Relations après une lésion cérébrale

Les relations avec les autres sont extrêmement importantes pour notre santé globale et notre bonheur. Après une lésion cérébrale, il peut être difficile de maintenir ou d’établir des relations. Cela s’explique par le stress vécu par toutes les parties concernées, les changements de responsabilités et de rôles et les problèmes de communication. Cela peut aussi se produire en raison des changements comportementaux, physiques et cognitifs que vous vivez. En effet, les lésions cérébrales peuvent causer de nombreux changements, et vos pensées et comportements pourraient changer. Il vous faudra du temps pour vous adapter à votre nouveau soi, et il faudra aussi du temps pour que les gens qui sont en relation avec vous s’y adaptent.

Bien que plusieurs de ces changements échappent à votre contrôle, il y a des mesures que vous pouvez prendre pour entretenir vos relations avec votre partenaire, votre famille et vos amis après votre blessure.

Relations intimes et avec les partenaires

Les relations entre partenaires amoureux peuvent changer radicalement après une lésion cérébrale. Il se peut que vous subissiez des changements émotionnels, comportementaux et cognitifs qui rendent les relations avec votre partenaire plus difficiles. Vous ressentirez également des émotions complexes liées à votre blessure, qui peuvent déborder et influer sur la façon dont vous traitez votre partenaire. Tous ces facteurs auront une incidence sur votre relation; ils peuvent être incroyablement stressants et, sans les interventions appropriées, peuvent entraîner la rupture de la relation.

Les sujets abordés dans cette section sont les suivants :


La communication

La communication entre les partenaires inclut des conversations, des gestes et du langage corporel utilisés pour partager des pensées et des sentiments. Après une lésion cérébrale, vous pourriez avoir des problèmes de communication. Vous devrez peut-être composer avec des changements de vos capacités cognitives qui rendent difficile la conversation, l’attention ou la compréhension des autres. C’est extrêmement frustrant pour les deux, surtout quand on a l’habitude d’être sur la même longueur d’onde.

Une autre raison pour laquelle la communication souffre, suite à une lésion cérébrale, c’est que les membres d’un couple peuvent avoir l’impression qu’ils ne peuvent plus partager leurs pensées et leurs sentiments. Il peut être difficile de traduire en mots vos pensées et sentiments au sujet de votre lésion cérébrale – et vous ne voulez peut-être pas « imposer un fardeau » à votre partenaire. À son tour, il pense probablement la même chose. Votre partenaire peut ressentir de fortes émotions liées à votre lésion cérébrale, à ses nouveaux rôles et à la dynamique changeante de votre relation. Cela pourrait changer la façon dont il communique avec vous – par exemple, il  pourrait y avoir des changements dans la durée et la fréquence de vos conversations, de vos interactions physiques, ou des réactions émotionnelles plus fortes.

Sans communication, les relations peuvent rapidement se heurter à des obstacles – et sans communication, ces obstacles seront impossibles à surmonter. Il est important d’être aussi honnête et franc que possible avec votre partenaire et d’être conscient de la façon dont vous communiquez avec lui.

Je ne pouvais plus… me souvenir de ma famille ou de mes amis et des expériences que j’avais partagées avec eux.

Conseils pour communiquer avec votre partenaire

Engagez-vous à travailler sur la communication 
Reconnaître que la communication entre vous et votre partenaire a changé est la première étape vers uns amélioration. Réservez du temps chaque jour ou chaque semaine pour discuter de la façon dont vous aimeriez communiquer et de ce que vous pourriez faire tous les deux. Lorsque vous recevez de la rétroaction sur votre façon de communiquer, engagez-vous à la mettre en pratique.
Concentrez-vous sur le respect, même en cas de désaccord
Les désaccords sont inévitables dans les relations, et après une lésion cérébrale, vous pouvez être en désaccord sur différentes choses. Cependant, faites de votre mieux pour ne pas laisser la colère, la tristesse ou les sentiments blessants nuire à votre respect de votre partenaire. Il a aussi du mal à composer avec ses sentiments, et même si vous n’êtes pas d’accord, vous pouvez toujours lui dire que vous le respectez et que vous l’appréciez.
Écoutez activement votre partenaire
Lorsque vous et votre partenaire avez une conversation – peu importe la gravité du sujet – vous devriez écouter activement ce qu’il a à dire. Si vous avez besoin qu’il parle plus lentement, divisez la conversation en petites sections, ou même enregistrez-la, et parlez de ce dont vous avez besoin pour être un auditeur efficace. Il est facile de se préoccuper de ses propres sujets et opinions, mais n’oubliez pas à quel point il est important pour votre partenaire d’être entendu, à son tour.
Pratiquez la communication constructive
Pratiquer ce que vous voulez dire est une excellente façon d’organiser vos pensées. Cela vous donne aussi le temps d’écrire ou d’enregistrer vos idées, pour ne pas les oublier. Gardez un journal à portée de main ou enregistrez les points de discussion. Vous pouvez aussi enregistrer les choses qui vous frustrent et vous mettent en colère et attendre que vous soyez calme pour en discuter.
Éliminez les distractions
Les distractions comme la télévision, les lumières vives, d’autres conversations ou des stimuli supplémentaires font en sorte qu’il est difficile pour vous de vous engager pleinement dans une conversation avec votre partenaire. Ces distractions doivent être éliminées (ou vous devez vous déplacer dans une zone tranquille et exempte de distractions) pour pouvoir vous concentrer.
Respectez l’espace de l’autre personne
Tout le monde a besoin d’espace pour être seul, analyser ses pensées et ses sentiments, ou simplement faire ce qu’il veut faire. Il est important de respecter ce besoin d’espace et de s’assurer que votre partenaire sait qu’il peut prendre le temps dont il a besoin.
Travaillez avec un thérapeute
La communication est difficile pour de nombreux couples, et les défis peuvent augmenter après une lésion cérébrale. Un psychologue ou un psychiatre spécialisé dans les relations et les lésions cérébrales sera en mesure d’aborder les problèmes de communication individuellement ou en couple. La thérapie est un processus à long terme, donc les résultats ne se produiront pas du jour au lendemain – mais si vous y êtes engagé, vous verrez des progrès.

