Véhicules accessibles

Après une lésion cérébrale, vous pourriez avoir besoin d’un véhicule ayant des caractéristiques d’accessibilité non disponibles sur les modèles standard. Ces caractéristiques peuvent changer selon votre rôle: passager ou conducteur éventuel.

Si vous prévoyez conduire de nouveau, n’oubliez pas que vous devrez vous soumettre à une évaluation pour déterminer si vous êtes en mesure de conduire ou si vous avez besoin d’un renouvellement de certificat. Cela peut inclure des évaluations, formations et tests.

Caractéristiques d’accessibilité communes pour les véhicules

Si vous avez déjà reçu la certification pour recommencer à conduire, les évaluations auront déterminé les caractéristiques d’accessibilité dont vous avez besoin et vous aurez terminé les séances de formation à l’aide d’équipement adapté. Si vous commencez tout juste à explorer l’idée de reprendre le volant ou que vous allez être un passager et que vous avez besoin de modifier votre véhicule pour vous déplacer, il existe des caractéristiques d’accessibilité communes qui rendent possible l’utilisation d’une voiture, d’un VUS ou d’un camion.

Outils d’accélération et de freinage
L’accélération et le freinage sont essentiels à la conduite d’un véhicule. Vous devez être en mesure de les opérer de façon sécuritaire et compétente pour recommencer à conduire. Cela peut être difficile pour les personnes dont les côtés droits ou les membres inférieurs sont faibles (de la hanche aux orteils) ou qui ont des problèmes de coordination. Des outils adaptatifs peuvent être installés sur les véhicules pour aider à accélérer et à freiner, notamment :

  • Freins de stationnement électriques qui permettent d’utiliser le frein d’alimentation à l’aide d’un interrupteur
  • Des commandes manuelles
  • Des pédales pour le pied gauche
  • Des dispositifs de blocage des pédales, qui protègent les pédales contre les pressions accidentelles dues à des conditions telles que les spasmes
  • Des extensions de pédale
  • Des leviers de rallonge du frein de stationnement qui convertissent les freins de stationnement actionnés par le pied en leviers manuels
  • Des commandes manuelles en quadrature, conçues pour les personnes ayant moins de force au niveau du poignet et de la main
  • Des servo-commandes actionnées par écran tactile
Équipement électronique
  • Interrupteurs de commande du coussin gonflable et dérivations de désactivation
  • Levier d’extension du sélecteur de vitesse, qui offre plus de levier pour changer de vitesse dans les voitures automatiques
  • Allumage sans clé
  • Sélecteur de vitesse motorisé, opéré par un bouton à bascule
  • Commande quadruple, qui déplace les commandes accessoires
  • Essuie-glaces et commandes supplémentaires à distance
Élévateurs pour fauteuils roulants
Un élévateur pour fauteuils roulants vous permet d’entrer et de sortir facilement d’un véhicule lorsque vous êtes en fauteuil roulant ou que vous avez des problèmes de mobilité supplémentaires. Il existe deux principaux types d’élévateurs pour fauteuils roulants : la rampe et le monte-charge rotatif. Ils sont disponibles dans divers mécanismes de fonctionnement. Lorsque vous commandez ou utilisez un élévateur, il est important de mesurer votre fauteuil roulant ou votre scooter pour vous assurer qu’il est bien ajusté.
Aides au pilotage
Il se peut que vous ayez besoin d’un volant de direction amélioré pour vous aider à conduire. Plusieurs modifications peuvent être apportées, notamment :

  • Rapprocher le volant
  • Utiliser des pédales pour diriger le véhicule
  • Réduire l’effort de pilotage
  • Conduire avec une seule main
Sièges adaptés
Il se peut que vous ayez besoin de différents sièges pour utiliser un véhicule de manière sécuritaire et confortable. Il existe des technologies d’adaptation, comme des bases d’alimentation, des bases de siège amovibles et des dispositifs de retenue électroniques, qui peuvent être ajustées en fonction de vos besoins.
Transporteurs de fauteuils roulants
Si vous êtes capable de vous asseoir dans un siège, mais que vous avez quand même besoin d’apporter votre fauteuil roulant ou scooter, vous pouvez faire installer un transporteur. Il en existe plusieurs types : des transporteurs automatiques sur le toit des autos, des transporteurs montés sur pare-chocs, des transporteurs d’attelage et des transporteurs de camionnette.

