Collaboration et communication – sources

[1, 2] Togher, L. (2013). Improving communication for people with brain injury in the 21st century: The value of collaboration. Brain Impairment14(1), 130.
https://www.researchgate.net/profile/Leanne_Togher/publication/259434315_Improving_Communication_for_People_with_Brain_Injury_in_the_21st_Century_The_Value_of_Collaboration/links/586aefb208ae6eb871ba8b1a/Improving-Communication-for-People-with-Brain-Injury-in-the-21st-Century-The-Value-of-Collaboration.pdf?origin=publication_detail

[3] Morley, L., & Cashell, A. (2017). Collaboration in health care. Journal of medical imaging and radiation sciences48(2), 207-216.
https://www.jmirs.org/action/showPdf?pii=S1939-8654%2816%2930117-5

[4] Togher, L. (2013). Improving communication for people with brain injury in the 21st century: The value of collaboration. Brain Impairment14(1), 130.
https://www.researchgate.net/profile/Leanne_Togher/publication/259434315_Improving_Communication_for_People_with_Brain_Injury_in_the_21st_Century_The_Value_of_Collaboration/links/586aefb208ae6eb871ba8b1a/Improving-Communication-for-People-with-Brain-Injury-in-the-21st-Century-The-Value-of-Collaboration.pdf?origin=publication_detail

[6] Bosch, B., & Mansell, H. (2015). Interprofessional collaboration in health care: Lessons to be learned from competitive sports. Canadian pharmacists journal : CPJ = Revue des pharmaciens du Canada : RPC148(4), 176–179. https://doi.org/10.1177/1715163515588106
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4530359/pdf/10.1177_1715163515588106.pdf

[7] Mitchell, P., Wynia, M., Golden, R., McNellis, B., Okun, S., Webb, C. E., … & Von Kohorn, I. (2012). Core principles & values of effective team-based health care. NAM Perspectives.
https://nam.edu/wp-content/uploads/2015/06/VSRT-Team-Based-Care-Principles-Values.pdf

[8, 9] Vanderbilt, A. A., Dail, M. D., & Jaberi, P. (2015). Reducing health disparities in underserved communities via interprofessional collaboration across health care professions. Journal of multidisciplinary healthcare8, 205–208. https://doi.org/10.2147/JMDH.S74129
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4411015/pdf/jmdh-8-205.pdf

[10] Gouvernement du Canada. (2007) Collaborative care.
https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/systeme-soins-sante/rapports-publications/soins-sante-primaire/soins-collaboration.html 

[11] Sangaleti, C., Schveitzer, M. C., Peduzzi, M., Zoboli, E. L. C. P., & Soares, C. B. (2017). Experiences and shared meaning of teamwork and interprofessional collaboration among health care professionals in primary health care settings: a systematic review. JBI database of systematic reviews and implementation reports15(11), 2723-2788.
https://d1wqtxts1xzle7.cloudfront.net/41625524/1086-13478-1-PB.pdf?1453893378=&response-content-disposition=inline%3B+filename%3DThe_experiences_and_shared_meaning_of_te.pdf&Expires=1603388467&Signature=R~ici8l~7KNAM0quBpga3reaVUhZDlrpqI2Qxs5Cq7-wKoiBszYzWZYxpMksRYLYqFv9o0LqW3NcryNfKHCAdzNtyIOjPmDjPp3NXQvcD6nT0j5wvHd0ZEpxON3QRshHWFHMsNZjBHXp4iR6mT5MMxDD4X7kUSJiLk8hv~N18MaW5O~5xuoS-rI0kKeRgGlaHDPKF9Ndezvp015npWG0wqMTMG2RwD67lYOiMc4rCddIcEIdtSW39vfcOq3Z5LOujYTnn-bS-Y~C56Kve1XzJQHe48hhb69zs~XKAISEgg71UKRY1mFmSGVaPrTk1JcZax0clHhKyZ~hqrdSlCviAQ__&Key-Pair-Id=APKAJLOHF5GGSLRBV4ZA

[12, 13] Morley, L., & Cashell, A. (2017). Collaboration in health care. Journal of medical imaging and radiation sciences48(2), 207-216.
https://www.jmirs.org/action/showPdf?pii=S1939-8654%2816%2930117-5

[14] Vanderbilt, A. A., Dail, M. D., & Jaberi, P. (2015). Reducing health disparities in underserved communities via interprofessional collaboration across health care professions. Journal of multidisciplinary healthcare8, 205–208. https://doi.org/10.2147/JMDH.S74129
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4411015/pdf/jmdh-8-205.pdf

Cuisiner avec un petit budget

Il n’est pas toujours facile de manger équilibré. Parfois, en quête de commodité, nous achetons des repas cuisinés que nous n’avons qu’à réchauffer. Bien que ces repas soient pratiques, dans la plupart des cas, ils contiennent beaucoup d’agents de conservation et d’additifs qui peuvent nuire à notre santé.

Commander un repas pour emporter peut être une option plus pratique et plus saine (selon ce que vous commandez), mais cela risque de devenir très coûteux.

Alors, comment bien manger, d’une manière qui soit à la fois facile et abordable? Comment cuisiner tout en respectant un certain budget?

Travailler avec un diététiste

Un diététiste peut vous aider à élaborer un plan nutritionnel précis et efficace, qui comprend des types d’aliments nutritifs et économiques. Vous devriez aussi consulter un diététiste si vous avez des allergies alimentaires ou des problèmes de santé particuliers.

Veuillez noter que le terme « diététiste » est protégé au Canada, ce qui signifie que ces professionnels doivent avoir une certification professionnelle. Le terme « nutritionniste » n’est protégé qu’en Alberta, au Québec et en Nouvelle-Écosse. Cela signifie qu’une personne peut être nutritionniste en Colombie-Britannique, mais qu’elle n’a pas les mêmes titres de compétence qu’un professionnel de l’Alberta. L’organisation Diététistes du Canada offre une explication et un tableau des titres protégés par province/territoire qui peuvent vous aider à déterminer quel type de professionnel de la santé consulter pour vos besoins alimentaires..

