Périodes de vulnérabilité et lésions cérébrales

La gestion d’une lésion cérébrale peut entraîner toute une gamme de défis qui peuvent vous rendre vulnérable, comme jamais auparavant. Les jours où vous pourriez vous sentir démoralisé ou impatient face au rythme fluctuant de votre rétablissement, comment ne pas avoir peur devant toute cette incertitude ? Qu’est-ce que cela signifie? Où cela mène-t-il? Comment pouvez-vous vous prémunir contre le découragement?

Lorsqu’on doit composer avec une lésion cérébrale, il est courant de comparer son identité et ses capacités à la façon dont les choses se passaient avant la lésion cérébrale. Dans le contexte d’un retour au travail, il est important de s’en méfier. Ayez confiance en vos instincts, tout en vous efforçant de retrouver dans votre vie les choses qui vous apportent la paix et le calme, la joie et l’accomplissement, l’énergie positive et l’enthousiasme.

Par exemple:

Vous vous dites peut-être qu’avant votre lésion cérébrale, vous étiez capable de travailler et de remplir vos rôles et responsabilités. Compte tenu de certains des défis auxquels vous faites face actuellement, à la suite de votre lésion cérébrale, vous vous dites peut-être que vous n’en êtes plus capable.

Voici d’autres exemples de ce type de pensées:

  • Vous étiez organisé, maintenant vous êtes désorganisé
  • Vous étiez fort, maintenant vous êtes faible
  • Vous étiez énergique, maintenant vous êtes passif
  • Vous étiez efficace, maintenant vous êtes inefficace

Tous les attributs auxquels nous nous identifions peuvent être remis en question lorsque nous nous rétablissons d’une lésion cérébrale, ce qui est compréhensible. Toutefois, la réalité, c’est que de nombreuses personnes, avec le soutien approprié et un plan d’adaptation au travail, sont plus que capables de reprendre le travail et d’atteindre leurs objectifs.

Votre travail peut sembler différent de ce qu’il était auparavant. Cependant, la bonne nouvelle, c’est qu’au cours de cette transition, vous serez en mesure de travailler à renouer avec vos compétences et vos capacités.

N’oubliez pas:

  • Les comparaisons avant et après les lésions cérébrales créeront des limites, ainsi que des pensées négatives et non utiles.
  • Cette forme de pensée doit être remise en question.
  • Pensez au continuum entre l’avant et l’après, c’est là que les choses sont plus équilibrées et que vous trouverez vos propres attributs et compétences.

Voici quelques questions à vous poser:

  • Quelles sont certaines des caractéristiques dont je doute maintenant?
  • Qu’est-ce que je me dis à moi-même?
  • Suis-je en train de comparer et d’appliquer des extrêmes à ma pensée?
  • Est-ce que c’est un fait ou est-ce mon impression?
  • Est-ce que je me sens ainsi toujours, ou seulement dans certaines circonstances?
  • Si j’évalue cet attribut en particulier, quelles sont les façons dont je m’y connecte et/ou quelles sont les façons qui me permettraient de m’y reconnecter ?
  • Si je fais la comparaison sur une échelle de continuum – 1 étant ce que je crois être maintenant et 5 étant ce que j’étais avant la lésion cérébrale, où suis-je en réalité?

Cette vérification vous aidera à acquérir une certaine perspective et un certain contrôle. Elle peut également vous aider à déterminer les aspects précis que vous devez aborder.

Prendre du recul : inquiétude et périodes de vulnérabilité

L’inquiétude, c’est comme une chaise berçante : ça vous garde occupé, mais ça ne mène nulle part. Il est compréhensible que vous vous inquiétiez d’un certain nombre de choses ; en plus de devoir composer avec une lésion cérébrale, vous pourriez  peut-être penser à:

  • Votre calendrier de rétablissement
  • Si vous allez vous sentir en forme à nouveau
  • Comment vous allez gérer les choses à l’avenir

Le sentiment de vulnérabilité tient en partie au sentiment d’absence de contrôle. Il est difficile de vivre ce processus, en plus de penser aux étapes suivantes.

En gardant cela à l’esprit, il y a un choix que vous pouvez faire pour vous aider à rebondir de façon saine. Posez-vous quelques questions clés :

  • Dans quels domaines suis-je le plus vulnérable?
  • Comment aimerais-je que cela change à l’avenir?
  • En quoi cela m’affecte, moi et d’autres personnes?
  • Devrais-je demander de l’aide à ce sujet?
  • De façon réaliste, sur quels domaines ou facteurs ai-je le contrôle?
  • Quelles mesures puis-je prendre pour changer le niveau de vulnérabilité que je vis?
  • Quelles mesures puis-je prendre pour reprendre un peu le contrôle de la situation?

Le degré de vulnérabilité ressenti sera propre à chaque personne. Si vous avez besoin de soutien supplémentaire, n’oubliez pas de communiquer avec votre équipe médicale ou avec une association de lésions cérébrales près de chez vous.