Un logement approprié et abordable pour les survivants de lésions cérébrales

En plus des changements physiques survenus après une lésion cérébrale, de nombreux symptômes ou déficiences cognitives, émotionnelles et comportementales courantes peuvent augmenter le risque d’itinérance:

  • Des problèmes de maîtrise de la colère
  • Des défis liés au traitement de l’information
  • Des comportements à risque élevé
  • L’incapacité de prendre action
  • Des réactions émotionnelles inappropriées
  • Un manque de contrôle des impulsions
  • Des troubles de mémoire
  • De la persévérance
  • Un mauvais jugement

Parmi les autres facteurs contributifs figurent la discrimination, la violence entre partenaires intimes, la pauvreté et les obstacles systémiques.

La discrimination
La discrimination est souvent un précurseur de l’itinérance et peut continuer après aussi. La discrimination, c’est traiter une personne différemment, selon sa race, religion, capacités, maladie mentale, âge, sexe ou statut socio-économique. Les victimes de discrimination ont souvent des options restreintes et éprouvent de la difficulté à accéder à un logement et à des services offerts aux personnes itinérantes [1].

Environ 28 à 34 % des personnes sans abri au Canada sont des Autochtones. Il s’agit d’un pourcentage de la population autochtone qui représente 4,3 % de l’ensemble de la population canadienne [2].

La violence entre partenaires intimes
La violence entre partenaires intimes (VPI) et la violence familiale peuvent mener à l’itinérance. On estime que 237 personnes sur 100 000 en sont touchées  [3]. Dans certains cas, il devient nécessaire de quitter rapidement la maison sans soutien. Selon l’Observatoire canadien sur l’itinérance:

Il s’agit d’un problème particulier pour les jeunes et les femmes, surtout celles qui ont des enfants. Les femmes qui sont victimes de violence ou qui vivent dans la pauvreté sont souvent obligées de choisir entre une relation violente et l’itinérance. Les jeunes victimes de violence sexuelle, physique ou psychologique se retrouvent souvent sans abri. De plus, les aînés victimes de violence et de négligence sont de plus en plus à risque d’itinérance.” [4,5].

La pauvreté
De nombreuses personnes qui vivent sous le seuil de la pauvreté vivent d’un chèque de paie à l’autre. Ils risquent de devenir des sans-abri, surtout si leur capacité de travailler est compromise en raison d’une perte d’emploi ou d’une maladie.
Défaillances du système
Parfois, les systèmes sociaux canadiens ne fonctionnent pas comme prévu. Cela comprend une mauvaise planification des sorties d’hôpital, d’établissements correctionnels, d’établissements de santé mentale et de centres de lutte contre les dépendances; cela inclut aussi un manque de soutien pour les immigrants et les réfugiés.[6]

L’itinérance n’arrive pas soudainement, ni en vase clos. Il y a habituellement de nombreux effets en cascade qui y mènent, elle est très rarement un choix.

Statistiques sur l’itinérance et les lésions cérébrales

  • Près de la moitié des hommes sans abri qui ont participé à une étude de l’Hôpital St. Michael avaient subi au moins un traumatisme cérébral (TC) au cours de leur vie; 87% de ces blessures s’étaient produites avant qu’ils  deviennent itinérants [7].
  • Des études révèlent que 60% des sans-abri atteints de TC déclarent avoir subi de multiples blessures [8].
  • La plupart des premiers TC surviennent avant l’itinérance, ce qui laisse entendre que les lésions cérébrales sont un facteur de risque pour l’itinérance. Toutefois, il a également été établi que l’itinérance est un facteur de risque pour les TC ultérieurs  [9].
  • Il y a un lien démontré entre les TC et l’augmentation des problèmes de santé mentale, de santé physique et de toxicomanie chez les sans-abri [10].
  • Les personnes sans abri ayant subi des TC semblent avoir une déficience cognitive plus grave que les personnes sans abri n’ayant pas subi de TC [11].
  • Dans une étude sur les femmes ayant subi des TC au Canada, on a constaté que la pauvreté constituait un obstacle important à l’accès aux soins de santé [12].

