Une personne ayant subi une première commotion cérébrale se rétablit habituellement complètement dans les quelques jours ou les semaines suivant la blessure. Cependant, il n’y a pas de cas identique, le rétablissement est différent pour chacun.
Les lignes directrices sur les commotions cérébrales, les lésions cérébrales légères (LCL) et les symptômes persistants ont été élaborées pour améliorer les soins aux patients par la création d’un cadre appliqué par les professionnels de la santé afin d’identifier et de traiter efficacement les personnes qui présentent des symptômes persistants à la suite d’une commotion cérébrale ou d’une lésion cérébrale légère.
La version pour les patients des Lignes directrices sur les commotions cérébrales/les LCL et les symptômes persistants (anglais seulement) s’adresse aux adultes de plus de 18 ans. Elles ont été élaborées afin de faciliter la communication entre les fournisseurs de soins et les patients. À compter de 2019, ces lignes directrices deviendront des lignes directrices évolutives afin de veiller à ce que la documentation de recherche la plus récente soit intégrée aux recommandations.
Cette section aborde les sujets suivants:
- Conseils sur la récupération après une commotion cérébrale
- Facteurs de risque et commotions cérébrales
- Et si mes symptômes de commotion ne disparaissent pas?
Conseils sur la récupération après une commotion cérébrale
Les symptômes que vous éprouvez peuvent être difficiles à gérer et avoir une incidence sur votre vie quotidienne. Certains symptômes peuvent survenir et disparaître, et votre rétablissement peut prendre plus longtemps que prévu. Cela peut être frustrant, débilitant et effrayant. Vous n’êtes pas seul – le rétablissement peut être difficile pour de nombreuses personnes. Avec la bonne éducation et le bon soutien, vous serez en mesure de relever ces défis et de réaliser des progrès positifs.
Voici quelques manières de favoriser votre rétablissement de façon proactive après une commotion cérébrale. Assurez-vous d’écouter votre médecin s’il prescrit des étapes précises pour votre plan de rétablissement.
Un niveau de repos et d’activité adéquat
Selon les lignes directrices sur les commotions cérébrales, vous devriez devenir plus actif, lentement, après 24 à 48 heures de repos. Il s’agit d’un changement de la « thérapie au cocon » – la pratique de longues périodes de repos à faible éclairage avec peu ou pas d’activité. Des recherches récentes indiquent que de longues périodes de repos peuvent faire plus de mal que de bien [1].
Les activités quotidiennes devraient être recommencées graduellement. Plus les symptômes diminuent, plus le patient peut devenir actif [2]. Il faut toujours consulter votre médecin avant de reprendre une activité qui comporte un risque important de blessure. Si vos symptômes s’aggravent lorsque vous êtes actif, essayez d’en réduire l’intensité. Chaque personne a son propre seuil d’activité, et cela peut prendre du temps pour le trouver.
Il n’y a pas d’échéancier fixe pour le moment où vous êtes censé pouvoir reprendre vos activités régulières. L’important, c’est que vous preniez votre temps et que vous consultiez votre médecin.
Le retour progressif au travail
Comme dans le cas de l’activité physique, votre retour au travail devrait être graduel et s’effectuer au fil du temps. Selon la gravité de votre commotion cérébrale, votre retour au travail pourrait avoir lieu quelques jours à quelques semaines après votre blessure. Assurez-vous de parler à votre employeur de votre commotion cérébrale, de tout symptôme que vous ressentez encore et de la meilleure transition vers une reprise complète des responsabilités [3].
Gardez un journal de ce que vous ressentez pendant et après le travail. Cela vous aidera à suivre vos symptômes et à déterminer si vous êtes prêt à faire un pas en avant et à augmenter votre charge de travail. Pendant que vous travaillez, prenez des pauses fréquentes pour laisser à votre cerveau le temps de se reposer. Vous devriez également prévoir plus de temps pour terminer les tâches et essayer de trouver un environnement calme pour terminer votre travail.
Si vous êtes prêt à retourner au travail, mais que vous ayez besoin d’un peu d’aide pour lancer le processus, consultez la section sur le retour au travail pour des conseils et des ressources.
Demander de l’aide
Si vous avez de la difficulté à accomplir des tâches ménagères, comme cuisiner ou faire le ménage, demandez de l’aide à un membre de votre famille ou à un ami. Reprenez graduellement vos activités, selon les recommandations du médecin.
Emmenez quelqu’un avec vous à vos rendez-vous
Lorsque vous subissez une commotion cérébrale, les symptômes peuvent rendre difficile le suivi de l’information ou la prise de rendez-vous. Il peut être utile d’emmener un ami ou un membre de votre famille à vos rendez-vous. Ils pourraient noter des renseignements et communiquer avec votre équipe médicale.
Facteurs de risque et commotions cérébrales
Plusieurs facteurs de risque sont pris en considération lorsque les médecins établissent le plan de rétablissement d’une commotion cérébrale.
Domaine médical
- Les antécédents de lésions cérébrales
- Les problèmes neurologiques ou psychiatriques antérieurs
- Les effets d’autres problèmes de santé comme les médicaments, les blessures corporelles, etc.
