Les cliniciens de soins de santé et les travailleurs de services et de soutien sont en première ligne pour aider les personnes et les familles qui vivent avec des lésions cérébrales. Ils jouent un rôle essentiel en aidant les patients/les clients dans leur réadaptation, leur rétablissement et, dans certains cas, leurs tâches quotidiennes. Certains fournisseurs travaillent à partir d’hôpitaux ou d’autres centres, tandis que d’autres travaillent au domicile des patients/clients.
Bien que le stress soit présent dans la plupart des emplois, il est très répandu dans le secteur des soins de santé.
Qu’est-ce que l’épuisement professionnel?
L’épuisement professionnel est le terme utilisé pour décrire un état d’épuisement total causé par le travail ou le stress lié à un projet. Il a des conséquences physiques, mentales et émotionnelles profondes qui rendent une personne incapable de faire face aux exigences qui lui sont imposées, personnellement et professionnellement. Les personnes qui travaillent dans des domaines très stressants et complexes sur le plan émotionnel, comme les soins de santé, sont particulièrement vulnérables à l’épuisement professionnel.
- Plus de 40 % des infirmières canadiennes déclarent être épuisées
- 14 % des infirmières générales ont obtenu des résultats positifs pour les symptômes du trouble de stress post-traumatique
- Les travailleurs de la santé sont 1,5 fois plus susceptibles de s’absenter du travail en raison d’une maladie ou d’une incapacité que les travailleurs de tous les autres secteurs experience with recovery and tips that have helped her in her rehabilitation.[1]
Travailler avec des clients ou des patients peut être très gratifiant, mais au fil du temps, cela peut aussi avoir des répercussions sur votre santé. Lorsque vous vous concentrez sur les besoins de vos patients, vous pourriez négliger les vôtres. Il y a des mesures que vous pourriez prendre pour vous assurer que vos besoins personnels soient également une priorité, notamment :
- Ne vérifiez pas vos courriels de travail en dehors des heures de travail, si possible
- Ayez une bonne alimentation et buvez beaucoup d’eau
- Trouvez des activités qui vous rendent heureux
- Gardez votre travail dans les limites de ce que vous pouvez offrir
- Laissez le travail derrière vous lorsque vous rentrez à la maison
- Maintenez une bonne santé physique et mentale
- Priorisez un bon sommeil
- Pratiquez la pleine conscience et la méditation
- Comptez sur vos collègues, votre superviseur ou responsable pour obtenir de l’aide lorsque vous en avez besoin
- Établissez des limites et apprenez à dire non si vous n’avez pas la capacité d’assumer des responsabilités supplémentaires à un moment donné
- Prenez des pauses pendant le travail pour vous détendre et vous régénérer
- Prenez des vacances ou des journées de congé
L’usure de compassion
Bien qu’il soit essentiel de mettre l’accent sur la prévention, le bien-être et les besoins personnels, cela ne peut pas toujours prévenir l’usure de compassion. L’usure de compassion, aussi appelée traumatisme vicariant ou stress traumatique secondaire, est l’épuisement émotionnel et physique qui peut toucher les professionnels de la santé et les soignants au fil du temps. La pression de prendre soin des autres peut devenir écrasante, d’autant plus que les aidants naturels négligent souvent de prendre soin d’eux-mêmes. L’usure de compassion peut finir par causer des problèmes de santé mentale, physique et émotionnelle – elle peut même mener à des difficultés à éprouver de la compassion pour les autres. [2].
