Notions de base sur les lésions cérébrales pour les professionnels de la santé

Plus de 1,5 million de Canadiens vivent avec une lésion cérébrale acquise.  Les lésions cérébrales sont uniques et complexes et peuvent affecter tous les aspects de la vie d’une personne.  Comme il s’agit d’un handicap souvent invisible, il est essentiel que les travailleurs et les fournisseurs de soins de santé comprennent à la fois les aspects nuancés des lésions cérébrales et la façon dont elles influent sur toutes les facettes de la vie quotidienne.

Le cours « Notions de base sur les lésions cérébrales pour les professionnels de la santé » est un cours abordable spécialement conçu pour l’apprentissage autonome des professionnels de la santé et des prestataires de services. Il vise à améliorer leurs connaissances sur les lésions cérébrales, leur permettant ainsi d’offrir des soins améliorés, personnalisés et éclairés. 

Ce que vous allez apprendre :

  • Les causes et les types de lésions cérébrales ;
  • Les façons dont les lésions affectent le cerveau ;
  • Les effets physiques, cognitifs, comportementaux et émotionnels ;
  • La gestion des comportements difficiles ;
  • Les soins centrés sur la personne;
  • L’intersectionnalité et les lésions cérébrales ;
  • L’intelligence culturelle dans les soins ;
  • Le soutien aux familles ;
  • Prendre soin de soi et prévenir l’épuisement professionnel et la fatigue de la compassion.

Ce cours comprend plusieurs modules afin d’offrir la meilleure expérience d’apprentissage autonome possible. Il inclut :

  • Des vidéos d’experts dans le domaine des lésions cérébrales offrant un point de vue fondé sur les preuves et la recherche.
  • Des vidéos de personnes partageant leur expérience des effets des lésions cérébrales. Ces témoignages constituent une ressource éducative précieuse alimentée par l’expérience vécue.
  • Des ressources téléchargeables et d’autres outils de formation pour un apprentissage plus approfondi.

Qui devrait suivre ce cours ?

  • Cliniciens
  • Physiothérapeutes
  • Assistants kinésithérapeutes
  • Ergothérapeutes
  • Assistants ergothérapeutes
  • Orthophonistes
  • Travailleurs de soutien personnel
  • Conseillers en santé mentale
  • Travailleurs sociaux
  • Conseillers en réadaptation professionnelle
  • Thérapeutes en réadaptation
  • Travailleurs des soins à domicile
  • Travailleurs des soins de longue durée

Et toute autre personne travaillant dans le secteur des lésions cérébrales.

Tout le contenu du cours est fondé sur des données probantes. Il a été élaboré sous la direction de notre comité consultatif scientifique, composé de chercheurs et de cliniciens de tout le Canada.

Inscription au cours :

Durée du cours : 8-10 heures
Frais d’inscription : $65.00

Les frais d’inscription incluent :

  • L’accès aux modules de cours en ligne pendant une période d’un an
  • Des ressources téléchargeables
  • Un certificat de réussite en format électronique

Politique d’annulation et remboursement

Toutes les demandes d’annulation doivent être soumises par écrit à [email protected].

Pour toute demande d’annulation écrite reçue dans les 7 jours suivant l’achat d’un cours en ligne qui n’a pas été consulté et/ou ouvert, nous procéderons à un remboursement partiel, déduction faite de frais administratifs de 25 $.

Aucune substitution ou transfert.

Communication et accessibilité 

La littératie en santé est le langage médical utilisé par les fournisseurs de soins de santé. Ils doivent manoeuvrer rapidement entre ce qui semble être deux langues différentes : la terminologie médicale dans les communications avec d’autres professionnels de la santé et les dossiers médicaux, et l’utilisation d’un langage simple pour traduire ces renseignements pour le patient et sa famille.

Qu’est-ce qu’un langage simple?

Qualité des services de santé Ontario décrit le langage simple comme étant « la pratique de communiquer – verbalement ou par écrit – en termes clairs et simples afin qu’une majorité de publics puissent facilement comprendre » [1].  L’utilisation d’un langage simple permet de s’assurer que l’information transmise au patient est facile à comprendre. Un manque de connaissances en santé peut avoir une incidence sur les résultats des soins de santé du patient et augmenter les coûts pour le système de santé [2].

L’importance d’utiliser un langage simple

L’utilisation d’un langage simple est importante pour plusieurs raisons.

« Environ 60 % des adultes canadiens et 88 % des aînés canadiens ont un faible niveau de littératie en santé » [3]. La littératie en santé est « la mesure dans laquelle les personnes ont la capacité d’obtenir, de traiter et de comprendre l’information de base sur la santé et les services nécessaires pour prendre des décisions appropriées en matière de santé » [4]. De plus, il peut y avoir des obstacles linguistiques à prendre en considération.

La compréhension qu’a le patient de sa santé orientera son processus décisionnel et influencera sa participation à la réadaptation [5]. Il est important de noter que, dans bien des cas, les membres de la famille, les amis et les membres de la collectivité peuvent être inclus dans le processus décisionnel. Par conséquent, il est important de pouvoir communiquer efficacement avec tous les membres.

Le manque de connaissances médicales est « associé à un accès réduit à l’information sur la santé, à un état de santé moins bon, à une compréhension et à une utilisation limitées des services de prévention, aux erreurs de médication, à une augmentation des coûts des soins de santé et des hospitalisations, à une augmentation de la mortalité, à une diminution de l’auto-efficacité et à un manque de connaissances et d’auto-soins pour des problèmes de santé chroniques » [6]. En raison de ces disparités, l’utilisation d’un langage clair et simple constitue une partie importante des soins axés sur les patients.

Communiquer avec les personnes atteintes de lésions cérébrales

De nombreux survivants de lésions cérébrales, peu importe leur gravité, souffrent d’une forme ou d’une autre de déficience cognitive. Cela peut affecter la compréhension des nouveaux renseignements ainsi que la capacité de prise de décisions. Il est important de noter que l’incapacité cognitive n’équivaut pas à un manque d’intelligence. L’intelligence du patient n’a pas été affectée par la lésion cérébrale ou la déficience cognitive.

Il peut être difficile de traiter et de comprendre le langage, y compris les styles de communication verbale, visuelle et écrite. La compréhension peut aussi changer d’un jour à l’autre : les patients peuvent connaître un mot un jour et ne pas le reconnaître le jour suivant [7]. Des difficultés de communication dues à des lésions cérébrales peuvent également être observées dans « la difficulté à trouver des mots, l’excès de bavardage, la difficulté à s’en tenir au sujet, la difficulté à penser à des questions sur un sujet en particulier, un manque de tact, la répétitivité et la difficulté à suivre les sujets dans des situations de groupe » [8].

