Statistiques sur les lésions cérébrales

La source de chaque statistique (ou déclaration statistique) peut être trouvée sur la page de la source à ce lien. Chaque chiffre figurant à côté d’une statistique ci-dessous correspond à la source appropriée.


Malgré la prévalence des lésions cérébrales au Canada, il est difficile de recueillir régulièrement des statistiques exactes parce que nous nous fions aux déclarations des hôpitaux et des médecins. De nombreuses lésions cérébrales ne sont pas réellement signalées au moment de la blessure (ou pas du tout), ce qui a une incidence sur les statistiques.

Un élément clé des plans de défense de Lésion Cérébrale Canada consiste à attirer davantage l’attention sur les lésions cérébrales, leurs répercussions et la nécessité d’obtenir des renseignements plus à jour. Nous avons compilé les statistiques actuellement disponibles sur les lésions cérébrales sur cette page pour aider ceux qui font des recherches ou qui font des rapports sur les lésions cérébrales au Canada. Si vous citez l’une ou l’autre de ces statistiques, veuillez inclure la source appropriée de cette page et Lésion Cérébrale Canada.

Les types de statistiques comprennent :


Les traumatismes cérébraux

Statistiques générales sur les traumatismes cérébraux (TCC)
D’ici 2031, les lésions cérébrales traumatiques (TCC) devraient figurer parmi les troubles neurologiques les plus courants qui touchent les Canadiens, tout comme la maladie d’Alzheimer et d’autres démences, et l’épilepsie. [1].

Les traumatismes cérébraux (TCC) sont l’une des principales causes d’invalidité à l’échelle mondiale. Au Canada, 2 % de la population vit avec un traumatisme crânien, et il y a 18 000 hospitalisations pour un traumatisme crânien chaque année. Le tiers des personnes atteintes d’un TCC sont des femmes, et le TCC est particulièrement courant au début des années de reproduction (15 à 24 ans), la violence conjugale et les accidents en étant les principales causes. Les femmes atteintes de TCC sont plus susceptibles que les hommes d’avoir des problèmes de santé mentale après une blessure [2].

Veuillez noter que les séries de statistiques suivantes ont été extrapolées à partir des données des États-Unis à la population du Canada.

Le TCC se produit à un taux annuel de 500 personnes sur 100 000, soit environ 165 000 au Canada. Cela représente 456 personnes par jour, ou une personne blessée toutes les trois minutes au Canada [3].

Le TCC est 100 fois plus élevé que les lésions médullaires [4].

Lorsqu’on inclut les blessures causées par un accident vasculaire cérébral ou d’autres causes non traumatiques, près de 4 % de la population vit avec le cerveau. Cela équivaut à plus de 1,5 million de Canadiens qui vivent avec une lésion cérébrale acquise [5].

Une comparaison des TCC et d’autres maladies, maladies ou blessures prévalentes
26 900 Canadiennes recevront un diagnostic de cancer du sein [6].

On estime que 4 300 nouveaux cas de lésions médullaires se produisent chaque année au Canada. [7].

Au cours de la prochaine année, 4015 Canadiens recevront un diagnostic de sclérose en plaques [8].

Cette année, 165 000 Canadiens subiront un traumatisme cérébral [9].

Les coûts économiques indirects attribuables à l’incapacité en âge de travailler augmenteront et seront les plus élevés dans le cas des traumatismes cérébraux hospitalisés (passant de 7,3 milliards de dollars en 2011 à 8,2 milliards de dollars en 2031) [10].

Les chutes sont la principale cause de traumatisme cérébral (TCC) chez les personnes âgées  [11].

Les adolescents, les jeunes adultes et les personnes âgées sont plus à risque de TCC en tant que piétons. Tout au long de la vie, les données ont fourni des preuves d’un risque accru de TCC chez les piétons avant et pendant l’adolescence; le risque a diminué au début de l’âge adulte avant d’augmenter en âge moyen et de grimper à des niveaux élevés chez les aînés [12].

Les piétons de sexe féminin ont une fréquence plus élevée de TCC que les piétons de sexe masculin, bien que le groupe le plus à risque soit celui des hommes de 65 ans et plus [13].

Les lésions cérébrales sont également identifiées comme un facteur de risque pour la maladie d’Alzheimer et d’autres démences chez les hommes, et pour l’épilepsie chez les deux sexes [14].

  • Les chutes sont la raison la plus fréquente des hospitalisations pour TCC et des visites à l’urgence chez les enfants de moins de 5 ans.
  • Chez les enfants et les jeunes de 5 à 19 ans, les activités sportives et récréatives deviennent l’une des principales causes d’hospitalisations liées aux TCC et de visites aux urgences.
  • Les agressions sont l’une des principales causes des hospitalisations liées aux TCC et des visites aux urgences chez les hommes de 20 à 39 ans.
  • À partir de 40 ans, les chutes qui ne sont pas liées à l’adoption des sports et des loisirs sont le mécanisme prédominant des décès, des hospitalisations et des visites aux urgences liés aux TCC, les taux étant particulièrement élevés chez les 85 ans et plus [15].

Commotion cérébrale

Les statistiques actuelles sur les commotions cérébrales sont probablement une sous-estimation du véritable fardeau des commotions cérébrales. Cette « blessure invisible » est sous-déclarée en raison d’un manque d’éducation et de sensibilisation du public. De nombreuses commotions cérébrales sont observées dans les cabinets de médecins et les cliniques sans rendez-vous, ce qui les place en dehors du processus standard de collecte de données des hôpitaux; certaines sont ignorées et ne sont pas du tout signalées.

Veuillez noter que bon nombre de ces statistiques sont liées aux sports.

