Appareils fonctionnels et technologies d’appui adaptés

Les appareils fonctionnels et les technologies d’appui aident à faciliter les activités de la vie quotidienne et à améliorer la qualité de vie. Il s’agit d’un petit échantillon des technologies d’appui disponibles pour aider après une lésion cérébrale. Si vous cherchez d’autres options, contactez les fournisseurs de soins de santé, d’autres survivants et votre association locale des lésions cérébrales pour obtenir des idées et des recommandations.

L’aide financière pour la technologie et les appareils fonctionnels

Avertissement: la liste ci-dessous présente des exemples de technologies et d’appareils fonctionnels couramment utilisés. Votre fournisseur de soins de santé pourra formuler des recommandations pour vos besoins particuliers, et il doit être consulté si vous avez des questions au sujet des technologies d’appui. L’utilisation de ces appareils et technologies peut être très utile, mais seulement lorsqu’elle répond à vos capacités

Aides à la mobilité

Bâtons de marche
Les bâtons de marche sont parfois utilisés pour la marche active. Ils peuvent également être utilisés pour plus de soutien et de sécurité lors des marches à l’extérieur, sur un terrain accidenté. Les bâtons de marche peuvent être commandés en ligne ou, dans certains cas, dans des magasins d’équipement sportif ou médical. Assurez-vous de trouver ceux qui conviennent à la réadaptation : il y a une différence entre les bâtons de sport et les bâtons de soutien. Il est également important de suivre les instructions et de les utiliser correctement.
Les cannes
Les cannes sont une aide à la marche, généralement utilisée par des personnes qui ont des troubles d’équilibre et qui ont besoin d’un soutien supplémentaire. L’extrémité des cannes peut avoir une ou quatre pointes de contact avec le sol.
Les marchettes ou les déambulateurs
Les marchettes sont un excellent outil d’aide pour les personnes qui sont capables de marcher, mais qui peuvent éprouver une faiblesse musculaire ou des problèmes d’équilibre ou de stabilité. Comparativement aux cannes et aux bâtons de marche, les marchettes offrent plus de soutien. Bien que la plupart des marchettes soient munies de roues pour faciliter les déplacements, certaines ne le sont pas. Votre médecin pourra formuler des recommandations.
Les fauteuils roulants
Les fauteuils roulants peuvent fonctionner de façon manuelle ou motorisée et sont assortis d’une variété de caractéristiques conçues pour faciliter la mobilité. Si vous avez besoin d’un fauteuil roulant, vous devrez peut-être adapter votre environnement à la maison pour en tenir compte. Les fauteuils roulants doivent être installés par un ergothérapeute ou un physiothérapeute qui peut s’assurer que les types de roues, le siège et d’autres parties du fauteuil roulant conviennent à l’utilisateur.

Pendant la nuit

Les rails de lit
Pour les personnes qui tournent au lit et risquent de tomber, les rampes de lit sont un moyen facile d’accroître la sécurité pendant qu’elles dorment.
Les lits bas et les marches de lit
Entrer et sortir du lit peut être difficile. Des lits plus bas et des marches de lit peuvent aider. Ils sont aussi faciles à trouver et à ajouter à une chambre à coucher.
Les masques de sommeil
Beaucoup de gens ont besoin de paix, de silence et d’obscurité pour s’endormir, méditer ou prendre quelques minutes pour eux-mêmes. Une façon d’y parvenir est d’utiliser un masque de sommeil, qui limite la lumière et peut aider si l’on se sent trop stimulé visuellement.
Les lits réglables spéciaux
Les lits ajustables peuvent faciliter une position confortable pour dormir, améliorer la circulation et transformer un lit en chaise pour la journée.
Les oreillers de soutien
Il y a différents types d’oreillers qui peuvent être utilisés pour faciliter le positionnement du cou, des hanches, être placés entre les genoux, et plus encore.

Dans la cuisine

Il y a toutes sortes d’autres articles de cuisine qui peuvent rendre la cuisine agréable et plus accessible. Un ergothérapeute peut avoir des recommandations adaptées à vos besoins.

Les interrupteurs d’arrêt automatiques pour les cuisinières
Il existe plusieurs dispositifs automatiques d’arrêt de la cuisinière qui peuvent être utilisés par des personnes qui ont des problèmes de mémoire. Ces dispositifs d’arrêt automatique peuvent être un outil de sécurité important.
Les poignées pour la coutellerie
Il y a des poignées que vous pouvez ajouter à la coutellerie et ainsi faciliter la tâche de tenir une fourchette ou une cuillère, afin de manger de façon autonome. Les poignées peuvent également être utilisées pour d’autres articles, comme les stylos.
Les outils de cuisine conçus pour les personnes capables de travailler d’une seule main
Il y a beaucoup d’outils de cuisine, comme des couteaux, des planches à découper et des casseroles conçues pour les gens qui ne peuvent utiliser qu’une seule main. Ainsi, les gens qui trouvent impossible d’utiliser de l’équipement de cuisine traditionnel peuvent continuer à apprécier la cuisine.
Un détecteur d’ébulition
Il y a différents noms pour un détecteur d’ébulition : il s’agit d’un disque résistant à la chaleur placé dans une marmite ou une bouilloire. Il vibre bruyamment lorsque le liquide commence à bouillir. Il s’agit d’un excellent outil pour les gens qui aiment cuisiner, mais qui peuvent être distraits.

Dans la salle de bain

Les chaises/les bancs de douche
Les chaises de douche ou les bancs de douche permettent aux gens de se laver en toute sécurité, assis, afin de réduire les risques de chute.
Les barres d’appui
Les barres d’appui peuvent être installées à divers endroits dans la salle de bain pour aider une personne à sortir d’une douche ou d’une baignoire ou à s’asseoir et se lever de la toilette. Ces barres d’appui sont spécialement installées pour supporter le poids d’une personne. Les barres pour serviettes et les crochets ne doivent pas être utilisés comme barres d’appui.
Les pommes de douches portatives
Pour les personnes qui s’assoient dans la douche, une pomme de douche portative permet un nettoyage plus facile et une plus grande manœuvrabilité.
Les sièges de toilette surélevés
Des sièges de toilette surélevés peuvent être incroyablement utiles pour les gens qui trouvent difficile de s’asseoir plus bas.

Les technologies fonctionnelles

En savoir plus sur Technologies pour l’avenir, un programme d’accessibilité numérique

Les programmes informatiques qui changent la couleur et le contraste de l’écran
Pour certaines personnes ayant des problèmes visuels, les réglages d’écran réguliers (couleur, contraste et luminosité, par exemple) ne conviennent pas. Il existe des paramètres informatiques et d’autres programmes (gratuits ou pas) qui peuvent être utilisés pour modifier les écrans afin de les rendre plus confortables pour les utilisateurs.
Des applications de journal
Pour les personnes qui ne veulent pas tenir de journal physique ou en format papier, il existe des applications gratuites et payantes pour téléphones intelligents ou tablettes qui permettent de tenir un journal. C’est aussi une excellente option si vous avez de la difficulté à écrire à la main.
Les raccourcis photo
Certaines applications pour téléphones intelligents sont disponibles pour créer des raccourcis photo pour les actions que vous effectuez souvent. Par exemple, une photo d’un membre de la famille pourrait être un raccourci vers son numéro de téléphone. Ainsi, c’est facile et rapide d’appeler des êtres chers ou de visiter des sites web fréquemment utilisés. Veuillez noter que ces applications ne sont pas gratuites.
Les lecteurs d’écran
Les ordinateurs, les tablettes et les téléphones intelligents peuvent être équipés d’un logiciel de lecture d’écran qui lit les descriptions de texte et d’image à l’écran. Certains systèmes d’exploitation informatiques ont même des lecteurs d’écran (ou narrateurs) intégrés. Cette technologie est utile pour les personnes qui ont de la difficulté à utiliser un écran ou ont des problèmes de vision.

 

Les lecteurs d’écran ne sont pas tous les mêmes et certains sont payants. Vous pouvez trouver le bon lecteur d’écran en demandant des recommandations aux spécialistes de votre équipe de réadaptation. Vous pouvez comparer les programmes gratuits aux programmes payants et consulter les critiques d’autres utilisateurs pour déterminer quelle recommandation vous conviendrait le mieux.

Les applications de programmation
Il y a beaucoup d’applications pour téléphones intelligents et ordinateurs, gratuites ou payantes, qui facilitent la tenue d’un calendrier numérique ou la programmation de rappels.
Les stylos et le papier intelligents
Les stylos intelligents (ainsi que le papier intelligent approprié) peuvent transformer des notes manuscrites en notes numériques et en enregistrements audio. Certains peuvent même sauvegarder des pages ou des notes audio directement sur le stylo.
Les logiciels de transcription
Pour les personnes qui sont incapables d’écrire, les logiciels de transcription peuvent prendre le texte parlé et le transformer en texte écrit sur un ordinateur, un téléphone intelligent ou une tablette. Cela est utile pour les courriels, les messages textes, les rapports et plus encore.
Les horloges et les calendriers parlants
Il y a des horloges et des calendriers numériques qui vont un peu plus loin. Ils ne montrent pas seulement la date et l’heure, ils les annoncent. Selon le modèle d’horloge ou de calendrier, ils peuvent également présenter d’autres renseignements pertinents, comme la température et les conditions météorologiques.
Utiliser la technologie intelligente pour envoyer des alertes et modifier les paramètres
La technologie intelligente est de plus en plus intégrée dans les maisons. Grâce à la technologie et aux applications intelligentes, il est possible d’envoyer des alertes à un soignant lorsqu’une personne quitte sa chambre (idéal pour les personnes qui ont des problèmes de mémoire ou d’équilibre), d’établir des rappels automatiques, et plus encore.

 

La technologie intelligente implique des coûts et nécessite des installateurs professionnels. Les professionnels de la santé peuvent avoir des recommandations en matière de technologies intelligentes que d’autres patients ont trouvées utiles.