En gardant à l’esprit le modèle de soins axés sur les patients, les travailleurs de la santé doivent faire preuve de patience et de compassion lorsqu’ils doivent répéter des instructions ou de l’information.

Outils de communication efficace et respectueuse avec les patients

Puisque les familles et les soignants jouent un rôle clé dans le programme de réadaptation du patient, il est important qu’ils participent au processus de communication et qu’ils aient l’occasion de poser des questions [9].  Pour maximiser la communication avec les patients et l’accessibilité à la littératie en santé, Qualité des services de santé Ontario suggère que les travailleurs de la santé suivent ces pratiques [10] :

  • Mettre l’accent sur la communication
  • Être concis
  • Parler et écrire à un niveau de 8e année
  • Utiliser des listes à puces
  • Utiliser des images
  • Éviter le jargon médical
  • Éviter d’utiliser des acronymes

Dans Health Literacy Manual for Clinicians (Manuel de littératie en santé pour cliniciens), B.D. Weiss propose les stratégies suivantes pour avoir un langage simple et de l’accessibilité dans la communication [11] :

  • Parler lentement
  • Utiliser un langage simple et non médical
  • Montrer ou dessiner des images pour améliorer la compréhension et la capacité des patients de se souvenir des informations transmises
  • Limiter la quantité d’information donnée à chaque visite et la répéter
  • Utiliser les techniques d’enseignement et de démonstration
  • Créer un environnement exempt de honte : être respectueux, bienveillant et sensible
  • Créer et utiliser des documents faciles à utiliser par les patients

La technologie d’assistance peut également être utilisée pour aider les patients à communiquer. « La communication complémentaire et alternative implique l’utilisation de matériel externe, comme des images, des appareils électroniques, des livres ou des tableaux avec du texte, pour aider la personne à exprimer ses désirs, ses besoins et ses opinions » [12].

La technologie d’assistance pour la communication peut prendre de nombreuses formes et sera déterminée en collaboration avec le patient, la famille, les soignants et les fournisseurs de soins de santé. Il est important que le fournisseur de soins de santé connaisse les appareils de communication et en encourage l’utilisation afin de maximiser l’efficacité de la communication entre toutes les parties.

Le manque de littératie en santé est une préoccupation constante qui a des répercussions réelles. Les patients et leur famille ont besoin d’un langage simple pour être informés et communiquer efficacement avec l’équipe de soins de santé. Le réseau de communication et d’information peut différer selon le style et les capacités de communication du patient. Toutefois, il incombe aux fournisseurs de soins de santé de comprendre la meilleure méthode de communication et de fournir du matériel qui transmet l’information au patient et à ses soignants, afin qu’ils puissent mieux participer au plan de réadaptation.


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Gérer des conflits avec les familles et les aidants naturels

Après une lésion cérébrale, le chemin vers la guérison peut être difficile et rempli d’émotions. Les aidants naturels sont confrontés à des « stress, anxiété et dépression supplémentaires » [1]. Les familles et les aidants naturels peuvent être dépassés par les circonstances. Il peut y avoir des situations où ils deviennent agités ou se disputent avec les fournisseurs de soins de santé ou les cliniciens.

Il est important de comprendre comment gérer ce conflit pour maintenir la communication et la confiance avec les familles et les patients.

Pourquoi y a-t-il des conflits?

Après une blessure grave, les familles et les soignants ressentent souvent des émotions intenses, y compris la peur et la colère. Et comme ils ressentent aussi un manque de contrôle sur la situation, il est facile que leurs émotions débordent.

Les membres de la famille peuvent devenir agités pour plusieurs raisons. Certains estiment que leur contribution n’est pas reconnue ou prise en compte de façon appropriée au moment de prendre une décision au sujet du traitement ou du plan de soins de leur être cher [2]. Bon nombre d’entre eux sont également aux prises avec des émotions comme le deuil, l’anxiété, l’incertitude, le stress financier et émotionnel, des responsabilités supplémentaires et des changements dans la dynamique familiale qui peutvent avoir une incidence sur leurs normes culturelles.

Certaines familles peuvent avoir l’impression qu’on ne leur a pas fourni suffisamment d’informations ou de soutien [3]. Il peut parfois y avoir des renseignements contradictoires fournis par un manque de collaboration interdisciplinaire. Les familles reçoivent des renseignements incohérents au sujet du traitement ou des résultats attendus [4].

Comprendre les difficultés auxquelles fait face la famille est une étape importante dans la gestion des conflits. Il faut toujours mettre l’accent sur les principes des soins axés sur la personne, y compris le respect et la dignité du patient et des membres de sa famille, la participation et la continuité de l’information.

En cas de conflit entre la famille et le fournisseur de soins de santé, essayez ce qui suit :

  • Écouter activement
  • Ne pas prendre les choses personnellement
  • Parler de façon calme et neutre
  • Répéter aux familles les préoccupations qu’elles ont exprimées afin qu’elles se sentent entendues et ainsi clarifier leurs préoccupations
  • Prendre en considération les autres et faire preuve d’empathie
  • Être honnête et cohérent dans les réponses ou dans l’information transmise

Gérer des conflits avec les patients

La gestion des conflits avec les survivants de lésions cérébrales est très différente de celle des familles. Certains changements neurocomportementaux peuvent limiter les capacités de communication et de compréhension [5]. Ces facteurs peuvent être une grande source de frustration pour le patient et entraîner des débordements, de l’anxiété et de la dépression. Comprendre la situation personnelle du patient, les répercussions des lésions cérébrales et le fait qu’il peut manquer d’autonomie peut aider le travailleur de la santé à fournir de meilleurs soins.

Le modèle de système TBI [6] propose les outils suivants pour gérer les crises et les conflits avec les patients :

  • Rester calme
  • Ne pas prendre les choses personnellement
  • Faire preuve d’empathie et reconnaître leurs sentiments
  • Écouter
  • Ne pas adopter un comportement combatif
  • Parler calmement et d’une voix neutre
  • Réorienter la conversation ou quitter la salle pendant une courte période pour permettre au patient de se calmer

De nombreuses personnes atteintes de lésions cérébrales peuvent avoir de la difficulté à raisonner, à résoudre des problèmes, à traiter l’information et à se concentrer [7]. Il peut être difficile de trouver une solution convenable. Si la situation devient agressive ou présente un potentiel de violence, vous devrez peut-être demander de l’aide ou recourir à une intervention d’urgence non violente.