De plus amples renseignements sur les caractéristiques adaptatives se trouvent sur le site web de la National Mobility Equipment Dealers Association.

Conversion d’un véhicule existant

De nombreuses technologies d’adaptation peuvent être installées sur les véhicules existants. Cela prendra du temps, nécessitera une évaluation de vos besoins et devra être effectué par un professionnel de l’automobile et de la mobilité agréé et expérimenté dans l’exécution de ce genre de modifications. La National Mobility Equipment Dealers Association (NMEDA) dispose d’un outil cartographique qui peut vous aider à trouver des concessionnaires/installateurs accrédités.

Veuillez noter que les services de la NMEDA ne sont offerts qu’en Alberta, en Colombie-Britannique, au Manitoba, en Ontario, au Québec et en Saskatchewan. Vos spécialistes en réadaptation peuvent vous diriger vers des ressources locales, ou vous pouvez vous informer auprès de votre association locale des lésions cérébrales.

Il se peut que vous ne puissiez pas convertir votre véhicule actuel s’il n’est pas assez grand. Par exemple, les berlines ne peuvent pas être équipées d’élévateurs pour fauteuils roulants. Une évaluation de vos besoins et du véhicule existant confirmera si vous devez ou non acheter un nouveau véhicule.

Achat d’un véhicule accessible

Il y a beaucoup de fabricants qui offrent des véhicules accessibles, partout au Canada, mais vous devriez travailler avec un expert en mobilité et en transport pour vous assurer que le véhicule que vous achetez est le bon choix pour vous.

Rabais et financement des véhicules accessibles

Les véhicules accessibles coûtent cher. Il y a des programmes de remise et des options de financement pour aider à rendre l’achat d’un véhicule accessible plus abordable. Premièrement, vous devriez vérifier votre couverture d’assurance : une partie de la conversion ou de l’achat de véhicule pourrait être couverte par votre assureur.

Activités pour les survivants de lésions cérébrales acquises

Il y a beaucoup d’activités récréatives et de loisirs que vous pouvez faire pendant votre convalescence et qui peuvent vous divertir tout en vous aidant à augmenter votre endurance. Voici quelques idées pour commencer.

Livres audio, lecture et balados

Il y a tellement d’histoires merveilleuses et tellement de façons de les écouter. Si vous aimez lire, le fait de réserver du temps pour la lecture chaque jour est une excellente façon de vous détendre. Si vous n’êtes pas en mesure de lire, les livres audio sont facilement accessibles – vous pouvez même en obtenir à la bibliothèque grâce à des applications gratuites sur votre téléphone intelligent ou votre tablette. N’oubliez pas que vous aurez besoin d’une carte de bibliothèque pour accéder aux livres audio.

Si vous êtes intéressé par quelque chose d’un peu différent, essayez un balado. Il y a beaucoup de services gratuits pour les balados et ils couvrent une grande variété de sujets  divertissants, éducatifs et très amusants.

Bricolage

Le bricolage n’est pas réservé aux enfants! Des activités comme la peinture, le dessin, le tricot, l’artisanat du papier et plus encore sont idéales pour stimuler votre esprit, améliorer vos habiletés motrices et vous tenir occupé. Il y a tellement de types d’artisanat différents qu’il y aura toujours des options.

Cuisiner

Pour de nombreuses personnes, cuisiner peut devenir difficile après une lésion cérébrale acquise. Cela est dû à l’énergie requise, à la difficulté de suivre plusieurs étapes et au manque de mobilité. Ne pas être capable de cuisiner seul peut être frustrant, surtout si vous aimez préparer des repas.

L’une des façons de recommencer à cuisiner de la façon la plus indépendante possible est de travailler avec votre thérapeute récréatif ou votre ergothérapeute sur les techniques de cuisine. Cela pourrait comprendre :

  • Suivre les instructions étape par étape
  • Planifier un repas
  • Surveiller la sécurité de la cuisine, comme éteindre et allumer la cuisinière, régler les minuteries, adapter les techniques de coupe et nettoyer
  • Dresser une liste d’épicerie
  • Réapprendre les termes courants de cuisine

Vous ne pourrez peut-être pas recommencer à cuisiner tout de suite. Vous devrez peut-être commencer par de petits repas simples ou demander à un aidant naturel, à un ami ou à un membre de la famille de vous aider. Vous allez probablement trouver que vous êtes facilement distrait et impatient avec le processus. C’est une réaction normale, surtout si vous aviez l’habitude de cuisiner tout le temps. Ne vous laissez pas décourager si vous ratez une étape ou si un repas ne vous réussit pas comme il le devrait.