L’intimité/la sexualité

Les relations intimes/sexuelles peuvent changer après une lésion cérébrale. Il peut être difficile pour vous de vous sentir à l’aise d’être proche de votre partenaire, ou des problèmes d’attention et de mémoire peuvent causer des problèmes relationnels. Les changements dans les relations sexuelles peuvent être causés par des changements des niveaux hormonaux, des médicaments, des problèmes de mobilité, des changements émotionnels et cognitifs, des changements au niveau des rôle, intérêts et fonction sexuelle. Certaines personnes ont moins de pulsions sexuelles, tandis que d’autres peuvent en avoir plus. Il peut aussi y avoir des changements dans les fonctions reproductives, y compris les menstruations [1].

Conseils pour améliorer les relations intimes

Créez un environnement positif
Vous vous sentirez tous les deux plus ouverts et à l’aise si vous vous trouvez dans un environnement qui vous donne ce sentiment.
Trouvez des activités que vous pouvez faire ensemble
Vous n’avez peut-être pas autant en commun avec votre partenaire qu’avant la blessure. Trouver de nouvelles activités que vous aimez et que vous pouvez faire ensemble peut aider à cultiver une nouvelle intimité.
Mettez l’accent sur l’empathie envers votre partenaire
L’intimité exige que vous soyez à l’écoute des émotions et besoins de votre partenaire. Essayez de prendre du temps chaque jour pour y réfléchir et commencez à en discuter avec votre partenaire.
Essayez d’être le plus ouvert possible avec votre partenaire
Bien souvent, les défis de l’intimité sont dus aux blocages mentaux et émotionnels. Vous ne vous sentez pas bien et vous ne voulez peut-être pas avoir une relation intime. Parlez-en à votre partenaire, ainsi que de ce dont vous avez besoin.
Travaillez avec un thérapeute
Un psychologue ou un psychiatre est en mesure de vous aider, vous et votre partenaire, à explorer les défis auxquels vous faites face et à résoudre les problèmes. Cela ne se fera pas tout de suite, mais avec le temps, vous remarquerez des améliorations.

Trouvez des groupes de soutien par l’entremise de votre association locale des lésions cérébrales ou sur recommandation d’un médecin.

Conseils pour faire face aux défis sexuels

  • Trouvez des positions qui vous mettent à l’aise, surtout si vous avez des problèmes de mobilité
  • Planifiez des activités sexuelles avec votre partenaire lorsque vous avez le plus d’énergie. La fatigue est un obstacle important pour les personnes atteintes de lésions cérébrales, et l’intimité sexuelle exige beaucoup d’énergie. En planifiant des moments intimes à l’avance, vous pouvez en tirer parti
  • Éliminez les distractions qui détourneraient votre attention de votre partenaire
  • Parlez aux médecins de vos préoccupations sexuelles. Vous vous sentirez peut-être un peu mal à l’aise de parler de votre vie personnelle, mais vous n’avez pas à vous sentir gêné. La seule façon de trouver des solutions est de chercher des réponses.
  • Travaillez avec un psychologue, un psychiatre ou un thérapeute sexuel. Un thérapeute peut vous aider, vous et votre partenaire, à communiquer plus ouvertement au sujet de votre relation sexuelle et à donner des conseils sur la façon de développer cet aspect.

Les responsabilités

Avant une lésion cérébrale, vous aviez peut-être beaucoup de responsabilités dans votre relation. Par exemple, vous étiez peut-être responsable de cuisiner des dîners, de ramasser des enfants, de faire le ménage ou de faire les courses. Vous avez peut-être aussi été plus spontané avec des gestes romantiques ou amorcé plus de communication au sujet de votre relation.