Gérer des conversations difficiles

Les conversations difficiles peuvent aller du fait de dire à un patient qu’il ne marchera peut-être plus jamais jusqu’à lui expliquer comment une lésion cérébrale changera son mode de vie. Quelle que soit la situation, il n’est jamais facile d’avoir ces conversations avec les familles et les patients. « Les patients et les membres de leur famille accordent une grande importance à la communication efficace et aux relations empathiques avec leurs fournisseurs de soins de santé »[8].

Voici les étapes suggérées pour gérer les conversations difficiles [9] :

  • Choisir un endroit tranquille et privé pour avoir la conversation
  • Se préparer à l’avance pour l’entretien
  • Utiliser un langage simple
  • Présenter d’autres services de soutien (brochures, sites web ou numéros de téléphone)
  • Être encourageant et empathique

Voici d’autres stratégies pour vous aider à amorcer la conversation :

  • Commencer la conversation par une introduction. Ne pas oublier de toujours utiliser le nom du patient.
  • Demander à la famille si elle a des préoccupations
  • S’asseoir plutôt que de se tenir debout
  • Écouter activement
  • Discuter des préoccupations exprimées et utiliser cette occasion comme point de départ
  • Utiliser un langage simple
  • Permettre qu’il y ait des moments de silence. Les familles et les patients ont besoin de ce temps pour gérer leurs émotions.
  • Faire preuve d’empathie

Il y a plusieurs façons différentes d’aborder ces conversations [10], mais l’aspect le plus important est une communication simple et claire.

Les survivants de lésions cérébrales et leurs familles/soignants font tous face à ce qui semble être un niveau insurmontable de stress et d’anxiété. Ces émotions peuvent se transformer en débordements ou en conflits.

Ne le prenez pas personnellement. Avoir des conversations difficiles avec le patient et sa famille est toujours inconfortable. La préparation et la pratique peuvent vous aider à vous assurer que vous utilisez le bon langage et que vous fournissez les renseignements et le soutien les plus exacts.


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Collaboration et communication

La communication et la collaboration sont essentielles à la réussite d’un plan de réadaptation. Il est également impératif de réduire au minimum les coûts des soins de santé, d’éviter de doubler les efforts et les tests et de maximiser l’efficacité du système de soins de santé.

La collaboration en soins de santé est définie comme le fait de travailler ensemble pour améliorer les résultats pour les patients [1]. Il y a deux facettes à la collaboration: la collaboration entre les cliniciens et la collaboration avec le patient, les familles et les intervenants. Les deux sont tout aussi importantes et servent à améliorer les résultats pour la santé du patient.

Communication et collaboration avec les patients et les familles

Les styles de communication varient en fonction  de divers facteurs, notamment la culture, l’origine ethnique et le contexte socioéconomique. Toutefois, les survivants de lésions cérébrales font face à des obstacles supplémentaires. La plupart des personnes atteintes de lésions cérébrales ont des problèmes de « fonctionnement du langage, de cognition et de compétences exécutives » qui ont une incidence sur leur capacité à communiquer leurs besoins et leurs objectifs [2].

La collaboration implique que les fournisseurs de soins de santé travaillent avec les personnes les plus proches du patient, comme leurs soignants, les membres de leur famille et leurs amis, afin de leur fournir des stratégies de communication efficaces. La communication est bilatérale, car ces personnes peuvent fournir à l’équipe de soins de santé des renseignements précieux sur le patient. « Le partenariat entre les fournisseurs, les patients et leur famille dans la prise de décisions partagées, la coordination et la coopération a été défini comme la pratique collaborative interprofessionnelle [3] ». Ce partenariat orientera le processus de réadaptation et favorisera des objectifs plus efficaces et axés sur le patient.

La communication collaborative met l’accent sur les stratégies de communication « positives » et « gratifiantes » [4]. Elle favorise une atmosphère de respect et de transparence tout en permettant à chaque membre de l’équipe de se sentir valorisé.

Il existe de nombreuses façons de collaborer avec le patient et les membres de sa famille ou ses intervenants. Cela peut se faire au moyen de réunions d’équipe planifiées avec le patient, la famille, les intervenants et des représentants thérapeutiques permanents, au moyen de courriels de groupe ou de réunions virtuelles en ligne.

Les patients et leur famille devraient se sentir suffisamment à l’aise pour poser des questions et discuter d’autres traitements sans jugement. Il s’agit d’un effort d’équipe, et « la diversité de l’équipe doit être considérée comme une force; elle peut apporter des points de vue différents, faciliter l’innovation et la résolution de problèmes et avoir le potentiel de produire des résultats incroyables » [6].

Mitchell et coll., de l’Institute of Medicine, dans le document de travail intitulé ‘Principes fondamentaux et valeurs des soins collaboratifs en santé efficaces’ [7], a décrit ce qu’ils considèrent comme les principes des soins de santé en équipe:

  • Objectifs communs : L’équipe – y compris le patient et, le cas échéant, les membres de la famille ou d’autres personnes de soutien – s’efforce d’établir des objectifs communs qui reflètent les priorités du patient et de sa famille et qui peuvent être clairement articulés, compris et appuyés par tous les membres de l’équipe.
  • Rôles clairs : Les fonctions et les responsabilités de chaque membre de l’équipe sont clairement définies, ce qui optimise l’efficacité de l’équipe et lui permet souvent de partager les tâches et d’accomplir plus que la somme de ses parties.
  • Confiance mutuelle : Les membres de l’équipe gagnent la confiance des autres, créant de solides normes de réciprocité et augmentant les chances de réalisations communes.
  • Communication efficace : L’équipe établit les priorités et perfectionne continuellement ses compétences en communication. Cela comporte des canaux de communication franche et complète, auxquels tous les membres de l’équipe ont accès et qu’ils utilisent dans tous les contextes.
  • Processus et résultats mesurables : L’équipe met en œuvre une rétroaction fiable et en temps opportun sur les réussites et les échecs de l’équipe et sur la réalisation des objectifs. Cela sert à suivre et à améliorer le rendement, à court et long terme.

Collaboration interdisciplinaire

Il est bénéfique qu’une personne soit « traitée dans son ensemble plutôt que traiter seulement les plaintes principales »[8]. Cet énoncé est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de personnes qui ont de multiples comorbidités, comme dans le cas de lésions cérébrales. La collaboration interdisciplinaire entre les fournisseurs de soins de santé et l’équipe interdisciplinaire a un « but commun : optimiser les soins aux patients » [9].