Voici d’autres conseils pour vous aider à reprendre la cuisine:

  • Éliminez les distractions et nettoyez votre espace de préparation
  • Trouvez des livres de cuisine spéciaux pour aider les personnes ayant subi une lésion cérébrale à se rétablir tout en utilisant leurs compétences
  • Étiquetez les tiroirs et les armoires pour trouver facilement ce dont vous avez besoin
  • Utilisez des appareils fonctionnels pour cuisiner, comme des couteaux spéciaux, des planches à découper et des alertes
  • Utilisez des alarmes et des minuteries mobiles. Si possible, donnez-leur un nom unique comme « En attendant que l’eau bouille » ou « Sortir le souper du four avec des mitaines de four ».

Joignez-vous à des groupes locaux

Souvent, les associations locales des lésions cérébrales et les associations communautaires offrent divers programmes conçus non seulement pour offrir du soutien et des loisirs, mais aussi une socialisation dont on a grand besoin.

Écouter de la musique

La musique peut être incroyablement apaisante et relaxante. Vous pouvez l’écouter sur votre téléphone intelligent ou avec des écouteurs, et l’utiliser pour vous aider à méditer, à occuper votre temps, ou avant de vous coucher.

Casse-têtes et jeux

Les casse-têtes et les jeux sont un excellent moyen d’améliorer la concentration et l’attention plus tard dans votre rétablissement. Ce sont aussi d’excellentes activités à faire avec les autres. Si vous voulez le faire seul ou passer plus de temps sur un écran, vous pouvez trouver des versions en ligne de jeux de société et de casse-têtes.

Faire du bénévolat

Le bénévolat est une excellente façon de remplir votre temps, d’augmenter votre  socialisation et de redonner aux autres. Il y a plusieurs types de bénévolat.

Bénévolat axé sur les compétences
Lors du bénévolat axé sur les compétences, vous occupez un poste en fonction de vos compétences spécialisées. Par exemple, les comptables acceptent, au besoin, des emplois bénévoles de tenue de livres. Les bénévoles spécialisés peuvent non seulement apporter une aide précieuse à un organisme, mais aussi aider une personne à perfectionner ses compétences. Ce type de bénévolat est idéal pour les survivants qui ne sont pas en mesure de retourner au travail, mais qui veulent quand même utiliser leurs compétences professionnelles. Le bénévolat axé sur les compétences peut être à court ou à long terme, alors vous pouvez trouver ce qui fonctionne le mieux pour vous.
Bénévolat à court terme
Le bénévolat à court terme est idéal pour les personnes qui ne sont pas en mesure de faire de longues heures de bénévolat. Le court terme peut signifier une période déterminée ou un événement. Ces rôles à court terme peuvent évoluer plus rapidement et exiger plus de souplesse et d’engagement pour la période prévue ou l’événement.
Bénévolat à long terme
Le bénévolat à long terme est davantage axé sur l’entretien et la croissance. L’engagement bénévole dure généralement plus de six mois, avec un nombre fixe d’heures par semaine ou par mois. Les rôles de bénévolat à long terme sont souvent administratifs, axés sur le mentorat ou dans le domaine des communications, mais ils peuvent inclure aussi tout ce dont une organisation a besoin.
Micro-bénévolat
Bénévoles Canada définit le micro-bénévolat comme des engagements de bénévolat plus courts, qui exigent souvent peu ou pas de surveillance. Les activités sont conçues pour être réalisées rapidement, et l’impact des actions du bénévole peut être observé plus immédiatement.

Bénévolat saisonnier
Certains endroits ou événements sont saisonniers ou nécessitent une aide supplémentaire pendant les vacances. Ce type de bénévolat peut entrer dans la catégorie de bénévolat à court terme et peut nécessiter des délais variables. Le bénévolat saisonnier peut également exiger certaines compétences ou capacités, il est donc important de vérifier auprès de l’organisation.