Les enregistreuses de conversations
Prendre des notes sous quelque forme que ce soit peut être difficile pour certaines personnes. Les enregistreuses audio peuvent être utilisées pour enregistrer les conversations, les réunions importantes, les rendez-vous chez le médecin et les écritures de journal. Les enregistrements peuvent être sauvegardés sur un ordinateur ou un appareil compatible.
Les minuteries portables et les montres intelligentes
Les personnes atteintes d’une lésion cérébrale peuvent porter des montres et des minuteries intelligentes pour se souvenir de la date et de l’heure, fixer des minuteries pour des activités et établir des rappels pour effectuer des tâches. Certains modèles peuvent même prendre des notes vocales.

Aides supplémentaires

Les prothèses auditives
Les appareils auditifs sont destinés aux personnes qui ont des problèmes auditifs et qui ont besoin de technologie pour les aider à communiquer. Si vous avez des problèmes d’ouïe, vous devriez consulter un spécialiste des oreilles, du nez et de la gorge (ORL) ou votre médecin pour savoir si un appareil auditif pourrait vous aider.
Les calendriers et les horaires à gros caractères
Certaines personnes ne peuvent pas lire la taille d’impression standard. Il est possible de commander des calendriers et des horaires en gros caractères. Cela facilite la lecture, surtout à distance.
Les lunettes prismatiques
Les lentilles prismatiques sont conçues pour les personnes à double vision. Les prismes aident à aligner les deux images en une seule. Les ophtalmologistes prescrivent des lunettes prismatiques en fonction de tests précis.
Les bracelets médicaux
Un bracelet médical n’est pas un outil ou un instrument, mais plutôt un moyen précieux de transmettre de l’information sur les lésions cérébrales aux professionnels de la santé (comme le personnel d’urgence), aux soignants et même à la personne ayant subi une lésion cérébrale si elle a des problèmes de mémoire.

Une carte d’identité d’urgence ou l’enregistrement de renseignements sur votre téléphone intelligent sont une solution alternative au bracelet médical. De nombreux téléphones intelligents sont maintenant dotés d’une fonction qui vous permet de communiquer avec un contact d’urgence ou les premiers intervenants, en cas d’urgence.

L’aide financière pour la technologie et les appareils fonctionnels

Il existe plusieurs programmes de financement pour les personnes handicapées. Ils peuvent être gérés par les gouvernements provinciaux et territoriaux, des organismes sans but lucratif locaux ou des organismes communautaires. Les programmes de financement des appareils et accessoires fonctionnels auront des critères d’admissibilité différents, de sorte que vous ne pourrez peut-être pas accéder à tous les programmes. Vérifiez auprès de votre association locale des lésions cérébrales si elle a de l’information sur les programmes de financement.

Le fonds Tech for Impact de la Marche des dix sous du Canada finance l’achat de technologies pour aider les Canadiens handicapés.

Il y a des subventions disponibles aux niveaux fédéral, provincial et territorial qui peuvent aider à effectuer des rénovations pour améliorer l’accessibilité du milieu familial. Vous trouverez la liste des subventions de rénovation actuelles sur cette page.

Conseils pour explorer la nouvelle normalité

Retrouver un sentiment d’identité après une lésion cérébrale est un processus fluide. Même si les choses ont changé et votre situation est difficile, avec le temps, la patience et le soutien, vous pourrez explorer votre nouvelle identité et façonner votre nouvelle normalité.

Demander un renforcement positif

Le renforcement positif des autres est utile – tout le monde a besoin d’encouragement, surtout pendant le rétablissement. Vous pouvez aussi vous donner un renforcement positif en écrivant des déclarations encourageantes ou en enregistrant les aspects positifs de votre journée sur un appareil audio (comme un téléphone intelligent).

Suivre une thérapie

La thérapie est un excellent moyen d’explorer vos sentiments et votre identité personnelle après une lésion cérébrale. Un psychologue ou un psychiatre vous aideront à composer avec ce que vous ressentez, à vous concentrer sur les progrès et à vous adapter à votre nouvelle normalité.

Be patient with yourself and others

Trouver une nouvelle normalité et refaire son identité ne se fait pas du jour au lendemain. Il y aura beaucoup de hauts et de bas. Réfléchissez à ce que vous pouvez faire maintenant que vous ne pouviez pas faire il y a un mois ou un an, plutôt que de toujours comparer votre identité actuelle à celle d’avant la blessure. C’est difficile, mais être patient avec soi-même est l’une des choses les plus importantes pour votre santé mentale et émotionnelle et votre bien-être.

Il est également important d’être patient avec les autres, en particulier les membres de votre famille et les soignants. Tout le monde s’adapte aux changements dans les relations et les responsabilités, et il est normal de se sentir frustré face aux autres, car vous vivez tous beaucoup de choses. Essayez de vous rappeler que leur monde a également changé et qu’ils ont besoin de votre soutien et de votre amour.

Célébrez vos réussites

Il est important de reconnaître vos réalisations, même les plus petites : elles valent la peine d’être soulignées. Par exemple, pouvez-vous parfois vous souvenir de choses sans regarder vos notes? Ou contrôler une forte émotion? Ou vous sentir un peu plus stable sur vos pieds? En célébrant vos réussites, vous améliorerez votre humeur et vous renforcerez le chemin que vous avez parcouru.

Trouver des aspects familiers

Même si vous ne devriez pas comparer votre situation actuelle à celle d’avant la blessure, il est acceptable de vous réconforter dans les aspects que vous reconnaissez ou que vous connaissez bien, après votre lésion cérébrale. La familiarité est rassurante et utile pour établir votre nouvelle normalité.

Essayer de nouvelles choses

Une partie de la vie dans la nouvelle normalité consiste à essayer de nouvelles choses et à apprendre ce qui fonctionne pour vous et ce qui ne fonctionne pas. Cela peut se faire par la réadaptation, par des cours communautaires, des groupes sociaux ou de nouveaux passe-temps. Le rétablissement ne veut pas dire revenir à votre ancienne vie, autant que possible, il peut aussi s’accompagner de nouvelles activités valorisantes.

S’adapter à la nouvelle normalité

Après une lésion cérébrale, les choses pourraient ne jamais revenir à ce qu’elles étaient. Il faudra un certain temps pour composer avec cette réalité et s’adapter à ce que beaucoup de gens appellent la « nouvelle normalité ». Elle peut inclure vos routines et vos capacités.

Le terme « nouvelle normalité » n’est peut-être pas celui que vous voudriez utiliser. Le rétablissement à la suite d’une lésion cérébrale est difficile et plein de hauts et de bas; le mot ‘normal’ ne convient peut-être pas pour décrire vos nouvelles routines ou réalités. Nous utilisons le terme « nouvelle normalité » parce qu’il est largement utilisé par les professionnels de la santé, les soignants et les personnes vivant avec une lésion cérébrale.

Facteurs affectant la nouvelle normalité

Le rétablissement est différent pour tout le monde et il n’y a pas de rétablissement ‘normal’. Plusieurs facteurs influent sur le rétablissement et l’établissement de la nouvelle normalité, notamment:

  • Vos habitudes d’avant la blessure. Nos habitudes – bonnes ou mauvaises – sont les éléments constitutifs de notre vie quotidienne. Les habitudes que vous conserverez pendant votre rétablissement ou que vous reprendrez après votre blessure façonneront vos routines quotidiennes.
  • L’emplacement et la gravité de la blessure. L’emplacement et la gravité de la lésion cérébrale joueront un rôle important dans la détermination des routines de votre nouvelle normalité.
  • La réadaptation.
  • La réadaptation est un élément important du rétablissement à la suite d’une lésion cérébrale. Elle peut affecter votre nouvelle normalité selon le type de réadaptation que vous suivez, son ampleur et votre engagement à mettre en pratique les techniques de réadaptation en dehors des rendez-vous.

Il m’a fallu beaucoup de temps pour déterminer ce dont j’avais besoin…

La nouvelle normalité ne commencera pas immédiatement

Lorsque vous subissez votre blessure, vous pourriez avoir l’impression d’avoir trop d’attention de la part de votre équipe de soins de santé, de votre famille et de vos amis. Avec le temps, vous n’aurez plus autant de tests ou de rendez-vous, et vous vous sentirez peut-être un peu invisible. Beaucoup de gens se sentent coincés et deviennent plus isolés physiquement et socialement. Cependant, la socialisation et l’interaction avec les autres sont importantes non seulement pour votre santé mentale, mais aussi pour établir vos nouvelles routines et découvrir comment vous voyez votre vie aller de l’avant.

La nouvelle normalité ne commencera pas lorsque vous quitterez l’hôpital ou le centre de réadaptation. Il y a de fortes chances que votre nouvelle normalité change plusieurs fois, et c’est correct. Souvent, c’est un long processus qui dure des années et qui comprend la réadaptation, le soutien de la famille et des amis et l’adaptation aux changements. Il est important d’être patient avec vous-même et les personnes qui participent à votre rétablissement.

I was told things would get better over time

Si vous avez de la difficulté à composer avec le rétablissement et les changements que vous vivez, vous pourriez envisager de trouver des groupes de soutien ou un thérapeute. Les groupes de soutien et les associations locales des lésions cérébrales sont une ressource incroyable. D’autres personnes qui ont vécu des expériences semblables peuvent partager ce qu’elles ont appris et offrir des conseils. Rappelez-vous qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise façon de se rétablir et d’établir de nouvelles routines. Tout ce que vous ressentez est valide, et vous n’avez qu’à vous concentrer sur ce qui fonctionne pour vous.