Dans le cadre de diverses études, le gouvernement du Canada a déterminé plusieurs facteurs importants pour la collaboration [10] :

  • Passer du temps ensemble dans un même endroit
  • Comprendre les rôles et les responsabilités de chacun
  • Avoir confiance et respecter chaque professionnel
  • Pouvoir partager les patients/clients
  • Partager l’information sur les structures et les procédures
  • Avoir des contacts réguliers en personne
  • Travailler conjointement sur des projets locaux ou des sujets spécifiques
  • Avoir le soutien de la haute direction

L’intégration de divers outils de communication pour la collaboration est déterminée par l’organisation ou l’autorité sanitaire. La collaboration interdisciplinaire exige que chaque participant comprenne son rôle et ses responsabilités pour communiquer et atteindre les buts du patient.
Malheureusement, il y a encore de nombreux défis à relever pour bien collaborer dans le système de soins de santé. Les pénuries de personnel et un nombre croissant de disciplines des soins de santé peuvent contribuer à la fragmentation des régimes de soins de santé [11]. Cela démontre la nécessité d’accroître la collaboration et de mettre en place des outils et des systèmes de collaboration.

La collaboration interprofessionnelle et interdisciplinaire est un élément important de « l’amélioration des résultats en soins de santé, […] le transfert de connaissances, le partage d’information et l’amélioration de la prise de décisions » [12]. On a reconnu que grâce à cette collaboration, le patient et sa famille auront de meilleures connaissances et une meilleure communication, ce qui accroît l’engagement et les résultats positifs pour la santé. Cette collaboration est connue pour la « réduction de la durée des séjours à l’hôpital, l’amélioration de la conformité aux normes de prescription de médicaments, l’amélioration de la gestion des symptômes et de la prise en charge psychosociale » [13]. De nombreuses organisations ont adopté la collaboration interdisciplinaire pour avoir de meilleurs résultats pour le patient. « Il doit être du devoir des professionnels de la santé, des médecins, des infirmières, des pharmaciens, des travailleurs sociaux et des chercheurs de collaborer afin de réduire les disparités en matière de santé et d’améliorer la santé globale des gens » dans nos collectivités [14].


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Professionnels de la santé

Les lésions cérébrales et leur rétablissement sont complexes. Les personnes ayant subi des lésions cérébrales ont besoin d’une équipe de soins de santé multidisciplinaire qui comprend les répercussions profondes des lésions cérébrales, ainsi que d’une approche axée sur le patient/client. Cette section est conçue pour les fournisseurs de soins de santé et inclut de l’information sur les lignes directrices et recherches les plus récentes, les soins personnels, le perfectionnement des compétences et l’éducation professionnelle.

Veuillez noter que ce domaine est en cours d’élaboration et qu’il y aura davantage de contenu prochainement.

AVIS DE NON-RESPONSABILITÉ : Bien que les renseignements contenus sur le site web de Lésions cérébrales Canada aient été préparés avec soin, ces renseignements proviennent d’un certain nombre de sources pouvant ne pas être à jour ; ils vous sont fournis sans frais. Les renseignements fournis sur le site web de Lésions cérébrales Canada sont destinés à des fins informatifs seulement ; ils ne constituent pas de conseils médicaux et ne doivent pas être utilisés à cet égard. Il ne s’agit pas d’un énoncé complet ou détaillé sur les questions abordées. Lésions cérébrales Canada ne recommande ni n’approuve l’utilisation d’un produit de santé, d’un service, d’un médicament ou d’une méthode de traitement décrits dans le présent site web ou fournis par celui-ci. Veuillez consulter nos Conditions d’utilisation complètes pour en savoir plus.

Discuter avec les patients au sujet du vaccin contre la COVID-19

Bien que la plupart des fournisseurs de soins de santé qui travaillent avec des personnes atteintes de lésions cérébrales ne participent pas directement aux programmes d’immunisation, le vaccin contre la COVID-19 est devenu un sujet important.

Une grande partie des Canadiens n’ont pas encore pris de décision au sujet du vaccin contre la COVID-19, ils hésitent face à la vaccination. Le Vancouver Sun a publié un article sur la façon dont les médecins de la Colombie-Britannique travaillent ensemble pour s’attaquer à l’hésitation à se faire vacciner dans leurs collectivités. L’article souligne le fait que, quelle que soit la discipline, les fournisseurs de soins de santé peuvent jouer un rôle important pour aider un patient à prendre une décision éclairée.

Lorsque le sujet des vaccins contre la COVID-19 est abordé, il y a quelques points que vous devez garder à l’esprit pendant la discussion avec vos patients.

Posez des questions ouvertes pour découvrir les points de vue d’un patient

Le sujet de la vaccination peut être difficile à aborder sans sembler autoritaire ou conflictuel. Pour vous aider à découvrir les points de vue et les préoccupations d’un patient, posez des questions ouvertes. Voici quelques exemples :

  • Que pensez-vous du vaccin contre la COVID-19?
  • Avez-vous des questions au sujet du vaccin contre la COVID-19?
  • Êtes-vous prêt à parler de vaccination?

Pendant ces questions, il peut être utile de paraphraser les réponses de la personne, de louer le fait qu’elle accorde du temps à sa décision et de donner des conseils sur les mesures de protection supplémentaires.

Luttez contre la désinformation

Il y a beaucoup de désinformation qui circule sur l’internet au sujet de la COVID-19 et des vaccins. Beaucoup de gens peuvent s’y fier, surtout si l’information provient d’une personne en qui ils ont confiance (comme un membre de la famille). Si le vaccin contre la COVID-19 fait l’objet de désinformation, il est important que vous y remédiez.

Demandez si vous pouvez partager des informations avec le patient

Lorsqu’un patient fait part de ses préoccupations ou de renseignements erronés, demandez-lui s’il vous permet de lui communiquer de l’information. C’est à ce moment-là que vous pourriez fournir des fiches d’information ou vous référer à la recherche sur les vaccins contre la COVID-19.

Lorsque vous partagez de l’information, assurez-vous d’utiliser un langage clair, simple et respectueux.

Faites preuve d’empathie

Il est difficile de se soucier profondément de quelque chose et voir que d’autres personnes n’ont pas les mêmes points de vue. Beaucoup de gens ont des opinions différentes sur la vaccination au sein même de leur propre famille.
Cela peut être encore plus difficile lorsque vous êtes un professionnel de la santé qui voit et connaît personnellement les répercussions de la COVID-19. On peut avoir

l’impression qu’un patient ne s’en soucie pas ou ne comprend pas. Et la vérité est qu’il ne comprend peut-être pas tout à fait, ou a des craintes ou des préoccupations très réelles.

