Une lésion cérébrale désigne tout dommage au cerveau qui survient après la naissance et qui n’est pas lié à une maladie congénitale ou dégénérative [1]. Il existe deux types de lésions cérébrales acquises : les lésions cérébrales non traumatiques et les lésions cérébrales traumatiques.
Les lésions cérébrales traumatiques sont causées par un élément extérieur au corps, comme des coups, des bosses ou des secousses à la tête. Les lésions cérébrales traumatiques peuvent entraîner des blessures temporaires ou des dommages plus graves à long terme. Les causes des lésions cérébrales traumatiques sont les suivantes :
- Les agressions
- Les explosions, les blessures de combat
- Les chutes
- Les blessures par balle
- La violence conjugale (agression, strangulation, suffocation)
- Les accidents de la route
- Le syndrome du bébé secoué
- Les blessures sportives
Une commotion cérébrale est-elle une lésion cérébrale ?
Une commotion cérébrale est une lésion cérébrale acquise. Toute personne qui subit une commotion cérébrale peut ressentir bon nombre des effets physiques, cognitifs, émotionnels et comportementaux qui accompagnent les lésions cérébrales acquises.
La commotion cérébrale est également connue sous le nom de lésion cérébrale traumatique légère qui n’est pas détectée par la neuro-imagerie. Le terme « légère » ne diminue en rien les effets que la commotion cérébrale peut avoir sur la santé et les activités de la vie quotidienne.
Les lésions cérébrales peuvent affecter tous les aspects de la vie d’une personne. Il peut s’agir de changements au niveau de l’autonomie, des capacités, du travail et des relations. Chaque lésion cérébrale étant différente, il est souvent difficile de savoir quels seront les effets à long terme.
Certains des effets les plus courants des lésions cérébrales peuvent être classés dans les catégories suivantes [2] :
Changements de comportement
La façon dont une personne agit ou prend des décisions peut changer après une lésion cérébrale. Les changements de comportement peuvent inclure des comportements risqués ou impulsifs, des difficultés relationnelles et l’isolement. Cela peut être stressant et, selon le comportement, peut poser des problèmes de sécurité.
Changements cognitifs
Il s’agit de la manière dont le cerveau apprend, traite les informations, forme des souvenirs et prend des décisions. Après une lésion cérébrale, les difficultés cognitives peuvent concerner la communication, la concentration, la lecture et l’écriture, la prise de décision et la mémoire.
Changements émotionnels
Après une lésion cérébrale, une personne peut ressentir des émotions nouvelles ou différentes, notamment la dépression, l’anxiété et/ou la colère. Les changements émotionnels peuvent être difficiles à gérer et il est important d’avoir un système de soutien composé de membres de la famille, d’amis et de professionnels de la santé pour vous aider.
Changements physiques
Dans certains cas, une lésion cérébrale aura des effets physiques, qui peuvent inclure des problèmes de mobilité, des maux de tête, de la fatigue, des douleurs et des changements sensoriels.
Les défis du pronostic
Le pronostic est l’évolution probable d’une maladie ou d’une blessure. Dans le cas des lésions cérébrales, le pronostic est censé donner la meilleure estimation possible des effets et de la guérison. Les lésions cérébrales sont toutes différentes et de nombreux facteurs influencent le pronostic de guérison, notamment :
- La gravité de la lésion
- Les blessures antérieures et les conditions existantes
- L’accès au traitement
- L’âge
- L’emplacement de la blessure
La recherche montre qu’il n’existe pas de système ou d’ensemble de variables permettant de prédire avec précision le résultat pour un patient donné [2]. Il n’y a pas de délai de guérison infaillible – il est différent pour chaque personne. Les médecins actualiseront leur pronostic tout au long de la convalescence au fur et à mesure qu’ils disposent de plus d’informations.
En savoir plus sur les lésions cérébrales non traumatiques
Regardez la vidéo suivante sur les lésions cérébrales acquises
[1] World Health Organization, 1996.
[2] Ontario Brain Injury Association
[3] Critical Care Medicine: April 2013 – Volume 41 – Issue 4 – p 1104-1123