Profil SAC : Cameron Mang et le programme Brain Power Hour

Nous sommes incroyablement reconnaissants aux membres de notre Comité consultatif scientifique pour leur soutien dans le développement d’informations fondées sur des preuves pour la communauté des lésions cérébrales. Ils accomplissent de grandes choses dans leurs domaines respectifs – et Cameron Mang, en est un bon exemple. En tant que kinésiologue praticien et physiologiste certifié dans le domaine de la neuro-réhabilitation, Cameron mène des recherches ayant des implications concrètes pour les personnes atteintes de troubles neurologiques. Professeur adjoint à l’université de Regina, il a établi des liens cruciaux entre la recherche et les programmes communautaires, favorisant ainsi la mobilisation des connaissances. Récemment, il a partagé les détails d’un programme communautaire intitulé Brain Power Hour.

Des programmes communautaires sécuritaires pour les personnes atteintes de lésions cérébrales sont nécessaires afin de faire face aux impacts secondaires de la pandémie. Le manuel du programme Brain Power Hour soutiendra le développement des programmes d’exercice et de loisirs à faible coût en Saskatchewan.

Les personnes ayant vécu une lésion cérébrale subissent de nombreux changements dans leur vie, notamment des pertes de fonctions physiques, de socialisation et de santé mentale. Souvent, la réadaptation après une lésion cérébrale se prend fin dans les trois ans suivant la lésion. Cependant, les personnes ne sont pas toujours en mesure de maintenir ou de développer les gains réalisés lors de la réadaptation, et parfois elles régressent. L’objectif de cette étude était de développer un programme d’exercice en plein air et de marche récréative et d’étudier son impact sur la vie des personnes en phase avancée de réhabilitation après une lésion cérébrale acquise.

Le programme d’exercice et de marche Brain Power Hour a été élaboré et mis en œuvre avec des membres de la Saskatchewan Brain Injury Association (SBIA) à Regina, Saskatoon et Moosejaw au printemps et à l’été 2021. 22 participants ont consenti à participer à l’étude, partout dans la province. Les participants ont suivi jusqu’à deux séances hebdomadaires d’une heure d’exercice et/ou de marche en groupe. Un chercheur et un animateur ont mené des entretiens avec les participants à Regina pendant le programme. Les animateurs ont enregistré des notes de terrain décrivant les expériences notables du programme.

Les résultats des entrevues suggèrent que de nombreuses personnes atteintes de lésions cérébrales acquises ne sont pas en mesure de faire de l’exercice ou de participer à des activités récréatives de façon autonome en raison de difficultés fonctionnelles et de problèmes de sécurité. Selon les participants, la perturbation de la thérapie et de la programmation communautaire liée à la COVID-19 a contribué aux défis fonctionnels, à la solitude et à la diminution de leur bien-être. Les réponses aux entrevues ont suggéré que le programme Brain Power Hour permettait d’atténuer ces impacts négatifs en offrant des avantages physiques et sociaux.

Ce projet a été rendu possible par la Saskatchewan Brain Injury Association (SBIA) et a été financé par le Community Engagement and Research Centre de l’Université de Regina – notamment le Fonds pour la recherche et l’action communautaire. La bourse d’études de Mme Jeannie Postnikoff a été fournie par le Saskatchewan Centre for Patient-Oriented Research.

Profil du SAC : Dr. Amine Choukou et le programme post-AVC « Actif à domicile ».

photo de profil de Amine ChoukouNotre comité consultatif scientifique est composé de professionnels du secteur de la recherche et de la pratique médicale qui travaillent pour soutenir la communauté des lésions cérébrales. L’une de ces personnes est le Dr Amine Choukou.

Les recherches du Dr Choukou sont axées sur la prestation de services de télé-réhabilitation aux personnes souffrant d’un accident vasculaire cérébral chronique, de la maladie de Parkinson ou de sclérose en plaques, qui vivent dans la communauté. La technologie innovatrice comble de nombreuses lacunes dans la pratique actuelle et promet un meilleur accès aux soins pour tous, quelle que soit leur situation géographique. Recevoir des soins de réadaptation à domicile est au cœur des besoins des personnes vivant dans des communautés rurales et éloignées qui souhaitent récupérer ou améliorer leurs capacités physiques ou cognitives. En fin de compte, ces technologies ont pour but d’aider ces personnes à vivre avec autonomie et dignité.

« Je consacre une grande partie de ma carrière de chercheur aux lésions cérébrales parce que je vois des personnes quitter des institutions sans que leurs besoins soient comblés, et je crois que la télé-réhabilitation à domicile est une approche intelligente pour combler ce fossé, tout en favorisant l’autonomie et l’indépendance. »

Les efforts du Dr Choukou en matière de télé-réhabilitation se reflètent dans un projet en phase d’essai, en cours depuis mai 2022.

Le programme post-AVC « Actif à domicile » (Active at Home Post-Stroke Program) est conçu pour offrir aux survivants d’un AVC une rééducation physique et cognitive complète. Le programme offre une télé-réhabilitation à domicile semi-supervisée aux patients vivant dans des zones rurales, éloignées et mal desservies. Ces patients ne pourraient pas accéder autrement aux services de réadaptation. L’importance de la technologie de santé à distance est devenue encore plus évidente dans le contexte des restrictions reliées à la COVID-19. Ainsi, la télé-réhabilitation n’a jamais été aussi pertinente.

Le programme post-AVC « Actif à domicile » offre la télé-réhabilitation par le biais de trois technologies faciles à utiliser, livrées aux patients:

  • Une application mobile
  • Un système de réalité virtuelle (RV)
  • iManus

L’application mobile interactive permet d’offrir une rééducation physique guidée via une tablette Android. Un coach virtuel propose un programme d’exercices comprenant des exercices de résistance, d’équilibre et d’étirement.

Un environnement de réalité virtuelle simulé propose aux patients des activités d’entraînement physique et cognitif. Avec l’entraînement en RV, le patient bénéficie d’un entraînement continu et sécuritaire, à son propre rythme et dans le confort de son domicile. Le patient commence par effectuer des activités domestiques simples, et progresse jusqu’à des situations inattendues et complexes.

iManus (www.theimanus.ca) est une technologie brevetée développée dans le cadre d’un partenariat entre l’Université du Manitoba et Tactile Robotics Ltd. iManus se compose d’une paire de gants sensoriels et d’un équipement thérapeutique pour l’entraînement à la dextérité manuelle. Une interface d’application mobile recueille les données des gants et connecte le patient à un thérapeute.

L’objectif du programme « Actif à domicile » est d’aider les patients à retrouver leurs capacités physiques et cognitives après un accident vasculaire cérébral. Les activités ressemblent à des scénarios de la vie quotidienne, et le contenu thérapeutique a été validé par des thérapeutes. Les besoins des survivants d’un accident vasculaire cérébral varient considérablement, et le programme « Actif à domicile » est conçu en tenant compte de cette diversité. Un thérapeute offre des conseils personnalisés, à distance, sur la base des données recueillies par différentes technologies. Le programme est en cours au Manitoba, et son contenu pourrait être adapté aux patients souffrant de lésions cérébrales traumatiques et de lésions de la moelle épinière.

Pour certains, la télé-réhabilitation à domicile leur permet de recevoir une thérapie structurée qu’ils ne pourraient pas recevoir autrement. De nombreuses personnes bénéficieront de ce programme, qui réduit le fardeau familial en limitant les déplacements et les coûts indirects des soins.

Exercice

De nombreuses personnes peuvent être inquiètes à l’idée de faire de l’exercice après une lésion cérébrale, par peur d’aggraver leurs symptômes. Cependant, si vous commencez lentement et que vous faites vos exercices en toute sécurité et écoutez votre corps, cela peut avoir beaucoup d’avantages pour votre santé cérébrale. C’est la raison pour laquelle de nombreux professionnels de la santé font des recommandations sur l’activité physique dans le cadre d’un plan de rétablissement.

Veuillez noter que vous devriez toujours consulter votre médecin au sujet des exercices qui vous conviennent. Ce ne sont pas tous les exercices ou programmes d’exercices qui seront sécuritaires ou efficaces pour vous.

Avantages de l’exercice après une lésion cérébrale

Améliorer votre humeur

L’exercice régulier qui augmente la fréquence cardiaque peut entraîner la libération de sérotonine et de dopamine, ce qui aide à atténuer les sentiments de dépression [1]. Les endorphines secrétés pendant l’exercice physique sont également associées à une meilleure humeur, ce qui signifie que l’exercice peut en fait vous rendre plus heureu [2].

Soutenir la guérison et la fonction cérébrale

Des études sur les effets de l’exercice sur les survivants de lésions cérébrales ont montré que les personnes ayant subi des lésions cérébrales qui faisaient de l’exercice présentaient moins de symptômes cognitifs, physiques et émotionnels [3]. D’autres études ont démontré que l’exercice physique a également un effet positif sur le fonctionnement cognitif [4,5]. Cela comprend le traitement des pensées et la mémoire. Selon la recherche [6], les facteurs physiologiques de l’exercice qui contribuent à l’amélioration de la cognition comprennent :

  • L’augmentation de la circulation sanguine vers le cerveau
  • Les changements du cerveau liés au comportement cognitif

Soutenir la santé et le bien-être du corps

Pour la majorité des gens, l’exercice vise principalement à améliorer leur santé physique. Différents types d’exercices peuvent renforcer le cœur, les poumons et les muscles, des éléments essentiels d’un mode de vie sain.

L’exercice prend de nombreuses formes – il n’est pas nécessaire d’aller au gym pour être en santé, et il n’est pas nécessaire de faire de l’exercice pendant des heures à la fois. Les avantages pour la santé découlent du fait d’être constamment actif au mieux de vos capacités. La marche ou les étirements peuvent être aussi bénéfiques que les activités exigeantes; tout dépend de ce que votre corps est capable de faire et de ce dont il a besoin.

Défis de l’exercice après une lésion cérébrale

Après une lésion cérébrale, vous pourriez avoir des défis à relever en matière d’exercice :

  • Des changements dans votre capacité physique et votre mobilité
  • Un manque de motivation, d’intérêt ou d’énergie
  • Des symptômes comme la fatigue et les maux de tête qui peuvent avoir une incidence sur vos capacités
  • Un manque d’accès à la réadaptation physique, à un espace d’exercice ou à de l’équipement approprié
  • Du soutien insuffisant

Bien qu’il s’agisse assurément de défis, cela ne signifie pas qu’il vous est impossible de faire de l’exercice. Cela signifie simplement que vous devrez peut-être faire preuve de créativité.