- L’anxiété
- La dépression
- L’insomnie
- Le nombre de symptômes présents
Facteurs personnels ou environnementaux qui peuvent nuire au rétablissement
- Le mécanisme de blessure (accident de véhicule automobile, voie de fait)
- Les retards importants ou l’impossibilité de retourner au travail suite à la blessure
- Le fait d’être étudiant
- Les facteurs de stress
- L’âge avancé
- Le manque de soutien social
- Être de sexe féminin
- Une résilience affaiblie
- Un retour hâtif à un sport de contact
- Tous ces facteurs auront une incidence sur la rapidité avec laquelle vous vous remettrez de votre commotion cérébrale.
Commotions multiples et syndrome du deuxième impact
Subir une commotion cérébrale pendant le rétablissement d’une commotion cérébrale antérieure peut accroître le risque de problèmes à long terme. Le syndrome du deuxième impact est un événement extrêmement rare où une deuxième commotion cérébrale suit de près une commotion cérébrale précédente pas encore guérie; cela entraîne un gonflement incontrôlé du cerveau. La plupart des cas signalés concernent des adolescents et des jeunes adultes. Dans quelques cas à l’échelle mondiale, cela a même mené à la mort [4].
Il est important de guérir complètement d’une première commotion cérébrale avant de retourner à tout sport ou activité qui pourrait vous exposer à un risque élevé d’en subir une autre. Lorsque vous retournez à un sport ou à une activité, vous devriez parler avec votre entraîneur ou votre équipe de direction à propos des mesures de sécurité à prendre.
Tous ces facteurs auront une incidence sur la rapidité avec laquelle vous vous remettrez de votre commotion cérébrale. [5].
Et si mes symptômes de commotion ne disparaissent pas?
Si vous présentez toujours des symptômes un mois après votre blessure, il s’agit de symptômes persistants (aussi appelés symptômes prolongés ou syndrome post-commotionnel). Le rétablissement de chaque personne est différent, alors ne vous inquiétez pas s’il y reste des symptômes après un mois. Parlez-en avec le médecin traitant.
Les symptômes persistants comprennent :
- Des maux de tête
- De la fatigue ou de la difficulté à dormir
- De l’instabilité ou des pertes d’équilibre
- Des problèmes de mémoire ou de concentration
Si vous avez des convulsions, des troubles de l’élocution ou des engourdissements, consultez votre médecin avant le premier mois.
Les symptômes prolongés peuvent affecter la vie quotidienne et rendre difficiles les activités régulières. Votre médecin voudra peut-être vous soumettre à d’autres tests et vous rencontrer plus souvent, si vous avez des symptômes persistants. Les tests et examens médicaux indiqueront la meilleure façon de gérer vos symptômes. Consultez le guide de l’ONF pour obtenir de plus amples renseignements sur la gestion des symptômes prolongés..
Cliniques privées de traitement des commotions cérébrales
Il y a de nombreuses cliniques privées de traitement des commotions cérébrales au Canada, offrant une vaste gamme de méthodes et de thérapies de rétablissement des commotions cérébrales. Ces cliniques privées n’ont aucune surveillance ni réglementation fédérale ou provinciale; il n’y a pas de garanties quant aux services qu’elles offrent. Lorsque vous et votre être cher cherchez à savoir si une clinique privée est un bon choix, posez les questions suivantes [6]:
- La clinique a-t-elle un médecin?
- La clinique a-t-elle une équipe de professionnels de la santé autorisés?
- La clinique suit-elle les normes de soins les plus à jour pour gérer une commotion cérébrale?
- Quels outils, tests et recommandations la clinique utilise-t-elle?
Avis de non-responsabilité : Il ne manque pas d’outils de diagnostic médical en ligne, de groupes d’entraide ou de soutien, ou de sites qui font des affirmations non fondées sur le diagnostic, le traitement et le rétablissement. Veuillez noter qu’il se peut que ces sources ne soient pas fondées sur des données probantes, réglementées ou modérées adéquatement. Nous vous encourageons à demander des conseils et des recommandations au sujet du diagnostic, du traitement et de la gestion des symptômes auprès d’un professionnel de la santé réglementé comme un médecin ou une infirmière praticienne. Vous devriez être mis en garde contre les sites qui font l’une ou l’autre des affirmations suivantes :
- Le produit ou le service promet une solution rapide
- L’offre paraît trop beau pour être vrai
- Le produit ou les services sont spectaculaires ou radicaux et ne sont pas appuyés par des organisations médicales et scientifiques de bonne réputation.
- Des termes comme « la recherche est en cours » ou « résultats préliminaires de la recherche » sont utilisés, ce qui indique qu’il n’y a pas de recherche en cours.
- Les résultats ou les recommandations du produit ou du traitement sont fondés sur une seule étude ou un petit nombre d’études de cas et n’ont pas été examinés par des experts externes.
- On utilise de témoignages de célébrités ou de clients/patients antérieurs qui sont anecdotiques et non fondés sur des données probantes
Faites toujours preuve de prudence et suivez les conseils de votre équipe médicale.