Avis de non-responsabilité : Il ne manque pas d’outils de diagnostic médical en ligne, de groupes d’entraide ou de soutien, ou de sites qui font des affirmations non fondées sur le diagnostic, le traitement et le rétablissement. Veuillez noter qu’il se peut que ces sources ne soient pas fondées sur des données probantes, réglementées ou modérées adéquatement. Nous vous encourageons à demander des conseils et des recommandations au sujet du diagnostic, du traitement et de la gestion des symptômes auprès d’un professionnel de la santé réglementé comme un médecin ou une infirmière praticienne. Vous devriez être mis en garde contre les sites qui font l’une ou l’autre des affirmations suivantes :

  • Le produit ou le service promet une solution rapide
  • L’offre paraît trop beau pour être vrai
  • Le produit ou les services sont spectaculaires ou radicaux et ne sont pas appuyés par des organisations médicales et scientifiques de bonne réputation.
  • Des termes comme « la recherche est en cours » ou « résultats préliminaires de la recherche » sont utilisés, ce qui indique qu’il n’y a pas de recherche en cours.
  • Les résultats ou les recommandations du produit ou du traitement sont fondés sur une seule étude ou un petit nombre d’études de cas et n’ont pas été examinés par des experts externes.
  • On utilise de témoignages de célébrités ou de clients/patients antérieurs qui sont anecdotiques et non fondés sur des données probantes 

Faites toujours preuve de prudence et suivez les conseils de votre équipe médicale. . 

Répercussions sur la famille et les amis

Les lésions cérébrales ont des répercussions sur la famille et la collectivité, leurs routines et émotions, pas seulement sur la personne blessée.

L’état de choc
Les lésions cérébrales sont inattendues pour tout le monde, y compris les membres de la famille, qui peuvent vivre une période de choc lorsqu’ils apprennent qu’un proche a été blessé. Ils peuvent aussi avoir un choc lorsqu’ils voient l’impact sur ses comportements, émotions et capacités. Le choc peut les empêcher de voir à quel point la lésion cérébrale a affecté leur proche. Les amis et les membres de la famille essaieront de comprendre ce qui s’est passé, ils pourraient avoir de la difficulté à réfléchir et ressentiront parfois de la fatigue physique. Mais le choc est temporaire : il varie selon les personnes, et il finit par disparaître. Assurez-vous de parler avec votre famille de ce qui se passe – communiquez ouvertement au sujet des lésions cérébrales.
La frustration
On retrouve souvent la frustration dans un cycle de culpabilité, d’espoir et d’impuissance. Les amis et la famille peuvent éprouver de la frustration à l’égard d’eux-mêmes, de la situation ou même à votre égard. Il est important de ne pas prendre cette frustration personnellement; ils font de leur mieux pour être patients et s’adapter, mais personne n’est parfait.

Si vous ou un ami ou un membre de votre famille ressentez de la frustration, prenez quelques grandes respirations et essayez de partager pourquoi vous ressentez de la frustration. Parler de la cause de la frustration est un grand pas vers sa diffusion.

Deuil
Une lésion cérébrale bouleverse votre vie, et il est normal que vous et vos amis/membres de votre famille ressentiez du chagrin à cause des changements de vos capacités et de votre identité. Ce n’est pas tout le monde qui vivra toutes ces étapes, et il se peut qu’ils ne les vivent pas dans l’ordre.

La culpabilité
Il est fort probable que des membres de votre famille ou un ami se sentent coupables de votre lésion cérébrale. C’est une émotion stressante et parfois déroutante qui va de pair avec la frustration et l’impuissance. Ils peuvent se sentir coupables de leur frustration envers vous, de ne pas passer suffisamment de temps avec vous, et même du fait que la blessure vous est arrivée à vous et non pas à eux. Composer avec la culpabilité est compliqué, et il peut être utile pour vous tous de parler à un thérapeute professionnel.
L’impuissance
Les membres de la famille et les amis veulent souvent aider, mais ne savent pas toujours comment. Ils se sentent donc impuissants. Ce sentiment d’impuissance peut rapidement devenir du désespoir. Après une lésion cérébrale, il y a de fortes chances que vous ayez besoin d’aide – faites donc savoir à vos amis et aux membres de votre famille ce dont vous avez besoin. Non seulement on vous soutiendra, mais vous montrerez à vos amis et à votre famille la meilleure façon de vous soutenir.
L’espoir
À mesure que vous vous rétablissez, il est important de vous concentrer sur les aspects positifs, car vos amis et les membres de votre famille auront de l’espoir lorsqu’ils verront vos progrès. Bien que la célébration des progrès soit fantastique et bien méritée, il est important que vous compreniez tous que les choses peuvent ne pas revenir à ce qu’elles étaient avant la blessure. Au lieu de comparer le passé et le présent, concentrez-vous sur la situation actuelle.
Inversion des rôles et changements de responsabilités
Après une lésion cérébrale, votre partenaire, vos enfants ou d’autres membres de votre famille peuvent devoir assumer davantage de responsabilités à la maison et pour vos soins continus. Cela pourrait être un changement énorme pour vous et votre famille. Vous ferez face à des changements dans votre autonomie, et votre famille ressentira probablement du stress à mesure que vous vous adapterez. C’est déroutant pour tout le monde, mais avec le temps, par une communication réfléchie et positive, vous vous adapterez tous à cette nouvelle dynamique.

Retrait et isolement du réseau social
Après une lésion cérébrale, vous remarquerez peut-être que les amis ou les membres éloignés de la famille que vous aviez vus au début de votre rétablissement ne vous visitent plus autant, au fil du temps. Certains peuvent disparaître complètement. Cela peut être dû aux changements dans votre relation avec eux, aux difficultés d’adaptation, au manque de compréhension des lésions cérébrales et même à la stigmatisation. Parfois, les gens restent à l’écart parce qu’ils ne savent pas quoi dire ou comment ils « devraient » interagir avec vous, même s’ils aimeraient communiquer avec vous. Bien qu’il soit difficile d’y faire face, il est important d’être patient avec votre réseau social et de partager vos sentiments. Parlez-leur des changements dans votre relation et de ce dont vous avez besoin de leur part. En même temps, écoutez ce dont ils ont besoin à leur tour et soyez patients : ils font aussi face aux changements.

Il se peut aussi que vous évitiez des gens que vous connaissez parce que vous en avez assez de répondre à la question « Comment allez-vous? ». Vous pourriez remettre à plus tard des visites, jusqu’à ce que vous alliez « mieux ». Ou vous n’avez peut-être pas envie d’être avec les autres, même si vous savez que le temps passé en famille et entre amis vous est bénéfique. La perte d’intérêt pour la socialisation peut être un signe de dépression.

Conseils pour faire face aux effets d’un accident vasculaire cérébral

Utiliser des appareils fonctionnels

Les appareils fonctionnels sont conçus pour faciliter la réadaptation et les tâches quotidiennes. Ces appareils incluent :

  • Des bâtons de marche
  • Des marchettes
  • Des cannes
  • Des fauteuils roulants
  • Des applications sur ordinateur ou téléphone
  • Des technologies intelligentes
  • Des barres à main dans les salles de bain
  • Des rampes

Aménagez votre environnement

Après un AVC et une lésion cérébrale qui en résulte, il se peut que votre milieu familial ne vous permette pas de vivre de façon indépendante (au moins au début). Cela peut nuire à l’estime de soi et vous obliger à vous fier davantage aux aidants naturels. Suivre les suggestions ou les conseils d’un ergothérapeute sur les ajustements mineurs à apporter au milieu familial peut créer un espace de vie sécuritaire et pratique qui vous permette d’être aussi indépendant que possible. Étiqueter les tiroirs, se procurer des articles adaptés ou ajouter des rampes de sécurité sont des exemples d’améliorations de l’environnement domestique qui pourraient vous être utiles.

Soyez patient

La réadaptation en cas d’AVC ou de lésion cérébrale exigera beaucoup de temps et d’engagement, et, puisqu’il n’y aura pas de progrès tout de suite, il est facile de se décourager. Mais en travaillant avec les thérapeutes en réadaptation, en décomposant les grands objectifs en plus petits objectifs,  avec le temps, vous irez de l’avant.

Concentrez-vous sur une tâche à la fois

Faire plusieurs choses en même temps exige beaucoup d’attention, et cela peut être accablant – surtout si vous avez de la difficulté à vous concentrer. Lorsqu’on essaie de faire trop de choses en même temps, on risque de manquer quelque chose ou de mal faire les choses. En vous concentrant sur une tâche à la fois, vous vous assurez de l’accomplir correctement et en toute sécurité. C’est beaucoup plus efficace, surtout si la tâche est un exercice de réadaptation.

Reposez-vous assez

Le rétablissement à la suite d’un AVC ou d’une lésion cérébrale exige beaucoup d’énergie. Cette énergie diminue souvent au fil de la journée et il est facile de se fatiguer. En prenant des pauses et en consacrant du temps à la création d’une bonne routine de sommeil, vous pouvez vous assurer d’être bien reposé pour la journée.

Utilisez des horaires et des listes

Les horaires et les listes vous aident à vous organiser et à faire le suivi de vos rendez-vous. Un horaire ou une liste peut aussi réduire le stress parce que vous n’aurez pas peur d’oublier quelque chose.

Vous pouvez également utiliser la journalisation comme moyen utile de suivre vos progrès, vos activités et vos sentiments.

Prenez soin de votre santé mentale

La santé mentale est un élément essentiel du bien-être général et un aspect important du rétablissement après une lésion cérébrale. C’est un processus difficile, émotionnel et stressant sur le plan mental, qui comporte un risque d’anxiété, de colère ou de dépression.

Planifier à long terme

Après un AVC et une lésion cérébrale, vous pourriez avoir besoin d’aide pour mener à bien les activités de la vie quotidienne. Il est important de planifier à long terme. Il pourrait s’agir d’avoir un aidant naturel, un préposé aux services de soutien à la personne, ou de déménager dans un centre de soins de courte durée ou dans un foyer de soins de longue durée. Dans la prise de décision, vous aurez plusieurs options et facteurs à prendre en considération.