Les activités de bénévolat incluent :

  • Des activités physiques
  • Des activités administratives
  • Le travail avec des animaux
  • Le travail avec les enfants

Il y a beaucoup d’occasions de bénévolat partout au Canada. Demandez à un aidant naturel ou à un travailleur de soutien de vous aider à trouver des options qui vous conviennent.

Prendre des marches

La marche est un excellent moyen de prendre de l’air frais et de faire de l’exercice, et un bon moyen de stimuler votre humeur. Vous pouvez le faire seul ou avec un ami, un membre de la famille ou un aidant. Vous pouvez aussi choisir d’autres façons de vous déplacer si la marche n’est pas une option pour vous à ce stade.

Faire du yoga

Le yoga est une excellente façon de relaxer et de bouger doucement le corps. Il favorise également une bonne respiration, la méditation et la pleine conscience. Vous n’avez pas besoin de beaucoup d’espace ou d’équipement pour faire du yoga. Love Your Brain propose plusieurs vidéos spécialement conçues pour les personnes atteintes d’une lésion cérébrale acquise.

Outil d’évaluation de la planification des activités

Au fil du temps, une personne ayant subi une lésion cérébrale acquise peut éprouver des difficultés à faire le suivi des progrès de son rétablissement. Parfois, les choses peuvent sembler confuses, ce qui peut créer un sentiment de détresse, car il devient difficile d’y discerner les progrès réalisés.

Au fur et à mesure que l’on évalue comment vont les choses dans l’ensemble, sur la base d’activité précise, il peut aussi être utile d’obtenir des renseignements d’évaluation concrets. Ces données aideront à faire le suivi des gains réalisés.

L’outil d’évaluation de la planification des activités suivant peut être utilisé comme outil d’accompagnement tout au long du processus de rétablissement.

Objectifs :

  1. Suivre les progrès
  2. Déterminer les activités qui donnent des résultats positifs dans l’ensemble
  3. Comprendre comment la participation à diverses activités peut entraîner des symptômes
  4. Déterminer les activités qui peuvent être difficiles, mais qui, dans l’ensemble, sont bénéfiques
  5. Élaborer des stratégies pour gérer les symptômes

La première partie de cette évaluation vise à mieux faire connaître les types d’activités auxquelles vous participez habituellement et à déterminer comment votre participation à ces activités peut avoir une incidence sur vous et sur les autres.

Vous pouvez choisir de répondre à ces questions en notant vos réponses, ou vous pouvez parcourir la liste et prendre une note mentale de vos pensées. Vous pouvez également discuter de vos réponses avec un partenaire de confiance, un membre de la famille, un ami ou un collègue.

Les questions de compte rendu mettront en lumière les comparaisons, vos défis et/ou gains, et vous permettront d’établir l’ordre de priorité des activités auxquelles vous aimeriez participer.

À l’aide de ces renseignements, vous pouvez choisir d’investir votre temps et votre énergie là où vous croyez qu’il est le plus approprié pour vous, à ce stade. Il est important de noter que même si vous choisissez de ne pas participer à une activité maintenant, vous pourriez vouloir le faire à l’avenir. Dans cette optique, l’évaluation est également une bonne occasion de vous aider à déterminer ces activités pour l’avenir.

Sensibilisation:

  • Quelle est l’activité que j’envisage?
  • Dans l’ensemble, est ce une activité à laquelle je veux participer? Pourquoi?
  • Quels résultats positifs cela pourrait-il avoir pour moi? Quelle incidence cela aura-t-il sur moi et/ou d’autres personnes?
  • Quels résultats négatifs cela pourrait-il avoir pour moi? Quelle incidence cela aura-t-il sur moi et/ou d’autres personnes?
  • La participation à cette activité aura-t-elle une incidence sur mon niveau d’énergie? De quelle façon?
  • Si cela draine mon énergie, quelles sont les stratégies de gestion de l’énergie que je peux élaborer pour y faire face?
  • Est-ce une activité à laquelle j’ai participé avant la blessure?
  • À mon avis, voici comment je me sentirai après cette activité.
  • À mon avis, le temps de récupération suivant cette activité sera de …
  • Quelle est la valeur de ma contribution à cette activité?
  • Quelle valeur cette activité apportera-t-elle à moi et/ou aux autres par ma participation?