Après une lésion cérébrale, vous n’êtes peut-être pas en mesure d’assumer les mêmes responsabilités. Il se peut que votre partenaire ait besoin d’effectuer plus de tâches quotidiennes, ainsi que d’autres tâches reliées à vos soins. Votre partenaire pourrait aussi devoir devenir le principal soutien financier du ménage, si vous n’êtes pas en mesure de travailler ou si vous devez accepter un emploi moins bien rémunéré. Ce changement de responsabilités et d’indépendance sera difficile pour vous deux, et il suscitera beaucoup d’émotions. Vous pouvez tous deux ressentir de la pression au fur et à mesure que le rétablissement progresse et que le temps passe.

Conseils pour gérer les changements de responsabilité

Faites preuve de patience l’un envers l’autre
Il faut beaucoup de temps et de patience pour s’adapter aux changements. Vous avez peut-être de la difficulté à faire preuve de patience, ou vous vous concentrez peut-être sur vos propres responsabilités et non sur celles de votre partenaire. Essayez de vous rappeler qu’il ressent aussi du stress et qu’il peut avoir besoin de plus de temps ou de soutien.
Dites ‘s’il vous plaît’ et ‘merci’
Votre partenaire fait beaucoup, et le simple fait de le remercier est une immense gentillesse. Il s’agit d’une façon facile d’exprimer votre reconnaissance et de montrer à votre partenaire qu’il est apprécié.
Prenez des pauses
Les responsabilités sont importantes, mais le temps personnel l’est aussi. Donner à quelqu’un une pause de ses responsabilités – qu’il s’agisse d’un après-midi, d’un soir ou d’une fin de semaine – vous permettra à tous de vous reposer et de repartir.
Travaillez avec un psychiatre ou un psychologue
Les changements de responsabilités peuvent entraîner beaucoup d’émotions qui peuvent affecter votre relation. Un thérapeute peut vous aider, vous et votre partenaire, à composer avec ces émotions et ces changements relationnels. Il s’agit d’un processus à long terme qui exige votre engagement et votre participation.

Les divorce/les séparations

Parfois, après une lésion cérébrale, on craint de se séparer ou de divorcer. Il n’est pas bénéfique de se concentrer là-dessus immédiatement après la blessure ; essayez plutôt de vous concentrer sur les façons dont vous pouvez travailler sur votre relation avec votre partenaire. Il est normal, après un événement majeur de la vie, comme une lésion cérébrale, de ressentir un sentiment d’instabilité. Vous pourriez ressentir de l’hésitation, de l’incertitude ou même de la solitude, dans votre relation. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’une relation ne doit pas nécessairement être tout ou rien. Votre partenaire et vous devrez peut-être modifier vos attentes et vos communications afin de déterminer comment composer avec cette nouvelle situation. C’est quelque chose que vous devrez peut-être continuer de faire pendant toute la durée de la relation.

Dans certains cas, une relation ne peut plus se poursuivre après une lésion cérébrale. Cette décision n’est pas toujours prise immédiatement, mais dans les mois ou les années qui suivent. Il y a de nombreuses raisons à cela, dont certaines peuvent être liées à la lésion cérébrale. Ces décisions devront être prises ensemble, avec l’aide de thérapeutes et de conseillers. Si vous avez des enfants, vous devrez travailler avec l’autre parent (ou son avocat) pour vous assurer d’en arriver à une entente sur la garde. Vous devrez aussi parler avec vos enfants des changements familiaux.


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Langage et les lésions cérébrales

Après une lésion cérébrale, une personne peut trouver la communication plus difficile. Cela peut affecter la capacité de parler, d’écouter, de lire, d’écrire et de comprendre le langage.

Cette section aborde les sujets suivants:


L’aphasie

L’aphasie est le terme utilisé pour décrire un trouble du langage. Il s’agit d’un problème linguistique courant qui survient après un accident vasculaire cérébral (qui est une lésion cérébrale non traumatique), mais qui peut avoir d’autres causes aussi comme les lésions cérébrales traumatiques et les tumeurs [1].

L’aphasie peut avoir une incidence sur votre capacité de parler, de comprendre la conversation, de lire et d’écrire, tous des aspects importants de la communication. Une personne atteinte d’aphasie est souvent capable de comprendre les autres ou de savoir ce qu’elle veut dire, mais a de la difficulté à traduire ses pensées en mots ou en phrases. La difficulté à communiquer causée par l’aphasie peut mener à l’isolement social et affecte la qualité de vie [2]. L’aphasie peut varier de légère à grave et peut être classée en plusieurs types. Il est important de travailler avec un orthophoniste pour comprendre votre profil de déficiences et vos forces. Cela peut vous aider à établir vos objectifs thérapeutiques et à trouver les façons les plus efficaces de communiquer avec les autres.

Ce graphique de la National Aphasia Association montre les types courants d’aphasie selon les tendances des déficiences.

L'aphasie diagram

Veuillez noter que ce diagramme ne montre pas tous les types d’aphasie. Comme il y a de nombreuses combinaisons de déficiences linguistiques, il est important de travailler avec un orthophoniste pour répondre à vos besoins particuliers. Les orthophonistes sont des experts dans l’évaluation et le traitement des différents types d’aphasie [3].