Enfants et jeunes
  • Le hockey sur glace était l’activité sportive et récréative la plus courante chez les hommes de 5 à 14 ans, avec des commotions cérébrales ou d’autres TCC. Le rugby était le plus courant chez les hommes plus âgés.
  • La ringuette était l’activité sportive et récréative la plus courante chez les femmes de 10 à 19 ans qui ont signalé des commotions cérébrales ou d’autres TCC. Il convient également de noter que chez les femmes de tous les groupes d’âge, l’équitation et le sport équestre figuraient également parmi les sports sans contact les plus courants avec des commotions cérébrales ou d’autres TCC signalées.
  • Le traîneau et le toboggan figuraient parmi les activités sportives et récréatives les plus courantes avec des commotions cérébrales ou d’autres TCC signalées chez les enfants de 5 à 9 ans (3e après le hockey sur glace et les cours d’éducation physique chez les garçons et 2e après le hockey sur glace chez les filles).
  • L’utilisation de véhicules tout-terrain (VTT) a été la principale cause de TCC modérés à plus graves (c.-à-d. qu’elle a montré le plus faible pourcentage de commotions cérébrales parmi tous les TCC) chez presque tous les enfants et les jeunes, à l’exception des femmes âgées de 5 à 9 ans (pour lesquelles il s’agissait d’un sport équestre/équitation). et des hommes de 10 à 14 ans (pour qui c’était le baseball) [16].

En 2013, Hockey Canada a mis en œuvre une nouvelle règle pour interdire la vérification du corps chez les enfants de 11 et 12 ans et moins. Ce changement a entraîné une réduction de 70 % du risque de commotion cérébrale, soit environ 4 800 commotions cérébrales de moins au Canada. [17].

Les enfants de moins de cinq ans étaient les plus susceptibles de subir une commotion cérébrale, suivis des femmes de plus de 65 ans [18].

Le nombre de visites pédiatriques au bureau du médecin ou à la salle des urgences pour les plaintes liées aux commotions cérébrales a quadruplé en Ontario depuis 2010 [19].

Statistiques générales sur les commotions cérébrales
Il y a 200 000 commotions cérébrales chaque année au Canada. [20].

Les commotions cérébrales liées au sport sont « parmi les blessures les plus complexes en médecine sportive pour diagnostiquer, évaluer et gérer ». [21].

Il n’existe pas de test unique permettant de diagnostiquer définitivement une commotion cérébrale. Il n’y a pas de test sanguin, pas de test de salive, pas de test d’imagerie ou même pas de test de poursuite oculaire, de taille de pupille ou d’équilibre. Il n’existe encore aucun diagnostic objectif de commotion cérébrale. [22].

Les personnes vivant dans des collectivités plus éloignées étaient beaucoup plus susceptibles de subir une commotion cérébrale que celles vivant dans des villes, en notant que les taux ruraux pourraient atteindre 1 400 pour 100 000 personnes [23].


Accident vasculaire cérébral

Statistiques générales sur les accidents vasculaires cérébraux
L’accident vasculaire cérébral est la troisième cause de décès au Canada [24].

L’AVC est le dixième facteur en importance pour les années de vie corrigées de l’incapacité (le nombre d’années perdues en raison d’une mauvaise santé, d’une incapacité ou d’un décès prématuré) [25].

L’AVC touche surtout les personnes âgées, environ 10 % des adultes de 65 ans et plus ayant subi un AVC [26].

Le nombre absolu de personnes ayant survécu à un accident vasculaire cérébral continue d’augmenter, principalement en raison de la croissance de la population et du vieillissement. Bien que l’occurrence et les taux de premier accident vasculaire cérébral soient constamment plus élevés chez les hommes que chez les femmes, un plus grand nombre de femmes que d’hommes ont un accident vasculaire cérébral chaque année [27].

Les taux de mortalité par premier accident vasculaire cérébral et toutes causes confondues ont connu une baisse constante au cours des dernières années. La sensibilisation accrue, l’amélioration des soins aux victimes d’AVC et l’amélioration de la gestion des facteurs de risque ont probablement contribué à ce déclin au cours de plusieurs décennies [28].

Accident vasculaire cérébral chez les femmes par rapport aux hommes
La fréquence et le taux de première attaque sont constamment plus élevés chez les hommes que chez les femmes au fil du temps. Cependant, plus de femmes que d’hommes ont un accident vasculaire cérébral chaque année, en partie parce que les femmes ont une espérance de vie plus longue [29].

Le groupe de statistiques suivant est tiré du rapport « Lives disrupted : The impact of stroke on women ».

  • Plus de 62 000 accidents vasculaires cérébraux se produisent chaque année au Canada, dont plus de 30 200 touchent des femmes.
  • Au Canada, un tiers plus de femmes que d’hommes meurent des suites d’un accident vasculaire cérébral; de tous les décès causés par un accident vasculaire cérébral, 59 % sont des femmes et 41 % sont des hommes.
  • Les femmes qui ont subi un accident vasculaire cérébral ont de pires résultats que les hommes; il y a plus de limitations d’activités et des niveaux globaux de bien-être mental et physique plus faibles.
  • Les femmes sont moins susceptibles de retourner à la maison après un accident vasculaire cérébral; presque deux fois plus de femmes que d’hommes vont plutôt en soins de longue durée.
  • Environ 405 000 personnes au Canada vivent avec les effets de l’AVC, dont 214 000 sont des femmes et 191 000 sont des hommes.
  • Moins de la moitié des survivants d’AVC qui participent à la réadaptation sont des femmes (46 %), ce qui les désavantage dans leur rétablissement.
  • Les femmes âgées sont particulièrement surchargées par les accidents vasculaires cérébraux et n’ont pas accès au traitement, aux soins et à la réadaptation [30].

Tumeur cérébrale et cancer

Statistiques sur les tumeurs
On estime que 55 000 Canadiens survivent avec une tumeur au cerveau.

Il existe plus de 120 différents types de tumeurs cérébrales, ce qui rend le traitement efficace très compliqué.

Au cours de la première année suivant le diagnostic, on estime que le patient moyen fera 52 visites à son équipe de soins de santé (par exemple, intervention chirurgicale, radiothérapie, chimiothérapie, analyse sanguine, etc.).