Consulter le Guide alimentaire canadien

Le Guide alimentaire canadien (GAC) est un excellent point de départ pour comprendre les choix alimentaires nutritifs et les repas équilibrés.

L’objectif est de maintenir une alimentation équilibrée, remplie d’aliments riches en nutriments pour notre cerveau et notre corps. Le GAC offre également des conseils sur la planification des repas, les tendances alimentaires, l’amélioration des habitudes alimentaires et les options saines pour manger à l’extérieur, lors des sorties.

Il est important de noter que, selon vos besoins particuliers, certaines recommandations du GAC pourraient ne pas vous convenir. Adressez-vous toujours à un diététiste si vous avez des questions.

Planifier des repas

La façon la plus efficace de cuisiner avec un budget limité est de planifier vos repas : vous choisissez les repas que vous voulez préparer pour le déjeuner, le dîner, le souper et les collations pendant plusieurs jours.

La planification des repas comporte plusieurs avantages :

Bien que la planification et la prise de décisions puissent être difficiles après une lésion cérébrale, la planification des repas vous sera utile à long terme. Puisque vous pourrez prendre des décisions à la maison, tranquillement (pas à l’épicerie), vous n’aurez pas à prendre des décisions rapides dans les rayons des fruits et légumes.

Lors de la planification des repas, le processus le plus efficace est le suivant:

  • Écrivez vos repas de la semaine, y compris le dîner et le souper. Vous pouvez le faire en utilisant un calendrier
  • Créez votre liste d’épicerie en fonction des ingrédients nécessaires pour ces repas
  • Faites l’épicerie pour tous les repas de la semaine

Lorsque vous préparez vos repas hebdomadaires, vérifiez les ingrédients que vous avez déjà dans votre congélateur, votre garde-manger et votre réfrigérateur. En utilisant les ingrédients que vous avez déjà sous la main, vous réduirez le gaspillage et le coût d’achat de  nouveaux ingrédients.

Vous pouvez préparer vos repas chaque jour, ou préparer plusieurs repas pour la semaine et les entreposer. Ce qu’il y a de merveilleux avec cette option, c’est qu’elle réduit le gaspillage, organise votre alimentation, et tous vos repas sont prêts pour vous quand vous les voulez. Vous pouvez les conserver au réfrigérateur ou au congélateur si vous ne les mangez pas tout de suite.

Cuisiner en plus grande quantité

Préparer de gros repas, comme des ragoûts et des casseroles, est une excellente façon de réduire la quantité de travail nécessaire pour cuisiner et maximiser votre budget d’épicerie. Les repas comme les lasagnes, les soupes aux lentilles et d’autres gros repas utilisent des ingrédients abordables et se gardent longtemps. Bon nombre de ces options peuvent être congelées, ce qui est pratique lorsque vous n’avez pas envie de cuisiner.

Magasiner de façon réfléchie

Il y a des façons d’acheter de la nourriture qui peuvent réduire vos dépenses.

Acheter des alternatives plus économiques

Lorsque vous cuisinez avec un budget établi, il est important de savoir qu’il existe de nombreuses alternatives saines et économiques aux aliments ordinaires. Par exemple, les haricots et les lentilles sont d’excellentes protéines de substitut à la viande, tandis qu’une margarine saine peut remplacer la mayonnaise et le beurre. Le gruau, acheté dans de grands formats, est une option saine et rentable pour le petit déjeuner. Les légumes et les fruits comme le chou, les pommes de terre, les carottes, les betteraves, les oignons, la courge, le brocoli, les pommes, les bananes, et les oranges sont des options à la fois nutritives et rentables.

Vous trouverez d’autres alternatives saines et économiques sur le site web de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC.

Choisir des aliments qui peuvent être répartis sur plusieurs repas

Les aliments qui peuvent être utilisés de multiples façons peuvent vous aider à économiser de l’argent. Les poulets entiers rôtis en sont un bon exemple. Ils peuvent être répartis sur de nombreux repas : dans les sautés, les ragoûts ou les soupes. Vous pouvez aussi utiliser les os de poulet pour faire votre propre bouillon.

Choisir des recettes avant de faire les emplettes

Les recettes qui contiennent des ingrédients abordables (comme le riz) ou des ingrédients qui peuvent être achetés en vrac (encore une fois, comme le riz) peuvent aider à rendre votre liste d’épicerie moins chère. Si vous avez besoin d’inspiration, il y a beaucoup de recettes saines à petit budget disponibles gratuitement sur l’internet. Nous en avons également inclus quelques-unes au bas de cette page.

Utiliser la totalité des ingrédients achetés, pour éliminer le gaspillage

Si vous préparez un repas avec un ingrédient particulier que vous n’utilisez pas souvent, essayez de trouver d’autres recettes qui l’utilisent, pour ne pas le gaspiller. Par exemple, un ingrédient comme le gingembre frais a une durée de vie limitée et peut être utilisé dans de multiples recettes comme le sauté et les sauces, en évitant ainsi de le gaspiller.

Remplacer les ingrédients des recettes par des alternatives moins coûteuses

Vous pouvez choisir des ingrédients moins chers (par exemple, une coupe de viande moins chère), particulièrement si vous utilisez une mijoteuse ou une cocotte-minute qui rendra les aliments plus tendres.

Utiliser des coupons et acheter des produits en spécial

Savoir quels produits sont en spécial peut vous aider à économiser de l’argent. Si vous avez une épicerie préférée, jetez un coup d’œil aux ventes hebdomadaires et aux coupons sur leur site web. Vous pouvez également vous inscrire à leur liste de courriel pour accéder à d’autres économies potentielles.

Si vous voulez magasiner pour trouver les meilleures offres sur des produits précis, des applications gratuites comme Reebee vous aideront à trouver les ventes dans votre région.

Certains épiciers ont parfois un rayon ou une étagère de produits à prix réduit dans chaque rayon. Ces articles approchent habituellement de leur date « meilleur avant ». Toutefois, si vous utilisez l’article dans les jours suivants, c’est une excellente façon d’économiser sur l’épicerie.