Il est important de faire preuve d’empathie lorsqu’on parle de vaccination. Dire au patient que vous comprenez ses préoccupations peut aider à garder la conversation calme et professionnelle. Lorsque vous donnez votre recommandation avec empathie, le patient est plus susceptible de la prendre au sérieux.

Soyez honnête au sujet du vaccin contre la COVID-19

Lorsqu’un patient a une question au sujet des effets secondaires ou des différences entre les vaccins, ne rejetez pas ces craintes ou ne dites pas quelque chose comme « les avantages l’emportent sur les risques » sans répondre à ses préoccupations d’abord. Utilisez les taux de vaccination dans votre région, les effets secondaires potentiels et toute autre information qui vous a été fournie pour parler de la vaccination avec votre patient.

Faites une recommandation respectueuse

En tant que professionnels de la santé, les patients s’attendent à vos recommandations. Mais votre recommandation ne devrait pas ressembler à un ordre ou à un manque de respect à l’égard de leurs préoccupations.

Communiquez votre recommandation avec respect et, si le patient le demande, donnez-lui les raisons de votre recommandation.

Ce serait peut-être l’occasion de présenter votre propre situation à titre d’exemple, si c’est quelque chose que vous êtes à l’aise de faire. C’est-à-dire que vous pouvez leur dire que vous avez été vacciné et que vous le recommandez à chaque patient.

Écoutez leurs préoccupations – et ne portez pas de jugement

La pandémie COVID-19 a été incroyablement effrayante pour nous tous. Les vaccins peuvent être tout aussi troublants pour les personnes qui ne les comprennent pas, qui ont peur des seringues ou qui ont d’autres affections.

Souvent, on ne connaît pas les expériences passées ou les personnes qui influencent la vie des patients, leurs réactions et décisions.

Commencez par demander à votre patient s’il a envisagé de se faire vacciner contre la COVID-19 (s’il ne l’a pas déjà fait). Si le patient commence à faire part de ses préoccupations, écoutez activement et ne portez pas de jugement. Ces patients n’ont peut-être pas les mêmes points de vue que vous, mais cela ne veut pas dire que leurs sentiments ne sont pas valables.

Prenez des pauses pour vous-même

Lorsque vous travaillez dans le domaine des soins de santé, il est important de prendre des pauses pour vous donner le temps de refaire le plein. C’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit d’un sujet sur lequel les gens ne partagent pas les mêmes points de vue que vous. Bien que la majorité des gens à qui vous parlerez pourront en discuter de façon respectueuse, il y aura des gens qui réagiront assez fortement.

Bien qu’il soit important d’avoir ces conversations avec vos patients, il est tout aussi important de vous donner un répit et de prendre soin de vous.

Aider avec les prochaines étapes de la vaccination

Si un patient est prêt à passer à l’étape suivante et à prendre un rendez-vous pour se faire vacciner, assurez-vous qu’il a ce dont il a besoin pour le faire. Il peut s’agir d’en informer leur soignant ou leur parler du système de réservation provincial ou territorial.

Renseignements sur le vaccin contre la COVID-19

La pandémie de la COVID-19 a commencé au Canada en mars 2020, et depuis, de nombreuses mesures de sécurité ont été mises en place pour protéger les gens le plus possible. Cela comprend un programme de vaccination qui est maintenant offert partout au Canada.

Les vaccins contre la COVID-19 sont l’un des meilleurs moyens de vous protéger, vous et vos proches contre la maladie. Les vaccins aident également les organisations et les entreprises à rouvrir leurs services à la collectivité, ce qui vous permet d’accéder au soutien dont vous avez besoin.

Les vaccins dont l’utilisation est approuvée au Canada sont soumis à un processus de sélection intensif afin que les vaccins les plus sûrs et les plus efficaces soient fournis aux Canadiens. Ces vaccins sont gratuits et disponibles dans chaque province et territoire. Ils sont administrés en deux doses pour une protection maximale.

Il est important de parler à votre médecin et de prendre la décision qui vous convient le mieux.

Les articles suivants s’adressent à vous et à vos patients/clients.

Ce contenu est élaboré en partenariat avec l’Agence de la santé publique du Canada.

La nutrition

Les patients/clients en rétablissement négligent souvent leur alimentation, mais il est important de les encourager et de leur rappeler l’importance de la nutrition pour leur rétablissement. La nourriture nous fournit de l’énergie et des nutriments que notre cerveau et notre corps utilisent pour effectuer des activités physiques, cognitives et mentales. Lorsque nous mangeons bien, notre corps dispose de toutes les protéines, les vitamines et les minéraux dont nous avons besoin, ce qui améliore notre santé globale et notre fonction cérébrale.

Une saine alimentation signifie manger une variété d’aliments riches en nutriments et boire beaucoup d’eau. Les légumes, les fruits, les légumineuses, les viandes, les produits laitiers et les grains entiers contiennent les nutriments importants dont le corps a besoin pour guérir et rester en santé. Les aliments et les boissons à forte teneur en sel, en sucre ou en caféine devraient être limités.

Veuillez noter que le terme « diététiste » est protégé au Canada, ce qui signifie qu’il requiert une certification professionnelle. Le terme « nutritionniste » n’est protégé qu’en Alberta, au Québec et en Nouvelle-Écosse. Cela signifie qu’une personne peut être nutritionniste en Colombie-Britannique, mais qu’elle n’a pas les mêmes titres de compétence qu’une personne en Alberta. L’organisation Diététistes du Canada offre une explication et un tableau des titres protégés par province/territoire qui peuvent vous aider à déterminer quel type de professionnel de la santé consulter pour les besoins alimentaires.

L’impact de la nutrition sur le rétablissement après une lésion cérébrale

Le cerveau consomme environ 20 % de l’apport calorique quotidien. Une fois qu’une personne subit une lésion cérébrale, elle doit manger suffisamment de calories pour aider le cerveau à bien fonctionner [1]. Par la suite, une bonne nutrition sera importante pour le restant de leur vie. En plus d’obtenir suffisamment de calories, il est important d’obtenir les nutriments précis qui aideront le cerveau à se rétablir. Le cerveau a besoin d’acides aminés, de protéines, de gras oméga-3, de vitamines et de minéraux, ainsi que de nombreux autres nutriments pour bien fonctionner.

Y a-t-il des aliments qui aident le cerveau à guérir?

Des études ont montré que des régimes nutritionnels spécifiques et l’exercice physique peuvent avoir un impact positif sur le cerveau, notamment en améliorant la fonction cognitive [2]. Bien qu’il y ait des aliments qui sont meilleurs pour la santé du cerveau parce qu’ils contiennent des nutriments importants, il n’y a pas d’aliments qui guérissent une lésion cérébrale. Le rétablissement d’une lésion cérébrale exige du temps, de la patience, de la réadaptation et un engagement à apprendre des stratégies d’adaptation, incluant une bonne nutrition.