L’exercice et la nutrition

L’exercice et la nutrition sont des éléments importants de la santé. Après un accident vasculaire cérébral, il peut y avoir des restrictions précises sur ce que vous pouvez faire et manger. En travaillant avec un diététiste et des physiothérapeutes, vous vous assurerez d’avoir une bonne alimentation et de faire de l’exercice en toute sécurité.

Pour obtenir des conseils plus précis sur les accidents vasculaires cérébraux et le rétablissement à la suite d’une blessure cérébrale, consultez le site web de la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC.

Anévrismes cérébraux

Un anévrisme cérébral est un gonflement dans une partie faible d’une artère, qui présente un risque de fuite ou de rupture. Une artère enflée exerce de la pression sur le tissu cérébral ou les nerfs, selon l’endroit où elle se trouve. Si elle éclate – ou s’il y a des hémorragies – le sang se répand dans le tissu entre le cerveau et le crâne. Cela peut entraîner un accident vasculaire cérébral hémorragique, des lésions cérébrales ou, plus rarement, la mort.

Causes des anévrismes cérébraux

Les causes et les facteurs de risque des anévrismes cérébraux incluent :

  • L’âge – les personnes âgées sont plus susceptibles de développer des anévrismes
  • La consommation excessive d’alcool ou de drogues
  • Les antécédents familiaux/les facteurs génétiques
  • Le sexe – les femmes sont plus susceptibles de développer des anévrismes
  • La tension artérielle élevée
  • Des anévrismes passés
  • Le tabagisme

Les anévrismes peuvent apparaître après un traumatisme crânien ou une infection, mais ces causes ne sont pas aussi courantes.

Symptômes de l’anévrisme cérébral

Dans bien des cas, il n’y a pas de symptômes visibles d’un anévrisme, mais lorsque les symptômes apparaissent, c’est parce que l’anévrisme cérébral a éclaté. Les symptômes apparaîtront soudainement. Il faut appeler les services d’urgence au 9-1-1 immédiatement. Cela est nécessaire car il se peut que les premiers intervenants aient à prendre des mesures rapides pour sauver la vie de la personne affectée. Les symptômes d’un anévrisme comprennent:

  • Des maux de tête soudains et graves
  • Une vision floue
  • Des changements de discours
  • De la douleur au cou
  • Des nausées
  • De la sensibilité à la lumière
  • L’évanouissement
  • Des crises d’épilepsie

Traitement des anévrismes cérébraux et rétablissement

Un anévrisme cérébral intact (sans rupture) est normalement constaté au cours de tests/dépistages indépendants. Un anévrisme cérébral rompu sera diagnostiqué au moyen de scans informatisés et de tests de coloration. Une fois qu’une lésion cérébrale à rupture est diagnostiquée, il existe plusieurs options de traitement. Les médecins recommanderont celui qui convient le mieux à votre situation en fonction de facteurs comme l’âge, l’emplacement et la gravité de l’anévrisme. Ces options de traitement comprennent :

  • La chirurgie ouverte qui permet au chirurgien de placer un clip autour de la base de l’anévrisme, empêchant le sang d’y pénétrer
  • La chirurgie endovasculaire, qui a lieu dans les vaisseaux sanguins. C’est une chirurgie de plus petite échelle, une manière moins invasive d’implanter des dérivations ou des rouleaux.

Les médecins peuvent aussi recommander l’attente, l’observation et la surveillance de l’anévrisme.

S’adapter aux changements après un anévrisme cérébral

Un anévrisme cérébral peut avoir divers effets selon la quantité de sang qu’il contient et les dommages qu’il cause au tissu cérébral ou à d’autres artères. Il peut y avoir des changements aux capacités cognitives et physiques, à la vision, à l’équilibre, et plus encore. Il est important de garder à l’esprit que le traitement de l’anévrisme cérébral n’en inversera pas les effets.

Ainsi, une fois en convalescence, vous devrez peut-être apprendre de nouvelles façons d’accomplir les activités de la vie quotidienne.


Voir sources

Tumeurs cérébrales

Une tumeur cérébrale est une croissance anormale de cellules à l’intérieur ou autour de la structure du cerveau. Les tumeurs cérébrales peuvent affecter toutes les parties du cerveau et affecter la façon dont une personne pense, ressent et réagit. Il existe plus de 120 types de tumeurs cérébrales, allant de non malignes (non cancéreuses) à malignes (nocives ou cancéreuses). Dans certains cas, les tumeurs cérébrales peuvent exercer une pression sur les tissus environnants et entraîner des effets à long terme.

On ne connaît pas les causes des tumeurs cérébrales, mais les antécédents familiaux, l’âge et l’exposition environnementale peuvent être des facteurs de risque.

Signes et symptômes d’une tumeur cérébrale

Les symptômes d’une tumeur cérébrale varient d’une personne à l’autre et peuvent se manifester au fur et à mesure ou tous en même temps. Ce ne sont pas tous les types de tumeurs cérébrales qui auront les mêmes symptômes. Les symptômes peuvent aussi indiquer d’autres conditions médicales, et ne seront pas toujours un signe de tumeur cérébrale.

Les symptômes courants d’une tumeur cérébrale sont:

  • Des changements de comportement
  • Des changements cognitifs
  • Des étourdissements ou des pertes d’équilibre
  • Une vision double ou floue
  • Des maux de tête fréquents
  • Une déficience auditive
  • Des nausées et des vomissements matinaux
  • Des crises d’épilepsie
  • De la faiblesse ou de la paralysie

Une tumeur cérébrale est diagnostiquée au moyen d’une combinaison d’examens neurologiques, d’imagerie par résonance magnétique (IRM) et de tomodensitométrie (TDM).

Traitement des tumeurs cérébrales

Les médecins détermineront le meilleur traitement pour une tumeur cérébrale en fonction de facteurs suivants :

  • L’âge
  • L’état de santé général
  • L’emplacement de la tumeur
  • La taille de la tumeur
  • Le type de tumeur

Pour les tumeurs malignes (comme le cancer), la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et l’immunothérapie sont les traitements les plus recommandés. Pour en savoir plus sur les tumeurs cancéreuses, y compris le cancer métastatique, visitez le site web de la Fondation canadienne des tumeurs cérébrales.

Dans les cas où la chirurgie n’est pas possible ou lorsque la tumeur ne cause aucun tort ni aucun symptôme majeur, les médecins peuvent recommander de surveiller la tumeur avant de prendre d’autres décisions de traitement; c’est ce qu’on appelle une « approche attentiste ». Il est important de discuter des traitements possibles avec les professionnels de la santé.

Récidive d’une tumeur cérébrale

Parfois, une tumeur cérébrale peut redevenir « active », ce qui peut indiquer une croissance ou un changement de la tumeur. Normalement, cela est découvert pendant les examens de routine. Si votre tumeur réapparaît ou redevient active, votre équipe soignante déterminera le meilleur traitement.

Conseils pour vivre avec une tumeur cérébrale

Demander de l’aide et trouver du soutien
Vous pourriez avoir besoin de l’aide de votre famille, d’amis ou de soignants pour effectuer les activités de la vie quotidienne, vous rendre à vos rendez-vous ou faire des courses. Mais à moins que vous ne le demandiez, vos proches ne sauront peut-être pas quelle est la meilleure façon de vous aider. Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à la demander.

Il y a de nombreuses façons d’obtenir du soutien, qu’il s’agisse d’un soutien individuel ou d’assister à un groupe virtuel de soutien pour personnes vivant avec des tumeurs cérébrales. Ainsi, vous obtiendrez le soutien de vos pairs dans une atmosphère sécuritaire et détendue, dans le confort de votre foyer.

Posez des questions à votre équipe soignante
Votre équipe de soins de santé possède de vastes connaissances sur les tumeurs cérébrales, et elle peut vous aider à en apprendre le plus possible. Ils peuvent aussi vous tenir au courant des options de traitement et des essais cliniques auxquels vous pourriez être admissible.
Trouver des façons de composer avec les effets cognitifs, comportementaux et physiques
Une tumeur cérébrale peut changer vos capacités cognitives, comportementales et physiques. Cela affecte vos activités quotidiennes et il se peut que vous ne puissiez pas faire les choses de la même façon qu’auparavant.

Il y a des façons de faire face à ces changements. Par exemple, si vous avez des problèmes de mémoire, prendre des notes peut vous aider à suivre les tâches.

Apprendre à vivre avec une nouvelle normalité
Le diagnostic d’une tumeur cérébrale apporte beaucoup de changements dans la vie de la personne affectée. Plus rien ne sera pareil. Il vous faudra du temps pour vous adapter à votre nouvelle normalité, et vous vivrez de fortes émotions, voire un deuil.

Le fait d’apprendre à quoi s’attendre lorsque les choses changent est une bonne manière de trouver des méthodes d’adaptation qui peuvent faciliter les transitions.

Prenez soin de votre santé physique
Une tumeur cérébrale est un problème de santé qui peut avoir de nombreux effets sur l’esprit et le corps. Avoir un régime alimentaire sain et équilibré, faire de l’exercice en toute sécurité et bien se reposer sont d’excellentes façons de prendre soin de soi.

Ressources

La Fondation canadienne des tumeurs cérébrales offre de nombreux programmes, services et moyens de soutien aux personnes affectées par des tumeurs cérébrales. Les manuels de la Fondation fournissent de l’information sur les options de traitement, les effets à long terme et un aperçu des tumeurs cérébrales. Ces manuels sont disponibles en anglais et en français (les copies imprimées sont expédiées gratuitement au Canada ou disponibles électroniquement).