La plupart des épiciers ont aussi des cartes de récompense ou de points. C’est une excellente façon d’obtenir des récompenses ou de l’argent pour des articles futurs.

Utiliser des ingrédients saisonniers

Une autre façon de réduire le coût des aliments est de cuisiner avec des ingrédients de saison. Cela signifie acheter des légumes d’automne comme de la courge, à l’automne et des légumes d’été comme des courgettes, en été.

Les ingrédients qui poussent en saison sont moins chers et facilement disponibles. Cette méthode vous permet également de modifier votre menu et de créer des menus saisonniers qui intègrent une plus grande variété d’aliments et d’options nutritionnelles.

Voici un tableau des légumes et des fruits selon la saison, ainsi que d’autres conseils sur la façon de manger des produits de saison..

Quelques recettes pour commencer

Peu importe ce que vous aimez manger, vous trouverez des recettes qui vous plaisent. Voici quelques articles contenant des recettes que vous pouvez utiliser pour vous inspirer.

Carrick Wilken

Comment ma lésion cérébrale a changé ma vie pour toujours

Peu après mon 17e anniversaire, j’ai eu un accident qui m’a causé une lésion cérébrale catastrophique. Elle a eu et continuera d’avoir  des répercussions sur le restant de ma vie. Je me suis fait jeter ou suis tombé du lit d’un camion qui roulait sur l’autoroute à grande vitesse. Malheureusement, j’avais des habitudes qui étaient devenues trop courantes.

J’ai passé environ trois mois dans le coma. J’ai perdu la vue, j’ai été atteint de paralysie et j’ai eu de multiples accidents vasculaires cérébraux (9 en tout, l’un après l’autre). Mon histoire est une histoire de survie, mais surtout une histoire de sensibilisation. Je ne peux absolument pas expliquer le niveau de difficulté et de frustration que les handicaps peuvent causer au quotidien, mais j’espère que vous puissiez vous l’imaginer.

C’est mon frère aîné qui m’a trouvé, le soir fatidique de mon accident. Ensuite, ma sœur aînée est arrivée sur les lieux. Je ne peux que m’imaginer ce qu’ils ont dû vivre. Il y a beaucoup de coïncidences dans la vie, si on peut parler de coïncidence. Mon frère aîné revenait en ville avec des amis et ils m’ont trouvé sur le bord de la route, suivi d’autres véhicules, bien sûr. L’un d’eux était un autobus dans lequel se trouvait l’une de mes sœurs aînées et quelques-unes de ses amies. Je ne peux que spéculer sur comment je me suis retrouvé sur le bord de l’autoroute, mais j’y étais, et j’ai été sauvé par mon frère et ma soeur.

On m’a immédiatement emmené à l’hôpital et on m’a transporté par avion vers un endroit qui était prêt à faire face à une telle blessure. On m’a dit qu’au début, une partie de mon comportement a été attribué au fait qu’on soupçonnait que j’étais sous l’influence de l’alcool, mais en fait, c’était à cause d’une blessure à la tête et d’une hémorragie massive à l’intérieur de ma tête. Quand on se frappe la tête aussi fort, le cerveau peut enfler et créer beaucoup de pression.

J’ai dû subir une intervention chirurgicale afin de retirer un volet osseux et y installer un drain pour aider avec l’enflure. Il m’est difficile de me souvenir de tous les petits détails, évidemment, mais il m’est difficile d’en oublier les gros. Je ne souhaite à personne d’avoir à vivre cette expérience, la sensation de manquer de volet osseux et de devoir régulièrement se faire enlever du liquide. J’avais besoin d’anticoagulants pour réduire les caillots sanguins qui s’étaient formés. Pendant toute cette épreuve, mes parents ont pris soin de moi et m’ont administré la plupart des injections d’anticoagulants dont j’avais besoin. Il est difficile d’imaginer comment ils se sont sentis en le faisant, mais ils l’ont fait, et cela a certainement aidé. À bien des égards.

On a dit à ma famille que, si je survivais, j’aurais peu ou pas de qualité de vie et d’indépendance. J’étais en état de mort cérébrale et, en fait, j’ai fait du surplace à plus d’une occasion lorsque j’étais à l’hôpital, ce qui a dû être si difficile à voir. Je ne suis ni médecin ni professionnel du domaine médical, mais je sais qu’on dit que lorsqu’une personne se retrouve sans oxygène pendant une période prolongée, elle est incapable de se rétablir. J’ai été privé d’oxygène et c’est vrai que j’ai perdu beaucoup de choses, mais en faisant plein de tâches répétitives, j’ai pu récupérer beaucoup de choses, mais pas tout. Je dis « répétitif » parce qu’on m’a demandé souvent mon nom et mon âge, par exemple. J’ai passé de nombreuses heures à travailler sur différentes choses. Les cours d’élocution sont une autre chose dont il m’est difficile de me souvenir à 100 %, mais j’en garde de petits morceaux. Dieu merci, ma famille et les professionnels ont été patients avec moi et prêts à m’aider. J’attribue à ma famille, et plus particulièrement à mes parents, le mérite d’avoir été la principale raison pour laquelle j’ai pu me rétablir.

On avait dit à ma famille que je ne marcherais et ne parlerais plus jamais, que je dépendrais plus ou moins de la machine respiratoire et des soins auxiliaires pour toujours. C’est vrai que j’ai été dépendant d’eux pendant un certain temps, mais avec de l’aide, j’ai pu retrouver des capacités.

Avant ma blessure, j’étais très actif dans le domaine des sports et du travail, en général. C’étaient des choses que je prenais pour acquises. Je travaillais pour l’entreprise de construction de maisons en bois sur mesure de mon père, j’avais travaillé sur les fermes de certains amis lorsque possible, j’avais travaillé avec mon frère aîné sur certains de ses projets, et j’avais aidé mes grands-parents, pendant ma jeunesse. L’un d’eux avait une petite ferme d’élevage de bovins et l’autre une entreprise de construction. J’ai beaucoup aimé le temps que j’avais passé au travail et je ne l’oublierai jamais. J’étais au début d’un stage d’apprentissage et je travaillais fort pour faire ce que j’avais toujours voulu faire: travailler dans la construction et la menuiserie.