Réadaptation physique

La réadaptation physique (physiothérapie) est l’une des thérapies les plus courantes pour les personnes de toutes capacités. Elle peut être utile pour les personnes atteintes de lésions cérébrales qui ont des problèmes de mobilité, de force, d’équilibre et de conditionnement cardiovasculaire. Un physiothérapeute effectuera une évaluation et travaillera directement avec vous pour élaborer un plan de traitement fondé sur vos défis et vos objectifs spécifiques. Le plan de traitement consistera en grande partie en exercices ou en mouvements physiques adaptés à vos besoins afin que vous puissiez les reproduire à la maison. Il peut être recommandé que vous continuiez les exercices à la maison au mieux de vos capacités, seul ou avecl’aide d’une autre personne.

Il y a des cabinets de physiothérapie privés et publics, et vous pouvez être couvert pour une partie des coûts par votre régime d’assurance provincial ou territorial, un régime d’assurance privé ou un régime d’assurance-automobile (selon la cause de votre blessure et le type de couverture).

Types d’exercices

Exercice aérobique

L’exercice aérobique, ou cardio, inclut tout type d’exercice qui renforce le système cardiovasculaire (votre cœur et vos poumons) [7]. Les types d’exercices aérobiques comprennent la marche, la course, le vélo ou la natation. Les exercices aérobiques sont conçus pour augmenter votre fréquence cardiaque et sont effectués de façon constante pendant de plus longues périodes.

Une étude de 12 semaines sur les effets de l’exercice aérobique sur les symptômes de dépression chez les personnes ayant subi une lésion cérébrale a révélé que les participants avaient une meilleure estime de soi, une meilleure fonction cardiovasculaire et moins de symptômes de dépression [8].

L’exercice aérobique est souvent lié à une meilleure santé cardiaque, mais il a aussi des effets considérables sur la santé du corps et du cerveau. Consultez votre médecin pour vous assurer que vous comprenez ce que vous pouvez faire en toute sécurité. Par exemple, vous ne pouvez peut-être pas courir, mais vous pouvez marcher.

Si vous avez besoin d’un soutien supplémentaire pour votre exercice aérobique, il y a des appareils fonctionnels de mobilité qui pourraient vous être utiles..

Exercices de force et de conditionnement

Pour les personnes souffrant de faiblesse musculaire, les exercices de force et de conditionnement peuvent être incroyablement bénéfiques. Ces exercices comprennent l’entraînement par résistance, incluant l’utilisation du poids corporel ou des poids libres.

La clé de la force et de l’endurance, c’est la patience. On ne veut pas se pousser trop fort ou trop vite. Travailler avec un physiothérapeute ou un ergothérapeute dans le cadre d’un programme de rétablissement peut être bénéfique et vous aider à progresser en toute sécurité.

Exercices sur l’amplitude des mouvements

Les exercices d’amplitude des mouvements  sont aussi être appelés exercices de flexibilité et de mobilité. Selon les effets physiques de votre blessure, vous pourriez avoir des problèmes musculaires ou articulaires. L’objectif de ces exercices est d’accroître la flexibilité musculaire et la mobilité des articulations. Avec du temps et de la patience, ces types d’exercices peuvent vous aider à bouger plus facilement (lever les bras ou plier les jambes, par exemple).

Exercices d’équilibre

De nombreuses personnes ont de la difficulté à maintenir leur équilibre après une lésion cérébrale. L’équilibre est la capacité de rester centré. Des exercices précis peuvent vous aider à travailler sur votre équilibre et à vous sentir plus ferme tout au long de votre journée.

Rappelez-vous – tout exercice est un processus graduel. Vous vous sentez peut-être bien un jour, mais pas aussi bien le lendemain. Et c’est tout à fait normal – l’important est d’y aller lentement et de ne pas vous décourager.


Voir sources

Types de réadaptation

Veuillez noter que les thérapies énumérées ci-dessous ne sont pas toutes accessibles au public et peuvent ne pas être couvertes par les assureurs. Il peut y avoir des frais à payer, selon le type de thérapie que vous suivez.

Il y a plusieurs types de réadaptation que les personnes atteintes de lésions cérébrales peuvent trouver utiles pour leur rétablissement. Nous avons inclus les thérapies de réadaptation les plus courantes et les plus reconnues;  différentes thérapies de réadaptation seront recommandées pour différentes personnes. Toutes les thérapies de réadaptation ne seront pas disponibles dans toutes les régions. Discutez avec votre équipe médicale des possibilités de réadaptation qui s’offrent à vous et des façons dont vous pouvez y accéder. Il peut y avoir des services de réadaptation en ligne qui peuvent rendre l’obtention de soutien encore plus facile.

Vous pouvez également communiquer avec votre association locale des lésions cérébrales pour connaître les groupes publics disponibles.

L’ergothérapie
L’ergothérapie contribue aux activités de la vie quotidienne et à la création d’un milieu familial qui permette à la personne atteinte d’une lésion cérébrale d’être aussi indépendante que possible. Cela inclut :

  • Cuisiner
  • Manger
  • Se laver
  • Faire le ménage
  • Se vêtir
  • Aller à l’arrêt d’autobus

Après une lésion cérébrale, ces activités quotidiennes peuvent être plus difficiles. Si vous avez des problèmes de motricité fine, des problèmes de mémoire ou de traitement des instructions, des problèmes de vision, d’ouïe ou de toucher, l’ergothérapie vous sera très utile.

Un ergothérapeute effectuera une évaluation fonctionnelle pour vous, votre famille et votre environnement. Il identifiera les manques et les obstacles environnementaux et créera un plan de traitement conçu spécialement pour vous. Une partie du plan consiste à élaborer des objectifs précis que vous voulez atteindre et à utiliser des outils et des stratégies pour vous aider à y arriver. Un ergothérapeute vous aide à réapprendre vos compétences en soins personnels, en travail et en loisirs. Cela comprend l’enseignement de nouvelles façons de faire, si vos capacités ont changé. Son travail consiste à vous aider avec vos activités de la vie quotidienne de façon aussi indépendante que possible, au moyen d’outils, de nouveaux processus et d’activités. L’ergothérapeute procèdera même à une évaluation du milieu familial, afin qu’il soit adapté à vos besoins. Cela comprend la formulation de recommandations sur l’emplacement des meubles et la façon d’éliminer les risques de trébuchement et de prévenir d’autres blessures.

La physiothérapie
La physiothérapie met l’accent sur l’amélioration du mouvement et de la mobilité, au moyen d’étirements et d’exercices soigneusement surveillés. Il s’agit de l’une des thérapies les plus courantes – la plupart des personnes qui se remettent de blessures physiques en ont besoin. Un physiothérapeute est un professionnel de la réadaptation qui évaluera vos capacités physiques et établira un plan de traitement pour améliorer votre force, votre tonus musculaire ou votre mobilité. Les exercices et les activités peuvent inclure des exercices d’amplitude des mouvements, des exercices axés sur le renforcement de l’endurance et des muscles, des exercices d’équilibre qui cibleront les secteurs déficitaires et un entraînement à la marche pour améliorer la posture et la marche.

La physiothérapie peut être de courte ou de longue durée. On peut aussi vous donner des activités ou des exercices que vous devez faire entre les rendez-vous. À mesure que vous atteindrez vos objectifs en physiothérapie, vos capacités et vos besoins seront réévalués, et votre plan sera adapté pour vous assurer de continuer à faire des progrès positifs.

La thérapie psychologique
La thérapie psychologique, aussi appelée counseling, est une excellente façon de prendre soin de votre santé mentale et de mieux comprendre vos émotions, comportements et pensées. C’est aussi une excellente façon de vous libérer de votre charge de travail et de recevoir des commentaires prévenants et réfléchis de la part d’un professionnel. Le counseling peut être assuré par un psychiatre ou un psychologue – les deux sont des professionnels de la santé mentale agréés. La principale différence est qu’un psychiatre a un diplôme en médecine et peut prescrire des médicaments.

Le professionnel de la santé qui fournit le traitement effectuera d’abord une évaluation pour vous aider à déterminer ce dont vous avez besoin et les objectifs que vous aimeriez atteindre.

L’orthophonie et la thérapie du langage
Les effets possibles des lésions cérébrales incluent des problèmes de communication cognitive. Il se peut que vous ne soyez pas en mesure d’analyser vos pensées, que vous ayez de la difficulté à organiser votre discours ou que vous ayez de la difficulté à lire ou à écrire. Un orthophoniste peut aider à réapprendre les techniques de communication et les nouvelles techniques d’adaptation.

Une personne peut aussi avoir de la difficulté à parler ou à avaler. Ces difficultés sont liées aux muscles de la gorge et de la bouche. Non seulement il peut être difficile de parler, mais il peut aussi être difficile de manger ou de boire, ce qui entraîne d’autres problèmes de nutrition et de saine alimentation. Un orthophoniste effectuera des tests aux premiers stades (soins actifs) du rétablissement si une personne éprouve l’un ou l’autre de ces problèmes. Il peut être recommandé que la personne continue de travailler avec un orthophoniste pour améliorer ses capacités de parler et d’avaler. Il peut s’agir d’un long processus qui exige de la patience, et qui sera mis à jour de façon continue.

La thérapie cognitivo-comportementale
La thérapie cognitivo-comportementale est une réadaptation axée sur la création de programmes et d’activités qui vous aideront à adopter un comportement positif et productif. La thérapie cognitivo-comportementale couvre de nombreux symptômes des lésions cérébrales, y compris la rétroaction neuronale, le comportement approprié, la mémoire et le traitement de l’information. Comme il n’y a pas deux lésions cérébrales identiques, la thérapie cognitivo-comportementale n’a pas de programme d’exercices et d’activités établi. Votre thérapeute procédera à une évaluation initiale et fixera avec vous des objectifs que vous viserez ensuite. Une fois ces objectifs atteints, de nouveaux objectifs seront établis, et le plan de traitement évoluera pour inclure des activités qui vous aideront à les atteindre.

La thérapie cognitivo-comportementale est de plus en plus courante ; elle fait de plus en plus partie de la réadaptation pour les lésions cérébrales mais n’est pas aussi largement disponible que d’autres types de réadaptation.