Adult Brain Tumour Handbook
Adult Brain Tumour Patient Handbook cover image

Order handbook

Non-Malignant Brain Tumour
Non-Malignant Brain Tumour Patient Handbook cover image

Order handbook

Pediatric Brain Tumour
Pediatric Brain Tumour Patient Handbook cover image

Order handbook

Brain Tumour Caregiver Handbook
Caregiver Brain Tumour Handbook cover image

Order handbook


Voir les sources


Avis de non-responsabilité : Il ne manque pas d’outils de diagnostic médical en ligne, de groupes d’entraide ou de soutien, ou de sites qui font des affirmations non fondées sur le diagnostic, le traitement et le rétablissement. Veuillez noter qu’il se peut que ces sources ne soient pas fondées sur des données probantes, réglementées ou modérées adéquatement. Nous vous encourageons à demander des conseils et des recommandations au sujet du diagnostic, du traitement et de la gestion des symptômes auprès d’un professionnel de la santé réglementé comme un médecin ou une infirmière praticienne. Vous devriez être mis en garde contre les sites qui font l’une ou l’autre des affirmations suivantes :

  • Le produit ou le service promet une solution rapide
  • L’offre paraît trop beau pour être vrai
  • Le produit ou les services sont spectaculaires ou radicaux et ne sont pas appuyés par des organisations médicales et scientifiques de bonne réputation.
  • Des termes comme « la recherche est en cours » ou « résultats préliminaires de la recherche » sont utilisés, ce qui indique qu’il n’y a pas de recherche en cours.
  • Les résultats ou les recommandations du produit ou du traitement sont fondés sur une seule étude ou un petit nombre d’études de cas et n’ont pas été examinés par des experts externes.
  • On utilise de témoignages de célébrités ou de clients/patients antérieurs qui sont anecdotiques et non fondés sur des données probantes 

Faites toujours preuve de prudence et suivez les conseils de votre équipe médicale. 

Langage et les lésions cérébrales

Après une lésion cérébrale, une personne peut trouver la communication plus difficile. Cela peut affecter la capacité de parler, d’écouter, de lire, d’écrire et de comprendre le langage.

Cette section aborde les sujets suivants:


L’aphasie

L’aphasie est le terme utilisé pour décrire un trouble du langage. Il s’agit d’un problème linguistique courant qui survient après un accident vasculaire cérébral (qui est une lésion cérébrale non traumatique), mais qui peut avoir d’autres causes aussi comme les lésions cérébrales traumatiques et les tumeurs [1].

L’aphasie peut avoir une incidence sur votre capacité de parler, de comprendre la conversation, de lire et d’écrire, tous des aspects importants de la communication. Une personne atteinte d’aphasie est souvent capable de comprendre les autres ou de savoir ce qu’elle veut dire, mais a de la difficulté à traduire ses pensées en mots ou en phrases. La difficulté à communiquer causée par l’aphasie peut mener à l’isolement social et affecte la qualité de vie [2]. L’aphasie peut varier de légère à grave et peut être classée en plusieurs types. Il est important de travailler avec un orthophoniste pour comprendre votre profil de déficiences et vos forces. Cela peut vous aider à établir vos objectifs thérapeutiques et à trouver les façons les plus efficaces de communiquer avec les autres.

Ce graphique de la National Aphasia Association montre les types courants d’aphasie selon les tendances des déficiences.

L'aphasie diagram

Veuillez noter que ce diagramme ne montre pas tous les types d’aphasie. Comme il y a de nombreuses combinaisons de déficiences linguistiques, il est important de travailler avec un orthophoniste pour répondre à vos besoins particuliers. Les orthophonistes sont des experts dans l’évaluation et le traitement des différents types d’aphasie [3].

Conseils pour améliorer et appuyer la communication

Quelle que soit la gravité de l’aphasie, les problèmes de communication peuvent être incroyablement frustrants. La communication et l’interaction sociale sont des éléments importants du maintien des relations et du soutien de la santé mentale et du bien-être. Trouver du soutien, participer à une thérapie avec un orthophoniste et apprendre des stratégies pour communiquer sont des moyens qui aident à réduire le risque d’isolement social et à améliorer la communication entre les membres de la famille, les amis, les soignants et les professionnels de la santé.

Travailler avec un orthophoniste
Un orthophoniste se spécialise dans l’aide au langage, à la parole, à la communication cognitive et à la déglutition. Un orthophoniste peut être consulté au stade actif du rétablissement ou à un stade ultérieur de la réadaptation. Certaines personnes ont même bénéficié du travail d’un orthophoniste bien des années après leur blessure. Les orthophonistes effectuent une évaluation complète, collaborent avec vous pour créer un plan de thérapie et vous aident à atteindre des objectifs de communication précis. Il est important de se rappeler que le rétablissement est différent pour tout le monde et que, même si les compétences en communication peuvent s’améliorer au fil du temps, les difficultés de communication à long terme peuvent persister [4].
Utiliser des moyens de communication complémentaire et alternative
Les appareils et la technologie de communication complémentaire et alternative pourraient être une excellente façon de communiquer plus efficacement. Il y a à la fois des options de technologie de bas niveau (par exemple, du papier ou un tableau de communication) et de haute technologie (des appareils électroniques). Il existe plusieurs applications pour les ordinateurs, les tablettes et les téléphones intelligents qui créent des phrases, transforment le texte écrit en audio, et plus encore. Les orthophonistes et les ergothérapeutes de l’équipe de rétablissement seront en mesure de déterminer si un dispositif de communication complémentaire ou alternative est approprié pour vous (en tenant compte de toute déficience physique, comme la réduction du mouvement d’un bras) et de formuler des recommandations qui répondent le mieux à vos besoins.
Être patient
Il est extrêmement frustrant d’avoir des problèmes de communication, surtout si vous n’avez pas eu de problèmes de communication par le passé. La communication s’améliore souvent avec le temps et vous pouvez aussi apprendre des stratégies d’adaptation pour la rendre plus facile et plus naturelle, mais cela prend du temps et des efforts. Soyez patient et indulgent envers vous-même.
Se concentrer sur une tâche à la fois
Les tâches multiples peuvent être fatigantes, et elles peuvent dissiper la concentration d’une personne. Une attention divisée peut faire en sorte qu’il est plus difficile de trouver les bons mots. Lorsque vous voulez lire, écrire ou parler avec quelqu’un, essayez de réduire les distractions et concentrez-vous sur une tâche à la fois.
Se joindre à un groupe de conversation, participer à des activités et faire du bénévolat pour se pratiquer
Plus vous exercez une compétence, plus elle devient forte. La communication est un élément important des activités récréatives et du bénévolat. Il y a des groupes de discussion offerts par différents centres communautaires, hôpitaux et programmes pour vous aider à vous exercer à communiquer. Souvent, ces groupes peuvent être animés par un professionnel de la santé ou un bénévole formé. En participant à ces activités, vous avez l’occasion de mettre en pratique vos compétences en communication. Vous avez également l’occasion de socialiser avec les autres et d’établir des liens dans le cadre d’une expérience partagée, ce qui peut favoriser votre bien-être mental et émotionnel.
Utiliser des cartes-notes ou des cartes-photos
Il peut être utile, pour une personne qui a de la difficulté à communiquer, d’utiliser des cartes-notes ou des cartes-photos pour faciliter la communication. Elles peuvent être utilisées pour faire connaître à un partenaire de communication vos forces et vos défis particuliers en matière de communication. Des aides écrites ou des photos peuvent également être utilisées pour communiquer des renseignements importants (comme votre numéro de téléphone et votre adresse), répondre aux questions par oui ou non, communiquer des phrases fréquemment utilisées et aider à déterminer ce dont vous avez besoin.

Lire

Les compétences en lecture sont une composante du langage. Les personnes atteintes d’aphasie peuvent avoir de la difficulté à comprendre les mots qu’elles essaient de lire. La lecture joue un rôle important dans les activités de la vie quotidienne, et les problèmes de lecture liés à l’aphasie peuvent affecter la capacité d’une personne de profiter de passe-temps, de comprendre des formulaires médicaux, et plus encore. Un orthophoniste peut évaluer vos compétences en lecture et faire des recommandations de thérapie pour améliorer vos capacités de lecture. Certaines personnes trouvent que l’augmentation de la taille du texte, la lecture ralentie, la révision de ce qu’elles ont lu et l’utilisation d’un guide linéaire les aident à lire. À la suite d’un accident vasculaire cérébral, les déficits visuels ou les mouvements physiques de la main peuvent aussi avoir une incidence sur votre capacité de lire et d’écrire; pour ces préoccupations, vous pouvez aussi travailler avec un ergothérapeute [5].

Écrire

Les personnes atteintes d’aphasie peuvent avoir de la difficulté à écrire, ce qui peut inclure des fautes d’orthographe, des fautes de grammaire ou l’écriture de mauvais mots. Ces déficiences peuvent rendre la communication, les passe-temps et d’autres activités difficiles. Un orthophoniste peut aider en évaluant les compétences en écriture, en se concentrant sur diverses activités thérapeutiques fondées sur des données probantes pour cibler ces compétences [6].

La dysarthrie

La dysarthrie est le terme utilisé pour décrire un trouble de la parole où les nerfs contrôlant les muscles de la parole sont endommagés. Tout comme dans le cas de l’aphasie, il existe de nombreux types de dysarthrie, dont l’une des formes les plus courantes sont les troubles d’élocution. Les personnes atteintes de dysarthrie peuvent avoir une faiblesse musculaire, une plus petite amplitude de mouvement de leurs lèvres et langue, de la difficulté à contrôler le volume et le ton de leur voix, et des problèmes à contrôler le débit d’air. Bien que la dysarthrie puisse se produire seule, il est courant que les personnes atteintes de dysarthrie aient aussi une forme d’aphasie.

L’apraxie verbale

L’apraxie verbale est un autre trouble du langage qui peut survenir à la suite d’une lésion cérébrale acquise (ou qui peut être lié à un autre problème neurologique). L’apraxie verbale est liée à des problèmes de planification motrice ou d’organisation de la parole. Les personnes qui ont une apraxie de la parole font des erreurs dans le son des mots et peuvent aussi avoir de la difficulté avec leur rythme de parole. L’apraxie verbale survient souvent en même temps que l’aphasie [7].