Plaidoyer pour des logements abordables et appropriés

Personne ne devrait avoir à choisir entre payer son loyer et se nourrir, mais pour certains, cela arrive tous les jours. L’aide financière des provinces est trop faible – surtout dans les villes – pour que les gens puissent trouver un logement abordable, sans sacrifier leurs besoins fondamentaux. Lorsqu’une personne devient sans-abri, il lui est encore plus difficile de trouver un logement. Il y a aussi une stigmatisation liée à l’itinérance qui découle de l’ignorance et du jugement, et cela peut nuire à la capacité de sortir de l’itinérance. C’est particulièrement vrai pour les personnes atteintes d’une lésion cérébrale qui ne sont peut-être pas en mesure de travailler, qui n’ont pas les capacités cognitives de gérer de l’argent ou qui éprouvent d’autres difficultés.

Au Canada, les programmes de logement visant à aider les personnes ayant une lésion cérébrale acquise (LCA) sont sous-financés et les programmes de logements spécialisés en LCA ont de longues listes d’attente, ce qui expose les personnes visées à des risques sociaux, émotionnels et financiers continus.

Puisque les lésions cérébrales sont des affections permanentes, il faut améliorer le soutien et les stratégies en matière de logement abordable, afin d’éliminer les obstacles et offrir du soutien à long-terme. Nous devrions aussi comprendre le cheminement vers l’itinérance des personnes atteintes de lésions cérébrales, car il s’agit d’un élément essentiel de la stratégie de prévention.

Le modèle ‘Logement d’abord’

‘Logement d’abord’ est une approche axée sur le rétablissement qui vise l’élimination de l’itinérance. Elle est axée sur le placement rapide des personnes itinérantes dans des logements indépendants et permanents, et l’offre de soutiens et de services au besoin … Le principe sous-jacent de base de Logement d’abord est que les personnes sont mieux en mesure d’avancer dans la vie si elles sont logées. Cela est vrai pour les personnes en situation d’itinérance, pour celles souffrant de problèmes de santé mentale et de dépendance pour toute autre personne. Le logement est fourni d’abord, et les soutiens sont offerts par la suite, y compris ceux liés à la santé physique et mentale, à l’éducation, à l’emploi, à l’abus de substance et aux liens avec la collectivité. [13]

Ce modèle vise à fournir un logement permanent aux personnes en dépit de leurs circonstances et de leurs besoins.

  • Certaines personnes ont besoin d’options de logement indépendant qui soient abordables et n’aient pas de longues listes d’attente.
  • D’autres ont besoin de logements avec services de soutien intégrés : ces personnes peuvent y avoir une chambre ou un appartement, et avoir aussi accès à du soutien, au besoin. Cela est essentiel pour les personnes qui ont des troubles de mémoire et des problèmes organisationnels.
  • Certaines personnes ont des besoins médicaux complexes et nécessitent des soins à temps plein mais se retrouvent dans des établissements de soins de longue durée pour personnes âgées atteintes de démence et d’Alzheimer. Bien que leurs besoins médicaux soient pris en charge, leur situation ne répond pas de façon significative à leur besoin de socialisation et d’engagement avec leurs pairs.

Pour les personnes atteintes de lésions cérébrales, des mesures de soutien doivent être mises en place pour assurer la sécurité et la durabilité du logement à long terme. Le soutien doit comprendre:

  • L’accès à des services de soutien en santé mentale et à d’autres soins de santé
  • Des services de toxicomanie spécifiques aux personnes ayant subi une lésion cérébrale
  • Des services abordables de garde des enfants
  • Un engagement communautaire
  • De l’aide pour remplir les formulaires – cartes d’assurance-maladie, impôt sur le revenu, subventions disponibles, etc.
  • De l’aide à l’organisation – paiement des factures, ouverture du courrier, établissement du budget, planification, etc.
  • Un soutien à la médiation et à la réconciliation
  • Soutien aux victimes de violence conjugale
Logement d’abord en action : le projet At Home/Chez Soi
Le projet At Home/Chez Soi était un projet de 110 millions de dollars financé par le gouvernement, par le biais de la Commission de la santé mentale du Canada, visant à explorer les approches en soutien au logement  disponibles à la population itinérante du Canada. Le projet a duré quatre ans – deux ans de participation active et deux ans de suivi – et a couvert les villes de Winnipeg, Toronto, Vancouver, Montréal et Moncton. Plus de 2 000 sans-abri ayant des problèmes de santé mentale ont participé au programme. En plus de mettre l’accent sur la santé mentale, les différentes villes se concentraient chacune sur des aspects spécifiques [14]:

  • Vancouver (Colombie-Britannique) – les personnes ayant aussi une consommation problématique de substances
  • Winnipeg (Manitoba) – la population autochtone urbaine
  • Toronto (Ontario) – les populations ethno-culturelles, y compris les nouveaux immigrants qui ne parlent pas l’anglais
  • Montréal (Québec) – une étude professionnelle
  • Moncton, Nouveau-Brunswick – des services pour petites collectivités

Le projet a fourni des logements aux personnes sans abri ainsi qu’implémenté divers modèles de services en santé mentale, afin d’en déterminer les taux de réussite et d’autres facteurs. 66 % des participants avaient subi une lésion cérébrale, un  traumatisme ou un épisode d’inconscience qui aurait pu mener à une lésion cérébrale. At Home/Chez Soi a démontré que le Canada pourrait faire des progrès positifs pour mettre fin à l’itinérance en utilisant le modèle Logement d’abord. Les conclusions suivantes sont présentées dans le rapport final du projet.

Au cours des deux années de l’étude, les participants au programme Logement d’abord ont passé en moyenne 73 % de leur temps dans un logement stable, comparativement à 32 % en traitement habituel. En termes scientifiques, ces différences sont très importantes, parce qu’il y a de grandes différences entre les groupes. Plus précisément, puisque l’étude a utilisé un plan aléatoire et que toutes les caractéristiques qui pouvaient mener à un logement stable étaient équivalentes entre les groupes, à l’exception des interventions, les conclusions peuvent être attribuées au logement fourni, de manière raisonnable et fiable.[15].

  • Le logement en soi motivait les participants, car il les incitait à se comporter d’une manière qui contribuait à l’entretien de leur maison et leur permettait de reprendre leur vie en main.
  • Les participants hébergés du groupe HF ont déclaré avoir davantage de choix quant à l’endroit où ils vivaient, y compris le choix de vivre dans un endroit où ils se sentaient en sécurité et, dans certains cas, loin des cercles sociaux problématiques précédents.
  • Les participants logés dans le groupe HF affirmaient souvent vivre un sentiment de stabilité et de permanence [16].
  • Les participants utilisaient moins les refuges d’urgence et les services hospitaliers d’urgence.
  • Les participants au HF avaient de meilleures habitudes alimentaires et de bien-être, parce qu’ils avaient un endroit où entreposer les aliments.
  • Tous les participants ont déclaré avoir eu moins de contacts avec le système judiciaire.
  • Chaque tranche de 10 $ investie dans le programme Logement d’abord entraîne une réduction moyenne de 3,42 $ à 9,60 $ des coûts des autres services.
  • La qualité de vie quotidienne des participants, auparavant axée sur la survie, est devenue « plus sûre », « pacifique » et « moins coincée », ce qui leur a permis d’aller de l’avant dans leur cheminement.

Toute solution au problème de l’itinérance exigera une approche concertée à tous les niveaux du gouvernement, des organismes communautaires, des entreprises privées et, surtout, la contribution des personnes atteintes de lésions cérébrales.

La différence entre le logement social et le logement abordable
Beaucoup de gens utilisent les termes logement social et logement abordable comme s’ils étaient identiques – mais ils ont chacun une signification différente. Le logement social est un logement subventionné par le gouvernement et mis à la disposition des ménages à faible revenu.

La Société canadienne d’hypothèques et de logement définit le logement abordable comme « comprenant les logements fournis par les secteurs privé, public et sans but lucratif. Le terme comprend également toutes les formes de logement, soit la location, la propriété et la propriété coopérative, ainsi que le logement temporaire et permanent.”

Rapports et ressources sur le logement

Comment promouvoir un logement approprié et abordable

Le plaidoyer pour l’accès à un logement approprié et abordable comporte différents niveaux. Il faut sensibiliser davantage le grand public à la situation critique du logement au Canada, sensibiliser le Conseil de la stratégie nationale sur le logement pour qu’il y ait des logements appropriés pour les survivants de traumatismes crâniens, et mener des activités de plaidoyer à grande échelle auprès des organismes gouvernementaux.

Voici quelques façons de promouvoir un logement approprié et abordable:

  • Écrivez aux représentants de votre administration locale
  • Partagez les recherches et l’information sur l’accès au logement, avec votre réseau
  • Signez des pétitions d’organisations diverses
  • Communiquez avec vos associations locales des lésions cérébrales pour savoir si elles participent à des initiatives spécifiques

Resources


Voir sources

Ressources de planification des soins de longue durée par province et territoire

Les foyers de soins de longue durée offrent un environnement sécuritaire et favorable aux personnes qui ne peuvent plus vivre chez elles. Ces installations répondent à leurs besoins médicaux et vous offrent la tranquillité d’esprit. La clé est de trouver le bon foyer de soins de longue durée qui réponde aux besoins particuliers de votre ami ou membre de votre famille.