La thérapie de réadaptation professionnelle
Après une lésion cérébrale, il peut être difficile de retourner au travail. Selon votre blessure, vous pourriez ne pas être en mesure de retourner à votre ancien lieu de travail ou vous pourriez devoir trouver de nouvelles stratégies pour vous aider à accomplir des tâches liées au travail. La réadaptation professionnelle vise à vous aider à vous préparer à réintégrer le marché du travail. Ce type de réadaptation vous donne les outils et les compétences nécessaires pour trouver un poste à temps partiel ou à temps plein. En partenariat avec l’Association canadienne de réadaptation professionnelle, nous avons élaboré un guide pour vous aider à comprendre le processus de retour au travail.

La thérapie par l’art
La thérapie par l’art est une thérapie plus expérimentale. Les patients réalisent des projets artistiques dans le cadre d’un programme personnalisé. Lorsqu’on travaille sur un projet artistique créatif, on peut stimuler plusieurs parties du cerveau en même temps et encourager les voies neuronales à se former. La thérapie par l’art peut aussi améliorer la motricité fine, relever d’autres défis cognitifs comme la mémoire et l’attention, et améliorer la santé mentale et l’humeur. La thérapie par l’art est menée par des thérapeutes artistiques agréés et représente normalement une dépense de réadaptation que l’on doit assumer soi-même.
La méditation de pleine conscience et le yoga
La méditation de pleine conscience et le yoga sont devenus des formes populaires de thérapie après une lésion cérébrale. Tous deux mettent l’accent sur le concept de tranquillité d’esprit, de limitation des distractions extérieures et de concentration sur la respiration profonde et la détente. La méditation peut réduire le stress et l’anxiété et permet un contrôle émotionnel ; c’est une excellente technique pour se calmer.

Le yoga réduit également le stress et l’anxiété tout en ajoutant des éléments de mouvement physique. Les mouvements de yoga sont conçus pour être adaptés et exécutés à son propre rythme. Il y a des cours et des mouvements spéciaux conçus spécialement pour les personnes qui ont besoin d’adaptation.

La musicothérapie
La musicothérapie utilise la musique pour aider à atteindre des objectifs fonctionnels, à améliorer la santé mentale et la cognition, et à promouvoir la conscience de soi et la réflexion. La musique peut être utile dans la résolution de divers problèmes : problèmes de parole (grâce au chant), d’habiletés motrices (jouer des instruments) et de cognition (grâce à la composition). Les musicothérapeutes sont des professionnels agréés qui suivent une formation de plusieurs années. La musicothérapie est une dépense de réadaptation que l’on doit assumer soi-même.

Plus d’informations sur la musicothérapie

La thérapie récréative
La thérapie récréative utilise des activités de loisirs qu’une personne ferait normalement pour atteindre ses objectifs de réadaptation. Le but de cette thérapie est d’aider la personne à devenir le plus autonome possible dans le cadre de ces activités. Cela peut comprendre la marche, les activités de plein air, les arts et l’artisanat, la danse – tout ce qu’une personne ferait normalement en tant que loisir. Les thérapeutes récréatifs agréés utiliseront ces activités pour aider à la cognition, à la santé mentale et même à la santé physique si les activités sont axées sur l’exercice.

Autres spécialistes en réadaptation

Selon vos besoins en matière de réadaptation, vous pouvez travailler avec d’autres spécialistes de la réadaptation. Veuillez noter que vous n’aurez peut-être pas besoin de travailler avec tous les types de spécialistes en réadaptation. Les médecins feront des recommandations et des références, en fonction de vos besoins.

Les audiologistes
Un audiologiste est un professionnel de la santé spécialisé dans les problèmes de perte auditive et d’équilibre liés à l’oreille interne et au système vestibulaire. Les audiologistes peuvent diagnostiquer et recommander des traitements pour les personnes atteintes de lésions cérébrales ayant subi une perte auditive.
Les thérapeutes comportementaux
Un thérapeute comportemental utilise la formation professionnelle pour aider les personnes ayant des défis de comportement à distinguer les bons comportements des mauvais. Le thérapeute déterminera les comportements problématiques et établira un plan de traitement en fonction de ce que la personne veut accomplir. Bien qu’il existe de nombreux types de thérapie comportementale, le thérapeute aidera à renforcer les comportements positifs.
Les gestionnaires de cas
Un gestionnaire de cas est une personne qui peut vous aider à coordonner vos rendez-vous et d’autres activités quotidiennes après votre lésion cérébrale, particulièrement si vous éprouvez des difficultés cognitives qui rendent la planification et la prise de rendez-vous difficiles. Les gestionnaires de cas peuvent aussi vous aider à vous rendre à vos rendez-vous et en vous aidant dans vos activités après les rendez-vous.

Les gestionnaires de cas ne sont pas disponibles partout au Canada et leurs services peuvent être une dépense personnelle. Il faut parler à votre médecin des spécialistes de la réadaptation disponibles dans votre région et de ce qui vous conviendrait.

Les chiropraticiens
Les chiropraticiens se concentrent sur le traitement des problèmes neuromusculaires (nerfs et muscles) en travaillant physiquement sur la colonne vertébrale. Leur objectif est d’améliorer la structure musculaire et squelettique et de réduire la douleur dans le dos et les articulations connexes. Les services de chiropraticiens peuvent être utiles pour les personnes qui souffrent de douleurs persistantes causées par des blessures physiques.
Les diététistes
Un diététiste est un professionnel de la médecine titulaire d’un diplôme en sciences de la nutrition. Les diététistes sont en mesure de comprendre l’impact des aliments sur la santé et le bien-être, et ils travaillent pour créer des régimes alimentaires complets qui traitent les problèmes nutritionnels. Le traitement des problèmes nutritionnels peut aider à traiter d’autres problèmes, comme les lésions cérébrales.

Veuillez noter qu’il y a une différence entre ‘diététiste’ et ‘nutritionniste’. Le terme diététiste est protégé au Canada, ce qui signifie qu’il requiert une certification professionnelle. Le terme nutritionniste n’est protégé qu’en Alberta, au Québec et en Nouvelle-Écosse. Cela signifie qu’une personne peut être nutritionniste en Colombie-Britannique, mais qu’elle n’a pas les mêmes titres de compétence qu’une personne en Alberta. L’organisation Diététistes du Canada offre une explication et un tableau des titres protégés par province/territoire qui peut vous aider à déterminer quel type de professionnel de la santé consulter.

Les spécialistes des oreilles, du nez et de la gorge (ORL)
Un oto-rhino-laryngologiste est un spécialiste des systèmes connectés de la tête. Un spécialiste ORL peut diagnostiquer et recommander des traitements pour des problèmes comme la perte auditive, l’acouphène, les problèmes de sinus, les problèmes d’équilibre et les difficultés à avaler.
Les planificateurs de soins de vie
Un planificateur de soins de vie agréé peut vous aider à créer un plan après un événement marquant comme une lésion cérébrale. Ce plan peut comprendre les services, le soutien et les coûts nécessaires. Un planificateur de soins de vie effectuera une évaluation en personne et élaborera un plan qui aidera à déterminer les besoins futurs. C’est extrêmement utile, surtout si la capacité de planifier d’une personne est compromise ou si sa famille s’inquiète des soins, des finances et de la planification d’urgence pour l’avenir.
Les planificateurs de compétences (ou planificateur de dynamique de la vie)
Un planificateur de dynamique de la vie est formé pour enseigner à d’autres personnes comment acquérir et améliorer des compétences de la vie quotidienne. Le terme compétences de vie est utilisé pour décrire toute compétence utile dans les activités de la vie quotidienne : la communication, les relations interpersonnelles, la prise de décisions et les soins à domicile.
Les préposés aux services de soutien à la personne
Un préposé aux services de soutien à la personne vous aidera dans vos activités de la vie quotidienne et vos soins personnels, et vous accompagnera à temps plein ou à temps partiel, à la maison ou dans un centre de traitement. Son rôle est d’aider à rendre votre routine quotidienne plus facile à gérer.
Les neurologues
Un neurologue est un professionnel de la santé spécialisé dans le traitement du système nerveux, incluant le cerveau. Un neurologue est l’un des médecins qui seraient en mesure de poser un diagnostic de lésion cérébrale et d’en traiter les symptômes. Les neurologues contribuent également à la prise en charge des lésions cérébrales et de leurs symptômes grâce au traitement et aux références vers d’autres options de traitement.
Les neuropsychologues
Un neuropsychologue se spécialise dans la compréhension des liens entre le cerveau et les comportements. Dans le cas d’une personne atteinte d’une lésion cérébrale acquise, un neuropsychologue peut aider à déterminer l’effet de la lésion sur ses capacités cognitives et ses comportements et formuler des recommandations sur les mesures de réadaptation qui pourraient être utiles au rétablissement.
Les physiatres
Un physiatre se spécialise en médecine physique et en réadaptation. Les physiatres peuvent aider une personne ayant subi une lésion cérébrale en évaluant ses besoins physiques et en élaborant des plans de réadaptation ou de traitement. Un physiatre peut déterminer les problèmes physiques, cognitifs ou comportementaux qui peuvent résulter d’une lésion cérébrale et formuler des recommandations à cet égard.
Les thérapeutes récréatifs
Un thérapeute récréatif est un professionnel qui utilise les loisirs et les activités récréatives comme moyen de réadaptation pour acquérir des compétences. Les traitements sont fondés sur une évaluation et peuvent être utiles pour les personnes qui ont des problèmes sociaux, cognitifs et comportementaux, afin de développer leur autonomie et améliorer leur qualité de vie.
Les thérapeutes de la respiration
Un thérapeute de la respiration est un professionnel qui peut aider à surmonter les difficultés respiratoires. Les thérapeutes de la respiration travaillent aux côtés de médecins dans les hôpitaux pour fournir des soins respiratoires d’urgence, dans des centres de réadaptation ou à domicile, dans les cas de personnes qui ont des difficultés respiratoires continues. Les médecins formuleront une recommandation s’ils pensent que vous avez besoin de consulter un thérapeute de la respiration pendant votre réadaptation.
Les travailleurs sociaux
Un travailleur social est un professionnel de la santé qui offre un soutien continu au patient et à sa famille en assurant la défense de leurs droits et en les aidant à accéder aux services. Les travailleurs sociaux peuvent aussi offrir des services de counseling à certains niveaux, leur principal objectif étant d’améliorer le bien-être général. Un travailleur social peut aider énormément une personne qui ne sait pas où trouver de l’information ou des ressources, ou qui a besoin d’aide pendant qu’elle cherche des services.

Qu’est-ce que la neuro-plasticité?