Les tumeurs non malignes représentent près des deux tiers de toutes les tumeurs cérébrales primaires.

Le glioblastome est le type le plus courant de tumeur cérébrale maligne primaire, et la survie moyenne, même avec un traitement agressif, est inférieure à un an.

Les tumeurs cérébrales métastatiques surviennent à un moment donné chez 20 à 40 % des personnes atteintes de cancer. L’incidence des tumeurs cérébrales métastatiques augmente à mesure que les patients atteints de cancer vivent plus longtemps.

Les tumeurs cérébrales sont la principale cause de décès par cancer solide chez les enfants de moins de 20 ans, dépassant maintenant la leucémie lymphoblastique aiguë. Ils sont la troisième cause de décès par cancer solide chez les jeunes adultes de 20 à 39 ans.

Étant donné que les tumeurs cérébrales sont situées au centre de contrôle pour la pensée, l’émotion et le mouvement, elles peuvent avoir un effet dramatique sur les capacités physiques et cognitives et la qualité de vie d’une personne [31].

Statistiques sur le cancer du cerveau
En 2020, on estime :

  • 3 000 Canadiens recevront un diagnostic de cancer du cerveau et de la moelle épinière.
  • 2 500 Canadiens mourront du cancer du cerveau et de la moelle épinière.
  • 1 700 hommes recevront un diagnostic de cancer du cerveau et de la moelle épinière et 1 400 en mourront.
  • 1 350 femmes recevront un diagnostic de cancer du cerveau et de la moelle épinière et 1 050 en mourront. [32]

Hydrocéphalie

On estime que 120 000 Canadiens vivent avec de l’hydrocéphalie, et que 90 % des personnes atteintes de spina bifida ont aussi de l’hydrocéphalie. [33].


Soignants

Selon une étude publiée en 2019 par l’Ontario Caregiver Organization (OCO) et le groupe de réflexion sur les politiques de santé The Change Foundation, plus de la moitié des aidants naturels admettent se sentir dépassés par leurs responsabilités. Un peu plus de la moitié des plus de 800 soignants qui ont participé à l’étude ont aussi dit qu’ils se sentaient anxieux ou inquiets, tandis que plus de 40 % éprouvaient des sentiments de frustration [34].

On estime que 8,1 millions de Canadiens âgés de 15 ans et plus ont prodigué des soins à un membre de leur famille ou à un ami souffrant d’une maladie chronique, d’un handicap ou d’un vieillissement [35].

Les statistiques suivantes sont tirées du dossier sur la santé mentale en milieu de travail.

  • Plus de 40 % des médecins du Canada déclarent être aux stades avancés de l’épuisement.
  • Un pourcentage égal d’infirmières canadiennes ont déclaré être épuisées.
  • 14 % des infirmières générales ont obtenu un résultat positif pour les symptômes du trouble de stress post-traumatique.
  • Les travailleurs de la santé sont 1,5 fois plus susceptibles de s’absenter du travail en raison d’une maladie ou d’une incapacité que les travailleurs de tous les autres secteurs [36].

Les lésions cérébrales dans la communauté autochtone

Les populations autochtones sont touchées de façon disproportionnée par les traumatismes cérébraux [37].

Les blessures sont la principale cause de décès potentiels chez les Autochtones, avec des taux quatre fois plus élevés que dans le reste du Canada [38].

Le statut d’Autochtone semble avoir une corrélation négative avec le rétablissement, les résultats les plus médiocres pour les Autochtones étant peut-être attribuables à un moins grand nombre de soutiens formels et informels, comme des traducteurs professionnels ou la perte de soutien social lorsqu’un patient déménage loin de sa collectivité d’origine [39].

Le risque de résultats médiocres après une blessure augmente en raison de facteurs comme l’isolement géographique, le statut socioéconomique et les facteurs psychosociaux, qui ont tous déjà une incidence sur les besoins en santé des Autochtones [40].

Un sondage mené auprès de professionnels de la santé sur les difficultés de réadaptation des clients autochtones qui se remettent d’une lésion cérébrale acquise a permis de cerner les domaines d’intérêt et les préoccupations qui entourent les collectivités autochtones:

  1. l’expérience des praticiens en matière de lésions cérébrales;
  2. l’expérience des praticiens auprès des clients autochtones;
  3. les besoins spécialisés des clients autochtones qui se remettent d’une lésion cérébrale;
  4. Soins adaptés à la culture;
  5. Méthodes de guérison traditionnelles dans le cadre du rétablissement [41].

L’un des principaux défis que devaient relever les Autochtones qui se rétablissaient du PIBA était l’absence de protocoles de réadaptation et de planification des congés pour les clients vivant dans les réserves ou dans des collectivités éloignées. Parmi les autres défis, mentionnons le manque de soutien social, la difficulté de voyager et les facteurs socioculturels associés aux soins post-actifs et les troubles concomitants[42].

Le groupe de statistiques suivant est tiré du rapport « Lives disrupted : The impact of stroke on women ».

  • Bien que le taux d’accidents vasculaires cérébraux et de maladies du cœur ait diminué au Canada dans la plupart des groupes d’âge, c’est le contraire qui se produit dans les populations autochtones où la prévalence et la mortalité augmentent. Les taux de maladies cardiovasculaires chez les femmes autochtones du Canada augmentent et se rapprochent ou dépassent ceux des femmes non autochtones.
  • Les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits sont plus susceptibles de souffrir d’hypertension artérielle et de diabète – deux facteurs de risque d’accident vasculaire cérébral – et sont plus à risque d’accident vasculaire cérébral que la population générale, et sont deux fois plus susceptibles d’en mourir [43]

Incarcération

L’incidence de l’incarcération était plus élevée chez les participants à l’étude qui avaient déjà subi un traumatisme cérébral (TCC) comparativement à ceux qui n’en avaient pas. Les hommes et les femmes qui avaient subi un TCC étaient environ 2,5 fois plus susceptibles d’être incarcérés que les hommes et les femmes qui n’avaient pas subi un TCC [44].