Compte rendu:

  • Si vous avez participé à cette activité avant de subir une lésion cérébrale, comment votre expérience présente s’y compare-t-elle, dans l’ensemble?
  • De quoi étiez-vous conscient cette fois-ci?
  • Comment vous êtes-vous senti lorsque vous avez participé à cette activité?
  • En réalité, voici comment je me suis senti après cette activité. Comparez votre réponse à votre estimation ci dessus.
  • En réalité, le temps de récupération suivant cette activité est de… Comparez ce temps à votre estimation ci-dessus.
  • Y a-t-il eu des symptômes particuliers découlant de cette activité?
  • À quel moment, le cas échéant, avez-vous commencé à sentir votre perte d’énergie?
  • Selon vous, qu’est-ce qui y a contribué?
  • Décrivez précisément comment vous saviez que votre énergie diminuait et ce qui se passait.
  • Qu’avez-vous fait?
  • Si vous avez insisté, qu’est-il arrivé ensuite?
  • Décrivez les gains de l’activité, qu’ils soient petits ou grands.
  • Avez-vous reçu des commentaires, des retours ou des encouragements d’autres personnes avant, pendant ou après l’activité? Que vous ont-ils dit?
  • La participation à cette activité vous a-t-elle donné confiance? De quelle façon?
  • Quels ajustements, le cas échéant, pourriez-vous apporter pour améliorer les résultats, la prochaine fois?
  • Participeriez-vous de nouveau à cette activité à l’avenir?
  • Tout compte fait, est-ce que l’activité vaut l’investissement de temps et l’implication?

Plans de secours et élaboration d’une stratégie de sortie

  • La décision de participer à une activité dépendra en partie du fait que vous ayez un plan de secours ou que vous ayez élaboré une stratégie de sortie. En voici quelques exemples.
  • Plutôt que de vous engager à assister à un événement complet, vous pourriez peut-être accepter d’y assister en partie. Cela élimine l’obligation d’adopter une approche ‘tout ou rien’. Vous démontrez que vous êtes intéressé à y assister, mais en même temps, que vous pourriez ne pas être en mesure de gérer l’événement au complet et la surcharge sensorielle potentielle.
  • Si vous souhaitez assister à un concert ou à un ballet – mais vous n’êtes pas certain si vous pouvez maintenir l’énergie requise ou gérer la stimulation sensorielle – prévoyez une stratégie de sortie. Dites à votre partenaire ou à la personne qui vous accompagne que vous aimeriez faire l’essai d’assister au concert, mais qu’il se peut que vous ne soyez peut-être pas en mesure d’y rester jusqu’à la fin. Au signal préétabli, si vous devez partir, vous pourrez quitter le concert lorsque cela vous convient.
  • Pour la planification préalable, lorsque vous achetez vos billets, prévoyez de vous asseoir au bout d’une rangée. Ainsi, vous saurez que vous ne dérangez personne si vous devez partir.
  • Si vous assistez à un film, prévoyez d’arriver au moment même où le film commence. Évitez les bandes-annonces, car elles peuvent être bruyantes et dérangeantes sur le plan visuel. Planifiez à l’avance le plus possible et sortez de la salle si vous devez le faire. Essayez-le pour voir combien de temps vous pouvez rester dans une salle de cinéma. Au début, assistez à un film plus calme et bâtissez à partir de cette base.
  • Allez au concert ou au film planifié, apportez des lunettes de soleil, des bouchons d’oreilles ou d’autres dispositifs antibruit.
  • Si vous jouez normalement trois parties de quilles, si vous vous y sentez prêt, commencez par en essayer une partie.
  • Vous pourriez éprouver des chutes d’énergie soudaines. Dans la mesure du possible, reposez-vous ou dormez avant d’assister à un événement. En chemin, réduisez le bruit et/ou les distractions, restez aussi calme que possible et pensez aux aspects positifs de cette étape.
  • Si vous êtes seul quelque part et que vous devez partir de façon inattendue, ayez toujours un plan de secours préétabli. Qu’il s’agisse de quelqu’un qui puisse venir vous chercher, et que vous pouvez contacter, de l’argent pour un taxi ou du covoiturage, il est important que vous sachiez que vous aurez du soutien pour retourner à la maison. Cette étape vous donnera confiance lorsque vous commencerez à essayer de participer à des activités sociales ou autres.