J’aimais aussi le sport. J’avais joué au hockey tout au long de mon enfance et de mon adolescence, avant ma blessure. J’avais aussi joué au baseball et au rugby à l’école secondaire. Maintenant que je suis incapable de faire ces choses, je suis tellement reconnaissant d’avoir pu en faire l’expérience. J’ai passé beaucoup de temps à pêcher, à faire du vélo et à bâtir des forts avec mes amis. L’air frais et la possibilité de passer du temps dehors et d’y apprendre sont des expériences inestimables dans la vie et le développement d’un enfant. À mon avis, il est aussi extrêmement important de passer du temps de qualité en famille et entre amis.

Je travaille fort chaque jour pour profiter pleinement de la vie. Être aveugle et vivre avec le risque de crises d’épilepsie n’est pas facile. Ma mission dans la vie est d’essayer de conscientiser les autres au sujet des blessures à la tête et des changements qu’apporte la perte de vue. Je suis aveugle et cela touche toutes les parties de ma vie. Je ne peux pas nier que c’est incroyablement frustrant; je n’ai pas l’air aveugle parce que c’est le résultat d’une blessure à la tête et d’accidents vasculaires cérébraux. Quand je dis que je n’ai pas l’air aveugle, je veux dire qu’il n’y a pas de différence dans mes yeux et je n’ai pas de chien-guide. J’ai ma canne blanche qui m’aide énormément. Beaucoup de gens ne savent pas que ces choses jouent un rôle crucial dans la vie de quelqu’un, car les apparences peuvent être très trompeuses et induire en erreur.

Si je disais que le fait de souffrir d’une lésion cérébrale ne me touche pas sur le plan cognitif, je mentirais. C’est certainement le cas. J’ai déjà été très bon en mathématiques et assez bon en résolution de problèmes. Je ne me suis certainement pas toujours appliqué de la façon ou dans les situations que j’aurais souhaitées. J’apprenais assez rapidement sur le chantier et j’avais de la facilité à écrire. Depuis ma lésion cérébrale, cependant, je trouve certaines choses difficiles, assez souvent, mais pas insurmontables! Comme tout autre obstacle, il faut trouver une autre façon de s’y prendre.

Je me fie aux signaux que j’établis moi-même, par exemple, mon réveil, ou le fait de m’endormir à la même heure pour pouvoir me réveiller à la même heure. Il faut vraiment faire des essais et des erreurs. Malheureusement, il s’agit surtout d’erreurs desquelles je dois apprendre. Je n’avais que 17 ans au moment de mon accident et je n’avais pas encore terminé mes études secondaires. Lorsque j’en ai été capable, j’ai préparé des choses par l’entremise de mon ergothérapeute et de l’école secondaire pour terminer mes études! L’ergothérapeute m’a beaucoup aidé, elle a été patiente et m’a expliqué tant de choses ! Elle m’a aidé avec le travail et m’a montré comment faire certaines choses. En fait, j’ai suivi deux cours en ligne avec son aide, en nutrition et en dressage de chiens! Cette ergothérapeute et ma famille m’ont aidé de bien des façons. Leur patience et leur compréhension ont été et sont inestimables! L’un de mes défis actuels est une mémoire défaillante. Il y a certainement des choses que je n’oublierai jamais, comme la sensation de perdre la capacité de bouger mes mains et de sentir le monde qui m’entoure, comme auparavant. Je ne me souviens pas de ce que c’est que d’être une personne « normale ». Je ne me souviens pas de beaucoup de choses que tant de gens prennent pour acquises chaque jour. Je peux apprécier ces choses, mais je ne m’en souviens pas.

Ce dont je me souviens, cependant, c’est de la tranquillité de l’amour d’un parent. Pas seulement l’amour que mes propres parents et ma famille m’ont donné, mais aussi l’amour et la tendresse dont j’ai été témoin de la part d’autres parents. Ma famille a tant fait pour moi au fil des ans et m’a aidé de bien des façons. Ils m’ont aidé à comprendre l’importance de lutter pour un avenir meilleur et pour une vision de la vie plus optimiste.

Je suis extrêmement fier d’être Canadien, je me sens honoré de venir d’un si beau pays qui a rendu mon rétablissement possible. Je m’entraîne aussi le plus fort possible chaque jour dans l’espoir de représenter notre pays et de donner de l’espoir aux autres. Si je peux sensibiliser les autres aux lésions cérébrales et à la perte de la vue, je voudrais leur montrer qu’il est possible de les surmonter en travaillant fort. Il fut un temps où je n’étais pas capable de marcher, ni de faire grand-chose, mais maintenant je peux pousser des centaines de livres sur une presse-jambe, faire du vélo (un kilomètre en une minute), et ramer aussi vite que certains rameurs professionnels. Quand j’étais enfant, j’aimais différents sports, j’adorais le hockey, j’aimais le baseball et le rugby et j’en profitais vraiment. Je regardais la boxe et la lutte chaque fois que je le pouvais; j’ai toujours voulu essayer ces sports parce qu’ils semblaient tellement amusants et que j’avais l’air d’y exceller. Il n’y a pas moyen de les pratiquer, mais il y a d’autres sports qui me passionnent. Je m’entraine avec des poids et haltères 4 à 6 jours par semaine. J’adore l’aviron et le cross-fit. Je suis devenu un fervent cycliste et je fais de la marche régulièrement. J’allais dans un gym polyvalent à Goderich, en Ontario, avant la pandémie, il y avait un entraîneur là-bas qui m’avait beaucoup aidé! Compréhensif, ouvert d’esprit, il m’a expliqué les choses et m’a beaucoup encouragé!

Maintenant que nous pouvons y retourner en toute sécurité, je m’entraine au YMCA. L’atmosphère y est excellente, c’est un gym propre, ouvert, bien géré, et l’entraîneur avec qui je travaille m’a beaucoup aidé! C’est un gars super et patient, qui prend le temps de m’expliquer et de me montrer des choses.