Notre cerveau change en fonction de facteurs tels l’apprentissage, le stress et les blessures. Il continue de changer toute notre vie. Notre cerveau ne fonctionnera peut-être jamais exactement de la même façon, mais il continuera de s’adapter et de réagir. En recherche, cette caractéristique du cerveau est appelée ‘neuro-plasticité’.

La neuro-plasticité est un sujet très complexe ; il n’y a pas beaucoup de recherches examinées par des pairs sur la neuro-plasticité et son efficacité dans les pratiques de réadaptation. C’est pourquoi nous avons décidé de ne pas inclure d’informations à ce sujet pour le moment. Si vous avez des questions sur la neuro-plasticité, veuillez svp vous adresser à un neurologue ou à un neuropsychologue.

L’une des meilleures choses que vous pouvez faire pour aider votre cerveau à se rétablir est de vous concentrer sur la santé du cerveau et du corps. Lorsque vous vous sentez bien, mangez bien, dormez suffisamment et faites de l’exercice aérobique, votre cerveau en bénéficiera.

Outil d’évaluation de la planification des activités

Au fil du temps, une personne ayant subi une lésion cérébrale acquise peut éprouver des difficultés à faire le suivi des progrès de son rétablissement. Parfois, les choses peuvent sembler confuses, ce qui peut créer un sentiment de détresse, car il devient difficile d’y discerner les progrès réalisés.

Au fur et à mesure que l’on évalue comment vont les choses dans l’ensemble, sur la base d’activité précise, il peut aussi être utile d’obtenir des renseignements d’évaluation concrets. Ces données aideront à faire le suivi des gains réalisés.

L’outil d’évaluation de la planification des activités suivant peut être utilisé comme outil d’accompagnement tout au long du processus de rétablissement.

Objectifs :

  1. Suivre les progrès
  2. Déterminer les activités qui donnent des résultats positifs dans l’ensemble
  3. Comprendre comment la participation à diverses activités peut entraîner des symptômes
  4. Déterminer les activités qui peuvent être difficiles, mais qui, dans l’ensemble, sont bénéfiques
  5. Élaborer des stratégies pour gérer les symptômes

La première partie de cette évaluation vise à mieux faire connaître les types d’activités auxquelles vous participez habituellement et à déterminer comment votre participation à ces activités peut avoir une incidence sur vous et sur les autres.

Vous pouvez choisir de répondre à ces questions en notant vos réponses, ou vous pouvez parcourir la liste et prendre une note mentale de vos pensées. Vous pouvez également discuter de vos réponses avec un partenaire de confiance, un membre de la famille, un ami ou un collègue.

Les questions de compte rendu mettront en lumière les comparaisons, vos défis et/ou gains, et vous permettront d’établir l’ordre de priorité des activités auxquelles vous aimeriez participer.

À l’aide de ces renseignements, vous pouvez choisir d’investir votre temps et votre énergie là où vous croyez qu’il est le plus approprié pour vous, à ce stade. Il est important de noter que même si vous choisissez de ne pas participer à une activité maintenant, vous pourriez vouloir le faire à l’avenir. Dans cette optique, l’évaluation est également une bonne occasion de vous aider à déterminer ces activités pour l’avenir.

Sensibilisation:

  • Quelle est l’activité que j’envisage?
  • Dans l’ensemble, est ce une activité à laquelle je veux participer? Pourquoi?
  • Quels résultats positifs cela pourrait-il avoir pour moi? Quelle incidence cela aura-t-il sur moi et/ou d’autres personnes?
  • Quels résultats négatifs cela pourrait-il avoir pour moi? Quelle incidence cela aura-t-il sur moi et/ou d’autres personnes?
  • La participation à cette activité aura-t-elle une incidence sur mon niveau d’énergie? De quelle façon?
  • Si cela draine mon énergie, quelles sont les stratégies de gestion de l’énergie que je peux élaborer pour y faire face?
  • Est-ce une activité à laquelle j’ai participé avant la blessure?
  • À mon avis, voici comment je me sentirai après cette activité.
  • À mon avis, le temps de récupération suivant cette activité sera de …
  • Quelle est la valeur de ma contribution à cette activité?
  • Quelle valeur cette activité apportera-t-elle à moi et/ou aux autres par ma participation?

Compte rendu:

  • Si vous avez participé à cette activité avant de subir une lésion cérébrale, comment votre expérience présente s’y compare-t-elle, dans l’ensemble?
  • De quoi étiez-vous conscient cette fois-ci?
  • Comment vous êtes-vous senti lorsque vous avez participé à cette activité?
  • En réalité, voici comment je me suis senti après cette activité. Comparez votre réponse à votre estimation ci dessus.
  • En réalité, le temps de récupération suivant cette activité est de… Comparez ce temps à votre estimation ci-dessus.
  • Y a-t-il eu des symptômes particuliers découlant de cette activité?
  • À quel moment, le cas échéant, avez-vous commencé à sentir votre perte d’énergie?
  • Selon vous, qu’est-ce qui y a contribué?
  • Décrivez précisément comment vous saviez que votre énergie diminuait et ce qui se passait.
  • Qu’avez-vous fait?
  • Si vous avez insisté, qu’est-il arrivé ensuite?
  • Décrivez les gains de l’activité, qu’ils soient petits ou grands.
  • Avez-vous reçu des commentaires, des retours ou des encouragements d’autres personnes avant, pendant ou après l’activité? Que vous ont-ils dit?
  • La participation à cette activité vous a-t-elle donné confiance? De quelle façon?
  • Quels ajustements, le cas échéant, pourriez-vous apporter pour améliorer les résultats, la prochaine fois?
  • Participeriez-vous de nouveau à cette activité à l’avenir?
  • Tout compte fait, est-ce que l’activité vaut l’investissement de temps et l’implication?

Plans de secours et élaboration d’une stratégie de sortie

  • La décision de participer à une activité dépendra en partie du fait que vous ayez un plan de secours ou que vous ayez élaboré une stratégie de sortie. En voici quelques exemples.
  • Plutôt que de vous engager à assister à un événement complet, vous pourriez peut-être accepter d’y assister en partie. Cela élimine l’obligation d’adopter une approche ‘tout ou rien’. Vous démontrez que vous êtes intéressé à y assister, mais en même temps, que vous pourriez ne pas être en mesure de gérer l’événement au complet et la surcharge sensorielle potentielle.
  • Si vous souhaitez assister à un concert ou à un ballet – mais vous n’êtes pas certain si vous pouvez maintenir l’énergie requise ou gérer la stimulation sensorielle – prévoyez une stratégie de sortie. Dites à votre partenaire ou à la personne qui vous accompagne que vous aimeriez faire l’essai d’assister au concert, mais qu’il se peut que vous ne soyez peut-être pas en mesure d’y rester jusqu’à la fin. Au signal préétabli, si vous devez partir, vous pourrez quitter le concert lorsque cela vous convient.
  • Pour la planification préalable, lorsque vous achetez vos billets, prévoyez de vous asseoir au bout d’une rangée. Ainsi, vous saurez que vous ne dérangez personne si vous devez partir.
  • Si vous assistez à un film, prévoyez d’arriver au moment même où le film commence. Évitez les bandes-annonces, car elles peuvent être bruyantes et dérangeantes sur le plan visuel. Planifiez à l’avance le plus possible et sortez de la salle si vous devez le faire. Essayez-le pour voir combien de temps vous pouvez rester dans une salle de cinéma. Au début, assistez à un film plus calme et bâtissez à partir de cette base.
  • Allez au concert ou au film planifié, apportez des lunettes de soleil, des bouchons d’oreilles ou d’autres dispositifs antibruit.
  • Si vous jouez normalement trois parties de quilles, si vous vous y sentez prêt, commencez par en essayer une partie.
  • Vous pourriez éprouver des chutes d’énergie soudaines. Dans la mesure du possible, reposez-vous ou dormez avant d’assister à un événement. En chemin, réduisez le bruit et/ou les distractions, restez aussi calme que possible et pensez aux aspects positifs de cette étape.
  • Si vous êtes seul quelque part et que vous devez partir de façon inattendue, ayez toujours un plan de secours préétabli. Qu’il s’agisse de quelqu’un qui puisse venir vous chercher, et que vous pouvez contacter, de l’argent pour un taxi ou du covoiturage, il est important que vous sachiez que vous aurez du soutien pour retourner à la maison. Cette étape vous donnera confiance lorsque vous commencerez à essayer de participer à des activités sociales ou autres.

Les avantages de la planification préalable sont considérables :

  • C’est une occasion d’essayer la participation à une activité sociale ou autre. Évaluez votre expérience et faites des ajustements au besoin pour la prochaine fois.
  • La planification vous permet de garder le contrôle sur les facteurs que vous pouvez contrôler, à vos propres conditions.
  • Cela permet aux stratégies de suivi de l’énergie de travailler en votre faveur.
  • La planification préalable ramène le plaisir et l’épanouissement dans votre routine.
  • D’un point de vue holistique, la planification vous offre une perspective d’ensemble plus équilibrée.

Quand rien ne semble fonctionner

Vous avez l’impression d’avoir tout essayé. Votre médecin dit que vous faites tout ce qu’il faut, mais vous ressentez toujours des symptômes débilitants sans aucun soulagement en vue. Cela peut être frustrant et vous donner un sentiment de désespoir.

Même s’il n’y a pas de formule magique qui vous permette de mieux vous sentir, il y a quelques options que vous pourriez explorer.

Demander un deuxième avis

Vous avez le droit de demander des soins médicaux à divers professionnels. Certains peuvent avoir une formation différente ou des connaissances plus à jour sur les lésions cérébrales (ou sur des sujets médicaux liés aux lésions cérébrales).

Professionnels paramédicaux

Les professionnels paramédicaux sont des fournisseurs de soins de santé et de services de santé qui comprennent les hygiénistes dentaires, les techniciens médicaux et de laboratoire, les optométristes, les pharmaciens, les physiothérapeutes et les ergothérapeutes, les psychologues, les orthophonistes, les audiologistes. Ces professionnels peuvent fournir une gamme de services diagnostiques, thérapeutiques et de soutien pour faciliter votre traitement et votre rétablissement.

Demandez à votre médecin quels sont les avantages des autres options thérapeutiques. Certains de ces services n’exigent pas la référence d’un médecin, alors assurez-vous d’être renseigné. Veuillez lire la section suivante sur les cliniques privées pour en savoir davantage.