Conseils pour améliorer et appuyer la communication

Quelle que soit la gravité de l’aphasie, les problèmes de communication peuvent être incroyablement frustrants. La communication et l’interaction sociale sont des éléments importants du maintien des relations et du soutien de la santé mentale et du bien-être. Trouver du soutien, participer à une thérapie avec un orthophoniste et apprendre des stratégies pour communiquer sont des moyens qui aident à réduire le risque d’isolement social et à améliorer la communication entre les membres de la famille, les amis, les soignants et les professionnels de la santé.

Travailler avec un orthophoniste
Un orthophoniste se spécialise dans l’aide au langage, à la parole, à la communication cognitive et à la déglutition. Un orthophoniste peut être consulté au stade actif du rétablissement ou à un stade ultérieur de la réadaptation. Certaines personnes ont même bénéficié du travail d’un orthophoniste bien des années après leur blessure. Les orthophonistes effectuent une évaluation complète, collaborent avec vous pour créer un plan de thérapie et vous aident à atteindre des objectifs de communication précis. Il est important de se rappeler que le rétablissement est différent pour tout le monde et que, même si les compétences en communication peuvent s’améliorer au fil du temps, les difficultés de communication à long terme peuvent persister [4].
Utiliser des moyens de communication complémentaire et alternative
Les appareils et la technologie de communication complémentaire et alternative pourraient être une excellente façon de communiquer plus efficacement. Il y a à la fois des options de technologie de bas niveau (par exemple, du papier ou un tableau de communication) et de haute technologie (des appareils électroniques). Il existe plusieurs applications pour les ordinateurs, les tablettes et les téléphones intelligents qui créent des phrases, transforment le texte écrit en audio, et plus encore. Les orthophonistes et les ergothérapeutes de l’équipe de rétablissement seront en mesure de déterminer si un dispositif de communication complémentaire ou alternative est approprié pour vous (en tenant compte de toute déficience physique, comme la réduction du mouvement d’un bras) et de formuler des recommandations qui répondent le mieux à vos besoins.
Être patient
Il est extrêmement frustrant d’avoir des problèmes de communication, surtout si vous n’avez pas eu de problèmes de communication par le passé. La communication s’améliore souvent avec le temps et vous pouvez aussi apprendre des stratégies d’adaptation pour la rendre plus facile et plus naturelle, mais cela prend du temps et des efforts. Soyez patient et indulgent envers vous-même.
Se concentrer sur une tâche à la fois
Les tâches multiples peuvent être fatigantes, et elles peuvent dissiper la concentration d’une personne. Une attention divisée peut faire en sorte qu’il est plus difficile de trouver les bons mots. Lorsque vous voulez lire, écrire ou parler avec quelqu’un, essayez de réduire les distractions et concentrez-vous sur une tâche à la fois.
Se joindre à un groupe de conversation, participer à des activités et faire du bénévolat pour se pratiquer
Plus vous exercez une compétence, plus elle devient forte. La communication est un élément important des activités récréatives et du bénévolat. Il y a des groupes de discussion offerts par différents centres communautaires, hôpitaux et programmes pour vous aider à vous exercer à communiquer. Souvent, ces groupes peuvent être animés par un professionnel de la santé ou un bénévole formé. En participant à ces activités, vous avez l’occasion de mettre en pratique vos compétences en communication. Vous avez également l’occasion de socialiser avec les autres et d’établir des liens dans le cadre d’une expérience partagée, ce qui peut favoriser votre bien-être mental et émotionnel.
Utiliser des cartes-notes ou des cartes-photos
Il peut être utile, pour une personne qui a de la difficulté à communiquer, d’utiliser des cartes-notes ou des cartes-photos pour faciliter la communication. Elles peuvent être utilisées pour faire connaître à un partenaire de communication vos forces et vos défis particuliers en matière de communication. Des aides écrites ou des photos peuvent également être utilisées pour communiquer des renseignements importants (comme votre numéro de téléphone et votre adresse), répondre aux questions par oui ou non, communiquer des phrases fréquemment utilisées et aider à déterminer ce dont vous avez besoin.

Lire

Les compétences en lecture sont une composante du langage. Les personnes atteintes d’aphasie peuvent avoir de la difficulté à comprendre les mots qu’elles essaient de lire. La lecture joue un rôle important dans les activités de la vie quotidienne, et les problèmes de lecture liés à l’aphasie peuvent affecter la capacité d’une personne de profiter de passe-temps, de comprendre des formulaires médicaux, et plus encore. Un orthophoniste peut évaluer vos compétences en lecture et faire des recommandations de thérapie pour améliorer vos capacités de lecture. Certaines personnes trouvent que l’augmentation de la taille du texte, la lecture ralentie, la révision de ce qu’elles ont lu et l’utilisation d’un guide linéaire les aident à lire. À la suite d’un accident vasculaire cérébral, les déficits visuels ou les mouvements physiques de la main peuvent aussi avoir une incidence sur votre capacité de lire et d’écrire; pour ces préoccupations, vous pouvez aussi travailler avec un ergothérapeute [5].