Je ne peux pas insister assez sur l’importance de faire de l’exercice et du conditionnement physique dans ma vie. Cela m’a aidé de bien des façons – non seulement à vivre en meilleure santé, mais aussi à garder mes forces, à atteindre mes objectifs et à gagner en confiance. Que vous cherchiez à atteindre un niveau de compétition ou que vous vouliez simplement essayer d’exercer davantage, je vous suggère une sorte de routine d’exercice. Après l’accident, j’ai fait de la réadaptation et j’ai travaillé avec des formateurs en réadaptation. Mon père m’a aussi beaucoup aidé à faire de l’exercice! Cela m’a rendu plus positif et confiant, ce qui est bon pour quiconque tente de se rétablir d’une blessure à la tête, ou de toute autre blessure.

Mon chien de compagnie est devenu une autre partie précieuse de ma vie. Il n’est absolument pas un chien d’assistance, mais plutôt un compagnon et un ami proche. Je crois que les chiens sont nos meilleurs amis pour une bonne raison!

Je ne pourrai jamais faire comprendre aux gens à quel point il est important d’être là les uns pour les autres. On ne peut pas le comprendre pleinement jusqu’à ce qu’on ait à vivre ces choses au quotidien, mais je vous demande simplement d’y réfléchir et d’apprécier combien notre vie est belle! Même si parfois c’est difficile, on peut tous  apprendre, parfois avec un peu plus d’aide, mais il n’y a rien de mal à cela! Il n’y a pas de quoi avoir honte. Les lésions cérébrales et la perte de la vue sont difficiles à bien des égards, mais si on n’essaie pas et on ne fait pas d’efforts, cela devient encore plus difficile!

Je fais ce que je fais pour la famille, les amis, mais je le fais aussi pour chaque personne qui a dû traverser des périodes difficiles, vaincre les obstacles, adossé au mur, et a pu triompher! Les lésions cérébrales et la perte de la vue sont difficiles à vivre, mais j’ai la chance d’être en vie et de voir, ne serait-ce qu’à 2.5-3%. J’ai eu la chance de retrouver la capacité de marcher, faire du vélo, de l’aviron. Par-dessus tout, j’ai eu la chance d’avoir eu une deuxième chance et l’environnement nécessaire pour me rétablir!

Voici donc mon histoire. Si elle peut contribuer à vous donner un peu d’espoir, j’espère qu’elle aura vous inspirer à ne jamais abandonner et à toujours lutter pour ce que vous aimez!

l’écriture de journal – sources

[1] Les messages sont tirés de ces deux livres ou inspirés par eux.:

  • After Brain Injury: Telling Your Story, A Journaling Workbook (2009) by Barbara Strahura and Susan B. Schuster, M.A., CCC-SLP, Library of Congress Number: 2009935810, Published by Lash & Associates Publishing, Inc., Youngsville, NC
  • The Story You Need to Tell, Writing to Heal from Trauma, Illness, or Loss (2017) by Sandra Marinella, MA Med (ISBN: 978-1-60868-483-0), Published by New World Library, Novato, California

Pleine conscience et santé mentale – sources

[1] Ponsford et al, Factors associated with response to adapted cognitive behavioral therapy for anxiety and depression following traumatic brain injury. Journal of Head Trauma Rehabilitation, 2020;35(2):117-126.

[2] Bédard M, Felteau M, Marshall S, Cullen N, Gibbons C, Dubois S, Maxwell H, Mazmanian D, Weaver B, Rees L, Gainer R, Klein R, Moustgaard A. Mindfulness-based cognitive therapy reduces symptoms of depression in people with a traumatic brain injury: Results from a randomized controlled trial. Journal Head Trauma Rehabilitation, 2013;28(6).

[3]  https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2019.01099/full

[4] Jewel Lingo K, Mind Life Institute Science & Wisdom of Emotions Summit, 2021.

[5] Kabat-Zinn J. Mind Life Institute Science & Wisdom of Emotions Summit, 2021

[6] Felteau M, Marshall S, Gainer R. The role of clinician training in mindfulness-based cognitive therapy for TBI. Brain Injury 2012;(26):4-5 Abstract for IBIA World Congress in Brain Injury.

[7] Felteau M & Gainer R. Applied mindfulness-based cognitive therapy for TBI reduces symptoms of depression: Results from a randomized controlled trial. Presentation to American Congress of Rehabilitation Medicine, 2014.

[8] Bédard M, Felteau M, Gibbons C, Klein R, Mazmanian D, Fedyk K, Mack G. A mindfulness-based intervention to improve quality of life among individuals who sustained traumatic brain injuries: One-year follow-up. Journal of Cognitive Rehabilitation, 2005.

[9] Farb N, Anderson AK, Mayberg H, Bean J, McKeon D, Segal ZV. Minding one’s emotions: Mindfulness training alters the neural expression of sadness. Emotion. 2010;10(1);25-33.

journal sources

[1] Pennebaker, J.W., 2004, Writing to Heal: A Guided Journal for Recovering from Trauma and Emotional Upheaval, New Harbinger.

[2] Pennebaker, J.W. & Beall, S.K., 1986: Confronting a traumatic event:  Toward an understanding of inhibition and disease. Journal of Abnormal Psychology, 95, 274-281

[3] Baikie, Karen A. and Wilhelm, Kay, “Emotional and Physical Health Benefits of Expressive Writing,” published online by Cambridge University Press, January 2018, Emotional and physical health benefits of expressive writing | Advances in Psychiatric Treatment | Cambridge Core.

[4] Self-reported physical health outcomes 
Expressive writing also produces longer-term benefits in self-reported health outcomes such as visits to the doctor (Cameron & Nicholls, 1998), physical symptoms (Park & Blumberg, 2002) and number of days out of role because of illness (Pennebaker & Beall, 1986Smyth et al., 2001).