Cliniques privées

Le système de santé public peut être limité et ne pas couvrir tous les traitements et services. Vous devrez peut-être demander l’aide de cliniques ou de fournisseurs privés. Il ne faut pas oublier que certaines de ces cliniques ne sont pas réglementées de la même façon que les hôpitaux financés par l’État, de sorte qu’il n’y a aucune garantie quant à la qualité du traitement ou à son efficacité. En fait, si l’un de ces fournisseurs de soins affirme que son traitement fonctionnera absolument, c’est un signe qu’il faut regarder ailleurs, car c’est une affirmation extrême. Les lésions cérébrales sont tellement individualisées et complexes qu’il n’y a pas de traitement unique pour tout le monde, ni de garantie qu’un traitement fonctionne pour vous.

Les cliniques privées ne sont pas toujours couvertes par l’assurance et vous devrez peut-être payer de votre poche. Il ne faut pas l’oublier.

Lorsque vous cherchez une clinique privée, assurez-vous de poser quelques questions importantes:

  • Le traitement est-il fondé sur des données probantes? Pourrait-on partager les résultats de la recherche avec vous?
  • Quel est l’avantage du traitement par rapport au coût?
  • Quel est le temps d’attente pour un traitement?

Disclaimer: There is no shortage of web-based online medical diagnostic tools, self-help or support groups, or sites that make unsubstantiated claims around diagnosis, treatment and recovery. Please note these sources may not be evidence-based, regulated or moderated properly and it is encouraged individuals seek advice and recommendations regarding diagnosis, treatment and symptom management from a regulated healthcare professional such as a physician or nurse practitioner. Individuals should be cautioned about sites that make any of the following statements or claims that:

  • The product or service promises a quick fix
  • Sound too good to be true
  • Are dramatic or sweeping and are not supported by reputable medical and scientific organizations.
  • Use of terminology such as “research is currently underway” or “preliminary research results” which indicate there is no current research.
  • The results or recommendations of product or treatment are based on a single or small number of case studies and has not been peer-reviewed by external experts
  • Use of testimonials from celebrities or previous clients/patients that are anecdotal and not evidence-based 

Always proceed with caution and with the advice of your medical team. 

Groupes de soutien

Demandez l’aide d’autres personnes qui se sont trouvées dans une situation semblable à la vôtre et qui ont eu du succès avec d’autres thérapies, traitements ou méthodes de rétablissement. Partout au Canada, les associations des lésions cérébrales offrent des groupes en ligne et en personne. Certains sont axés sur des groupes ciblés, comme les femmes, les hommes et les jeunes. Trouvez l’association la plus près de chez vous pour en consulter les services.

Nutrition

‘On est ce qu’on mange’, dit le dicton. Cela veut dire que notre alimentation a un grand impact sur la santé et le bien-être de notre cerveau. Visitez la section sur la nutrition pour voir comment optimiser votre alimentation pour la santé du cerveau après une lésion cérébrale.

Sommeil

Quel que soit le stade de votre rétablissement, vous avez besoin d’autant de sommeil réparateur que possible. La fatigue cognitive et physique peut toucher de nombreux aspects de la vie quotidienne, y compris l’humeur, la mémoire, la concentration, la communication et la capacité générale de faire face à des problèmes ou à des situations.

Prendre du recul

Prenez du recul et ralentissez. Parfois, nous devons faire une pause et écouter notre corps. Regardez ce qui peut déclencher vos symptômes. Vous jonglez peut-être avec trop de choses en même temps, ou vous êtes peut-être affecté par un élément de votre environnement, comme l’éclairage à la maison ou au bureau. Il est important de se rappeler que le rétablissement peut prendre du temps, alors il faut être patient et regarder l’ensemble de la situation.

Faites quelque chose que vous aimez

Lorsque vous ne vous sentez pas bien, il est difficile de vous concentrer sur les aspects positifs. Faites quelque chose que vous aimez, qui vous rend heureux et relaxé.  Essayez d’intégrer cela dans vos activités quotidiennes. Faire des activités qui vous rendent heureux peut vous aider dans votre processus de rétablissement.

Soyez renseigné sur votre santé

Dans la mesure du possible, on doit devenir son propre défenseur de la santé. En vous renseignant le plus possible sur les sujets et les traitements des lésions cérébrales, vous pourrez mieux communiquer avec votre équipe de santé et apporter de nouveaux renseignements qui pourraient vous aider à vous rétablir.

Voici quelques conseils utiles pour vous aider à promouvoir votre santé:

  • Notez des points de discussion ou des idées afin de ne rien oublier et de pouvoir parler clairement avec le fournisseur de soins de santé.
  • Si vous avez des articles ou des documents de recherche sur les lésions cérébrales que vous voulez partager avec votre clinicien, apportez-en des copies à votre rendez-vous. Essayez de limiter les ressources que vous apportez à trois ou moins.
  • Assurez-vous que vos sources d’information soient fiables, crédibles et fondées sur des preuves. Les universités et les centres de recherche médicale sont des exemples de sources fiables.
  • Soyez ouvert à leur point de vue et à leur connaissance du sujet. Prenez des notes (ou demandez à quelqu’un de prendre des notes pour vous).
  • Demandez plus de liens ou de ressources pour être mieux informé.

Utilisez votre voix

Vous avez une voix importante en tant que personne ayant une expérience vécue. Vous pouvez utiliser ce pouvoir pour défendre votre communauté. Communiquez avec votre association locale des lésions cérébrales pour voir comment vous pouvez partager votre expérience et vos défis et contribuer aux efforts de plaidoyer.

Accident vasculaire cérébral

Beaucoup de gens savent ce qu’est un accident vasculaire cérébral, mais ce n’est pas tout le monde qui sait qu’un accident vasculaire cérébral est une lésion cérébrale.

Cette section aborde les sujets suivants:


Types d’AVC entraînant des lésions cérébrales

Environ 85% des accidents vasculaires cérébraux sont ischémiques, causés par un caillot qui bloque la circulation sanguine vers le cerveau; les autres sont hémorragiques, causés par l’éclatement d’un vaisseau sanguin affaibli. Une scintigraphie cérébrale réalisée à l’hôpital permet de déterminer rapidement le type et l’emplacement de l’accident vasculaire cérébral et le traitement d’urgence requis.

Les deux types d’AVC présentent des symptômes semblables, notamment un visage affaissé, des troubles de l’élocution, de la faiblesse, de l’engourdissement, des étourdissements, de la confusion et des maux de tête soudains et graves. (Voir FAST, ci-dessous.)

Les traitements aigus sont différents, selon le type et le lieu de l’accident vasculaire cérébral, c’est pourquoi il est essentiel d’appeler le 9-1-1 et de demander des soins médicaux immédiats. Pour les deux types d’AVC, le patient aura un plan de réadaptation et de traitement à suivre lorsqu’il quittera l’hôpital.

On peut aussi avoir un accident vasculaire cérébral éphémère, appelé accident ischémique transitoire (AIT), ou mini-accident vasculaire cérébral. Les symptômes d’un AIT ne durent que quelques minutes, habituellement moins d’une heure, et ne causent normalement aucune blessure durable au cerveau. Toutefois, un AIT est un signe avant-coureur qu’un accident vasculaire cérébral plus grave pourrait se produire bientôt et que des soins médicaux sont requis immédiatement en composant le 9-1-1.

Identifier un AVC à l’aide de l’outil FAST

Pour réduire au minimum les dommages au cerveau qu’un accident vasculaire cérébral peut causer, il faut obtenir des soins médicaux le plus rapidement possible. La Fondation des maladies du cœur préconise l’utilisation de la méthode FAST pour identifier les accidents vasculaires cérébraux (chez les autres ou chez soi-même). L’acronyme FAST (Face, Arms, Speech, and Time) désigne l’état du visage, des bras, de la parole et le temps d’action.

  • Le visage s’affaisse-t-il?
  • Les bras – la personne peut-elle lever les deux bras ?
  • Élocution – y a-t-il un trouble d’élocution?
  • Le temps – appelez le 9-1-1 immédiatement

Ce sont les principaux symptômes d’un accident vasculaire cérébral. Les autres symptômes peuvent inclure la confusion, la perte de conscience, des maux de tête soudains et graves et des nausées/vomissements.

Effets d’un accident vasculaire cérébral

Un accident vasculaire cérébral peut causer des dommages au cerveau, ce qui peut entraîner divers effets physiques, émotionnels et cognitifs qui affectent la capacité de bouger, de communiquer et de traiter l’information. Ces effets incluent:

  • Des déficits d’attention et de mémoire
  • Des problèmes d’équilibre
  • Des problèmes intestinaux et de vessie
  • Des défis émotionnels, tels la dépression
  • Un bas niveau d’énergie
  • De la faiblesse musculaire
  • La paralysie – qui peut être localisée (visage, bras ou jambe)
    • L’hémieplégie (paralysie d’un côté du corps)
    • La quadriplégie (paralysie des quatre membres et du tronc)
  • Des changements de sensation
  • Des problèmes d’élocution
  • Des problèmes de déglutition (dysphagie)
  • Des problèmes de vision

Ces changements peuvent rendre difficile la préparation des aliments, la conduite automobile, le travail ou les activités de loisirs.

Réadaptation en cas d’AVC et de lésions cérébrales

Au cours des premiers jours, les médecins tenteront de vous stabiliser et de poser un diagnostic médical. Ensuite, ce sera l’étape du rétablissement. La durée des premières étapes du rétablissement peut varier d’une personne à l’autre. Vous pourriez vous sentir fatigué et éprouver de la faiblesse. L’équipe médicale travaillera avec vous jusqu’à ce que vous puissiez passer à la réadaptation et recevoir votre congé de la salle de soins actifs ou d’AVC de l’hôpital.

La réadaptation variera en fonction de vos besoins, mais les objectifs demeurent les mêmes : récupérer ou adapter vos capacités le mieux possible. La réadaptation comprendra des exercices physiques, mentaux et cognitifs. Il peut aussi s’agir de travailler avec un orthophoniste pour réapprendre à parler et avaler. Les ergothérapeutes peuvent aider sur le plan des activités de la vie quotidienne, des habiletés motrices et du milieu familial. Les physiothérapeutes peuvent aider avec des exercices de renforcement musculaire et d’amplitude des mouvements. La réadaptation exige beaucoup de temps, de pratique et de patience, mais elle vous aidera à retrouver votre autonomie en réapprenant ou en adaptant vos capacités.