Un orthophoniste peut vous aider à maîtriser votre élocution en créant un programme de thérapie personnalisé adapté à vos déficiences. Par exemple, il pourrait s’agir d’apprendre des stratégies précises, d’effectuer des exercices de préparation du discours ou des exercices basés sur vos compétences. Votre élocution n’est peut-être pas exactement comme elle était avant la blessure, mais avec le temps et la pratique, beaucoup de gens observent des améliorations.


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Effets cognitifs

Les personnes ayant subi des lésions cérébrales acquises souffrent de déficiences cognitives dont les effets peuvent durer le restant de leur vie.

Cette section aborde les sujets suivants:


Changements des capacités cognitives

L’attention et de la concentration
L’attention, c’est la capacité de se concentrer sur quelque chose. Il y a plusieurs types d’attention, notamment:

  • L’attention sélective (focalisée) : C’est la capacité d’ignorer les distractions. Par exemple, il peut être impossible de se concentrer lorsque plusieurs personnes parlent en même temps ou être facilement distrait en conduisant. D’autres exemples quotidiens incluent le fait d’oublier ce que vous étiez allé chercher dans la chambre à coucher ou avoir de la difficulté à préparer un repas.
  • L’attention soutenue : C’est la durée pendant laquelle vous pouvez vous concentrer sur une activité ou une tâche. L’attention soutenue dépend de facteurs comme la tâche elle-même, la fatigue et les distractions environnantes.
  • L’attention spatiale : Il s’agit de votre capacité d’être conscient et de prêter attention, dans des endroits précis.
  • L’attention en alternance (partagée) : C’est le type d’attention qui vous permet de passer d’une tâche à une autre sans perdre de vue ce que vous étiez en train de faire, et de suivre plusieurs choses en même temps. Cela peut être difficile à faire après une lésion cérébrale.
  • La capacité d’attention (‘mémoire de travail’) : Il s’agit de la quantité d’information que vous pouvez traiter en même temps, sans être surchargé, ainsi que de votre capacité d’utiliser cette information. Par exemple, l’adulte moyen peut entendre et répéter un numéro de téléphone à sept chiffres, mais ne s’en souvient habituellement pas cinq minutes plus tard. Après une lésion cérébrale, il se peut que vous ne puissiez pas traiter autant d’information qu’auparavant.
  • La mémoire prospective: C’est la capacité de planifier, maintenir et se souvenir d’une idée, telle que vous l’avez conçue. Par exemple, si vous devez faire une course, vous devez prévoir de vous arrêter au magasin, ne pas oublier de le faire et ensuite de faire votre course. Cela peut être difficile pour une personne ayant subi une lésion cérébrale acquise, parce que la planification peut lui être difficile.

Les changements au niveau de l’attention après une lésion cérébrale peuvent rendre difficile le fait de suivre une conversation ou de travailler. Ces changements peuvent aussi rendre non-sécuritaires le fait de cuisiner ou de conduire. Pendant les premières étapes du rétablissement, vous pourriez ne pas être suffisamment alerte pour communiquer ou être pleinement conscient de votre environnement. Si vous arrivez à vous concentrer sur quelque chose, ce ne sera peut-être que pour une courte durée.

Parfois, un petit détail ou une mauvaise information peut vous distraire. Ces distractions peuvent être internes : par exemple, vous pourriez être distrait parce que vous devez aller aux toilettes. La distraction peut être externe aussi : lorsque vous parlez, votre attention peut être portée sur le ton de la voix ou les vêtements d’une personne plutôt que sur ce qu’elle dit. Il se peut aussi que vous prêtiez attention, en même temps, à la conversation, à votre apparence, au bruit de la rue et à d’autres activités se déroulant dans la pièce.

Si vous ne pouvez pas vous concentrer, il est difficile de terminer une tâche. Vous savez peut-être ce que vous devez faire, mais vous avez de la difficulté à suivre. Nous avons tous de la difficulté à nous concentrer, surtout lorsque nous sommes fatigués ou que nous ne nous sentons pas bien. Pour les personnes ayant subi une lésion cérébrale, il peut être tellement difficile de porter attention ou de se concentrer que des tâches des plus simples, comme se laver les mains ou s’habiller, deviennent des défis.

Conseils pour faciliter la concentration et l’attention

  • Demandez à vos interlocuteurs de se répéter et de diviser la conversation en petites parties, ce qui vous aidera à en intégrer l’information.
  • Divisez les tâches en petites étapes
  • Participez à des passe-temps ou à des activités que vous aimez et que vous pouvez faire. Les jeux de cartes, les casse-têtes et la lecture aident à développer la concentration tout en étant divertissants.
  • Les personnes qui ont de la difficulté à se concentrer peuvent se fatiguer rapidement. Prenez de courtes pauses pour vous reposer.
  • Réduisez les distractions; faites en sorte qu’une seule personne se trouve dans la pièce à la fois, éteignez la télévision ou la radio et essayez de limiter le nombre de choses que vous faites en même temps.
  • Éliminez les contraintes de temps. Ne précipitez pas une tâche ou ne vous attendez pas à ce qu’elle soit accomplie parfaitement.
Jugement et de la résolution de problèmes
La résolution de problèmes et le jugement peuvent être altérés après une lésion cérébrale. Vous pourriez avoir de la difficulté à juger une situation, à déterminer quelle devrait être la bonne réponse, ou agir selon votre première impulsion. Votre style de pensée pourrait ne pas être souple – autrement dit, une fois que vous avez pris votre décision, il peut vous être difficile de la changer.

Les compétences de résolution de problèmes sont extrêmement importantes pour vivre de façon autonome et sécuritaire. Il se peut que vous ayez à travailler avec des spécialistes ou des soignants pour acquérir ces compétences.

Conseils pour le jugement et la résolution de problèmes

  • Demandez à votre psychologue, votre ergothérapeute ou orthophoniste des idées sur la façon de procéder.
  • Réfléchissez aux réactions possibles des personnes qui seraient touchées par votre décision.
  • Faites une liste de choix – ou demandez à votre soignant de vous donner des choix – lorsque vous devez prendre une décision. Par exemple, votre soignant pourrait vous proposer des choix et vous demander si vous voulez prendre une marche, faire des exercices ou regarder la télévision, au lieu de vous demander ce que vous voulez faire.
  • Réduisez les distractions qui pourraient affecter votre processus décisionnel.
  • Prenez le temps de bien réfléchir à votre décision.
  • Essayez de planifier et de raisonner à haute voix afin de réfléchir plus clairement à vos décisions. Vous pouvez aussi demander à un aidant naturel de vous écouter et d’apporter des suggestions.
  • Collaborez avec un aidant naturel, un ami ou un membre de la famille pour prendre des décisions, dans la mesure du possible.
  • Notez les éléments importants à prendre en considération au moment de prendre une décision. Cela serait un guide utile à consulter pendant le processus.
Changements au niveau du langage et de la communication
Après une lésion cérébrale, il est courant d’avoir de la difficulté à parler, à comprendre le langage, à écrire et à lire. Cela inclut:

  • La difficulté à s’exprimer
  • La difficulté à trouver des mots
  • La difficulté à comprendre les autres
  • La difficulté à suivre des conversations
  • La difficulté à interpréter l’expression faciale ou le ton de voix
  • La difficulté à organiser votre discours
  • L’incapacité de répondre de façon adéquate

Ces difficultés peuvent découler de problèmes physiques liés au contrôle de la langue, de la bouche et des muscles de la gorge. Ils peuvent également découler de dommages causés aux parties du cerveau qui contrôlent le langage (c’est ce qu’on appelle l’aphasie).

Conseils pour communiquer

Un orthophoniste peut aider à identifier les meilleures stratégies pour une communication réussie, lorsqu’une personne a subi une lésion cérébrale. Il existe des directives générales qui peuvent vous aider à communiquer :

  • Trouvez un endroit où vous vous sentez à l’aise pour parler et écouter, où vous ne vous sentez pas sous pression ni distrait.
  • N’allumez pas la télévision, la radio ou tout autre appareil bruyant lorsque vous voulez communiquer avec quelqu’un.
  • Parlez avec et écoutez une personne à la fois. Les conversations de groupe peuvent être accablantes et difficiles à suivre.
  • Si vous ne comprenez pas quelqu’un, demandez-lui de répéter ou de reformuler.
  • Prenez le temps de réfléchir et de parler – ne soyez pas pressé.

Il est également important de faire preuve de patience et de compréhension. Il s’agit d’un ajustement pour tout le monde, qui peut parfois vous rendre frustré ou nerveux. Il est normal d’éprouver ces sentiments, mais il est important de s’assurer que vous faites ce que vous pouvez pour les gérer de manière adéquate.

Mémoire

En général, la mémoire est divisée en deux catégories : déclarative et non déclarative. La mémoire déclarative porte sur des choses dont on peut se souvenir clairement, comme des événements passés précis (mémoire épisodique), des connaissances et des faits (mémoire sémantique). La mémoire procédurale non déclarative est la mémoire qui agit comme une compétence ou une réponse motrice.

La façon dont la mémoire est affectée dépend de la lésion cérébrale subie. Certaines personnes perdent la mémoire de leur vie d’avant ou immédiatement d’après la blessure. D’autres sont incapables de créer de nouveaux souvenirs, tandis que d’autres oublient les compétences ou les réponses motrices qui étaient autrefois de seconde nature, bien que cela soit moins courant.