Il est essentiel de reconnaître les signes de l’usure de compassion et demander de l’aide ou d’autres interventions pour en réduire l’impact et composer avec. Voici quelques-uns des signes précurseurs de l’usure de compassion [3]:
- De la difficulté à se concentrer ou à prendre des décisions
- Des problèmes de sommeil et des cauchemars
- Un sentiment de détachement de son environnement ou de son expérience physique ou émotionnelle
- Un sentiment d’épuisement émotionnel, psychologique ou physique, ou de l’insensibilité à ces niveaux
- Une hypersensible ou insensibilité par rapport aux histoires entendues
- Se sentir moins efficace ou moins productif au travail
- Se sentir dépassé, désespéré, impuissant ou démuni lorsqu’on entend parler de la souffrance des autres
- Éprouver de la colère, de l’irritabilité, de la tristesse et de l’anxiété
- Avoir une tolérance limitée au stress
- Des symptômes physiques comme les nausées, les étourdissements, les maux de tête;
- Un niveau diminué d’empathie
- Avoir moins de plaisir dans les activités que l’on trouvait agréables auparavant
- Des conflits relationnels
- L’auto-isolement et le retrait
- L’automédication et l’augmentation de la consommation de substances
Conseils pour composer avec l’usure de compassion
Il est important de trouver les moyens de composer avec l’usure de compassion, car si elle n’est pas reconnue et gérée, elle peut avoir une incidence sur votre capacité de continuer à faire votre travail et à aider les autres.
Reconnaître les signes et y remédier
Bien qu’il n’y ait pas de solution simple à l’usure de compassion, le fait de ne pas en tenir compte ou de repousser les symptômes n’aidera pas – cela ne fera qu’empirer les choses. Il est important de connaître les signes et de les reconnaître. Parlez-en avec votre employeur, votre famille ou vos amis. C’est la première étape pour s’aider soi-même.
Prenez soin de vous-même
Beaucoup de gens qui travaillent comme aidants naturels ou dans des professions de compassion se placent souvent en dernière place sur leur liste de priorité. Mais s’occuper de soi est incroyablement important pour notre santé et bien-être. Si vous ne prenez pas soin de vous-même, vous ne serez pas en mesure de prendre soin des autres. Voici quelques façons dont vous pourriez y accorder la priorité:
- Boire beaucoup d’eau
- Bien manger
- Dormir suffisamment
- Pratiquer la méditation
- Rencontrer un thérapeute
- Se réserver du temps pour soi, chaque jour
Établir des limites qui vous conviennent
Il est normal de vouloir « tout faire » et être là pour les autres, mais si vos capacités mentales, émotionnelles et physiques sont dédiées entièrement aux autres, il n’y reste rien pour vous. C’est pourquoi vous devez établir des limites qui fonctionnent pour vous. N’ayez pas peur de dire non, prenez des pauses fréquentes et parlez à votre employeur des journées dédiées à la santé mentale.
Il peut aussi être utile de diviser votre journée de travail en parties, pour ne pas trop vous consacrer à une seule tâche. Par exemple, consacrez-vous aux patients le matin et à d’autres tâches l’après-midi.
Déterminer ce qui cause votre usure de compassion
L’usure de compassion est causée par différentes choses pour différentes personnes. En comprenant et en reconnaissant ce qui peut entraîner l’usure de compassion chez vous, vous pourriez y remédier avant que cela ne devienne un problème.
Créer un système de soutien
Personne ne fait rien tout seul et cela est valable pour l’usure de compassion aussi. Un réseau de soutien composé d’amis, de membres de votre famille et de collègues de travail peut vous aider à faire face à l’usure de compassion et à la prévenir. Aussi difficile que cela puisse paraître, le fait que d’autres personnes se soucient de vous offre le répit dont vous avez besoin pour continuer à faire votre travail.
Célébrer vos réussites
Lorsque vous êtes occupé à vous concentrer sur les autres, il est facile de ne pas accorder d’importance à vos réussites. Ne laissez pas cela arriver – célébrez-les, plutôt! En soulignant votre succès, vous vous sentirez bien et vous pourrez vous concentrer sur vous-même.
Ressources
[1] La Commission de la santé mentale du Canada
[2] Basics of Compassion Fatigue, The Figley Institute
[3] Le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH)
Les informations de cette page proviennent en partie de compassionfatigue.org