Facteurs de risque des accidents vasculaires cérébraux

Plusieurs facteurs liés au mode de vie et aux facteurs conditionnels peuvent augmenter le risque d’accidents vasculaires cérébraux :

Les changements de style de vie peuvent améliorer votre santé globale tout en réduisant le risque d’accident vasculaire cérébral. Les facteurs conditionnels comme la tension artérielle et le diabète peuvent être traités par des médecins, des médicaments et, dans certains cas, des changements du mode de vie.

Ressources et recherche


Voir les sources

Effets cognitifs

Les personnes ayant subi des lésions cérébrales acquises souffrent de déficiences cognitives dont les effets peuvent durer le restant de leur vie.

Cette section aborde les sujets suivants:


Changements des capacités cognitives

L’attention et de la concentration
L’attention, c’est la capacité de se concentrer sur quelque chose. Il y a plusieurs types d’attention, notamment:

  • L’attention sélective (focalisée) : C’est la capacité d’ignorer les distractions. Par exemple, il peut être impossible de se concentrer lorsque plusieurs personnes parlent en même temps ou être facilement distrait en conduisant. D’autres exemples quotidiens incluent le fait d’oublier ce que vous étiez allé chercher dans la chambre à coucher ou avoir de la difficulté à préparer un repas.
  • L’attention soutenue : C’est la durée pendant laquelle vous pouvez vous concentrer sur une activité ou une tâche. L’attention soutenue dépend de facteurs comme la tâche elle-même, la fatigue et les distractions environnantes.
  • L’attention spatiale : Il s’agit de votre capacité d’être conscient et de prêter attention, dans des endroits précis.
  • L’attention en alternance (partagée) : C’est le type d’attention qui vous permet de passer d’une tâche à une autre sans perdre de vue ce que vous étiez en train de faire, et de suivre plusieurs choses en même temps. Cela peut être difficile à faire après une lésion cérébrale.
  • La capacité d’attention (‘mémoire de travail’) : Il s’agit de la quantité d’information que vous pouvez traiter en même temps, sans être surchargé, ainsi que de votre capacité d’utiliser cette information. Par exemple, l’adulte moyen peut entendre et répéter un numéro de téléphone à sept chiffres, mais ne s’en souvient habituellement pas cinq minutes plus tard. Après une lésion cérébrale, il se peut que vous ne puissiez pas traiter autant d’information qu’auparavant.
  • La mémoire prospective: C’est la capacité de planifier, maintenir et se souvenir d’une idée, telle que vous l’avez conçue. Par exemple, si vous devez faire une course, vous devez prévoir de vous arrêter au magasin, ne pas oublier de le faire et ensuite de faire votre course. Cela peut être difficile pour une personne ayant subi une lésion cérébrale acquise, parce que la planification peut lui être difficile.

Les changements au niveau de l’attention après une lésion cérébrale peuvent rendre difficile le fait de suivre une conversation ou de travailler. Ces changements peuvent aussi rendre non-sécuritaires le fait de cuisiner ou de conduire. Pendant les premières étapes du rétablissement, vous pourriez ne pas être suffisamment alerte pour communiquer ou être pleinement conscient de votre environnement. Si vous arrivez à vous concentrer sur quelque chose, ce ne sera peut-être que pour une courte durée.

Parfois, un petit détail ou une mauvaise information peut vous distraire. Ces distractions peuvent être internes : par exemple, vous pourriez être distrait parce que vous devez aller aux toilettes. La distraction peut être externe aussi : lorsque vous parlez, votre attention peut être portée sur le ton de la voix ou les vêtements d’une personne plutôt que sur ce qu’elle dit. Il se peut aussi que vous prêtiez attention, en même temps, à la conversation, à votre apparence, au bruit de la rue et à d’autres activités se déroulant dans la pièce.

Si vous ne pouvez pas vous concentrer, il est difficile de terminer une tâche. Vous savez peut-être ce que vous devez faire, mais vous avez de la difficulté à suivre. Nous avons tous de la difficulté à nous concentrer, surtout lorsque nous sommes fatigués ou que nous ne nous sentons pas bien. Pour les personnes ayant subi une lésion cérébrale, il peut être tellement difficile de porter attention ou de se concentrer que des tâches des plus simples, comme se laver les mains ou s’habiller, deviennent des défis.

Conseils pour faciliter la concentration et l’attention

  • Demandez à vos interlocuteurs de se répéter et de diviser la conversation en petites parties, ce qui vous aidera à en intégrer l’information.
  • Divisez les tâches en petites étapes
  • Participez à des passe-temps ou à des activités que vous aimez et que vous pouvez faire. Les jeux de cartes, les casse-têtes et la lecture aident à développer la concentration tout en étant divertissants.
  • Les personnes qui ont de la difficulté à se concentrer peuvent se fatiguer rapidement. Prenez de courtes pauses pour vous reposer.
  • Réduisez les distractions; faites en sorte qu’une seule personne se trouve dans la pièce à la fois, éteignez la télévision ou la radio et essayez de limiter le nombre de choses que vous faites en même temps.
  • Éliminez les contraintes de temps. Ne précipitez pas une tâche ou ne vous attendez pas à ce qu’elle soit accomplie parfaitement.
Jugement et de la résolution de problèmes
La résolution de problèmes et le jugement peuvent être altérés après une lésion cérébrale. Vous pourriez avoir de la difficulté à juger une situation, à déterminer quelle devrait être la bonne réponse, ou agir selon votre première impulsion. Votre style de pensée pourrait ne pas être souple – autrement dit, une fois que vous avez pris votre décision, il peut vous être difficile de la changer.

Les compétences de résolution de problèmes sont extrêmement importantes pour vivre de façon autonome et sécuritaire. Il se peut que vous ayez à travailler avec des spécialistes ou des soignants pour acquérir ces compétences.

Conseils pour le jugement et la résolution de problèmes

  • Demandez à votre psychologue, votre ergothérapeute ou orthophoniste des idées sur la façon de procéder.
  • Réfléchissez aux réactions possibles des personnes qui seraient touchées par votre décision.
  • Faites une liste de choix – ou demandez à votre soignant de vous donner des choix – lorsque vous devez prendre une décision. Par exemple, votre soignant pourrait vous proposer des choix et vous demander si vous voulez prendre une marche, faire des exercices ou regarder la télévision, au lieu de vous demander ce que vous voulez faire.
  • Réduisez les distractions qui pourraient affecter votre processus décisionnel.
  • Prenez le temps de bien réfléchir à votre décision.
  • Essayez de planifier et de raisonner à haute voix afin de réfléchir plus clairement à vos décisions. Vous pouvez aussi demander à un aidant naturel de vous écouter et d’apporter des suggestions.
  • Collaborez avec un aidant naturel, un ami ou un membre de la famille pour prendre des décisions, dans la mesure du possible.
  • Notez les éléments importants à prendre en considération au moment de prendre une décision. Cela serait un guide utile à consulter pendant le processus.
Changements au niveau du langage et de la communication
Après une lésion cérébrale, il est courant d’avoir de la difficulté à parler, à comprendre le langage, à écrire et à lire. Cela inclut:

  • La difficulté à s’exprimer
  • La difficulté à trouver des mots
  • La difficulté à comprendre les autres
  • La difficulté à suivre des conversations
  • La difficulté à interpréter l’expression faciale ou le ton de voix
  • La difficulté à organiser votre discours
  • L’incapacité de répondre de façon adéquate

Ces difficultés peuvent découler de problèmes physiques liés au contrôle de la langue, de la bouche et des muscles de la gorge. Ils peuvent également découler de dommages causés aux parties du cerveau qui contrôlent le langage (c’est ce qu’on appelle l’aphasie).

Conseils pour communiquer

Un orthophoniste peut aider à identifier les meilleures stratégies pour une communication réussie, lorsqu’une personne a subi une lésion cérébrale. Il existe des directives générales qui peuvent vous aider à communiquer :

  • Trouvez un endroit où vous vous sentez à l’aise pour parler et écouter, où vous ne vous sentez pas sous pression ni distrait.
  • N’allumez pas la télévision, la radio ou tout autre appareil bruyant lorsque vous voulez communiquer avec quelqu’un.
  • Parlez avec et écoutez une personne à la fois. Les conversations de groupe peuvent être accablantes et difficiles à suivre.
  • Si vous ne comprenez pas quelqu’un, demandez-lui de répéter ou de reformuler.
  • Prenez le temps de réfléchir et de parler – ne soyez pas pressé.

Il est également important de faire preuve de patience et de compréhension. Il s’agit d’un ajustement pour tout le monde, qui peut parfois vous rendre frustré ou nerveux. Il est normal d’éprouver ces sentiments, mais il est important de s’assurer que vous faites ce que vous pouvez pour les gérer de manière adéquate.

Mémoire

En général, la mémoire est divisée en deux catégories : déclarative et non déclarative. La mémoire déclarative porte sur des choses dont on peut se souvenir clairement, comme des événements passés précis (mémoire épisodique), des connaissances et des faits (mémoire sémantique). La mémoire procédurale non déclarative est la mémoire qui agit comme une compétence ou une réponse motrice.

La façon dont la mémoire est affectée dépend de la lésion cérébrale subie. Certaines personnes perdent la mémoire de leur vie d’avant ou immédiatement d’après la blessure. D’autres sont incapables de créer de nouveaux souvenirs, tandis que d’autres oublient les compétences ou les réponses motrices qui étaient autrefois de seconde nature, bien que cela soit moins courant.

Voici les types de perte de mémoire les plus courants après une lésion cérébrale:

  • La perte de mémoire à court terme : Cela signifie que vous ne pouvez pas vous souvenir des choses qui viennent de se produire et vous avez souvent des problèmes d’attention.
  • L’amnésie : Il s’agit le plus souvent de la perte de mémoire déclarative (épisodique) suite aux dommages à des zones précises du système de mémoire de votre cerveau. L’amnésie peut être antérograde ou rétrograde.
    • L’amnésie antérograde – C’est l’incapacité de se former de nouveaux souvenirs, après le moment de la blessure; ce type d’amnésie est souvent le résultat d’une perte de mémoire à court terme.
    • L’amnésie rétrograde : C’est l’oubli de ce qui s’est passé avant une lésion cérébrale.

Rarement, une personne ayant subi une perte de mémoire peut se rappeler des choses qui ne se sont pas produites ou fausser des événements passés. C’est ce qu’on appelle la confabulation; cela se produit automatiquement, sans que la personne s’en rende compte. Elle ne sait pas qu’elle invente de l’information et a tendance à ne pas être pleinement consciente de l’impact de sa lésion cérébrale.