Le TCC est plus répandu chez les hommes que chez les femmes dans les populations carcérales [45,46] .

La majorité de l’échantillon de l’étude sur les personnes incarcérées ont déclaré avoir un traumatisme cérébral avant leur première infraction criminelle  [47,48].

L’âge moyen des premiers TCC était de 19,6 ans pour les hommes et de 21,9 ans pour les femmes détenues. 55 % des femmes ont déclaré des TCC avant le premier crime. 41 % des hommes ont déclaré des TCC avant le premier crime [49].


Santé mentale

Dans une étude nationale sur la santé de la population portant sur les troubles neurologiques, les maladies et les blessures, la prévalence la plus élevée de troubles de l’humeur diagnostiqués par les répondants a été observée chez les personnes ayant subi un traumatisme cérébral (38,3 %) ou une tumeur cérébrale (35,5 %).[50].

Une personne a beaucoup plus de chances de développer une maladie mentale pouvant être diagnostiquée après avoir subi une lésion cérébrale acquise [51, 52].

Environ la moitié des personnes atteintes de TCC souffrent de dépression au cours de la première année suivant une blessure. Encore plus (près des deux tiers) sont touchés dans les sept ans suivant la blessure. [53].

Les traumatismes cérébraux augmentent le risque de symptômes de stress post-traumatique  [54].

Une étude de cohorte longitudinale canadienne a révélé que les adultes ayant subi une commotion cérébrale se sont suicidés à trois fois la norme de la population [55].

50 % des patients subissent un changement de personnalité, de l’irritabilité, de l’anxiété et de la dépression après une commotion cérébrale. Ces symptômes neuropsychiatriques ne sont pas uniques, mais font partie de la trajectoire naturelle après une commotion [56].


Statistiques sur l’emploi

Toutefois, les coûts économiques indirects attribuables à l’incapacité en âge de travailler augmenteront. Ces coûts seront les plus élevés dans le cas des traumatismes cérébraux hospitalisés (passant de 7,3 milliards de dollars en 2011 à 8,2 milliards de dollars en 2031) [57].

La majorité des personnes (les estimations varient de 73 à 88 %) qui subissent une TCCM sont en mesure de reprendre leur emploi principal dans l’année suivant la blessure [58].

Ce qui se passe en milieu de travail est très sexospécifique. Les blessures graves et mortelles surviennent surtout chez les hommes, mais lorsqu’on inclut tous les niveaux de gravité, les femmes représentent plus de 40 % des blessures [59].

Le rapport statistique de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail de l’Ontario (2016) montre que les blessures codées « commotions cérébrales » ont augmenté de 0,6 % en 2002 à 5 % en 2015, ce qui indique une augmentation de 800 % [60].

Les travailleurs de sexe masculin – surtout ceux des groupes d’âge les plus jeunes et les plus âgés – travaillant dans le secteur primaire (p. ex., agriculture, foresterie, exploitation minière) ou dans le secteur de la construction étaient plus susceptibles de subir un traumatisme cérébral lié au travail, les chutes étant le mécanisme de blessure le plus courant, peu importe la gravité de la blessure [61].


Itinérance et TCC

Les recherches montrent que plus de 235 000 personnes sont sans abri au Canada chaque année [62].

Environ 50 % des sans-abri ont subi une lésion cérébrale [63].

Une méta-analyse récente – qui a examiné 38 études publiées entre 1995 et 2018 – est la première à examiner la prévalence des TCC chez les personnes sans abri ou dans des situations de logement instables. Les résultats indiquent qu’une personne sans abri sur deux (53 %) est victime d’un traumatisme cranio-cérébral et qu’une personne sur quatre (25 %) est victime d’un traumatisme cranio-cérébral modéré ou grave [64].

53 % des adultes sans abri ayant des antécédents de maladie mentale ont des antécédents déclarés de lésions cérébrales. Cette population est plus susceptible de :

  • Signaler les besoins en soins de santé non satisfaits
  • Avoir des contacts avec le système de justice pénale
  • être suicidaire ou avoir déjà fait une tentative de suicide;
  • Utiliser les services d’urgence

Il est essentiel de trouver un logement pour les personnes atteintes d’une maladie mentale ou d’une blessure à la tête afin d’aider ces personnes à progresser dans leur rétablissement [65].

La prévalence des TCC au cours de la vie est élevée chez les sans-abri et les personnes vivant dans des logements marginaux, et les antécédents de TCC sont associés à une mauvaise santé et à un fonctionnement général moins bon [66].


Violence entre partenaires intimes

Les TCC sont courants chez les femmes survivantes de violence conjugale (VPI) [67].

35 à 80 % des femmes atteintes de VPI présentent des symptômes de traumatisme cérébral [68].

Jusqu’à 92 % des incidents de VPI impliquant des coups à la tête et au visage et l’étranglement [69].

On rapporte que jusqu’à 75 % des femmes ne consultent pas un médecin pour des lésions cérébrales présumées [70].

Les survivants et les fournisseurs de soins peuvent aussi confondre les symptômes des lésions cérébrales avec la détresse émotionnelle causée par la violence elle-même [71].

L’étranglement est l’une des formes les plus dangereuses de VPI, augmentant le risque de décès à la suite d’agressions. Ces résultats montrent que l’étranglement non mortel est un facteur de risque d’homicide chez les femmes, ce qui souligne la nécessité de dépister l’étranglement non mortel lors de l’évaluation des femmes victimes de violence dans les services d’urgence [72].

L’étranglement peut également causer des lésions cérébrales, car le cerveau est privé d’oxygène. Certaines victimes peuvent mourir des semaines après avoir été étranglées à cause des lésions cérébrales sous-jacentes, même s’il n’y a pas de blessure visible [73].

Les femmes autochtones sont 3,5 fois plus susceptibles d’être victimes de violence que les autres Canadiennes [74].