Voici un bref aperçu des composantes d’une alimentation saine que vous pouvez partager avec votre patient/client [3]. S’ils ont d’autres questions, vous devriez les adresser à un diététiste ou à un nutritionniste.

Apport calorique

Il a été démontré que la fréquence à laquelle une personne mange et le nombre de calories qu’elle absorbe contribuent au fonctionnement du cerveau. Cela dépend entièrement de la personne et de ses besoins alimentaires ; un diététiste peut aider à établir un calendrier alimentaire approprié.

Aliments anti-inflammatoires

Des études ont montré que les régimes anti-inflammatoires peuvent aider à améliorer la douleur, l’humeur et le sommeil [4]. Les régimes anti-inflammatoires sont constitués d’aliments comme les poissons gras, les huiles saines, les graines de lin, les fruits, les légumes et les protéines maigres. Pour un régime alimentaire anti-inflammatoire plus complet, adressez-vous à un diététiste.

Gras sains

Des études ont démontré que les régimes qui contiennent beaucoup de gras saturés ne sont pas bons pour le cerveau et que les régimes devraient contenir davantage de gras de bonne qualité (gras insaturés) [5]. Les aliments comme les huiles, les noix et les beurres de noix naturels, ainsi que certains fruits et légumes (comme les avocats) contiennent un gras non saturé qui est meilleur (avec modération).

Il a été aussi démontré que les acides gras oméga-3, une forme spéciale de gras que l’on trouve le plus souvent dans les poissons, améliorent la cognition et le rétablissement des neurones après une lésion cérébrale traumatique. Les données probantes suggèrent que l’acide docosahexaénoïque (ADH), une forme importante d’acide gras oméga-3, peut aider à améliorer la fonction neuronale [6]. Le corps ne produit pas naturellement de DHA, il faut donc l’inclure dans un régime alimentaire.

Un diététiste pourra indiquer à la personne qui a subi une lésion cérébrale quels types d’aliments elle devrait manger (et quelle quantité) pour compléter son alimentation avec des gras sains.

Protéines et acides aminés

Les acides aminés, les petits composants des protéines, servent à la croissance, la réparation et le maintien de presque tous les tissus du corps. Le cerveau a également besoin d’acides aminés comme les protéines provenant du poisson, du poulet et de la viande maigres, des œufs, des légumineuses, des noix et des graines. Un diététiste peut recommander des façons d’incorporer des protéines dans les repas et les collations.

Fruits et légumes

Les fruits et les légumes sont la meilleure source de vitamines et de minéraux dont le corps a besoin pour rester en santé. Chaque type de fruits et légumes contient un mélange unique de vitamines et de minéraux; il est donc préférable d’essayer d’obtenir une variété de chacun tout au long de la journée.

Grains entiers

Les grains entiers contiennent beaucoup des vitamines B dont le corps a besoin pour que le cerveau fonctionne bien. Ils sont importants pour envoyer des messages au cerveau et en provenance du cerveau, contrôler les muscles et nous permettre de fonctionner. Les grains entiers, comme le riz brun ou sauvage, les pains multigrains et les céréales, devraient être consommés plus souvent que les pains et les céréales hautement transformés.

Équilibre glycémique (glucose)

Il est extrêmement important d’avoir une bonne glycémie. Dans certains cas, la capacité du cerveau à convertir le glucose en énergie est affectée après une lésion cérébrale. Le cerveau a besoin de plus d’énergie que d’habitude, ce qui peut causer plus de dommages au cerveau [7].

Les aliments comme les fruits à teneur naturellement élevée en sucre (comme les raisins ou les raisins secs) ou les jus de fruits peuvent aider. Il y a aussi des médicaments à glucose sur ordonnance. Les patients/clients devront travailler avec un diététiste ou un spécialiste des soins de santé capable de déterminer ce qui cause les problèmes de glycémie. Une fois le problème identifié, un traitement peut être recommandé.

L’eau

L’eau est un élément important d’un mode de vie sain, car la déshydratation peut altérer le fonctionnement du cerveau et même en modifier la structure. Boire régulièrement de l’eau tout au long de la journée peut réduire le risque de déshydratation. Si la personne ayant subi une lésion cérébrale a de la difficulté à se souvenir de boire de l’eau, elle peut utiliser une grosse bouteille d’eau avec des marquages temporels ou une application pour téléphone intelligent qui lui envoie des rappels.

Il y a aussi des preuves que la vitamine E et le curcuma peuvent être utiles. On trouve de la vitamine E dans certaines huiles, certaines noix et épinards. La vitamine E fonctionne comme un antioxydant, ce qui aide à s’assurer que les neurones peuvent fonctionner aussi bien que possible. Des études ont montré un lien entre la vitamine E et les performances neurologiques [8]. Le curcuma est une épice jaune qui a également été identifiée comme aide possible au rétablissement après une lésion cérébrale, en particulier pour aider à maintenir les capacités cognitives [9]. Bien qu’on ait besoin de grandes quantités pour avoir les mêmes résultats que les études, de petites quantités peuvent quand-même aider.

Les patients/clients doivent travailler avec un diététiste pour obtenir les meilleurs résultats

Les calendriers de réadaptation, les difficultés cognitives, la fatigue et d’autres effets des lésions cérébrales peuvent rendre difficile la planification d’un régime nutritif pour une personne ayant subi une lésion cérébrale. Un diététiste est la meilleure personne pour aider à élaborer un plan nutritionnel précis et efficace après une blessure. Le corps de chaque personne aura des besoins spécifiques en fonction de facteurs comme l’âge, le poids, le sexe et l’activité, et un plan adapté est le meilleur moyen de s’assurer qu’elle obtient les nutriments dont elle a besoin.

Facteurs qui peuvent avoir une incidence sur la nutrition après une lésion cérébrale

Changements de goût et d’odorat

Certaines personnes atteintes de lésions cérébrales subissent des changements de sensation, y compris le sens de l’odorat et du goût. Ces sens peuvent être altérés ou perdus de façon temporaire ou permanente. C’est un ajustement difficile qui peut changer les types d’aliments et de boissons qu’une personne veut manger et qui peut modifier le plaisir qu’elle éprouve à manger. Travailler avec un diététiste pour créer un plan de repas personnalisé peut aider à faire face à ces changements.