Alberta
Colombie-Britannique
Manitoba
Nouveau-Brunswick
Terre-Neuve-et-Labrador
Territoires du Nord-Ouest
Nouvelle-Écosse
Nunavut
Ontario
Île-du-Prince-Édouard
Québec
Saskatchewan
Yukon

Logement

Après votre rétablissement médical initial, une grande question vous attend, vous et votre famille: où allez-vous vivre? Selon la gravité de votre blessure et l’étendue de vos besoins, déterminés conjointement par votre équipe médicale et votre famille, quelques options s’offrent à vous.

Cette section aborde les sujets suivants:


Vivre chez vous

Si vous êtes en mesure d’effectuer des activités quotidiennes tout seul, vous pourriez vivre dans une maison ou un appartement. Avant ou lors de votre retour chez vous, votre médecin peut vous recommander de consulter un ergothérapeute. Les ergothérapeutes aident les survivants à acquérir les compétences nécessaires pour effectuer les activités de la vie quotidienne. Ils font aussi des évaluations à domicile et recommandent des changements qui rendront le milieu familial plus fonctionnel pour le rétablissement. Ils commenceront par une évaluation fonctionnelle de vos besoins et votre environnement, en identifiant les manques, les obstacles et les solutions. Par exemple, il peut s’agir de réduire la hauteur des comptoirs, d’étiqueter des articles ou d’organiser des parties de votre maison afin pour créer une routine plus fluide.

Avoir un aidant naturel

Si vous avez besoin d’aide pour les activités de la vie quotidienne (AVQ), vous pourriez avoir besoin d’un aidant. Il peut s’agir d’un préposé aux services de soutien d’un fournisseur de soins à domicile ou d’un membre de votre famille. Le médecin peut vous recommander d’avoir quelqu’un avec vous pendant des périodes plus longues, lors de votre retour à la maison, même si vous êtes en mesure de vivre seul. Les fournisseurs de soins vous aideront à vous habituer à être à la maison, à identifier les domaines où vous pourriez avoir besoin de changements ou d’ajustements et à surveiller vos symptômes.

Vivre chez vous est rassurant et confortable; cela vous aidera à acquérir ou à maintenir votre autonomie. Les coûts des soins à domicile dépendent de l’endroit où vous habitez, des services dont vous avez besoin et de la fréquence à laquelle vous en avez besoin.

Établissements communautaires avec soins assistés

Les établissements communautaires avec soins assistés – aussi appelés des milieux d’aide à la vie autonome – sont des immeubles simples ou multiples dotés d’un espace communautaire. Les résidents ont leur propre chambre, appartement ou espace de vie, ce qui leur permet d’être autonomes, mais ils ont aussi accès à de l’aide, au besoin. Cela comprend l’aide pour des besoins médicaux, la mobilité et des activités de la vie quotidienne.

Les délais d’attente et les coûts des milieux d’aide à la vie autonome, qu’ils soient privés ou publics, varient d’un endroit à l’autre. Les services des milieux publics sont subventionnés par le gouvernement, tandis que dans le milieu privé, ce sont les résidents qui en assument les coûts.

Votre association locale des lésions cérébrales aura plus de renseignements sur les services offerts dans votre région.

Soins de courte durée

Il se peut que vous ayez besoin de soins à temps plein pendant une courte période avant de pouvoir retourner à la maison ou de pouvoir emménager dans une résidence de soins de longue durée. Les lits de soins de courte durée sont généralement situés dans des établissements de soins de longue durée, mais ils sont utilisés spécifiquement pour les séjours de courte durée.

La durée de séjour en soins de courte durée varie de quelques jours à quelques mois, selon l’établissement. S’il n’y a pas d’établissement près de chez vous, des fournisseurs de soins à domicile sont une autre option possible, pour de courtes périodes. Les soins de courte durée sont également utilisés pour offrir un répit aux aidants qui s’occupent d’une personne à domicile.