Self-reported emotional health outcomes
Some studies have also found longer-term benefits of expressive writing for emotional health outcomes, including mood/affect (Pennebaker et al., 1988Páez et al., 1999), psychological well-being (Park & Blumberg, 2002), depressive symptoms before examinations (Lepore, 1997) and post-traumatic intrusion and avoidance symptoms (Klein & Boals, 2001).

[5] Pennebaker, J.W., and Seagal, J.D., 1999, “Forming a Story: The Health Benefits of Narrative,” Journal of Clinical Psychology, Vol. 55(10), 1243–1254.

[6] Stahura, Barbara, Schuster, S.B., MA, 2009, “After Brain Injury: Telling Your Story,”  Youngsville, NC, Lash & Associates Publishing.

[7] Various authors, edited by Thompson, K., and Adams, K., 2015, “Expressive Writing Counseling and Healthcare,” Lanham, Maryland, Rowman & Littlefield, Chapter 10, 175-191.

[8] Denton, G.L. Ph.D., 2008, “Brainlash, Maximize Your Recovery from Mild Brain Injury,” New York, New York, Demos Medical Publishing.

 

Véhicules accessibles

Après une lésion cérébrale, vous pourriez avoir besoin d’un véhicule ayant des caractéristiques d’accessibilité non disponibles sur les modèles standard. Ces caractéristiques peuvent changer selon votre rôle: passager ou conducteur éventuel.

Si vous prévoyez conduire de nouveau, n’oubliez pas que vous devrez vous soumettre à une évaluation pour déterminer si vous êtes en mesure de conduire ou si vous avez besoin d’un renouvellement de certificat. Cela peut inclure des évaluations, formations et tests.

Caractéristiques d’accessibilité communes pour les véhicules

Si vous avez déjà reçu la certification pour recommencer à conduire, les évaluations auront déterminé les caractéristiques d’accessibilité dont vous avez besoin et vous aurez terminé les séances de formation à l’aide d’équipement adapté. Si vous commencez tout juste à explorer l’idée de reprendre le volant ou que vous allez être un passager et que vous avez besoin de modifier votre véhicule pour vous déplacer, il existe des caractéristiques d’accessibilité communes qui rendent possible l’utilisation d’une voiture, d’un VUS ou d’un camion.

Outils d’accélération et de freinage
L’accélération et le freinage sont essentiels à la conduite d’un véhicule. Vous devez être en mesure de les opérer de façon sécuritaire et compétente pour recommencer à conduire. Cela peut être difficile pour les personnes dont les côtés droits ou les membres inférieurs sont faibles (de la hanche aux orteils) ou qui ont des problèmes de coordination. Des outils adaptatifs peuvent être installés sur les véhicules pour aider à accélérer et à freiner, notamment :

  • Freins de stationnement électriques qui permettent d’utiliser le frein d’alimentation à l’aide d’un interrupteur
  • Des commandes manuelles
  • Des pédales pour le pied gauche
  • Des dispositifs de blocage des pédales, qui protègent les pédales contre les pressions accidentelles dues à des conditions telles que les spasmes
  • Des extensions de pédale
  • Des leviers de rallonge du frein de stationnement qui convertissent les freins de stationnement actionnés par le pied en leviers manuels
  • Des commandes manuelles en quadrature, conçues pour les personnes ayant moins de force au niveau du poignet et de la main
  • Des servo-commandes actionnées par écran tactile
Équipement électronique
  • Interrupteurs de commande du coussin gonflable et dérivations de désactivation
  • Levier d’extension du sélecteur de vitesse, qui offre plus de levier pour changer de vitesse dans les voitures automatiques
  • Allumage sans clé
  • Sélecteur de vitesse motorisé, opéré par un bouton à bascule
  • Commande quadruple, qui déplace les commandes accessoires
  • Essuie-glaces et commandes supplémentaires à distance
Élévateurs pour fauteuils roulants
Un élévateur pour fauteuils roulants vous permet d’entrer et de sortir facilement d’un véhicule lorsque vous êtes en fauteuil roulant ou que vous avez des problèmes de mobilité supplémentaires. Il existe deux principaux types d’élévateurs pour fauteuils roulants : la rampe et le monte-charge rotatif. Ils sont disponibles dans divers mécanismes de fonctionnement. Lorsque vous commandez ou utilisez un élévateur, il est important de mesurer votre fauteuil roulant ou votre scooter pour vous assurer qu’il est bien ajusté.
Aides au pilotage
Il se peut que vous ayez besoin d’un volant de direction amélioré pour vous aider à conduire. Plusieurs modifications peuvent être apportées, notamment :

  • Rapprocher le volant
  • Utiliser des pédales pour diriger le véhicule
  • Réduire l’effort de pilotage
  • Conduire avec une seule main
Sièges adaptés
Il se peut que vous ayez besoin de différents sièges pour utiliser un véhicule de manière sécuritaire et confortable. Il existe des technologies d’adaptation, comme des bases d’alimentation, des bases de siège amovibles et des dispositifs de retenue électroniques, qui peuvent être ajustées en fonction de vos besoins.
Transporteurs de fauteuils roulants
Si vous êtes capable de vous asseoir dans un siège, mais que vous avez quand même besoin d’apporter votre fauteuil roulant ou scooter, vous pouvez faire installer un transporteur. Il en existe plusieurs types : des transporteurs automatiques sur le toit des autos, des transporteurs montés sur pare-chocs, des transporteurs d’attelage et des transporteurs de camionnette.

De plus amples renseignements sur les caractéristiques adaptatives se trouvent sur le site web de la National Mobility Equipment Dealers Association.

Conversion d’un véhicule existant

De nombreuses technologies d’adaptation peuvent être installées sur les véhicules existants. Cela prendra du temps, nécessitera une évaluation de vos besoins et devra être effectué par un professionnel de l’automobile et de la mobilité agréé et expérimenté dans l’exécution de ce genre de modifications. La National Mobility Equipment Dealers Association (NMEDA) dispose d’un outil cartographique qui peut vous aider à trouver des concessionnaires/installateurs accrédités.