Écrire

Les personnes atteintes d’aphasie peuvent avoir de la difficulté à écrire, ce qui peut inclure des fautes d’orthographe, des fautes de grammaire ou l’écriture de mauvais mots. Ces déficiences peuvent rendre la communication, les passe-temps et d’autres activités difficiles. Un orthophoniste peut aider en évaluant les compétences en écriture, en se concentrant sur diverses activités thérapeutiques fondées sur des données probantes pour cibler ces compétences [6].

La dysarthrie

La dysarthrie est le terme utilisé pour décrire un trouble de la parole où les nerfs contrôlant les muscles de la parole sont endommagés. Tout comme dans le cas de l’aphasie, il existe de nombreux types de dysarthrie, dont l’une des formes les plus courantes sont les troubles d’élocution. Les personnes atteintes de dysarthrie peuvent avoir une faiblesse musculaire, une plus petite amplitude de mouvement de leurs lèvres et langue, de la difficulté à contrôler le volume et le ton de leur voix, et des problèmes à contrôler le débit d’air. Bien que la dysarthrie puisse se produire seule, il est courant que les personnes atteintes de dysarthrie aient aussi une forme d’aphasie.

L’apraxie verbale

L’apraxie verbale est un autre trouble du langage qui peut survenir à la suite d’une lésion cérébrale acquise (ou qui peut être lié à un autre problème neurologique). L’apraxie verbale est liée à des problèmes de planification motrice ou d’organisation de la parole. Les personnes qui ont une apraxie de la parole font des erreurs dans le son des mots et peuvent aussi avoir de la difficulté avec leur rythme de parole. L’apraxie verbale survient souvent en même temps que l’aphasie [7].

Un orthophoniste peut vous aider à maîtriser votre élocution en créant un programme de thérapie personnalisé adapté à vos déficiences. Par exemple, il pourrait s’agir d’apprendre des stratégies précises, d’effectuer des exercices de préparation du discours ou des exercices basés sur vos compétences. Votre élocution n’est peut-être pas exactement comme elle était avant la blessure, mais avec le temps et la pratique, beaucoup de gens observent des améliorations.


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Effets cognitifs

Les personnes ayant subi des lésions cérébrales acquises souffrent de déficiences cognitives dont les effets peuvent durer le restant de leur vie.

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Changements des capacités cognitives

L’attention et de la concentration
L’attention, c’est la capacité de se concentrer sur quelque chose. Il y a plusieurs types d’attention, notamment:

  • L’attention sélective (focalisée) : C’est la capacité d’ignorer les distractions. Par exemple, il peut être impossible de se concentrer lorsque plusieurs personnes parlent en même temps ou être facilement distrait en conduisant. D’autres exemples quotidiens incluent le fait d’oublier ce que vous étiez allé chercher dans la chambre à coucher ou avoir de la difficulté à préparer un repas.
  • L’attention soutenue : C’est la durée pendant laquelle vous pouvez vous concentrer sur une activité ou une tâche. L’attention soutenue dépend de facteurs comme la tâche elle-même, la fatigue et les distractions environnantes.
  • L’attention spatiale : Il s’agit de votre capacité d’être conscient et de prêter attention, dans des endroits précis.
  • L’attention en alternance (partagée) : C’est le type d’attention qui vous permet de passer d’une tâche à une autre sans perdre de vue ce que vous étiez en train de faire, et de suivre plusieurs choses en même temps. Cela peut être difficile à faire après une lésion cérébrale.
  • La capacité d’attention (‘mémoire de travail’) : Il s’agit de la quantité d’information que vous pouvez traiter en même temps, sans être surchargé, ainsi que de votre capacité d’utiliser cette information. Par exemple, l’adulte moyen peut entendre et répéter un numéro de téléphone à sept chiffres, mais ne s’en souvient habituellement pas cinq minutes plus tard. Après une lésion cérébrale, il se peut que vous ne puissiez pas traiter autant d’information qu’auparavant.
  • La mémoire prospective: C’est la capacité de planifier, maintenir et se souvenir d’une idée, telle que vous l’avez conçue. Par exemple, si vous devez faire une course, vous devez prévoir de vous arrêter au magasin, ne pas oublier de le faire et ensuite de faire votre course. Cela peut être difficile pour une personne ayant subi une lésion cérébrale acquise, parce que la planification peut lui être difficile.

Les changements au niveau de l’attention après une lésion cérébrale peuvent rendre difficile le fait de suivre une conversation ou de travailler. Ces changements peuvent aussi rendre non-sécuritaires le fait de cuisiner ou de conduire. Pendant les premières étapes du rétablissement, vous pourriez ne pas être suffisamment alerte pour communiquer ou être pleinement conscient de votre environnement. Si vous arrivez à vous concentrer sur quelque chose, ce ne sera peut-être que pour une courte durée.

Parfois, un petit détail ou une mauvaise information peut vous distraire. Ces distractions peuvent être internes : par exemple, vous pourriez être distrait parce que vous devez aller aux toilettes. La distraction peut être externe aussi : lorsque vous parlez, votre attention peut être portée sur le ton de la voix ou les vêtements d’une personne plutôt que sur ce qu’elle dit. Il se peut aussi que vous prêtiez attention, en même temps, à la conversation, à votre apparence, au bruit de la rue et à d’autres activités se déroulant dans la pièce.