Les problèmes de mémoire peuvent affecter le progrès dans tous les domaines. Si les souvenirs s’estompent rapidement, vous ne serez pas en mesure d’apprendre de nouvelles expériences, de vous rappeler que vous apportez des changements ou que vous faites des progrès. Cela peut avoir un impact énorme sur la réhabilitation. En thérapie, on apprend des compétences en mobilité, des manières d’utiliser des appareils fonctionnels, de communiquer et de traiter l’information. Si vous avez de la difficulté à vous souvenir de ce que vous avez appris, d’un jour à l’autre, les progrès peuvent être plus lents.

Au cours de l’évaluation de la thérapie, les thérapeutes testeront votre mémoire des événements passés:

  • Avant l’accident (mémoire à long-terme ou rétrograde)
  • Au cours des dernières minutes (mémoire immédiate)
  • Au cours des dernières minutes, heures ou jours (mémoire récente ou antérieure)

La mémoire immédiate et récente tend à être davantage affectée par une lésion cérébrale que la mémoire à long-terme.

Le rétablissement de la mémoire est souvent lent et, dans certains cas, on peut ne jamais se rétablir complètement. Cela peut être très frustrant et bouleversant pour vous, votre famille et vos amis. Il est important d’être gentil envers soi-même. Pendant que vous gérez les changements suite à votre lésion cérébrale, faites ce que vous pouvez pour prendre soin de votre santé mentale et émotionnelle.

Il y a des mesures qui peuvent vous aider à gérer les changements de mémoire éventuels.

Conseils pour surmonter les problèmes de mémoire

  • Soyez patient avec vous-même. C’est frustrant de ne pas pouvoir se souvenir de certaines choses, mais vous y travaillez fort. Prenez le temps qu’il vous faut, demandez aux gens de répéter si nécessaire et soyez indulgent avec vous-même lorsque vous pratiquez votre mémoire.
  • Choisissez des activités familières – cela vous aidera à vous en souvenir et à créer des expériences agréables.
  • La routine nous aide à nous souvenir de ce que nous faisons, alors pensez à créer des routines pour les événements qui se répètent tous les jours, comme l’heure des repas ou l’endroit où vous mettez les clés de maison.
  • Essayez d’utiliser un seul système de calendrier pour vos événements, plutôt que plusieurs systèmes différents, dans des pièces ou des situations différentes.
  • Utilisez un calendrier ou une routine de manière cohérente – la cohérence aide à créer des habitudes et à éviter la confusion.
  • En règle générale, il est bon de noter les choses si vous devez vous en souvenir. Ayez du papier et un stylo ou un crayon avec vous afin de pouvoir noter les points importants, ou demandez à vos interlocuteurs de noter ce qu’ils veulent que vous reteniez.
  • Vous pouvez acheter des dispositifs qui éteignent automatiquement les cuisinières et autres appareils. Cela peut contribuer à prévenir les risques pour la sécurité.
Des compétences de planification
De nombreuses personnes ayant subi une lésion cérébrale ont de la difficulté à planifier, à commencer et à terminer une activité. Il se peut que vous ne soyez pas en mesure de planifier à l’avance ou que vous n’ayez pas le suivi nécessaire pour terminer une tâche. Vos pensées pourraient être désorganisées et incomplètes, et cela se manifestera sous la forme de mouvements ou de commentaires répétitifs. Vous pourriez agir de façon impulsive, en faisant quelque chose rapidement, sans y réfléchir, ou au contraire, vous pourriez avoir besoin de beaucoup de temps pour comprendre l’information et réagir de la bonne façon.

La planification est un élément important sur la voie vers l’autonomie. Par exemple, vous devez être en mesure de faire la lessive pour avoir des vêtements propres : vous devez savoir quand ajouter du savon, comment programmer vos cycles de lavage et de séchage. Vous n’êtes peut-être pas en mesure de planifier toutes les étapes tout de suite, mais en établissant des objectifs et en travaillant avec des spécialistes en réadaptation, vous pourriez développer vos compétences en planification.

Conseils pour faciliter la planification

  • Divisez les tâches en petites étapes. Par exemple, lorsque vous préparez une salade, préparez d’abord la laitue. Une fois cela fait, passez à l’étape suivante, et ainsi de suite.
  • Demandez à un aidant naturel, à un ami ou à un membre de la famille d’expliquer clairement et brièvement l’activité avant de la commencer.
  • Lisez les directives ou faites-vous lire les instructions lentement, pour avoir le temps de les comprendre et d’y répondre.
  • Réduisez les distractions et les exigences et accordez-vous plus de temps pour résoudre les problèmes.
  • Utilisez des routines et des horaires des événements à venir, car cela aide à améliorer l’organisation.
  • Utilisez une liste de vérification pour pouvoir y cocher chaque étape d’une tâche au fur et à mesure.
  • Utilisez un calendrier ou un tableau blanc pour des indices visuels et des rappels.
  • Dans la mesure du possible, participez aux tâches ménagères (selon vos capacités). Par exemple, des tâches telles mettre la table, laver la vaisselle ou préparer une salade requièrent de la planification, mais elles pourraient être assez familières pour que vous puissiez les faire facilement. Ces types d’activités vous aideront à pratiquer la planification par étapes.
  • Utiliser un outil de suivi des activités quotidiennes
La conscience de soi
Après une lésion cérébrale, il arrive souvent qu’on ne soit pas aussi conscient qu’avant. Par exemple, une personne blessée peut ne pas être consciente de ce qu’elle ne peut plus faire. Il se peut qu’elle ne remarque ou ne se souvienne pas des changements en elle-même, qu’elle soit dans le déni ou ait de la peine à cause de ces changements; ce sont des réactions émotionnelles. Il se peut aussi qu’une personne blessée ressente de la pression de retourner à la maison ou au travail même si elle n’y est pas complètement prête. Cela peut l’amener à surestimer ses capacités et à sous-estimer les problèmes.

La conscience de soi est difficile à identifier. Les thérapeutes, soignants, membres de votre famille et amis peuvent vous aider à repérer les changements au niveau de votre conscience de soi. Votre équipe de soutien vous aidera à trouver les meilleures façons de recevoir du feedback et d’améliorer votre conscience de soi. Par exemple, vous êtes peut-être plus enclin d’écouter un frère ou une sœur plutôt qu’un parent, ou un médecin plutôt qu’un membre de la famille, lorsque vous recevez du feedback.

Il est important de noter que ces symptômes de changements cognitifs après une lésion cérébrale ne se manifesteront pas chez tout le monde. Cela peut aussi se produire chez les personnes atteintes de troubles mentaux, la population vieillissante et les personnes atteintes de différentes maladies. Les personnes qui présentent des symptômes cognitifs à la suite d’une lésion cérébrale acquise doivent être référées à un neuropsychologue pour des tests neuropsychologiques qui puissent en élucider la cause principale. Ensuite, ces résultats et le profil de vos besoins cognitifs serviront à créer des plans de traitement personnalisés.

Réadaptation cognitive et rétablissement

Chaque personne est unique, et chaque lésion cérébrale l’est aussi. C’est pourquoi il est impossible de prédire l’impact du rétablissement sur votre cognition, ou capacité de réflexion. La réadaptation cognitive est un outil qui peut avoir un impact positif. La réadaptation cognitive est un ensemble de traitements qui visent à améliorer le fonctionnement cognitif d’une personne, dans sa vie quotidienne, après une lésion. Différents professionnels sont impliqués dans la réadaptation cognitive, mais les thérapeutes les plus courants sont les orthophonistes ou les ergothérapeutes agréés. Parfois, la thérapie est dispensée par une personne appelée « thérapeute en réadaptation cognitive ».

Pour que la réadaptation cognitive soit efficace, elle doit être conçue spécifiquement pour vos besoins et vos objectifs, en mettant l’accent à la fois sur vos forces cognitives et sur vos défis. Chaque personne est différente, ce qui signifie que les plans de réadaptation doivent l’être aussi.

La réadaptation cognitive peut aider même des années après une blessure. Il n’est jamais trop tard pour chercher du soutien afin de développer vos capacités cognitives et de relever les défis auxquels vous pouvez être confronté.


Voir sources

Réadaptation

La réadaptation ou la thérapie à la suite d’une lésion cérébrale modérée à grave consiste à renforcer les capacités physiques et cognitives par des activités et des thérapies, avec des professionnels de la santé formés. Les plans de réadaptation sont personnalisés, afin d’obtenir des résultats optimaux. La réadaptation est souvent multidisciplinaire : de nombreux professionnels aideront à répondre aux besoins cognitifs, comportementaux, psychosociaux et physiques. Selon la situation, la réhabilitation peut durer de quelques mois à quelques années. Certaines personnes la poursuivent pour le restant de leur vie.

La réadaptation en cas de lésion cérébrale exige habituellement une référence d’un professionnel de la santé comme un médecin ou un neurologue. Ce processus peut être long, selon l’endroit où vous vivez et la disponibilité de services de réadaptation dans votre région, particulièrement si vous utilisez des services de réadaptation publics. Il est important de ne pas vous laisser décourager par les délais d’attente et de rester en contact régulier avec votre équipe de soins de santé et vos soignants pour vous assurer que votre rétablissement progresse. Vous pouvez aussi faire de l’auto-plaidoyer et de la sensibilisation au sujet des services de réadaptation.

Cette section aborde les sujets suivants:


Comment puis-je faire le suivi des soins fournis?

La continuité des soins jouera un rôle important dans la réadaptation et le rétablissement après une lésion cérébrale. La continuité des soins est assurée par le fait de travailler directement avec les mêmes médecins, les mêmes spécialistes de la réadaptation et d’autres fournisseurs de soins de santé. En établissant une relation solide avec eux, les patients et leur famille bénéficient d’une meilleure qualité des soins, d’une meilleure coordination/programmation des soins et, dans bien des cas, d’une meilleure santé. Vous devez également tenir un suivi détaillé des rendez-vous et des résultats afin de surveiller vos soins et vos rendez-vous

Facteurs qui affectent la réadaptation et le rétablissement

Selon vos besoins particuliers, vous pourriez être en réadaptation pendant quelques mois ou quelques années. Certaines personnes poursuivent une certaine forme de réadaptation pour le restant de leur vie.

Vous pourriez aussi dépendre de quelqu’un d’autre pour vous aider pendant la réadaptation. Si c’est le cas, assurez-vous de parler aux thérapeutes et de déterminer l’aide dont vous avez besoin.