Les avantages de la planification préalable sont considérables :

  • C’est une occasion d’essayer la participation à une activité sociale ou autre. Évaluez votre expérience et faites des ajustements au besoin pour la prochaine fois.
  • La planification vous permet de garder le contrôle sur les facteurs que vous pouvez contrôler, à vos propres conditions.
  • Cela permet aux stratégies de suivi de l’énergie de travailler en votre faveur.
  • La planification préalable ramène le plaisir et l’épanouissement dans votre routine.
  • D’un point de vue holistique, la planification vous offre une perspective d’ensemble plus équilibrée.

Conduire après une lésion cérébrale

Une lésion cérébrale acquise affecte les capacités cognitives (comme l’attention, la mémoire et le temps de réaction), la vision et la perception de la profondeur, ainsi que les capacités physiques (comme la force et l’amplitude des mouvements). C’est pourquoi un retour à la conduite n’est pas toujours possible tout de suite, ou même pas du tout, et cela est un défi pour les personnes qui ont l’habitude d’être indépendantes. Cette situation peut également être difficile pour les personnes qui doivent se déplacer pour faire des courses, des visites ou des rendez-vous de réadaptation. Bien que des services de transport adaptés puissent être disponibles, pour de nombreuses personnes en réadaptation, la commodité et l’indépendance de la conduite sont un objectif commun.

Une évaluation complète de la conduite sera nécessaire pour déterminer s’il vous est possible de conduire après une lésion cérébrale (si la conduite autonome est l’un de vos objectifs de réadaptation). Ce service est offert par des ergothérapeutes spécialisés dans la réadaptation des conducteurs ou des spécialistes certifiés en réadaptation des conducteurs. Ils peuvent travailler dans le secteur privé ou dans un centre de réadaptation public. Vous devrez être référé vers un programme de réadaptation des conducteurs ou vers un ergothérapeute ou un spécialiste certifié en réadaptation des conducteurs en pratique privée qui offre des évaluations de conduite complètes. Idéalement, votre équipe de réadaptation en aura discuté avec vous. Sinon, vous pouvez communiquer avec le centre de réadaptation le plus près de chez vous pour demander un formulaire de recommandation. Demandez s’ils ont besoin d’autres documents; ils auront probablement besoin d’un formulaire rempli par un médecin au sujet de la conduite et de documents d’un spécialiste de la vision.

En quoi consiste l’évaluation de la conduite?

Une fois que vous aurez prévu une évaluation de conduite, les ergothérapeutes /les spécialistes certifiés en réadaptation des conducteurs détermineront:

  1. Votre capacité/votre potentiel de conduire
  2. La catégorie de véhicule qui convient le mieux à vos besoins
  3. L’équipement dont vous aurez besoin pour accéder à votre véhicule
  4. Les contrôles de conduite adaptatifs qui répondront le mieux à vos besoins
  5. La formation nécessaire pour vous assurer de pouvoir conduire votre véhicule adapté en toute sécurité

Une évaluation physique, un dépistage cognitif/perceptuel et une visite d’un garage ou d’un concessionnaire spécialisé sont des éléments probables de l’évaluation complète. Vous devrez également effectuer des essais dans un véhicule adapté et utiliser de l’équipement de conduite adapté dans un environnement contrôlé, puis sur la route. Une fois que vous aurez déterminé les mesures de conduite adaptées qui répondent le mieux à vos besoins, un rapport sera envoyé à l’organisme provincial de délivrance des permis de conduire. Des conditions particulières seront ajoutées sur votre permis (par exemple, accélérateur du pied gauche, transmission automatique, commandes manuelles) pour assurer que vous conduisez uniquement un véhicule compatible avec vos capacités.

Combien de temps le processus prendra-t-il?

Du début à la fin, le processus peut prendre aussi peu que deux mois ; pour ceux qui ont des besoins plus complexes, il peut aller jusqu’à 12 à 18 mois. Le temps requis dépendra de nombreux facteurs : vous pourriez avoir besoin d’équipement ou de techniques de conduite adaptés, ou la formation pourrait prendre plus de temps que prévu. Il est difficile de prévoir le délai exact de retour au volant. Il est important de ne pas vous précipiter pour recommencer à conduire si vous n’êtes pas prêt. Vous pouvez travailler avec vos spécialistes en réadaptation et un spécialiste certifié en réadaptation des conducteurs pour déterminer quand vous êtes prêt.