Voir les sources

L’équilibre

L’équilibre est la capacité de rester centré pendant que l’on marche, on est assis et on fait d’autres mouvements. L’équilibre permet de contrôler et d’ajuster son corps avant, pendant et après le mouvement, pour éviter de tomber.

L’équilibre exige une force musculaire fonctionnelle, une vision, une fonction vestibulaire (oreille interne), ainsi qu’une sensation dans la peau, les muscles, les tendons et les articulations (appelée proprioception). Il exige également une fonction cognitive et une planification des mouvements. Lorsque vous est en équilibre, votre cerveau traite continuellement des données entrantes et des informations provenant de multiples sens et parties du corps. Le cerveau envoie ensuite des directives au système moteur et sensoriel du corps (muscles des bras, des jambes, du cœur et des yeux) pour vous garder centré.

Les causes courantes des problèmes d’équilibre après une commotion cérébrale sont :

  • Les changements de tension artérielle
  • La blessure subie au cerveau
  • Les médicaments
  • Les problèmes de santé mentale comme la dépression, l’anxiété, la peur de tomber ou la peur de bouger
  • Les déficiences sensorielles, comme la vision floue
  • Les déficiences du contrôle moteur
  • Les étourdissements, qui sont une sensation de vertige, de rotation ou de nausée

L’équilibre est important non seulement pour la marche, mais aussi pour toutes les activités quotidiennes. Un mauvais équilibre peut vous empêcher de participer à des activités comme le sport, la conduite automobile et le travail. Les problèmes d’équilibre et les étourdissements peuvent accroître le risque de chutes et de blessures, y compris une autre blessure à la tête. Cela peut avoir une incidence sur vos capacités, votre santé mentale et votre bien-être.

Comment puis-je améliorer mon équilibre?

Les problèmes d’équilibre s’améliorent habituellement avec le temps grâce à l’activité et aux exercices. Plus vous bougez, plus vous vous améliorez. On pourra vous aiguiller vers un physiothérapeute ou un autre spécialiste qui pourra vous aider avec votre équilibre. De nombreuses personnes ayant subi une commotion cérébrale auront des problèmes de mouvements rapides, de course, de sports et d’activités d’équilibre de haut niveau. Certaines personnes se rétabliront complètement, tandis que d’autres auront des déficits à long terme qui changeront leur vie quotidienne.

Si l’un ou plusieurs de vos systèmes d’équilibre ne fonctionnent pas bien, vous pouvez essayer d’améliorer votre équilibre en vous concentrant sur les aspects qui fonctionnent. Par exemple, si vous avez une mauvaise vision, assurez-vous d’avoir de bonnes chaussures, un éclairage optimal et des aides visuelles.

Voici d’autres façons de composer avec les problèmes d’équilibre:

  • Évitez l’alcool ou d’autres substances qui peuvent nuire à votre sens de l’équilibre.
  • Dégagez les zones très achalandées de votre maison.
  • Tenez le bras d’un membre de la famille ou d’une personne soignante si vous vous sentez instable.
  • Utilisez un éclairage adéquat et des lampes de nuit (par exemple, des lumières intelligentes qui peuvent être commandées par la voix ou par téléphone).
  • Utilisez des aides à la mobilité telles que des cannes et des marchettes, si elles vous sont recommandées par un professionnel de la santé.
  • Portez des chaussures appropriées (pointe et talon fermés, bien ajustés, talon plat).
  • Travaillez avec un ergothérapeute pour apporter des changements à votre domicile, tels installer des rampes d’escalier, des rampes et des chaises de sécurité dans la salle de bain, et enlever les tapis ou d’autres articles constituant des risques de trébuchement.

Si cela vous arrive, commencez à faire le suivi de vos étourdissements ou pertes d’équilibre. Écrivez ce que vous faisiez et comment vous vous sentiez avant l’épisode et partagez ces notes avec votre médecin. Il pourrait vouloir passer des tests pour vérifier votre équilibre, votre coordination, votre vision et votre ouïe. Selon les constatations de votre médecin, certains types de thérapie ou d’exercices particuliers pourraient vous être recommandés.

Cercle de soutien

Les personnes atteintes de lésions cérébrales se sentent souvent isolées et seules. Ce n’est peut-être pas le cas immédiatement après avoir subi une lésion cérébrale, car il y a des gens qui viennent vous visiter ou apporter de la nourriture, il y a de nombreux rendez-vous, vous recevez beaucoup d’appels et de textos pour avoir de vos nouvelles. Vous remarquerez que vous recevez beaucoup d’attention.

Au fil du temps, vous vous rendrez peut-être compte que votre cercle social a considérablement diminué par rapport à ce qu’il était avant votre blessure. Les offres d’aide ont peut-être diminué, et vous passez peut-être beaucoup de temps seul, ce qui peut entraîner un sentiment de solitude.

Les personnes qui sont en convalescence et qui vivent avec une lésion cérébrale ont le plus souvent besoin du soutien des autres – mais il est facile de se sentir seul lorsque vous ne savez pas quel est votre réseau de soutien. Cependant, il est probable que vous avez tout un groupe de personnes qui peuvent jouer un rôle dans ce qu’on appelle votre « cercle de soutien ».

Une façon facile d’identifier votre cercle de soutien est de dessiner un cercle, avec vous au centre. Selon vos relations, votre cercle de soutien aura plusieurs niveaux, comme le montre le diagramme ci-dessous.
Cercle intérieur

Votre cercle intime est habituellement celui qui est le plus près de vous : votre conjoint, votre soignant, vos enfants, parents, frères et sœurs ou vos amis proches. Ce sont les personnes sur lesquelles vous comptez le plus et qui participent le plus étroitement à votre rétablissement et à vos soins.

Diagramme du cercle de soutien. Un cœur au centre et trois anneaux autour avec des icônes de personnes.