Parmi les autres facteurs qui ont une incidence sur la réadaptation et le rétablissement, mentionnons:

  • Votre volonté et votre dévouement à mener à bien les activités de réadaptation
  • La gravité de la lésion cérébrale
  • Vos capacités physiques – elles peuvent être affectées si vous avez subi des blessures physiques à d’autres parties de votre corps
  • L’accès aux services
  • Vos sentiments
  • La rapidité avec laquelle la réadaptation commence après une lésion cérébrale. Des études sur la réadaptation précoce ont montré qu’elle est bénéfique pour le rétablissement d’une personne après une lésion cérébrale, mais qu’elle dépend fortement d’autres facteurs aussi (comme la gravité de la blessure). La réadaptation commencera lorsque le médecin aura déterminé que le moment est opportun.

Réadaptation des internes, externes, communautaires et virtuels

Réadaptation en milieu hospitalier (interne)
Si vous avez des besoins médicaux complexes,  vous avez besoin d’une réadaptation intensive et que vous ne pouvez pas vivre chez vous ou avec un membre de votre famille, votre médecin peut recommander une réadaptation en service interne. Cela signifie que vous séjournez à l’hôpital ou au centre de réadaptation à temps plein. Cela vous permet d’avoir accès aux  thérapies et soins dont vous avez besoin après votre lésion cérébrale. Vous pourriez être hospitalisé en réadaptation pendant quelques jours ou quelques mois, selon vos besoins. Les centres de réadaptation pour patients hospitalisés sont souvent gérés par des hôpitaux. Il y a aussi des centres de réadaptation privés qui ne sont pas associés à des centres médicaux particuliers.

La possibilité de faire de la réadaptation en milieu hospitalier est bénéfique parce qu’elle vous permet d’obtenir l’aide professionnelle dont vous avez besoin dans un environnement sécuritaire et confortable tout en réduisant le stress associé au transport et à la planification des horaires. Si vous voulez savoir s’il vous est possible de terminer votre réadaptation en service interne, adressez-vous au médecin de premier recours qui fait les recommandations.

Pendant la réadaptation des patients hospitalisés

Pendant que vous êtes en réadaptation interne, tous vos besoins fondamentaux sont pris en charge par le personnel du centre de réadaptation. Vous, votre famille et vos amis pouvez rendre le processus aussi harmonieux que possible en posant des questions comme:

  • Combien de temps vais-je rester? Comment est-ce déterminé?
  • Quelles sont les caractéristiques de sécurité des salles/les procédures de sécurité du centre?
  • Quand mes amis et les membres de ma famille peuvent-ils me rendre visite? Peuvent-ils dormir dans la chambre avec moi?
  • Pouvons-nous apporter des choses pour décorer la pièce ou la rendre plus agréable?
  • Quel est l’horaire des bains?
  • Tenez-vous compte des régimes et des préférences alimentaires?
  • Pouvons-nous faire venir de la nourriture de l’extérieur?
  • Quel est l’horaire de travail de nuit?
  • Puis-je rencontrer le personnel des deux quarts de travail?
  • Que vais-je faire en dehors des séances de réadaptation?
  • Y aura-t-il du divertissement, de la socialisation, etc.?
  • Les visites à domicile sont-elles permises pendant les hospitalisations?
  • Y a-t-il des services après le congé?
Réadaptation des patients externes (ambulatoires)
Si vous êtes prêt à vivre chez vous ou avec un membre de votre famille et que vous pouvez quitter la maison, vous participerez à une thérapie ambulatoire. Lors de la thérapie ambulatoire, vos rendez-vous auront lieu dans des centres de réadaptation ou des bureaux de thérapeutes. Souvent, vos thérapeutes vous donneront des exercices ou des activités à faire à la maison, entre les rendez-vous. La répétition et la cohérence des activités et des exercices constituent une grande partie de la réussite de la réadaptation. Cela signifie que vous pourriez avoir des exercices et des activités à faire à la maison également.
La réadaptation communautaire
De nombreux centres de réadaptation externes offrent des programmes de jour planifiés à l’avance. Cela peut aider à réduire la planification et les délais et encourager la socialisation, puisque les programmes sont généralement conçus pour des groupes.

La réadaptation communautaire (parfois appelée « à domicile ») signifie que des thérapeutes et des spécialistes de la réadaptation viennent chez vous. La réadaptation communautaire n’est pas seulement destinée à vous aider dans votre rétablissement, mais aussi à aider votre famille et votre collectivité. Cela leur apprend comment vous aider dans vos activités de la vie quotidienne et vous donne plus de commodité et d’indépendance.

La réadaptation virtuelle/les soins virtuels
La réadaptation virtuelle est offerte à la personne dans le confort de sa maison au moyen d’une plateforme virtuelle sur un ordinateur, une tablette ou un téléphone. La réadaptation virtuelle fait partie d’un secteur de soins virtuels de la médecine en pleine croissance. La réadaptation virtuelle a beaucoup d’avantages. Si vous n’êtes pas en mesure de quitter facilement votre domicile, vous pouvez faire de la réadaptation chez vous; vous n’êtes pas limité aux services disponibles dans votre région géographique; et cela assure que vous pouvez toujours avoir accès aux services de réadaptation essentiels dans les cas où ils ne sont pas possibles en personne (comme pendant la pandémie COVID-19 de 2020).

La réadaptation virtuelle et les soins virtuels constituent un secteur en développement de la médecine et, à ce titre, tous les services ne sont pas disponibles, en particulier les programmes de réadaptation qui nécessitent un équipement particulier. Cette forme de réadaptation pourrait ne pas être aussi efficace pour vous si vous n’êtes pas en mesure de regarder les écrans pendant de longues périodes, si vous avez besoin d’équipement spécialisé ou d’un thérapeute pour vous aider physiquement à faire des exercices de réadaptation. Il est important de poser des questions sur la réadaptation virtuelle, son fonctionnement et les mesures de soutien qui pourraient être mises en place pour en faire une option pour vous.

Pendant combien de temps vais-je faire de la réadaptation?

Le rétablissement des lésions cérébrales varie d’une personne à l’autre, ce qui signifie que la réadaptation est également différente. Des médecins et des spécialistes en réadaptation surveilleront vos progrès et mettront à jour le plan de rétablissement au besoin. Il n’y a pas de délai pour le rétablissement, ni pour la durée ou le degré de la réadaptation. Les principaux facteurs qui déterminent le rétablissement sont l’étendue de la blessure, le temps et les progrès réalisés lors des rendez-vous de réadaptation.

Questions à poser sur la réadaptation des victimes de lésions cérébrales

Les médecins vous fourniront des recommandations et des références pour votre réadaptation. Même avec l’aide des médecins, il y a encore des questions à poser pour vous assurer d’avoir toute l’information disponible.

Conseil : Utilisez un carnet de notes pour écrire les réponses à toutes vos questions. Cela vous aidera à faire le suivi et à partager l’information plus tard.

  • Depuis combien de temps le programme de réadaptation est-il opérationnel?
  • Quel est le ratio personnel-patients?
  • Quelle est la souplesse du programme?
  • Pourrais-je suivre une réadaptation à la fois interne et externe ici?
  • Y a-t-il des services qui ne sont pas fournis?
  • Aurai-je accès aux coordonnées des médecins?
  • Puis-je rencontrer chaque membre de mon équipe de réadaptation?
  • Les membres de ma famille peuvent-ils assister aux séances de thérapie?
  • Quelles sont les caractéristiques de sécurité du centre?
  • À quelle fréquence les tests neuropsychologiques sont-ils effectués pour surveiller les progrès?
  • Y a-t-il une façon de donner de la rétroaction sur le programme, les intervenants et mon expérience?
  • À qui puis-je m’adresser si je dois apporter des changements ou si j’ai des préoccupations?
  • Le centre se spécialise-t-il dans la réadaptation en cas de lésions cérébrales acquises ou offre-t-il un service spécialisé?
  • À quoi ressemblera l’horaire de réadaptation quotidien/hebdomadaire?
  • Des services de counseling sont-ils offerts?
  • Y a-t-il des renseignements sur le retour à la maison avec une lésion cérébrale?
  • Avez-vous un stationnement accessible?
  • Avez-vous une salle d’attente pour les gens qui m’accompagnent à mes rendez-vous?
  • Y a-t-il des vêtements spéciaux dont j’aurai besoin pour mes rendez-vous?
  • Y aura-t-il des accommodements religieux?

Comparaison des services de réadaptation publics et privés et leurs coûts

Le coût de la réhabilitation dépend de la province ou du territoire, du type et de l’échelle des services nécessaires. Cela dépend aussi du choix de réhabilitation, qui peut être publique ou privée.

La réhabilitation publique est financée par le gouvernement. Les médecins et les professionnels de la santé des hôpitaux reçoivent habituellement les patients des services de réadaptation. C’est plus abordable, mais les listes d’attente sont aussi beaucoup plus longues en raison de la disponibilité limitée des traitements. La physiothérapie est largement disponible et, dans de nombreux territoires et provinces, l’ergothérapie est couverte en partie par le gouvernement et par l’assurance. D’autres thérapies plus spécifiques ou expérimentales ne sont pas couvertes.

Les services de réadaptation privés sont payés directement par le patient et ne sont pas subventionnés par le gouvernement. C’est une option plus coûteuse. Les services de réadaptation privés ont des listes d’attente plus courtes et une plus grande variété de thérapies, ce qui est bien si vous cherchez quelque chose de précis.

Il y a des services de réadaptation externes publics et privés au Canada, mais pas pour toutes les thérapies.

Quelle partie du coût sera couverte par l’assurance?

Les types d’assurance qui pourraient aider à couvrir les coûts de réadaptation incluent:

  • L’assurance maladie/invalidité privée
  • L’assurance-maladie en milieu de travail
  • L’assurance automobile – si la réadaptation est nécessaire à la suite d’un accident d’automobile
  • Les régimes provinciaux d’assurance-maladie

Pour obtenir des renseignements précis sur ce qui est couvert par les régimes d’assurance personnels et privés, vous devrez examiner vos polices et parler à votre assureur.

Régimes provinciaux et territoriaux de soins de santé

La réadaptation peut être couverte ou non dans votre province ou territoire. Pour en être certain, communiquez avec votre service de soins de santé provincial.

Quel montant sera payé de poche?

Les dépenses personnelles dépendent du montant couvert par l’assurance. Cela dépend aussi du choix entre la réadaptation publique et la réadaptation privée.


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