Veuillez noter que les services de la NMEDA ne sont offerts qu’en Alberta, en Colombie-Britannique, au Manitoba, en Ontario, au Québec et en Saskatchewan. Vos spécialistes en réadaptation peuvent vous diriger vers des ressources locales, ou vous pouvez vous informer auprès de votre association locale des lésions cérébrales.

Il se peut que vous ne puissiez pas convertir votre véhicule actuel s’il n’est pas assez grand. Par exemple, les berlines ne peuvent pas être équipées d’élévateurs pour fauteuils roulants. Une évaluation de vos besoins et du véhicule existant confirmera si vous devez ou non acheter un nouveau véhicule.

Achat d’un véhicule accessible

Il y a beaucoup de fabricants qui offrent des véhicules accessibles, partout au Canada, mais vous devriez travailler avec un expert en mobilité et en transport pour vous assurer que le véhicule que vous achetez est le bon choix pour vous.

Rabais et financement des véhicules accessibles

Les véhicules accessibles coûtent cher. Il y a des programmes de remise et des options de financement pour aider à rendre l’achat d’un véhicule accessible plus abordable. Premièrement, vous devriez vérifier votre couverture d’assurance : une partie de la conversion ou de l’achat de véhicule pourrait être couverte par votre assureur.

Violence entre partenaires intimes – sources

[1] Mollayeva, El-Khechen-Richandi, & Colantonio, « Sex & gender considerations in concussion research »

[2] A. St. Ivany and D. Schminkey, “Intimate partner violence and traumatic brain injury: State of the science and next steps,” Fam. Community Heal., vol. 39, no. 2, pp. 129–137, 2016.

[3] K. M. Iverson, C. Dardis, and T. K. Pogoda. “Traumatic brain injury and PTSD symptoms as a consequence of intimate partner violence,” Compr. Psychiatry, vol. 74. pp. 80-87, 2009.

Itinérance

L’itinérance est définie comme « la situation d’une personne ou d’une famille qui n’a pas de logement stable, sûr, permanent et approprié, ni la possibilité, les moyens et la capacité d’en obtenir un dans l’immédiat. C’est le résultat d’obstacles systémiques ou sociétaux, d’un manque de logements abordables et appropriés, des difficultés financières, mentales, cognitives, comportementales ou physiques de la personne ou du ménage, et/ou du racisme et de la discrimination »[1].

Les recherches démontrent qu’à chaque année, il y a plus de 235 000 personnes sans abri au Canada [2]. En réalité, ce nombre est beaucoup plus élevé parce que beaucoup de gens restent avec des amis ou des membres de leur famille ou ne vont pas dans des refuges d’urgence ou des refuges pour sans-abri. Partout au pays, des décomptes en temps réel sont effectués de manière ponctuelle afin d’obtenir le chiffre le plus exact personnes sans abri, à un moment précis. Environ 50% des personnes sans abri ont subi une lésion cérébrale dont les symptômes et les effets varient [3]. Il s’agit d’un pourcentage élevé de la population qui, souvent, n’a pas accès au soutien ni aux ressources dont elle a besoin pour le traitement et le rétablissement. Beaucoup ne se rendent peut-être pas pleinement compte qu’ils ont subi une lésion cérébrale.

La même étude a également exploré l’idée que la relation entre les lésions cérébrales et l’itinérance pourrait être bidirectionnelle, c’est-à-dire que les lésions cérébrales acquises peuvent mener à l’itinérance et que l’itinérance peut accroître le risque de subir une lésion cérébrale[4]. Ces rapports ont sensibilisé les canadiens au problème et à l’importance des ressources et de la prévention de l’itinérance, incluant le besoin de remédier au manque de logements abordables.

Accès aux logements

Le manque de logements abordables est un obstacle pour de nombreux canadiens et peut contribuer à l’itinérance. Le défi consiste à trouver un logement qui soutienne le processus de transition de l’itinérance vers un logement permanent.

Il existe plusieurs modèles de logement et de soutien au logement au Canada qui peuvent faciliter ce processus.

Logement de transition
Il s’agit d’un logement temporaire avec services de soutien, qui vise à combler l’écart entre l’itinérance et le logement permanent. Le logement de transition offre une structure, de la supervision, du soutien (pour les dépendances et la santé mentale, par exemple), des moyens de développer des aptitudes à la vie quotidienne et, dans certains cas, de l’éducation et de la formation.[5]
Logement subventionné
Ce type de logement est partiellement payé par l’administration locale. Le logement subventionné comporte des critères d’admissibilité qui doivent être respectés.
La gestion de cas axée sur le logement
Des gestionnaires de dossier aident les personnes sans abri à trouver un logement et du soutien en matière de logement.

De nombreuses régions du Canada mettent également en œuvre des initiatives ‘Logement d’abord’, qui accordent la priorité aux personnes ayant des besoins élevés en matière de logement et de soutien.

Il existe différents types de soutien, selon l’endroit où vous vivez. Trouver un logement peut être difficile, et le processus sera long. Mais en travaillant avec les organismes locaux, les refuges et les programmes gouvernementaux, il est possible de progresser vers un logement permanent.

Soutien aux survivants sans abri

Il est accablant et effrayant de ne pas avoir d’endroit où vivre. De plus, il y a des obstacles qui rendront la transition de l’itinérance plus difficile, notamment:

  • La discrimination
  • Les problèmes de santé
  • La violence entre partenaires intimes
  • Le manque de logements abordables ou appropriés
  • Le manque de formation sur les lésions cérébrales acquises pour les travailleurs de première ligne
  • Le manque de connaissances sur l’itinérance chez les spécialistes des lésions cérébrales
  • Diverses situations personnelles
  • La pauvreté
  • La consommation problématique de substances
  • Les défaillances du système

Ces obstacles semblent impossibles à surmonter, mais il est possible d’y arriver. Pour trouver un logement convenable, il faut une combinaison de mesures de soutien et de services et une équipe de soutien multidisciplinaire. Ces services peuvent être spécialisés et offrir des programmes pour les personnes en situation d’itinérance ou des services généraux adaptés à quiconque en a besoin (services de santé, bibliothèques, centres de traitement, etc.). Les gouvernements, les organismes de bienfaisance, les groupes confessionnels et le secteur sans but lucratif peuvent également offrir des services utiles [6]. Pour avoir accès à ces services, on doit se défendre et faire respecter ses droits tout seul ou trouver quelqu’un qui puisse défendre ses besoins en son nom (un membre de la famille, un ami, un professionnel de la santé ou un travailleur social, par exemple).