Problèmes de mémoire affectant l’alimentation

Les personnes atteintes d’une lésion cérébrale peuvent avoir des problèmes de mémoire, ce qui peut rendre difficile de se souvenir de manger ou de toutes les étapes nécessaires pour préparer un repas. Si vos patients/clients oublient de manger ou de boire, il se peut qu’ils n’obtiennent pas les nutriments dont ils ont besoin. En même temps, s’ils ne se souviennent pas d’avoir mangé et qu’ils préparent un autre repas, ils peuvent trop manger.

Voici des façons de composer avec les problèmes de mémoire liés à l’alimentation :

  • Créer un plan de repas, y compris des instructions étape par étape pour la préparation
  • Programmer des alarmes pour savoir quand commencer à préparer les repas
  • Tenir un journal alimentaire pour y noter quand et ce que la personne a mangé
Ne pas se sentir rassasié ou affamé

Dans certains cas, on peut ne pas être capable de ressentir les sensations associées au fait d’être rassasié ou affamé. Cela peut avoir une incidence sur les habitudes alimentaires, et donc sur la nutrition. Voici quelques façons de faire face à ces changements :

  • Identifier le problème. Bien que certaines personnes ne ressentent pas la faim parce que leur cerveau ne traite pas cette sensation, d’autres peuvent ressentir une fausse plénitude à cause de facteurs comme la constipation. En déterminant la cause et en l’abordant, ils comprendront pourquoi cela se produit.
  • Planifier les heures de repas, y compris la taille des portions, pour qu’ils ne mangent pas trop ou trop peu.
  • Tenir un journal alimentaire pour y documenter quand et ce qu’ils ont mangé

Même lorsqu’ils n’ont pas beaucoup d’appétit, il est important qu’ils essaient de manger. Rappelez-leur que la nourriture est comme un médicament et qu’ils en ont besoin pour se rétablir et guérir.


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Le sommeil

Les troubles du sommeil et le manque de sommeil sont des problèmes courants auxquels font face de nombreuses personnes ayant subi une lésion cérébrale. Les multiples effets des lésions cérébrales font en sorte qu’il leur est plus difficile d’obtenir le sommeil dont elles ont besoin. Ces effets incluent :

  • La dépression et l’anxiété causées par la blessure
  • Les changements chimiques. Le cerveau modère la libération de produits chimiques qui aident au sommeil, et cela peut être affecté après une lésion cérébrale.
  • Les troubles et les syndromes du sommeil
  • Les changements du contrôle de la respiration
  • La douleur ou l’inconfort physique

Les problèmes de sommeil peuvent également être causés par un sommeil excessif, ce qui entraîne des cycles de sommeil désorganisés. En général, les personnes qui ont subi une lésion cérébrale ont besoin d’un peu plus de repos après leur blessure, ce qui peut rendre certains problèmes de sommeil difficiles à repérer. On peut régler les problèmes de sommeil en élaborant une routine de sommeil composée de bonnes habitudes (aussi appelées hygiène du sommeil) et en travaillant avec une équipe de soins de santé si les problèmes de sommeil sont de nature médicale.

Cette section aborde les sujets suivants:


Importance du sommeil dans le rétablissement après une lésion cérébrale

Les problèmes de sommeil peuvent rendre le rétablissement plus difficile. Si une personne n’est pas capable de se concentrer, qu’elle se fatigue plus rapidement ou qu’elle est incapable de terminer des exercices de réadaptation, les progrès en matière de rétablissement peuvent être plus lents.

Une excellente façon de surveiller le sommeil et de comprendre comment il affecte la personne est de lui demander de tenir un journal du sommeil.

La personne peut également suivre son sommeil grâce à une technologie spécialement conçue. Par exemple, certains moniteurs de conditionnement physique ont des fonctions de sommeil. Ils sont conçus pour être aussi faciles que possible pour les yeux et le cerveau (ayant peu ou pas de lumière bleue) et peuvent fournir des renseignements importants sur les périodes de sommeil et l’état de la personne pendant le sommeil (si elle était agitée et si elle se réveillait souvent). Certains appareils surveillent même la fréquence cardiaque!

Les problèmes de sommeil peuvent devenir un cycle difficile à briser, mais à mesure que le sommeil s’améliore, le rétablissement à la suite d’une lésion cérébrale s’améliore aussi, et vice versa. La clé consiste à trouver des façons de comprendre le lien avec le sommeil et à élaborer des méthodes pour favoriser des habitudes de sommeil saines.

Troubles courants du sommeil après une lésion cérébrale

Les changements de la respiration

Le cerveau aide à réguler la respiration, et les dommages causés à la partie qui contrôle la respiration peuvent entraîner des problèmes à ce niveau. Dans certains cas, une personne qui a un problème de contrôle de la respiration peut en fait arrêter de respirer pendant de courtes périodes. C’est ce qu’on appelle communément l’apnée du sommeil et cela peut aussi causer le ronflement. Il y a des appareils pour traiter l’apnée du sommeil (comme les appareils à pression positive continue pour les voies respiratoires) qu’une personne peut porter au lit pour aider à contrôler sa respiration.

Un défi courant des personnes qui souffrent de l’apnée du sommeil est qu’elles ne savent pas qu’elles en souffrent. Il y a des signes que les personnes affectées peuvent remarquer elles-mêmes: elles se réveillent étouffés ou ont le souffle court. Seuls les partenaires remarquent d’autres signes comme le ronflement ou l’arrêt de la respiration. L’apnée du sommeil peut aussi causer de l’insomnie.

Demandez si la personne (ou son partenaire, le cas échéant) a remarqué ces symptômes de l’apnée du sommeil. Il se peut qu’elle ait besoin d’être aiguillée vers un spécialiste du sommeil pour effectuer d’autres tests. Un traitement efficace contre l’apnée du sommeil peut être très utile.

Les changements chimiques

Des parties du cerveau contrôlent les niveaux chimiques dans le corps qui aident une personne à s’endormir. Par exemple, la glande pinéale régule la mélatonine, qui joue un rôle clé dans l’endormissement [1]. Lorsque ces fonctions cérébrales sont endommagées, une personne peut avoir de la difficulté à s’endormir ou avoir des troubles du sommeil parce que les produits chimiques n’affectent plus le corps de la même façon.

La dépression ou l’anxiété

Lorsqu’une personne éprouve des problèmes de santé mentale comme la dépression ou l’anxiété, cela peut affecter son sommeil. Cela peut à son tour entraîner des sentiments de fatigue qui peuvent en fait avoir une incidence plus grande sur la dépression et l’anxiété. Prendre soin de la santé mentale et pratiquer une bonne hygiène du sommeil aidera à relever les défis connexes.