Établissements de soins de longue durée

Les établissements de soins de longue durée sont destinés aux personnes qui ont besoin de soins et qui ne sont pas en mesure de vivre à domicile. Il y a des foyers de soins de longue durée spécialisés pour les personnes atteintes de lésions cérébrales, mais ils ont un nombre de lits et de chambres limité, ce qui implique de longues listes d’attente. Dans certains cas, une personne sur la liste d’attente risque de ne jamais obtenir de chambre puisque les résidents peuvent y vivre pendant des décennies.

La majorité des établissements de soins de longue durée sont conçus pour les personnes âgées ayant des capacités réduites et les personnes handicapées. Au Canada, il existe des foyers de soins de longue durée publics et privés.

Soins de longue durée publics et privés

Les soins de longue durée subventionnés par le gouvernement sont l’option la plus abordable pour de nombreuses personnes. Les gouvernements provincial et fédéral couvrent les frais des soins personnels et médicaux, tandis que les résidents sont responsables des frais d’hébergement (chambre et pension). Les foyers financés par l’État ont de longues listes d’attente en raison du nombre limité de lits et de chambres. La longueur des listes d’attente dépend aussi de l’endroit où vous vivez. Les tarifs d’hébergement sont établis par la province ou le territoire, et ils varient aussi selon l’endroit où vous vivez.

Les établissements privés de soins de longue durée n’ont pas de subventions, ce qui signifie que tous les coûts mensuels sont assumés par vous ou votre famille. Ces coûts varieront selon les services médicaux offerts par l’établissement, l’endroit où il est situé, le type de résidence et d’autres facteurs. Les soins de longue durée privés coûtent plus cher, mais ils sont peut-être plus disponibles et les listes d’attente plus courtes.

Comment choisir un foyer de soins de longue durée?

Il y a plusieurs facteurs à prendre en considération lors du choix d’un foyer de soins de longue durée.

L’emplacement
De nombreuses personnes qui entrent en soins de longue durée souhaitent idéalement rester le plus près possible de leur domicile ou de leur famille – mais si d’autres facteurs, comme la proximité des services ou la disponibilité, sont plus importants, ils peuvent privilégier un établissement plus éloigné. Lors de votre prise de décision, vous devrez établir vos priorités. Une fois que vous l’aurez fait, vous aurez un rayon géographique à l’intérieur duquel choisir.
L’admissibilité
Les critères d’admissibilité aux établissements de soins de longue durée varient selon la clientèle desservie. Les établissements déterminent si vous êtes admissible, selon votre âge, vos besoins médicaux et leurs capacités.

La disponibilité
Il est fort possible qu’une chambre ou un lit ne soient pas disponibles immédiatement, surtout dans les établissements publics de soins de longue durée. Dans ce cas, vous serez inscrit sur une liste d’attente.

Temps d’attente pour les établissements publics par province/territoire

Les temps d’attente varient pour chaque foyer et peuvent ne pas être recueillis par région, province ou territoire. S’il y a un temps d’attente, on vous gardera à l’hôpital ou dans un établissement de soins de courte durée jusqu’à ce qu’un lit dans un établissement de soins de longue durée soit disponible ou que d’autres dispositions soient prises. Des soins à domicile temporaires peuvent être nécessaires si le délai d’attente s’étend sur des mois.

Certaines provinces et territoires rendent publics les temps d’attente pour les soins de longue durée publics.

Le coût
Le coût est un facteur important dans le choix d’un foyer de soins de longue durée. Les établissements publics de soins de longue durée reçoivent un financement du gouvernement qui couvre la plupart des coûts associés au volet des soins médicaux et de soutien à la personne. Les résidents sont responsables des coûts d’hébergement, couvrant généralement le logement et la pension.

Pour connaître les coûts moyens des soins de longue durée par mois et par province, veuillez trouver votre province ou territoire sur cette liste de ressources.

Établir un budget

Puisque les soins de longue durée ont un certain coût mensuel, vous devriez d’abord déterminer le budget dont vous disposez. Voici les éléments dont il faut tenir compte:

  • Vos économies
  • Y a-t-il des membres de votre famille qui contribueront aux frais?
  • Vos actifs existants. Par exemple, possédez-vous une maison que vous prévoyez vendre? Cet argent pourrait servir à vos soins de longue durée.
  • D’autres coûts. Certaines dépenses ne sont pas incluses dans vos soins de longue durée – par exemple, les coupes de cheveux ou le magasinage.

Si vous voulez obtenir de l’aide supplémentaire pour la planification budgétaire, contactez un planificateur ou un conseiller financier. Vous pouvez demander à un membre de votre famille ou à un ami de vous aider au cours du processus.