Comme de nombreux facteurs entrent en jeu, les coûts du retour au volant peuvent varier. Une évaluation standard avec un spécialiste certifié en réadaptation des conducteurs nécessitera au moins 2 à 6 rendez-vous. Apprendre à conduire avec de l’équipement adapté (comme des commandes manuelles, un accélérateur du pied gauche ou des clignotants et des essuie-glaces relocalisés) peut nécessiter de 4 à 8 heures sur la route avec un instructeur spécialisé en conduite. Les techniques d’apprentissage pour compenser une perte de champ visuel ou une diminution de la vitesse de traitement de l’information peuvent nécessiter de 10 à 15 heures de formation.

Il s’agit d’un échéancier général qui peut varier en fonction des services disponibles, de l’horaire et de vos capacités. Si la conduite sécuritaire est l’un de vos objectifs, soyez patient dans le processus.

Véhicules adaptés

Si vous pouvez conduire après une lésion cérébrale, votre véhicule actuel pourrait ne pas convenir, selon les adaptations dont vous avez besoin. Vous pourriez avoir besoin d’un véhicule spécialement conçu ou d’une technologie adaptée (comme des commandes manuelles). Si vous n’avez pas besoin d’une technologie adaptée et que vous pouvez accéder à votre véhicule et y charger en toute sécurité les appareils de mobilité dont vous avez besoin (marchette, canne, fauteuil roulant), presque n’importe quel modèle de véhicule fonctionnera. Toutefois, si vous avez de la difficulté à vous déplacer ou si vous utilisez un fauteuil roulant ou un scooter motorisé pour vous déplacer, vous aurez besoin d’un véhicule plus grand comme une fourgonnette, un camion ou un véhicule utilitaire sport (VUS). Nous vous conseillons fortement de ne pas acheter de véhicule avant d’avoir consulté un ergothérapeute ou un spécialiste en réadaptation des conducteurs.

Les coûts des modifications de véhicule ou de l’équipement de conduite adapté requis pour rendre un véhicule personnel accessible (pour un conducteur ou un passager) peuvent varier. Les provinces et les territoires offrent des programmes qui peuvent aider à réduire les coûts.

La modification et l’installation du véhicule seront effectuées par un garage spécialisé ou un concessionnaire de mobilité. Idéalement, le concessionnaire est membre de la National Mobility Equipment Dealers’ Association (NMEDA), qui veille à ce que le garage respecte les lignes directrices en vigueur dans l’industrie et soit régi par un programme d’assurance de la qualité. Pour en savoir plus sur la NMEDA et les garages spécialisés accrédités au Canada, consultez leur site web : https://www.nmedacanada.ca/

Une fois que le permis de conduire aura été mis à jour, que la subvention ou le paiement aura été reçu, que le véhicule aura été adapté et que la formation de conducteur aura été suivie, vous pourrez conduire votre propre véhicule. Cependant, vous devrez répéter le processus lorsque viendra le temps de changer de véhicule ou si votre véhicule ne répond plus à vos besoins.

Que ce soit par des services de transport adaptés au public ou en modifiant votre propre véhicule personnel pour répondre à vos capacités actuelles (en tant que conducteur ou passager), avoir une solution de mobilité qui vous permet de sortir dans la collectivité de façon autonome est un élément important d’une bonne qualité de vie.

Vivre avec une lésion cérébrale

Les lésions cérébrales peuvent affecter tous les aspects de la vie d’une personne. Dans bien des cas, les effets des lésions cérébrales sont invisibles pour les autres, ce qui peut rendre l’obtention d’aide encore plus difficile. Comme une lésion cérébrale diffère d’une personne à l’autre et que le rétablissement dépend de plusieurs facteurs, dans bien des cas, il est difficile de savoir quels en seront les effets comportementaux, cognitifs, physiques ou émotionnels à long terme.

Lorsque vous subissez une lésion cérébrale, vous devez apprendre à vivre avec les défis et les changements qu’elle apporte. Cela comprend des changements à l’autonomie, aux capacités, au travail et aux relations avec la famille, les amis et les aidants naturels. Cela peut causer beaucoup d’émotions, y compris du stress, de la colère, de la dépression et même un sentiment de deuil. Ces nouveaux défis auront une incidence non seulement sur votre vie, mais aussi sur celle de votre famille et de vos amis.