Cercle du milieu

L’étape suivante est le cercle du milieu, incluant des personnes qui participent à votre vie, mais peut-être pas à tous les jours. Il peut y avoir un large éventail de personnes, selon votre situation. Par exemple :

  • Tantes et oncles
  • Grands-parents
  • Amis et leurs conjoints ou partenaires;
  • Voisins
  • Amis de la famille
  • Personnes de soutien spirituel et confessionnel
  • Pairs ou camarades de classe et leur famille
  • Collègues
  • Soignants à temps partiel
  • Thérapeutes en réadaptation

Cercle extérieur

Le cercle extérieur inclut des membres qui ne sont pas liés à vous directement, et qui n’interagissent pas avec vous à tous les jours, mais sur lesquels vous pouvez quand même compter :

Autres membres du cercle de soutien

Votre cercle de soutien peut également comprendre des membres de soutien plus formels, comme des aidants rémunérés. Selon l’étape de votre rétablissement, ils peuvent se trouver dans votre cercle du milieu (comme un gestionnaire de cas ou un préposé aux services de soutien à la personne) ou dans votre cercle extérieur (comme un psychologue ou votre médecin de famille).
Les personnes suivantes pourraient être considérées comme des soutiens officiels :

  • Docteur
  • Infirmière
  • Physiothérapeute
  • Ergothérapeute
  • Travailleur social
  • Gestionnaire de cas
  • Orthophoniste
  • Psychologue
  • Chiropraticien
  • Pharmacien communautaire
  • Avocat

Identifiez votre cercle de soutien

Pour vous aider à identifier votre cercle de soutien, énumérez toutes les personnes qui font partie de votre vie et qui se sont montrées intéressées à maintenir une relation. Demandez l’aide des personnes qui sont près de vous.

Identifiez les domaines où vous avez besoin d’aide

Il est utile d’avoir à portée de main une liste des tâches ou des activités pour lesquelles vous pourriez avoir besoin d’aide. Divisez la liste en différentes catégories : tâches quotidiennes, tâches hebdomadaires et tâches occasionnelles. Par exemple :

  • De l’aide pour vous rendre aux rendez-vous
  • Aller prendre un café ensemble
  • Sortir pour prendre une marche
  • Vous aider à prendre soin d’un animal de compagnie

Vous entendrez peut-être souvent les gens dire « Laisse-moi savoir si je peux t’aider » mais vous n’acceptez pas leur offre. Les gens ont vraiment envie d’aider, mais ils ne savent tout simplement pas ce dont vous avez besoin. N’ayez pas peur de leur dire comment ils peuvent le mieux vous aider.

Chaque personne et votre relation avec elle détermineront où elle se situe dans votre cercle de soutien. Si quelqu’un peut vous aider à faire de petites tâches occasionnelles, comme ramasser votre courrier, vous amener un repas, vous conduire à vos rendez-vous ou réparer un article brisé chez vous, cette personne fait partie de votre cercle extérieur. Si la personne peut aider avec des tâches récurrentes, comme les activités de la vie quotidienne, la préparation des repas, le nettoyage et les soins personnels, elle fait partie de votre cercle intime.

Cultiver votre cercle de soutien

Il est important que les membres de votre cercle de soutien comprennent à quel point ils sont importants pour vous. Si vous le souhaitez, vous pouvez présenter les membres de votre cercle les uns aux autres, ce qui vous permettra de le transformer en une véritable communauté.

Vous pouvez aussi cultiver votre cercle en aidant les gens à comprendre ce dont vous avez besoin. Les amis, les membres de la famille et les soignants ne se rendent peut-être pas compte qu’il vous est plus difficile de communiquer dans un environnement bruyant et achalandé, qui vous rend plus fatigué.
Il y a un certain nombre de ressources qui peuvent être utiles pour les membres de votre cercle proche :

Nous avons tous besoin de gens qui peuvent nous appuyer, et la création d’un cercle de soins est l’une des meilleures façons d’obtenir le soutien et la compassion dont vous avez besoin.

Dystonie

La dystonie est un trouble du mouvement qui provoque des contractions musculaires et des spasmes involontaires. Le mécanisme neurologique qui détend les muscles lorsqu’ils ne sont pas utilisés ne fonctionne pas correctement. Des muscles opposés se contractent souvent simultanément comme s’ils étaient « en compétition » pour le contrôle d’une partie du corps. Ces contractions musculaires involontaires forcent le corps à faire des mouvements répétitifs et souvent tordus, ainsi qu’avoir des postures inconfortables et irrégulières.

Il y a environ 13 formes de dystonie, et des douzaines de maladies et de problèmes médicaux comprennent la dystonie comme symptôme majeur.
La dystonie peut toucher une seule partie du corps ou être présente dans plusieurs groupes musculaires. La dystonie touche les hommes, les femmes et les enfants de tous âges et de toutes origines.

La dystonie secondaire est causée par des maladies et des traumatismes. Elle est beaucoup plus prévalente que les formes primaires (où la dystonie est le problème de santé fondamental). Lorsqu’on tient compte des dizaines de maladies qui peuvent causer la dystonie, comme la maladie de Parkinson, la maladie de Huntington et la sclérose en plaques, le nombre de cas de dystonie peut atteindre des millions.

La dystonie cause divers degrés d’incapacité et de douleur, allant de léger à sévère. Il n’existe actuellement aucun remède, mais il existe de multiples options de traitement. Les scientifiques du monde entier font activement des recherches sur de nouvelles thérapies.

La dystonie est un trouble chronique, mais la plupart des cas de dystonie n’ont pas d’incidence sur la cognition, l’intelligence ou la durée de vie d’une personne. La principale exception est la dystonie qui se manifeste comme symptôme d’une autre maladie ou affection existante.

Causes de la dystonie

La catégorisation de la dystonie par la cause n’est pas simple; cela peut facilement se compliquer parce que les scientifiques n’ont pas encore identifié le processus biochimique précis qui déclenche les symptômes. C’est ce qu’on appelle le « mécanisme » de la dystonie, et on soupçonne que ce mécanisme est commun à toutes les formes de dystonie.