Quels sont les coûts couverts par l’assurance?

Les régimes d’assurance générale ne couvrent pas les soins de longue durée. Vous devriez parler à votre assureur au sujet de votre couverture. Les polices d’assurance pour soins de longue durée sont disponibles au Canada, mais ne peuvent être achetées et utilisées après une lésion cérébrale.

Subventions

Dans certaines régions, si vous n’avez pas les moyens de payer les frais d’hébergement de base, vous pourriez être admissible à des subventions du gouvernement.

Y a-t-il des coûts supplémentaires?

Les établissements de soins de longue durée peuvent offrir des produits et services facultatifs ou supplémentaires qui ne sont pas couverts par les frais d’hébergement. Ils diffèrent d’un centre à l’autre, en voici quelques exemples :

  • Les services d’hygiène personnelle, tels les coupes de cheveux
  • Les produits personnels au-delà de ceux offerts – une marque particulière de shampooing ou de dentifrice
  • Les options de divertissement supplémentaires – téléphone privé, télévision, etc.

Lorsque vous vous renseignez auprès d’un foyer de soins de longue durée, assurez-vous de poser des questions au sujet des exclusions, lorsque vous discutez du tarif d’hébergement.

La réputation de l’établissement
Il est important de recueillir des renseignements sur les établissements de soins de longue durée qui vous intéressent afin que vous puissiez prendre votre décision en toute confiance. Vous pouvez demander aux professionnels de la santé ce qu’ils pensent des établissements de soins de longue durée et vous pouvez aussi demander à parler aux résidents actuels qui ont une lésion cérébrale. Demandez-leur s’ils sont heureux, en santé et se sentent bien, en vivant dans l’établissement.

Il existe des renseignements sur les licences, l’agrément et la réputation des centres, classés par provinces et territoires.

Le personnel
Le personnel du foyer de soins de longue durée jouera un rôle important dans votre vie, vous devriez donc vous sentir à l’aise et en sécurité avec eux. Demandez de rencontrer le personnel qui s’occuperait de vous, incluant le personnel de nuit. Préparez une liste de questions couvrant les domaines suivantsz:

  • Leur expérience de travail et leurs études
  • Leur façon de gérer certains comportements
  • Leur manière d’assurer que vous soyez respecté et valorisé
  • Les moyens par lesquels eux-mêmes et le centre offrent un environnement positif aux résidents
L’environnement
Vous devez vous assurer que le foyer de soins de longue durée est un environnement sécuritaire et positif pour vous. Demandez une visite pour vous-même ou un ami ou un membre de votre famille agissant en votre nom. Nous avons créé une liste complète de questions à poser au moment de choisir un foyer de soins de longue durée.

  • Ont-ils tout ce qu’il faut pour répondre aux besoins médicaux des résidents? Assurez-vous qu’ils aient accès à chaque thérapie.
  • Quels médecins y travaillent?
  • Les thérapeutes en réadaptation qui travaillent à l’extérieur de l’établissement peuvent-ils venir poursuivre le traitement?
  • Y a-t-il un espace extérieur sécuritaire?
  • Comment les sentiers et les sorties d’urgence sont-ils identifiés?
  • Y a-t-il une politique sur les contraintes physiques?
  • Quelles sont les règles concernant les visites familiales?
  • Les membres de la famille peuvent-ils passer la nuit dans des circonstances atténuantes?
  • Quelles mesures de soutien sont en place pour les membres de la famille?
  • Comment les repas sont-ils servis?
  • Y a-t-il des programmes d’assistance pour ceux qui ont besoin d’aide alimentaire?
  • Peut-on apporter sa propre nourriture?
  • Quels types d’activités y a-t-il?
  • Y a-t-il des gens qui peuvent contribuer à l’interaction sociale?
  • Y a-t-il des sorties prévues?
  • Si une personne n’est pas en mesure de quitter facilement sa chambre, lui apporte-t-on des activités?
  • Quel est le calendrier de nettoyage?
  • Y a-t-il des toilettes dans chaque pièce?
  • Y a-t-il des salles de bain partagées?
  • Quels meubles sont fournis par le centre?
  • Quels articles peut-on y amener?
  • Y a-t-il un téléviseur, un téléphone, une connexion internet, etc.?
  • Comment la température ambiante est-elle contrôlée?
  • Y a-t-il des services de coupe de cheveux sur place?
  • Y a-t-il des frais supplémentaires?
  • Y a-t-il des accommodements religieux?