penser que leur comportement est normal. Il est important de travailler avec un professionnel de la santé ou un soignant pour déterminer ce qui est approprié, par exemple:

  • Écrire ce qu’il convient de dire ou de faire dans les situations sociales
  • Établir des limites claires de l’endroit où la masturbation est acceptable (dans la chambre, avec la porte fermée)

Si vous avez des questions sur le comportement sexuel ou la santé sexuelle, vous devriez les transmettre à un soignant ou à un professionnel de la santé. Il est important de partager vos questions et d’avoir des discussions ouvertes et honnêtes sur ce que vous ressentez ou vivez.

Le dysfonctionnement social

Après une lésion cérébrale il peut être difficile de socialiser, en raison de plusieurs facteurs, dont le comportement-même de la personne ayant subi une lésion cérébrale. Il est courant pour les personnes atteintes d’une lésion cérébrale acquise de:

  • Éprouver de la difficulté à suivre les conversations de groupe
  • Manquer de sensibilité envers les sentiments des autres
  • Faire des commentaires inappropriés
  • Avoir une mauvaise interprétation des indices sociaux, tels les expressions faciales
  • Ne pas pouvoir discerner le sarcasme
  • Faire preuve d’agressivité et de frustration

La difficulté à socialiser peut mener à l’isolement social, à l’anxiété et à la dépression. La socialisation est extrêmement importante pour la santé mentale, et il est donc important de comprendre ce qu’elle implique, après une lésion cérébrale.


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