Par ailleurs, nous savons que la dystonie peut être causée par un traumatisme, certains médicaments et des mutations génétiques. On peut donc affirmer que la mutation du gène DYT1 ou un traumatisme physique causent la dystonie, mais ces explications ne tiennent pas compte de l’origine réelle de la dystonie et de ce qui se passe à l’intérieur du corps pour produire les symptômes.

Lorsqu’on décrit la dystonie par la cause, elle peut être caractérisée comme étant primaire, secondaire ou dystonie-plus.

Diagnostic de la dystonie

Actuellement, il n’existe pas de test unique pour confirmer le diagnostic de dystonie. Le diagnostic dépend plutôt de la capacité du médecin à observer les symptômes de la dystonie et à obtenir des antécédents complets du patient. Les médecins doivent pouvoir en reconnaître les signes physiques et connaître les symptômes. Dans certains cas, des tests peuvent être exigés pour exclure d’autres affections ou troubles. Le type de médecin qui est habituellement le mieux placé pour diagnostiquer la dystonie est un neurologue spécialisé dans les troubles du mouvement.

Le processus de diagnostic de la dystonie peut comprendre :

  • Les antécédents du patient
  • Les antécédents familiaux
  • Des études en laboratoire, comme des analyses de sang et d’urine, et des analyses de liquide céphalorachidien;
  • Des techniques d’enregistrement électrique, comme l’électromyographie (EMG) ou l’électroencéphalographie (EEG)
  • Des tests génétiques pour des formes spécifiques de dystonie
  • D’autres examens et dépistages visant à écarter d’autres affections ou troubles

Diagnostic de la dystonie

La dystonie ne vous définit pas. Les personnes atteintes de dystonie sous toutes ses formes peuvent poursuivre leurs études, travailler, demeurer autonomes et actives, établir des relations amoureuses, fonder une famille et vivre pleinement leur vie. Elles peuvent devoir adapter leurs activités et leur mode de vie pour intégrer la dystonie, mais il faut souligner que ce trouble ne définit pas qui vous êtes.

La dystonie comprend une grande variété de symptômes et de caractéristiques, et chaque personne atteinte de dystonie est unique. À l’heure actuelle, il est impossible d’en prédire le pronostic. La plupart des cas de dystonie primaire (formes généralisées et focales) se stabilisent habituellement dans les cinq ans suivant leur apparition. Même lorsqu’ils sont stabilisés, les symptômes peuvent fluctuer. Par exemple, les situations stressantes peuvent aggraver temporairement les symptômes. À l’heure actuelle, aucun médicament ou traitement ne peut empêcher la progression. Un diagnostic et un traitement rapides peuvent souvent réduire au minimum l’incidence des symptômes et améliorer ou maintenir la capacité d’une personne d’effectuer ses activités quotidiennes.

Traitements de la dystonie

Bien qu’il n’existe actuellement aucun remède contre la dystonie, de multiples options de traitement sont disponibles. Étant donné que chaque personne atteinte de dystonie est unique, le traitement doit être personnalisé. Aucune stratégie n’est applicable à tous les cas.

Les options de traitement de la dystonie consistent généralement en plusieurs approches:

  • Thérapies non médicamenteuses
  • Médicaments administrés par voie orale
  • Physiothérapie
  • Thérapie vocale
  • Injections de toxines botuliniques
  • Chirurgie
  • Thérapies complémentaires

L’information pour cette page a été rédigée et fournie par la Dystonia Medical Research Foundation.

Cuisiner avec un petit budget

Il n’est pas toujours facile de manger équilibré. Parfois, en quête de commodité, nous achetons des repas cuisinés que nous n’avons qu’à réchauffer. Bien que ces repas soient pratiques, dans la plupart des cas, ils contiennent beaucoup d’agents de conservation et d’additifs qui peuvent nuire à notre santé.

Commander un repas pour emporter peut être une option plus pratique et plus saine (selon ce que vous commandez), mais cela risque de devenir très coûteux.

Alors, comment bien manger, d’une manière qui soit à la fois facile et abordable? Comment cuisiner tout en respectant un certain budget?

Travailler avec un diététiste

Un diététiste peut vous aider à élaborer un plan nutritionnel précis et efficace, qui comprend des types d’aliments nutritifs et économiques. Vous devriez aussi consulter un diététiste si vous avez des allergies alimentaires ou des problèmes de santé particuliers.

Veuillez noter que le terme « diététiste » est protégé au Canada, ce qui signifie que ces professionnels doivent avoir une certification professionnelle. Le terme « nutritionniste » n’est protégé qu’en Alberta, au Québec et en Nouvelle-Écosse. Cela signifie qu’une personne peut être nutritionniste en Colombie-Britannique, mais qu’elle n’a pas les mêmes titres de compétence qu’un professionnel de l’Alberta. L’organisation Diététistes du Canada offre une explication et un tableau des titres protégés par province/territoire qui peuvent vous aider à déterminer quel type de professionnel de la santé consulter pour vos besoins alimentaires..

Consulter le Guide alimentaire canadien

Le Guide alimentaire canadien (GAC) est un excellent point de départ pour comprendre les choix alimentaires nutritifs et les repas équilibrés.

L’objectif est de maintenir une alimentation équilibrée, remplie d’aliments riches en nutriments pour notre cerveau et notre corps. Le GAC offre également des conseils sur la planification des repas, les tendances alimentaires, l’amélioration des habitudes alimentaires et les options saines pour manger à l’extérieur, lors des sorties.

Il est important de noter que, selon vos besoins particuliers, certaines recommandations du GAC pourraient ne pas vous convenir. Adressez-vous toujours à un diététiste si vous avez des questions.

Planifier des repas

La façon la plus efficace de cuisiner avec un budget limité est de planifier vos repas : vous choisissez les repas que vous voulez préparer pour le déjeuner, le dîner, le souper et les collations pendant plusieurs jours.