Voici les types de perte de mémoire les plus courants après une lésion cérébrale:

  • La perte de mémoire à court terme : Cela signifie que vous ne pouvez pas vous souvenir des choses qui viennent de se produire et vous avez souvent des problèmes d’attention.
  • L’amnésie : Il s’agit le plus souvent de la perte de mémoire déclarative (épisodique) suite aux dommages à des zones précises du système de mémoire de votre cerveau. L’amnésie peut être antérograde ou rétrograde.
    • L’amnésie antérograde – C’est l’incapacité de se former de nouveaux souvenirs, après le moment de la blessure; ce type d’amnésie est souvent le résultat d’une perte de mémoire à court terme.
    • L’amnésie rétrograde : C’est l’oubli de ce qui s’est passé avant une lésion cérébrale.

Rarement, une personne ayant subi une perte de mémoire peut se rappeler des choses qui ne se sont pas produites ou fausser des événements passés. C’est ce qu’on appelle la confabulation; cela se produit automatiquement, sans que la personne s’en rende compte. Elle ne sait pas qu’elle invente de l’information et a tendance à ne pas être pleinement consciente de l’impact de sa lésion cérébrale.

Les problèmes de mémoire peuvent affecter le progrès dans tous les domaines. Si les souvenirs s’estompent rapidement, vous ne serez pas en mesure d’apprendre de nouvelles expériences, de vous rappeler que vous apportez des changements ou que vous faites des progrès. Cela peut avoir un impact énorme sur la réhabilitation. En thérapie, on apprend des compétences en mobilité, des manières d’utiliser des appareils fonctionnels, de communiquer et de traiter l’information. Si vous avez de la difficulté à vous souvenir de ce que vous avez appris, d’un jour à l’autre, les progrès peuvent être plus lents.

Au cours de l’évaluation de la thérapie, les thérapeutes testeront votre mémoire des événements passés:

  • Avant l’accident (mémoire à long-terme ou rétrograde)
  • Au cours des dernières minutes (mémoire immédiate)
  • Au cours des dernières minutes, heures ou jours (mémoire récente ou antérieure)

La mémoire immédiate et récente tend à être davantage affectée par une lésion cérébrale que la mémoire à long-terme.

Le rétablissement de la mémoire est souvent lent et, dans certains cas, on peut ne jamais se rétablir complètement. Cela peut être très frustrant et bouleversant pour vous, votre famille et vos amis. Il est important d’être gentil envers soi-même. Pendant que vous gérez les changements suite à votre lésion cérébrale, faites ce que vous pouvez pour prendre soin de votre santé mentale et émotionnelle.

Il y a des mesures qui peuvent vous aider à gérer les changements de mémoire éventuels.

Conseils pour surmonter les problèmes de mémoire

  • Soyez patient avec vous-même. C’est frustrant de ne pas pouvoir se souvenir de certaines choses, mais vous y travaillez fort. Prenez le temps qu’il vous faut, demandez aux gens de répéter si nécessaire et soyez indulgent avec vous-même lorsque vous pratiquez votre mémoire.
  • Choisissez des activités familières – cela vous aidera à vous en souvenir et à créer des expériences agréables.
  • La routine nous aide à nous souvenir de ce que nous faisons, alors pensez à créer des routines pour les événements qui se répètent tous les jours, comme l’heure des repas ou l’endroit où vous mettez les clés de maison.
  • Essayez d’utiliser un seul système de calendrier pour vos événements, plutôt que plusieurs systèmes différents, dans des pièces ou des situations différentes.
  • Utilisez un calendrier ou une routine de manière cohérente – la cohérence aide à créer des habitudes et à éviter la confusion.
  • En règle générale, il est bon de noter les choses si vous devez vous en souvenir. Ayez du papier et un stylo ou un crayon avec vous afin de pouvoir noter les points importants, ou demandez à vos interlocuteurs de noter ce qu’ils veulent que vous reteniez.
  • Vous pouvez acheter des dispositifs qui éteignent automatiquement les cuisinières et autres appareils. Cela peut contribuer à prévenir les risques pour la sécurité.
Des compétences de planification
De nombreuses personnes ayant subi une lésion cérébrale ont de la difficulté à planifier, à commencer et à terminer une activité. Il se peut que vous ne soyez pas en mesure de planifier à l’avance ou que vous n’ayez pas le suivi nécessaire pour terminer une tâche. Vos pensées pourraient être désorganisées et incomplètes, et cela se manifestera sous la forme de mouvements ou de commentaires répétitifs. Vous pourriez agir de façon impulsive, en faisant quelque chose rapidement, sans y réfléchir, ou au contraire, vous pourriez avoir besoin de beaucoup de temps pour comprendre l’information et réagir de la bonne façon.

La planification est un élément important sur la voie vers l’autonomie. Par exemple, vous devez être en mesure de faire la lessive pour avoir des vêtements propres : vous devez savoir quand ajouter du savon, comment programmer vos cycles de lavage et de séchage. Vous n’êtes peut-être pas en mesure de planifier toutes les étapes tout de suite, mais en établissant des objectifs et en travaillant avec des spécialistes en réadaptation, vous pourriez développer vos compétences en planification.

Conseils pour faciliter la planification

  • Divisez les tâches en petites étapes. Par exemple, lorsque vous préparez une salade, préparez d’abord la laitue. Une fois cela fait, passez à l’étape suivante, et ainsi de suite.
  • Demandez à un aidant naturel, à un ami ou à un membre de la famille d’expliquer clairement et brièvement l’activité avant de la commencer.
  • Lisez les directives ou faites-vous lire les instructions lentement, pour avoir le temps de les comprendre et d’y répondre.
  • Réduisez les distractions et les exigences et accordez-vous plus de temps pour résoudre les problèmes.
  • Utilisez des routines et des horaires des événements à venir, car cela aide à améliorer l’organisation.
  • Utilisez une liste de vérification pour pouvoir y cocher chaque étape d’une tâche au fur et à mesure.
  • Utilisez un calendrier ou un tableau blanc pour des indices visuels et des rappels.
  • Dans la mesure du possible, participez aux tâches ménagères (selon vos capacités). Par exemple, des tâches telles mettre la table, laver la vaisselle ou préparer une salade requièrent de la planification, mais elles pourraient être assez familières pour que vous puissiez les faire facilement. Ces types d’activités vous aideront à pratiquer la planification par étapes.
  • Utiliser un outil de suivi des activités quotidiennes
La conscience de soi
Après une lésion cérébrale, il arrive souvent qu’on ne soit pas aussi conscient qu’avant. Par exemple, une personne blessée peut ne pas être consciente de ce qu’elle ne peut plus faire. Il se peut qu’elle ne remarque ou ne se souvienne pas des changements en elle-même, qu’elle soit dans le déni ou ait de la peine à cause de ces changements; ce sont des réactions émotionnelles. Il se peut aussi qu’une personne blessée ressente de la pression de retourner à la maison ou au travail même si elle n’y est pas complètement prête. Cela peut l’amener à surestimer ses capacités et à sous-estimer les problèmes.

La conscience de soi est difficile à identifier. Les thérapeutes, soignants, membres de votre famille et amis peuvent vous aider à repérer les changements au niveau de votre conscience de soi. Votre équipe de soutien vous aidera à trouver les meilleures façons de recevoir du feedback et d’améliorer votre conscience de soi. Par exemple, vous êtes peut-être plus enclin d’écouter un frère ou une sœur plutôt qu’un parent, ou un médecin plutôt qu’un membre de la famille, lorsque vous recevez du feedback.

Il est important de noter que ces symptômes de changements cognitifs après une lésion cérébrale ne se manifesteront pas chez tout le monde. Cela peut aussi se produire chez les personnes atteintes de troubles mentaux, la population vieillissante et les personnes atteintes de différentes maladies. Les personnes qui présentent des symptômes cognitifs à la suite d’une lésion cérébrale acquise doivent être référées à un neuropsychologue pour des tests neuropsychologiques qui puissent en élucider la cause principale. Ensuite, ces résultats et le profil de vos besoins cognitifs serviront à créer des plans de traitement personnalisés.

Réadaptation cognitive et rétablissement

Chaque personne est unique, et chaque lésion cérébrale l’est aussi. C’est pourquoi il est impossible de prédire l’impact du rétablissement sur votre cognition, ou capacité de réflexion. La réadaptation cognitive est un outil qui peut avoir un impact positif. La réadaptation cognitive est un ensemble de traitements qui visent à améliorer le fonctionnement cognitif d’une personne, dans sa vie quotidienne, après une lésion. Différents professionnels sont impliqués dans la réadaptation cognitive, mais les thérapeutes les plus courants sont les orthophonistes ou les ergothérapeutes agréés. Parfois, la thérapie est dispensée par une personne appelée « thérapeute en réadaptation cognitive ».

Pour que la réadaptation cognitive soit efficace, elle doit être conçue spécifiquement pour vos besoins et vos objectifs, en mettant l’accent à la fois sur vos forces cognitives et sur vos défis. Chaque personne est différente, ce qui signifie que les plans de réadaptation doivent l’être aussi.

La réadaptation cognitive peut aider même des années après une blessure. Il n’est jamais trop tard pour chercher du soutien afin de développer vos capacités cognitives et de relever les défis auxquels vous pouvez être confronté.


Voir sources

Conseils pour vieillir avec une lésion cérébrale

Il y a des mesures que vous pouvez appliquer pour rester en santé et en sécurité, au fur et à mesure que vous vieillissez.

Faites des activités intéressantes et agréables

Le fait de demeurer actif et impliqué est bénéfique pour votre bien-être émotionnel et votre cerveau. Cela peut inclure des passe-temps agréables, des rencontres avec des amis et tout ce qui vous apporte de la joie. Il est également utile de faire des activités qui posent un certain défi. Cela stimule votre processus cognitif, peut avoir des avantages physiques et vous donner des objectifs à atteindre.

Passez des examens médicaux réguliers

Au fur et à mesure que nous vieillissons, il est important de passer des examens médicaux réguliers. On passe souvent beaucoup de temps à se réadapter et à traiter les lésions cérébrales, mais le reste du corps a aussi besoin d’examens. Des professionnels de la santé vous donneront des conseils sur les exercices, l’alimentation et les autres aspects de votre santé globale.