Si vous êtes sans abri, des ressources sont à votre disposition pour vous aider à traverser ces moments difficiles.

Des services communautaires de santé mentale
De nombreuses personnes ayant subi une lésion cérébrale éprouvent des problèmes de santé mentale à la suite de la blessure. Lorsqu’une personne est sans abri, elle n’a souvent pas les outils d’adaptation nécessaires pour gérer ses symptômes émotionnels, physiques ou comportementaux, et encore moins sa santé mentale.

Les services communautaires de santé mentale couvrent divers domaines, notamment:

  • L’aide psychiatrique et médicale
  • L’aide au logement
  • Les services de crise
  • Le soutien par les pairs
  • Les programmes d’entraide
  • Les services d’emploi
  • Les services de gestion de cas

Les besoins de chacun varient et certains services visent la santé mentale de la personne plus que d’autres.[7]

Les associations locales des lésions cérébrales ou les professionnels de la santé pourront vous diriger vers des ressources locales en santé mentale. L’Association canadienne pour la santé mentale compte également plusieurs succursales au Canada qui figurent sur cette carte.

Services communautaires
Les services communautaires sont offerts par des organismes sans but lucratif dans le but de soutenir un groupe particulier de personnes. Ces services et programmes peuvent comprendre du counseling, du soutien par les pairs, des groupes de socialisation et de loisirs, des cours d’éducation ainsi que des banques alimentaires, des programmes de soutien aux personnes itinérantes lors des saisons froides et des centres d’accueil. Certains de ces programmes sont spécifiques aux lésions cérébrales acquises, tandis que d’autres sont ouverts à tous. La disponibilité du soutien dépend de l’endroit – les collectivités rurales ont moins de soutien que les grandes régions urbaines.

Les associations locales des lésions cérébrales sont un service communautaire extrêmement utile. Non seulement elles sont informées sur les lésions cérébrales, elles peuvent aussi présenter les autres types de soutien disponibles dans la région.

Refuges d’urgence
Les refuges d’urgence sont des endroits où les personnes sans-abri peuvent passer la nuit. Ces séjours sont de courte durée et dépendent du nombre de lits disponibles et des règles de chaque refuge.

Planification des congés
La planification des congés a lieu lorsqu’une personne quitte un hôpital, un établissement de réadaptation, un établissement de santé mentale, une prison ou tout autre établissement ou programme officiel. Le but de la planification du congé est de confirmer qu’une personne qui quitte l’établissement est prête à être indépendante ou libérée sous la responsabilité d’un soignant ou avec le soutien de la collectivité.

Si une personne n’a pas de mécanismes d’adaptation ou de soutien adéquats après sa libération, elle risque davantage de se retrouver sans abri. Malheureusement, il n’existe pas de processus de congé standard au Canada, ce qui fait que les personnes vulnérables peuvent ne pas obtenir l’aide dont elles ont besoin [8].

Il est important de retenir que la planification du congé doit commencer le plus tôt possible et inclure des plans sur les conditions de vie, le travail (si possible), le traitement continu (si nécessaire) et le choix du support communautaire pour la personne libérée et les soignants. Si vous quittez bientôt l’hôpital, demandez à votre équipe médicale ou à votre soignant de commencer à élaborer un plan de congé.

Réduction des risques
Selon l’Observatoire canadien sur l’itinérance, la réduction des risques est une stratégie qui vise à réduire les risques et les effets néfastes de la consommation de substances.

La consommation problématique de substances est un problème complexe auquel sont confrontées de nombreuses personnes sans abri. La réduction des risques vise non seulement à s’attaquer au problème de la consommation de substances, mais aussi à d’autres problèmes qui peuvent avoir contribué à cette consommation au départ. L’objectif principal est d’amener les personnes appuyées à faire des choix plus sécuritaires dans l’espoir qu’elles chercheront un traitement. Les méthodes de réduction des risques incluent:

  • Des programmes sur place et mobiles de distribution d’articles (échange de seringues, trousses d’utilisation sécuritaire de crack, articles de sécurisexe, contenants pour objets contaminés) visant à réduire les blessures et la propagation des maladies
  • Des centres d’injection et de consommation sécuritaires
  • La prévention et le traitement des surdoses
Réadaptation
Il peut être difficile d’accéder à la réadaptation si vous n’avez pas de carte d’assurance-maladie ou de médecin, car les programmes publics doivent être dirigés par un médecin. Cependant, il est possible de trouver des programmes de réadaptation appropriés par l’entremise d’organismes d’intervention auprès des sans-abri et de programmes de logement. Les villes, les provinces et les territoires ont leurs propres programmes en place, ce qui a une incidence sur ce qui vous est offert. Les objectifs de réadaptation seront différents pour chaque personne. Dans certains cas, vous pourriez trouver des services de réadaptation professionnelle qui puissent vous aider à vous former pour le travail.

Communiquez avec votre association locale des lésions cérébrales car elle pourrait vous fournir des renseignements sur les programmes de réadaptation disponibles dans votre région.

Violence entre partenaires intimes et itinérance

La violence entre partenaires intimes (VPI) est l’une des principales causes de traumatismes cérébraux, et la majorité des personnes touchées sont des femmes. De nombreux refuges et programmes sont équipés pour s’occuper des hommes ou des autres causes de l’itinérance, comme les problèmes de toxicomanie. Souvent, cela signifie que les femmes et les enfants qui fuient leur foyer à cause de la violence entre partenaires intimes ne peuvent pas obtenir le soutien dont ils ont besoin dans les refuges réguliers. Cependant, il y a des refuges pour femmes et familles partout au Canada, qui peuvent aussi offrir des logements temporaires.

Ressources et études


Voir les sources