Changement de comportement et des habitudes de communication

Pendant votre rétablissement, vous pourriez vivre certains changements dans vos comportements, y compris les routines quotidiennes et les habitudes de communication. Ces changements peuvent être déroutants pour vous et pour d’autres, et vous pouvez vous demander comment ils pourraient affecter vos plans de retour au travail.

Votre équipe médicale est la mieux placée pour discuter de votre situation particulière avec vous. Cependant, il y a des expériences vécues par autres personnes qui sont retournées au travail que vous pourriez trouver utiles.

Il est courant qu’une personne ayant subi une lésion cérébrale ait besoin d’une stimulation sensorielle réduite. En voici des exemples:

  • Avoir besoin de baisser ou fermer la radio ou la télévision
  • Trouver difficile d’être dans des environnements bruyants comme les cinémas, les épiceries et d’autres magasins de détail, les salle de quilles, les concerts, les galeries d’art où il y a un écho/un bruit de voix, les parcs d’attractions, etc.
  • Éprouver des difficultés à être dans une voiture ou un train
  • Trouver difficile le transport en commun et les défis connexes
  • Trouver difficile de voyager en raison de l’achalandage des aéroports et/ou d’autres plateformes de transport
  • Être irrité par les sons des enfants et les mouvements soudains de jeunes enfants
  • Avoir de la difficulté avec les téléphones, les distractions, les plafonniers, les écrans d’ordinateur, les réunions et le traitement de l’information, qui créent des problèmes sensoriels.

Toutes sortes d’environnements ou de situations peuvent être extrêmement difficiles pour une personne ayant subi une lésion cérébrale et peuvent entraîner des symptômes. Par exemple, une surcharge sensorielle peut entraîner:

  • Une fatigue extrême et débilitante
  • De la confusion
  • Une perte de focus et de concentration
  • De l’anxiété
  • Des maux de tête
  • Des perturbations visuelles
  • Des difficultés de communication
  • Des problèmes de mémoire

Pour cette raison, il peut être difficile de maintenir une vie sociale active et de se tenir au courant des activités quotidiennes. Dans bien des cas, des activités qui étaient autrefois des loisirs et des occasions de connecter avec la famille et les amis peuvent maintenant être associées à un certain degré de difficulté. Par conséquent, une personne ayant subi une lésion cérébrale peut trouver nécessaire de se dissocier périodiquement de diverses activités et/ou de réduire le niveau d’interaction qu’elle a avec les autres.

Particuliers et employeurs

La même chose s’applique lorsqu’une personne retourne au travail. Compte tenu de la surcharge sensorielle qui peut se produire au travail, lorsqu’une personne y retourne, elle peut devoir prendre des mesures pour réduire ou éliminer certaines stimuli sensoriels. Par conséquent, les changements de comportement et de modes de communication peuvent être observés par d’autres personnes. En voici quelques exemples:

Avant une lésion cérébrale
  • Participer à la conversation et la maintenir sans effort
  • Avoir un comportement calme
  • Diriger des réunions
  • Organiser des événements et faire du bénévolat pour les comités
  • Être capable de mener plusieurs tâches à la fois
  • Réussir dans un environnement où les délais sont serrés
  • Participer à des activités en dehors du travail et/ou à d’autres activités sociales
Après une lésion cérébrale
  • Sembler plus distant envers les autres
  • Perdre patience occasionnellement
  • Manquer de confiance
  • Être moins loquace et plus réservé
  • Exécuter des tâches plus lentement
  • Être frustré par le fait de ne pas être en mesure de respecter les horaires
  • Se retirer ou manquer d’intérêt envers les aspects sociaux du milieu de travail

Ces deux descriptions sont très différentes. Pourtant, c’est une réalité à laquelle plusieurs font face lors du retour au travail. La bonne nouvelle, c’est qu’avec une planification et des modifications appropriées, la plupart des employés seront en mesure de s’adapter et de renouer avec leur milieu de travail.

De plus, l’éducation sur les lésions cérébrales acquises et le soutien pour l’employé qui retourne au travail et ses collègues aideront à répondre aux préoccupations liées à la transition.

Vous pourriez également envisager une évaluation professionnelle qui aidera l’employé à décrire son expérience et à trouver un moyen approprié de communiquer avec les autres au sujet des lésions cérébrales acquises et des mesures de soutien nécessaires. Les évaluations professionnelles fournissent également des renseignements impartiaux et équitables pour toutes les parties concernées. Le plus souvent, ce point de vue peut aider à réunir les intervenants pour discuter d’intérêts communs, participer à la planification du retour au travail et déterminer des options concrètes d’adaptation au travail.

Bien que des efforts soient déployés pour appuyer le milieu de travail dans le cadre du processus de retour au travail, des situations imprévues peuvent parfois survenir entre collègues. Si des employés qui ont déjà bien travaillé ensemble éprouvent des difficultés, assurez-vous de prévoir du temps et de vous rencontrer calmement pour discuter de ce qui se passe.

  • Prendre l’engagement de trouver une solution qui profitera à toutes les parties concernées
  • Identifier les intérêts respectifs à satisfaire
  • Faire preuve d’ouverture et d’honnêteté – écouter activement et résoudre les problèmes en collaboration – garder les voies de communication ouvertes.
  • N’oubliez pas de vous efforcer de comprendre la situation dans laquelle vous vous trouvez.
  • Prévoir plus d’une réunion au besoin

Un élément clé du processus d’adaptation consiste à laisser un certain temps à la personne qui revient au travail pour qu’elle puisse s’adapter à son évolution et à accepter les limites ou les changements à la routine, y compris l’environnement de travail global. Il s’agit d’un nouveau territoire et il faudra de la patience, de la souplesse, de la confiance et peut-être un ajustement aux mesures d’adaptation mises en place au fil du temps.

Le soutien de toutes les parties, ainsi que le fait de laisser du temps et de l’espace pour le processus, contribueront grandement à accueillir de nouveau un collègue qui fait face à ces changements, et aussi à soutenir d’autres collègues qui l’accompagnent en milieu de travail.