Assurez-vous de vivre dans un endroit adapté à vos besoins

Il arrive que les aînés ne soient pas en mesure de vivre seuls ou à la maison; les foyers de soins de longue durée s’avèrent l’option la plus appropriée, dans ces cas. De nombreux foyers de soins de longue durée sont spécialement équipés pour les personnes âgées, ce qui en fait un choix sécuritaire et confortable. Bon nombre d’entre eux sont également équipés pour répondre à des besoins particuliers, y compris les effets des lésions cérébrales.

Si vous emménagez dans un foyer de soins de longue durée ou que vous terminiez votre réadaptation pendant que vous êtes dans un foyer de soins de longue durée, vous devrez peut-être faire certains ajustements.

  • Établissez de nouvelles routines. Les routines sont un excellent moyen de renforcer votre mémoire, de vous familiariser avec de nouveaux endroits et de rester organisé.
  • Créez un plan d’adaptation au nouvel environnement
  • Collaborez avec des professionnels de la santé sur l’élaboration de plans de réadaptation. Vous devriez peut-être effectuer des activités et des thérapies de manière un peu différente, dans les établissements de soins de longue durée.

Assurez-vous de bien vous reposer

La fatigue est un effet courant des lésions cérébrales. Elle affecte aussi les personnes âgées, car il leur faut plus d’énergie pour accomplir des actions ou des tâches. C’est pourquoi il est extrêmement important de privilégier un bon sommeil de nuit et d’écouter votre corps. Reposez-vous lorsque vous en avez besoin et ne vous surchargez pas.

Protégez-vous contre les chutes

Si vous avez des problèmes d’équilibre ou de mobilité, ou que vous veuillez prendre des précautions supplémentaires contre les chutes :

  • Disposez les meubles de façon à avoir suffisamment d’espace pour marcher.
  • Évitez de placer les articles fréquemment utilisés sur des étagères hautes.
  • Évitez les planchers mouillés et glissants et ne laissez pas l’eau s’accumuler sur les allées ou les entrées de maisons.
  • Nettoyez immédiatement tout dégât de liquide ou d’aliments
  • Éclairez bien votre espace, afin de voir facilement où vous allez
  • Faites installer des barrières et des rampes sur les escaliers
  • Gardez les tiroirs et les portes d’armoire fermés
  • Ne montez jamais sur une chaise, une table ou une surface munie de roues
  • Dégagez vos allées, à l’extérieur, et gardez les espaces à l’intérieur de votre maison exempts de risques de trébuchement (boîtes, livres, vêtements, jouets, chaussures, tapis non arrimés)
  • Dégagez les cordons et fils électriques, pour ne pas trébucher dessus
  • Portez des chaussures offrant un bon support et des semelles antidérapantes

Demeurez actif dans votre collectivité

Gardez le contact avec vos amis, votre famille et votre communauté. Allez à des déjeuners, participez à des activités communautaires, faites du bénévolat et restez en contact au moyen d’appels téléphoniques, de courriels et de rencontres en personne. Vous réduirez votre risque d’isolement social et cultiverez un réseau de soutien solide.

Prenez soin de votre santé mentale et physique

Demeurer actif et en santé est un élément important du vieillissement. Cela inclut bien manger, faire de l’exercice et prendre soin de sa santé mentale et de son bien-être global. Il y a de nombreuses façons de maintenir un mode de vie sain, tout en vieillissant.

  • Apprenez de nouveaux repas faciles à préparer à la maison
  • Tenez un journal de vos pensées et sentiments
  • Faites des promenades quotidiennes
  • Utilisez l’équipement de correction approprié pour les pertes auditives et visuelles (appareils auditifs et lunettes, par exemple).
  • Utilisez la méditation consciente pour vous libérer l’esprit

Trouvez des pratiques ou des activités qui vous rendent heureux et épanoui et intégrez-les dans vos routines.

Les aides à la mobilité

Vous pourriez avoir besoin d’aide pour vous déplacer, après votre blessure. Plusieurs aides à la mobilité et à l’environnement peuvent faciliter les déplacements. Vous ne devriez utiliser une aide à la mobilité que si elle est recommandée par un physiothérapeute ou un ergothérapeute. Le thérapeute s’assurera que l’aide vous convienne et vous montrera comment l’utiliser correctement. L’utilisation d’une aide mal ajustée ou d’une aide inadéquate peut augmenter le risque de blessures (chutes ou microtraumatismes répétés).

Les cannes

Les cannes sont une excellente aide et offrent du soutien si vous avez un déficit d’un côté de votre corps et vous avez besoin d’un peu d’aide pour bouger. Les cannes aident à garder l’équilibre et devraient être utilisées lorsqu’une personne peut marcher seule.

Les marchettes ou les déambulateurs

On utilise une marchette lorsqu’on a besoin de plus de stabilité. Une marchette a quatre pattes, alors que les déambulateurs ont des roues qui en facilitent l’utilisation. Les deux sont plus robustes que les cannes et permettent aux personnes qui ont des problèmes d’équilibre plus importants de continuer à marcher, en améliorant leur force et stabilité au fil du temps. Dans certains cas, une personne peut devoir utiliser une marchette ou un déambulateur de façon permanente, pour assurer sa sécurité.

Les fauteuils roulants

À la suite d’une lésion cérébrale, certaines personnes pourraient ne pas pouvoir marcher, de manière temporaire ou permanente. Certaines personnes peuvent demeurer capables de marcher sur de courtes distances ou à l’intérieur, mais avoir besoin d’un fauteuil roulant pour parcourir de plus longues distances ou aller à l’extérieur. Lorsqu’une personne est incapable de marcher, elle utilise un fauteuil roulant. Il existe plusieurs types de fauteuils roulants, allant de modèles manuels de base à des fauteuils motorisés plus avancés. Bien que les fauteuils roulants permettent de se déplacer, certains endroits peuvent demeurer inaccessibles, alors des changements devront être apportés à votre résidence, afin de l’y adapter.

Les bâtons de marche

Pour certaines personnes, marcher sur un terrain inégal (habituellement à l’extérieur) peut représenter un défi, même si elles peuvent marcher à l’intérieur sans problème. Les bâtons de marche peuvent aider. Également appelés bâtons urbains, ils peuvent être utilisés pour augmenter le niveau d’activité et l’équilibre des personnes en réadaptation. Certains bâtons ont même des « pieds » ou des « poignées » spéciales qui peuvent être remplacés selon l’environnement et le but de la marche. De nombreux modèles sont également pliables pour un rangement facile. Si vous voulez essayer d’utiliser des bâtons de marche, consultez d’abord votre médecin, surtout si vous utilisez actuellement une marchette ou une canne. Vous devez également savoir que si vous avez des douleurs articulaires ou si vous êtes incapable de saisir les bâtons, ils ne fonctionneront peut-être pas pour vous.

Les orthèses et les chaussures adéquates

Lorsqu’une personne éprouve des problèmes de mobilité, il est possible que sa façon de marcher et sa posture changent en conséquence. Cela peut causer d’autres problèmes de santé, y compris de la douleur. Les médecins peuvent recommander des orthèses ou des chaussures spéciales qui offrent plus de soutien au pied et à l’arc afin de soulager la douleur connexe, de corriger le positionnement/la posture du squelette et d’aider à améliorer l’équilibre dans l’ensemble [1].

Certaines personnes ayant une lésion cérébrale ont un « pied de chute », mais elles auront de la difficulté à fléchir le pied lorsqu’elles balancent la jambe vers l’avant pendant la marche. Les orteils peuvent traîner sur le sol et augmenter le risque de trébuchement. Une orthosie cheville-pied est un appareil qui s’adapte autour de la cheville et aide à empêcher les orteils de traîner pendant la marche. Par ailleurs, un dispositif de stimulation électrique fonctionnel peut activer le muscle à l’avant du tibia pendant la phase d’oscillation de la marche et permettre au pied de fléchir. Si vous croyez avoir un pied suspendu, il faut en parler à votre médecin ou à votre physiothérapeute pour obtenir une orthosie cheville-pied ou une stimulation électrique fonctionnelle.

Les ascenseurs d’escalier (les monte-escaliers)

Les escaliers peuvent être difficiles à utiliser si vous avez des problèmes de marche, de soulèvement des jambes et d’équilibre. Si votre résidence a des escaliers et vous n’êtes pas en mesure de vivre sur un seul étage, un monte-escalier est une solution sécuritaire. Ce sont des chaises mécaniques qui se déplacent du haut en bas sur une piste et qui peuvent être installées dans votre maison pour rendre l’environnement plus facile à utiliser.

Les rampes

Si vous avez un fauteuil roulant, vous devrez utiliser des rampes pour accéder aux endroits, y compris votre maison. Il y a des entreprises qui se spécialisent dans ces modifications et qui pourront vous recommander des rampes adaptées.

Des portes plus larges

Si vous utilisez une marchette ou un fauteuil roulant, il se peut que vous ayez besoin de portes plus larges pour vous déplacer facilement.

Les adaptations des salles de bain

L’utilisation des toilettes peut être frustrante et dangereuse pour des personnes ayant des problèmes de mobilité. Plusieurs modifications peuvent faciliter les choses, notamment:

  • Des barres d’appui
  • Des toilettes surélevées
  • Des douches sans bordure, accessibles directement par le fauteil ou à pied
  • Des sièges de douche

Votre salle de bain n’est que l’une des pièces qui pourraient nécessiter des modifications. Un ergothérapeute sera en mesure de vous aider à cerner les zones problématiques de votre domicile et à déterminer la meilleure façon de les adapter à vos besoins de mobilité.

Des subventions à la rénovation sont offertes si vous devez modifier votre milieu de vie. Les fonds disponibles dépendent des programmes provinciaux.


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