Les médicaments

Certains médicaments nuisent au sommeil et peuvent aussi causer de la somnolence pendant les périodes où la personne est éveillée. Si votre patient ou client vous fait part des effets secondaires de ses médicaments, vous pourriez être en mesure de recommander des façons de les gérer.

Les douleurs et l’inconfort

La douleur physique et les positions inconfortables peuvent empêcher une personne de s’endormir ou de rester endormie. Avant d’aller au lit, rappelez à votre patient ou client de prendre des analgésiques prescrits (en suivant les instructions), de se coucher confortablement et d’utiliser un matelas, des oreillers et une literie de soutien. D’autres stratégies courantes de gestion de la douleur comprennent la physiothérapie, la médication, la méditation ou même des oreillers ou des matelas spéciaux qui offrent plus de soutien aux régions touchées.

Les troubles et les syndromes du sommeil

Des études ont montré que les lésions cérébrales et les troubles du sommeil vont de pair [2]. Lors d’un bon cycle sommeil-éveil, une personne se repose sans interruption la nuit et est éveillée pendant la journée. Les troubles du sommeil rendent le repos difficile, et le rétablissement peut en souffrir. Il est difficile de reconnaître un trouble du sommeil ou un problème de sommeil connexe, car il peut s’agir de se reposer trop ou pas assez. Les types de troubles du sommeil comprennent :

  • Les troubles du sommeil liés au rythme circadien. Ces troubles font en sorte qu’il est difficile pour une personne de suivre un cycle de sommeil normal.
  • L’hypersomnie. Ce sont des troubles qui rendent la personne extrêmement somnolente.
  • L’insomnie. Ce sont des troubles qui font qu’il est difficile de s’endormir ou de rester endormi.
  • Les parasomnies. Il s’agit de troubles qui comprennent des événements indésirables pendant le sommeil : marcher ou parler pendant le sommeil ou souffrir d’incontinence nocturne.
  • Les troubles respiratoires liés au sommeil. Il s’agit de troubles qui causent des difficultés respiratoires pendant le sommeil.
  • Les troubles de mouvement reliés au sommeil. Il s’agit de mouvements indésirables et qui peuvent rendre difficile l’endormissement ou le sommeil.

Les troubles du sommeil et les syndromes du sommeil sont difficiles à gérer, mais ils peuvent s’améliorer avec le temps en s’engageant à avoir une bonne hygiène et de bonnes routines du sommeil.

Prendre trop de siestes

Une personne qui fait face à des changements physiques et cognitifs après une lésion cérébrale peut avoir besoin de plus de périodes de repos ou de siestes. C’est normal, car elle utilise beaucoup d’énergie pour effectuer des tâches et peut avoir besoin de plus de pauses qu’avant la blessure. Mais trop de siestes peuvent faire en sorte qu’il est difficile pour une personne de s’endormir la nuit, alors qu’elle est censée faire la majeure partie de son rechargement pour le lendemain. Cela entraîne une confusion des habitudes de sommeil ou un mauvais sommeil.

Une bonne routine d’hygiène du sommeil consiste en partie à écouter le corps, et parfois le corps et le cerveau ont besoin d’une sieste. Mais les siestes doivent être limitées pendant la journée et doivent être courtes. Une bonne alternative à la sieste est de pratiquer la méditation.
[3]

Effets d’un mauvais sommeil

Si une personne ne dort pas assez, elle peut subir des effets tels:

  • Une mauvaise humeur ou une labilité émotionnelle (sautes d’humeur)
  • De la dépression/de l’anxiété
  • De la fatigue
  • Des maux de tête
  • Des difficultés accrues à penser ou des troubles de mémoire. Les difficultés cognitives peuvent être pires les jours où les personnes affectées ne dorment pas suffisamment.
  • De l’inconfort physique, y compris des douleurs

Voir les sources

Améliorer leurs habitudes – sources

Toxicomanie

[1] Corrigan, J. D. (1995). Substance abuse as a mediating factor in outcome from traumatic brain injury. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 76 (4), 302-309

Les informations et le contenu de cette page sont fournis en partie par le Acquired Brain Injury Partnership Project of Saskatchewan. 


Nutrition

[1] Keatley and Whittamore, Understanding Mild Traumatic Brain Injury

[2] Gómez-Pinilla, F. (2008). Brain foods: The effects of nutrients on brain function. Nature Reviews Neuroscience, 9(7), 568-578. doi:10.1038/nrn2421

[3] The OCF-18 Adjusters Guide

[4] Allison, D. et al., (2016). Targeting inflammation as a treatment modality for neuropathic pain in spinal cord injury: A randomized clinical trial. Journal of Neuroinflammation, 13(1). doi:10.1186/s12974-016-0625-4

[5] Molteni, R., Barnard, R., Ying, Z., Roberts, C., & Gómez-Pinilla, F. (2002). A high-fat, refined sugar diet reduces hippocampal brain-derived neurotrophic factor, neuronal plasticity, and learning. Neuroscience, 112(4), 803-814. doi:10.1016/s0306-4522(02)00123-9

[6] Salem, N. (2001). Alterations in brain function after loss of docosahexaenoate due to dietary restriction of n-3 fatty acids. Journal of Molecular Neuroscience, 16(2-3), 299-307. doi:10.1385/JMN:16:2-3:299

[7] Barkhoudarian, G., et al., (2011). The Molecular Pathophysiology of Concussive Brain Injury. Clinics in Sports Medicine, 30(1), 33-48. doi:10.1016/j.csm.2010.09.001

[8] Navarro, A. et al., (2005). Vitamin E at high doses improves survival, neurological performance, and brain mitochondrial function in aging male mice. American Journal of Physiology-Regulatory, Integrative and Comparative Physiology, 289(5). doi:10.1152/ajpregu.00834.2004

[9] Sreejayan, (1994). Curcuminoids as Potent Inhibitors of Lipid Peroxidation. Journal of Pharmacy and Pharmacology, 46(12), 1013-1016. doi:10.1111/j.2042-7158.1994.tb03258.x, and; Sreejayan, (1997). Nitric Oxide Scavenging by Curcuminoids. Journal of Pharmacy and Pharmacology, 49(1), 105-107. doi:10.1111/j.2042-7158.1997.tb06761.x


Sommeil

[1] Healthlink BC

[2] Duclos, Catherine et al. Parallel recovery of consciousness and sleep in acute traumatic brain injury. Neurology, December 2016 DOI: 10.1212/WNL.0000000000003508 via the article Recovery from brain injury, better sleep go hand in hand

[3]Les informations de cette section proviennent en partie de msktc.org