La planification des repas comporte plusieurs avantages :

Bien que la planification et la prise de décisions puissent être difficiles après une lésion cérébrale, la planification des repas vous sera utile à long terme. Puisque vous pourrez prendre des décisions à la maison, tranquillement (pas à l’épicerie), vous n’aurez pas à prendre des décisions rapides dans les rayons des fruits et légumes.

Lors de la planification des repas, le processus le plus efficace est le suivant:

  • Écrivez vos repas de la semaine, y compris le dîner et le souper. Vous pouvez le faire en utilisant un calendrier
  • Créez votre liste d’épicerie en fonction des ingrédients nécessaires pour ces repas
  • Faites l’épicerie pour tous les repas de la semaine

Lorsque vous préparez vos repas hebdomadaires, vérifiez les ingrédients que vous avez déjà dans votre congélateur, votre garde-manger et votre réfrigérateur. En utilisant les ingrédients que vous avez déjà sous la main, vous réduirez le gaspillage et le coût d’achat de  nouveaux ingrédients.

Vous pouvez préparer vos repas chaque jour, ou préparer plusieurs repas pour la semaine et les entreposer. Ce qu’il y a de merveilleux avec cette option, c’est qu’elle réduit le gaspillage, organise votre alimentation, et tous vos repas sont prêts pour vous quand vous les voulez. Vous pouvez les conserver au réfrigérateur ou au congélateur si vous ne les mangez pas tout de suite.

Cuisiner en plus grande quantité

Préparer de gros repas, comme des ragoûts et des casseroles, est une excellente façon de réduire la quantité de travail nécessaire pour cuisiner et maximiser votre budget d’épicerie. Les repas comme les lasagnes, les soupes aux lentilles et d’autres gros repas utilisent des ingrédients abordables et se gardent longtemps. Bon nombre de ces options peuvent être congelées, ce qui est pratique lorsque vous n’avez pas envie de cuisiner.

Magasiner de façon réfléchie 

Il y a des façons d’acheter de la nourriture qui peuvent réduire vos dépenses.

Acheter des alternatives plus économiques

Lorsque vous cuisinez avec un budget établi, il est important de savoir qu’il existe de nombreuses alternatives saines et économiques aux aliments ordinaires. Par exemple, les haricots et les lentilles sont d’excellentes protéines de substitut à la viande, tandis qu’une margarine saine peut remplacer la mayonnaise et le beurre. Le gruau, acheté dans de grands formats, est une option saine et rentable pour le petit déjeuner. Les légumes et les fruits comme le chou, les pommes de terre, les carottes, les betteraves, les oignons, la courge, le brocoli, les pommes, les bananes, et les oranges sont des options à la fois nutritives et rentables.

Vous trouverez d’autres alternatives saines et économiques sur le site web de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC.

Choisir des aliments qui peuvent être répartis sur plusieurs repas

Les aliments qui peuvent être utilisés de multiples façons peuvent vous aider à économiser de l’argent. Les poulets entiers rôtis en sont un bon exemple. Ils peuvent être répartis sur de nombreux repas : dans les sautés, les ragoûts ou les soupes. Vous pouvez aussi utiliser les os de poulet pour faire votre propre bouillon.

Choisir des recettes avant de faire les emplettes

Les recettes qui contiennent des ingrédients abordables (comme le riz) ou des ingrédients qui peuvent être achetés en vrac (encore une fois, comme le riz) peuvent aider à rendre votre liste d’épicerie moins chère. Si vous avez besoin d’inspiration, il y a beaucoup de recettes saines à petit budget disponibles gratuitement sur l’internet. Nous en avons également inclus quelques-unes au bas de cette page.

Utiliser la totalité des ingrédients achetés, pour éliminer le gaspillage

Si vous préparez un repas avec un ingrédient particulier que vous n’utilisez pas souvent, essayez de trouver d’autres recettes qui l’utilisent, pour ne pas le gaspiller. Par exemple, un ingrédient comme le gingembre frais a une durée de vie limitée et peut être utilisé dans de multiples recettes comme le sauté et les sauces, en évitant ainsi de le gaspiller.

Remplacer les ingrédients des recettes par des alternatives moins coûteuses

Vous pouvez choisir des ingrédients moins chers (par exemple, une coupe de viande moins chère), particulièrement si vous utilisez une mijoteuse ou une cocotte-minute qui rendra les aliments plus tendres.

Utiliser des coupons et acheter des produits en spécial

Savoir quels produits sont en spécial peut vous aider à économiser de l’argent. Si vous avez une épicerie préférée, jetez un coup d’œil aux ventes hebdomadaires et aux coupons sur leur site web. Vous pouvez également vous inscrire à leur liste de courriel pour accéder à d’autres économies potentielles.

Si vous voulez magasiner pour trouver les meilleures offres sur des produits précis, des applications gratuites comme Reebee vous aideront à trouver les ventes dans votre région.

Certains épiciers ont parfois un rayon ou une étagère de produits à prix réduit dans chaque rayon. Ces articles approchent habituellement de leur date « meilleur avant ». Toutefois, si vous utilisez l’article dans les jours suivants, c’est une excellente façon d’économiser sur l’épicerie.

La plupart des épiciers ont aussi des cartes de récompense ou de points. C’est une excellente façon d’obtenir des récompenses ou de l’argent pour des articles futurs.

Utiliser des ingrédients saisonniers

Une autre façon de réduire le coût des aliments est de cuisiner avec des ingrédients de saison. Cela signifie acheter des légumes d’automne comme de la courge, à l’automne et des légumes d’été comme des courgettes, en été.

Les ingrédients qui poussent en saison sont moins chers et facilement disponibles. Cette méthode vous permet également de modifier votre menu et de créer des menus saisonniers qui intègrent une plus grande variété d’aliments et d’options nutritionnelles.

Voici un tableau des légumes et des fruits selon la saison, ainsi que d’autres conseils sur la façon de manger des produits de saison..

Quelques recettes pour commencer

Peu importe ce que vous aimez manger, vous trouverez des recettes qui vous plaisent. Voici quelques articles contenant des recettes que vous pouvez utiliser pour vous inspirer.