Si vous ne pouvez pas vous concentrer, il est difficile de terminer une tâche. Vous savez peut-être ce que vous devez faire, mais vous avez de la difficulté à suivre. Nous avons tous de la difficulté à nous concentrer, surtout lorsque nous sommes fatigués ou que nous ne nous sentons pas bien. Pour les personnes ayant subi une lésion cérébrale, il peut être tellement difficile de porter attention ou de se concentrer que des tâches des plus simples, comme se laver les mains ou s’habiller, deviennent des défis.

Conseils pour faciliter la concentration et l’attention

  • Demandez à vos interlocuteurs de se répéter et de diviser la conversation en petites parties, ce qui vous aidera à en intégrer l’information.
  • Divisez les tâches en petites étapes
  • Participez à des passe-temps ou à des activités que vous aimez et que vous pouvez faire. Les jeux de cartes, les casse-têtes et la lecture aident à développer la concentration tout en étant divertissants.
  • Les personnes qui ont de la difficulté à se concentrer peuvent se fatiguer rapidement. Prenez de courtes pauses pour vous reposer.
  • Réduisez les distractions; faites en sorte qu’une seule personne se trouve dans la pièce à la fois, éteignez la télévision ou la radio et essayez de limiter le nombre de choses que vous faites en même temps.
  • Éliminez les contraintes de temps. Ne précipitez pas une tâche ou ne vous attendez pas à ce qu’elle soit accomplie parfaitement.
Jugement et de la résolution de problèmes
La résolution de problèmes et le jugement peuvent être altérés après une lésion cérébrale. Vous pourriez avoir de la difficulté à juger une situation, à déterminer quelle devrait être la bonne réponse, ou agir selon votre première impulsion. Votre style de pensée pourrait ne pas être souple – autrement dit, une fois que vous avez pris votre décision, il peut vous être difficile de la changer.

Les compétences de résolution de problèmes sont extrêmement importantes pour vivre de façon autonome et sécuritaire. Il se peut que vous ayez à travailler avec des spécialistes ou des soignants pour acquérir ces compétences.

Conseils pour le jugement et la résolution de problèmes

  • Demandez à votre psychologue, votre ergothérapeute ou orthophoniste des idées sur la façon de procéder.
  • Réfléchissez aux réactions possibles des personnes qui seraient touchées par votre décision.
  • Faites une liste de choix – ou demandez à votre soignant de vous donner des choix – lorsque vous devez prendre une décision. Par exemple, votre soignant pourrait vous proposer des choix et vous demander si vous voulez prendre une marche, faire des exercices ou regarder la télévision, au lieu de vous demander ce que vous voulez faire.
  • Réduisez les distractions qui pourraient affecter votre processus décisionnel.
  • Prenez le temps de bien réfléchir à votre décision.
  • Essayez de planifier et de raisonner à haute voix afin de réfléchir plus clairement à vos décisions. Vous pouvez aussi demander à un aidant naturel de vous écouter et d’apporter des suggestions.
  • Collaborez avec un aidant naturel, un ami ou un membre de la famille pour prendre des décisions, dans la mesure du possible.
  • Notez les éléments importants à prendre en considération au moment de prendre une décision. Cela serait un guide utile à consulter pendant le processus.
Changements au niveau du langage et de la communication
Après une lésion cérébrale, il est courant d’avoir de la difficulté à parler, à comprendre le langage, à écrire et à lire. Cela inclut:

  • La difficulté à s’exprimer
  • La difficulté à trouver des mots
  • La difficulté à comprendre les autres
  • La difficulté à suivre des conversations
  • La difficulté à interpréter l’expression faciale ou le ton de voix
  • La difficulté à organiser votre discours
  • L’incapacité de répondre de façon adéquate

Ces difficultés peuvent découler de problèmes physiques liés au contrôle de la langue, de la bouche et des muscles de la gorge. Ils peuvent également découler de dommages causés aux parties du cerveau qui contrôlent le langage (c’est ce qu’on appelle l’aphasie).

Conseils pour communiquer

Un orthophoniste peut aider à identifier les meilleures stratégies pour une communication réussie, lorsqu’une personne a subi une lésion cérébrale. Il existe des directives générales qui peuvent vous aider à communiquer :

  • Trouvez un endroit où vous vous sentez à l’aise pour parler et écouter, où vous ne vous sentez pas sous pression ni distrait.
  • N’allumez pas la télévision, la radio ou tout autre appareil bruyant lorsque vous voulez communiquer avec quelqu’un.
  • Parlez avec et écoutez une personne à la fois. Les conversations de groupe peuvent être accablantes et difficiles à suivre.
  • Si vous ne comprenez pas quelqu’un, demandez-lui de répéter ou de reformuler.
  • Prenez le temps de réfléchir et de parler – ne soyez pas pressé.

Il est également important de faire preuve de patience et de compréhension. Il s’agit d’un ajustement pour tout le monde, qui peut parfois vous rendre frustré ou nerveux. Il est normal d’éprouver ces sentiments, mais il est important de s’assurer que vous faites ce que vous pouvez pour les gérer de manière adéquate.