Au fur et à mesure que vous traversez les étapes des soins actifs, de la réadaptation et de l’apprentissage pour gérer et vivre avec des lésions cérébrales, vous aurez beaucoup de questions à vous poser. Dans ce processus, il vous sera très utile d’avoir accès à du soutien et des services. Avec l’aide d’intervenants des soins de santé, de votre collectivité, de votre famille et de votre association locale des lésions cérébrales, vous pourrez commencer à comprendre les lésions cérébrales, leurs effets et la façon de gérer les changements.

Cette section de notre site web porte sur les types de changements que vous pourriez vivre, et présente des conseils de gestion et des renseignements sur les outils et services qui peuvent vous aider, vous et votre famille, à vivre avec une lésion cérébrale.

Adaptation à la nouvelle normalité
Après une lésion cérébrale, les choses changeront à tout jamais, et il faudra un certain temps pour s’adapter à ce qu’on appelle communément ‘la nouvelle normalité’.

Relations après une lésion cérébrale
Les relations avec la famille, les amis et les partenaires seront différentes après une lésion cérébrale. Il est important de travailler avec les autres membres de la relation pour composer avec ces changements.

Vie sociale
Après une lésion cérébrale, de nombreuses personnes ont de la difficulté à maintenir une vie sociale et des relations sociales. La socialisation est extrêmement importante pour la santé et le bien-être. Il peut être difficile de socialiser après une lésion cérébrale, mais ce n’est pas impossible. Il y a des façons d’interagir avec les autres et créer une vie sociale riche et épanouissante tout en étant conscient de l’évolution des capacités et des besoins.

Perte auditive
La perte auditive après une lésion cérébrale peut avoir une incidence sur les activités quotidiennes d’une personne. Cela peut être tout un ajustement, mais avec du temps et de la patience, on peut établir de nouvelles pratiques.

Perte de vision
La perte de vision peut avoir une incidence considérable sur la vie quotidienne d’une personne, car les changements de la vision sont difficiles et exigent de nombreuses adaptations.

Dysphagie
La dysphagie est un problème qui cause des difficultés à avaler. Il devient donc plus difficile de manger et de se nourrir assez. Il y a plusieurs façons de gérer la dysphagie.

Lésions cérébrales et langage
Après une lésion cérébrale, certaines personnes ont des problèmes au niveau du langage. Cela comprend des problèmes de communication orale, de réflexion, de lecture et d’écriture.

Nutrition
La nutrition est un élément important du rétablissement des lésions cérébrales, car le cerveau et le corps ont besoin de nutriments adéquats pour guérir. Comprendre et cultiver une alimentation saine peut contribuer à la santé et au bien-être général.

Sommeil
Il est fréquent que l’on ait de la difficulté à dormir après une lésion cérébrale, et cela peut, à son tour, aggraver les symptômes de la lésion. C’est pourquoi il est important d’élaborer une bonne routine du sommeil.

Appareils fonctionnels et technologies d’appui
Les appareils fonctionnels et les technologies d’appui aident à faciliter les activités de la vie quotidienne et à améliorer la qualité de vie.

Logement
Selon la gravité de la blessure d’une personne et l’ampleur de ses besoins, plusieurs options de logement sont offertes après la lésion cérébrale.

Toxicomanie
La toxicomanie peut à la fois augmenter le risque de lésions cérébrales et en exacerber les symptômes.

Finances
Les finances peuvent être un facteur de stress après une lésion cérébrale, surtout si la personne n’est pas capable de travailler. Nous avons compilé de l’information sur la gestion de l’argent et l’accès au soutien financier.

Vieillissement
Le vieillissement peut à la fois avoir une incidence sur les personnes qui ont subi une lésion cérébrale et augmenter le risque de subir une lésion cérébrale.

Conduite après une lésion cérébrale
Après une lésion cérébrale, il se peut que vous ayez besoin d’un renouvellement de votre permis de conduire, ou nécessiter des caractéristiques d’accessibilité pour utiliser un véhicule.

Assurances
Selon la cause de votre lésion cérébrale, vous pourriez être admissible à une certaine couverture d’assurance. Cette section porte sur les différentes polices offertes au Canada au moyen de plans personnels et professionnels.