Mémoire

En général, la mémoire est divisée en deux catégories : déclarative et non déclarative. La mémoire déclarative porte sur des choses dont on peut se souvenir clairement, comme des événements passés précis (mémoire épisodique), des connaissances et des faits (mémoire sémantique). La mémoire procédurale non déclarative est la mémoire qui agit comme une compétence ou une réponse motrice.

La façon dont la mémoire est affectée dépend de la lésion cérébrale subie. Certaines personnes perdent la mémoire de leur vie d’avant ou immédiatement d’après la blessure. D’autres sont incapables de créer de nouveaux souvenirs, tandis que d’autres oublient les compétences ou les réponses motrices qui étaient autrefois de seconde nature, bien que cela soit moins courant.

Voici les types de perte de mémoire les plus courants après une lésion cérébrale:

  • La perte de mémoire à court terme : Cela signifie que vous ne pouvez pas vous souvenir des choses qui viennent de se produire et vous avez souvent des problèmes d’attention.
  • L’amnésie : Il s’agit le plus souvent de la perte de mémoire déclarative (épisodique) suite aux dommages à des zones précises du système de mémoire de votre cerveau. L’amnésie peut être antérograde ou rétrograde.
    • L’amnésie antérograde – C’est l’incapacité de se former de nouveaux souvenirs, après le moment de la blessure; ce type d’amnésie est souvent le résultat d’une perte de mémoire à court terme.
    • L’amnésie rétrograde : C’est l’oubli de ce qui s’est passé avant une lésion cérébrale.

Rarement, une personne ayant subi une perte de mémoire peut se rappeler des choses qui ne se sont pas produites ou fausser des événements passés. C’est ce qu’on appelle la confabulation; cela se produit automatiquement, sans que la personne s’en rende compte. Elle ne sait pas qu’elle invente de l’information et a tendance à ne pas être pleinement consciente de l’impact de sa lésion cérébrale.

Les problèmes de mémoire peuvent affecter le progrès dans tous les domaines. Si les souvenirs s’estompent rapidement, vous ne serez pas en mesure d’apprendre de nouvelles expériences, de vous rappeler que vous apportez des changements ou que vous faites des progrès. Cela peut avoir un impact énorme sur la réhabilitation. En thérapie, on apprend des compétences en mobilité, des manières d’utiliser des appareils fonctionnels, de communiquer et de traiter l’information. Si vous avez de la difficulté à vous souvenir de ce que vous avez appris, d’un jour à l’autre, les progrès peuvent être plus lents.

Au cours de l’évaluation de la thérapie, les thérapeutes testeront votre mémoire des événements passés:

  • Avant l’accident (mémoire à long-terme ou rétrograde)
  • Au cours des dernières minutes (mémoire immédiate)
  • Au cours des dernières minutes, heures ou jours (mémoire récente ou antérieure)

La mémoire immédiate et récente tend à être davantage affectée par une lésion cérébrale que la mémoire à long-terme.

Le rétablissement de la mémoire est souvent lent et, dans certains cas, on peut ne jamais se rétablir complètement. Cela peut être très frustrant et bouleversant pour vous, votre famille et vos amis. Il est important d’être gentil envers soi-même. Pendant que vous gérez les changements suite à votre lésion cérébrale, faites ce que vous pouvez pour prendre soin de votre santé mentale et émotionnelle.

Il y a des mesures qui peuvent vous aider à gérer les changements de mémoire éventuels.

Conseils pour surmonter les problèmes de mémoire

  • Soyez patient avec vous-même. C’est frustrant de ne pas pouvoir se souvenir de certaines choses, mais vous y travaillez fort. Prenez le temps qu’il vous faut, demandez aux gens de répéter si nécessaire et soyez indulgent avec vous-même lorsque vous pratiquez votre mémoire.
  • Choisissez des activités familières – cela vous aidera à vous en souvenir et à créer des expériences agréables.
  • La routine nous aide à nous souvenir de ce que nous faisons, alors pensez à créer des routines pour les événements qui se répètent tous les jours, comme l’heure des repas ou l’endroit où vous mettez les clés de maison.
  • Essayez d’utiliser un seul système de calendrier pour vos événements, plutôt que plusieurs systèmes différents, dans des pièces ou des situations différentes.
  • Utilisez un calendrier ou une routine de manière cohérente – la cohérence aide à créer des habitudes et à éviter la confusion.
  • En règle générale, il est bon de noter les choses si vous devez vous en souvenir. Ayez du papier et un stylo ou un crayon avec vous afin de pouvoir noter les points importants, ou demandez à vos interlocuteurs de noter ce qu’ils veulent que vous reteniez.
  • Vous pouvez acheter des dispositifs qui éteignent automatiquement les cuisinières et autres appareils. Cela peut contribuer à prévenir les risques pour la sécurité.
Des compétences de planification
De nombreuses personnes ayant subi une lésion cérébrale ont de la difficulté à planifier, à commencer et à terminer une activité. Il se peut que vous ne soyez pas en mesure de planifier à l’avance ou que vous n’ayez pas le suivi nécessaire pour terminer une tâche. Vos pensées pourraient être désorganisées et incomplètes, et cela se manifestera sous la forme de mouvements ou de commentaires répétitifs. Vous pourriez agir de façon impulsive, en faisant quelque chose rapidement, sans y réfléchir, ou au contraire, vous pourriez avoir besoin de beaucoup de temps pour comprendre l’information et réagir de la bonne façon.

La planification est un élément important sur la voie vers l’autonomie. Par exemple, vous devez être en mesure de faire la lessive pour avoir des vêtements propres : vous devez savoir quand ajouter du savon, comment programmer vos cycles de lavage et de séchage. Vous n’êtes peut-être pas en mesure de planifier toutes les étapes tout de suite, mais en établissant des objectifs et en travaillant avec des spécialistes en réadaptation, vous pourriez développer vos compétences en planification.

Conseils pour faciliter la planification

  • Divisez les tâches en petites étapes. Par exemple, lorsque vous préparez une salade, préparez d’abord la laitue. Une fois cela fait, passez à l’étape suivante, et ainsi de suite.
  • Demandez à un aidant naturel, à un ami ou à un membre de la famille d’expliquer clairement et brièvement l’activité avant de la commencer.
  • Lisez les directives ou faites-vous lire les instructions lentement, pour avoir le temps de les comprendre et d’y répondre.
  • Réduisez les distractions et les exigences et accordez-vous plus de temps pour résoudre les problèmes.
  • Utilisez des routines et des horaires des événements à venir, car cela aide à améliorer l’organisation.
  • Utilisez une liste de vérification pour pouvoir y cocher chaque étape d’une tâche au fur et à mesure.
  • Utilisez un calendrier ou un tableau blanc pour des indices visuels et des rappels.
  • Dans la mesure du possible, participez aux tâches ménagères (selon vos capacités). Par exemple, des tâches telles mettre la table, laver la vaisselle ou préparer une salade requièrent de la planification, mais elles pourraient être assez familières pour que vous puissiez les faire facilement. Ces types d’activités vous aideront à pratiquer la planification par étapes.
  • Utiliser un outil de suivi des activités quotidiennes
La conscience de soi
Après une lésion cérébrale, il arrive souvent qu’on ne soit pas aussi conscient qu’avant. Par exemple, une personne blessée peut ne pas être consciente de ce qu’elle ne peut plus faire. Il se peut qu’elle ne remarque ou ne se souvienne pas des changements en elle-même, qu’elle soit dans le déni ou ait de la peine à cause de ces changements; ce sont des réactions émotionnelles. Il se peut aussi qu’une personne blessée ressente de la pression de retourner à la maison ou au travail même si elle n’y est pas complètement prête. Cela peut l’amener à surestimer ses capacités et à sous-estimer les problèmes.

La conscience de soi est difficile à identifier. Les thérapeutes, soignants, membres de votre famille et amis peuvent vous aider à repérer les changements au niveau de votre conscience de soi. Votre équipe de soutien vous aidera à trouver les meilleures façons de recevoir du feedback et d’améliorer votre conscience de soi. Par exemple, vous êtes peut-être plus enclin d’écouter un frère ou une sœur plutôt qu’un parent, ou un médecin plutôt qu’un membre de la famille, lorsque vous recevez du feedback.

Il est important de noter que ces symptômes de changements cognitifs après une lésion cérébrale ne se manifesteront pas chez tout le monde. Cela peut aussi se produire chez les personnes atteintes de troubles mentaux, la population vieillissante et les personnes atteintes de différentes maladies. Les personnes qui présentent des symptômes cognitifs à la suite d’une lésion cérébrale acquise doivent être référées à un neuropsychologue pour des tests neuropsychologiques qui puissent en élucider la cause principale. Ensuite, ces résultats et le profil de vos besoins cognitifs serviront à créer des plans de traitement personnalisés.

Réadaptation cognitive et rétablissement

Chaque personne est unique, et chaque lésion cérébrale l’est aussi. C’est pourquoi il est impossible de prédire l’impact du rétablissement sur votre cognition, ou capacité de réflexion. La réadaptation cognitive est un outil qui peut avoir un impact positif. La réadaptation cognitive est un ensemble de traitements qui visent à améliorer le fonctionnement cognitif d’une personne, dans sa vie quotidienne, après une lésion. Différents professionnels sont impliqués dans la réadaptation cognitive, mais les thérapeutes les plus courants sont les orthophonistes ou les ergothérapeutes agréés. Parfois, la thérapie est dispensée par une personne appelée « thérapeute en réadaptation cognitive ».

Pour que la réadaptation cognitive soit efficace, elle doit être conçue spécifiquement pour vos besoins et vos objectifs, en mettant l’accent à la fois sur vos forces cognitives et sur vos défis. Chaque personne est différente, ce qui signifie que les plans de réadaptation doivent l’être aussi.

La réadaptation cognitive peut aider même des années après une blessure. Il n’est jamais trop tard pour chercher du soutien afin de développer vos capacités cognitives et de relever les défis auxquels vous pouvez être confronté.


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