Façons de soutenir la santé mentale d’un survivant

Il y a beaucoup de choses que vous pouvez faire pour soutenir la santé mentale d’un survivant.

Fixer des objectifs atteignables

Le rétablissement prend du temps, et si vos attentes sont trop élevées, après une lésion cérébrale, vous allez augmenter le niveau de stress, pour vous et le survivant. Il peut être très utile d’aider le survivant à se concentrer sur des objectifs atteignables pour son rétablissement, avec l’aide de médecins, de thérapeutes et de membres de sa famille. Par la suite, leurs objectifs changeront, selon l’étape de leur rétablissement. En établissant des objectifs à court et à long terme, ils seront en mesure de mieux suivre leurs réussites et de se réjouir du travail acharné que vous avez  accompli ensemble.

Offrir de l’aide

Après une lésion cérébrale, un survivant peut avoir besoin d’aide pour faire certaines choses. De nombreuses personnes ont de la difficulté à demander de l’aide, surtout s’il s’agit de tâches qu’ils pouvaient accomplir par eux-mêmes auparavant. En tant que soignant, vous faites partie d’un réseau de soutien, et en offrant de l’aide pour leurs tâches, vous réduisez aussi leur niveau de stress.

Aider un ami ou un membre de la famille à vivre son deuil
Votre ami ou un membre de votre famille qui a subi une lésion cérébrale vivra son propre deuil. Toute leur vie a changé, et ils vont avoir besoin de votre soutien. Mais les aider peut être difficile si vous ne savez pas de quel type de soutien ils ont besoin. Souvent, la première étape consiste à faire savoir à la personne que vous êtes là pour elle.

Voici quelques façons d’aider quelqu’un à traverser son deuil :

  • Reconnaissez leur deuil. Ne contournez pas le  sujet des lésions cérébrales comme si cela ne leur était pas arrivé.
  • Écoutez-les. Ils voudront peut-être parler de ce qui leur est arrivé et de leurs sentiments. En offrant d’écouter, vous dites à la personne que vous êtes prêt à l’aider à passer à travers son deuil.
  • Acceptez leurs sentiments. Parfois, les gens ne se sentent pas à l’aise de partager leurs émotions devant les autres. Faites savoir à votre ami ou à un membre de votre famille que vous comprenez les émotions qu’il ressent et qu’il peut les exprimer devant vous.
  • Offrez de l’aide. Dans bien des cas, le simple geste de faire des courses, de cuisiner un repas ou d’aider à d’autres tâches sera un énorme soutien pour la personne qui a subi une lésion cérébrale.

Voici quelques points à garder à l’esprit au sujet du deuil [1]:

  • Les personnes affectées peuvent diriger une partie de leur colère et de leurs émotions vers vous (ce qui est normal pendant le deuil). Bien que cela puisse faire mal, il est important de ne pas le prendre personnellement.
  • Vous avez peut-être peur de tendre la main ou avez l’impression qu’il n’y a rien que vous puissiez faire ou dire. Mais vous devriez quand même offrir du soutien : souvent, la personne en deuil ne sait pas comment le demander.
  • Le deuil n’est pas le même pour tout le monde; votre proche peut se trouver à des étapes différentes pendant des périodes de temps différentes et son deuil peut être différent de ce à quoi on s’attendrait.
  • Soyez à l’affût des symptômes de dépression. Bien qu’il s’agisse d’une étape courante du deuil, des symptômes persistants peuvent indiquer que la personne a besoin d’aide professionnelle.

Voir les sources

Joignez-vous à un groupe de soutien

Les personnes qui vivent la même situation que vous ont le plus de chances de vous comprendre, vous et le survivant. La communauté des victimes de lésions cérébrales au Canada compte de nombreux groupes de soutien, souvent dirigés par des centres ou des associations des lésions cérébrales. En vous joignant à un groupe de soutien, vous trouverez non seulement une ressource précieuse pour vous-même, mais aussi des occasions de vivre davantage d’expériences sociales. Ces groupes de soutien sont à la disposition des soignants et des survivants et peuvent faire une grande différence lorsqu’il s’agit de s’adapter à la nouvelle normalité.

Participer à des activités agréables

Lorsque nous faisons des activités qui nous rendent heureux, cela a un effet positif sur notre santé mentale – et il est important d’avoir du plaisir. Vous pourriez participer à des activités avec le survivant ou avoir vos propres activités spéciales. Bien que chacun ait ses préférence, voici quelques activités agréables possibles :

  • Cuisiner
  • Faire de l’artisanat
  • Essayer de nouveaux passe-temps
  • Faire des activités physiques
  • Faire des casse-têtes
  • Lire
  • Prendre des marches
  • Pratiquer le yoga et la méditation

Maintenir sa santé physique

Lorsque nous nous sentons bien physiquement, nous allons aussi mieux mentalement. Les soignants et les survivants peuvent prendre soin d’eux-mêmes en :

  • Ayant une alimentation équilibrée
  • Faisant de l’exercice
  • Ayant un sommeil régulier

Il peut être difficile de rester motivé à faire de l’exercice ou à cuisiner un repas sain, mais vous pouvez vous soutenir l’un l’autre.

Créer un horaire

Lorsqu’une personne a beaucoup de choses à faire dans une journée, il peut être accablant de regarder une longue liste. Avoir l’impression de ne rien pouvoir accomplir peut avoir un effet sur leur santé mentale. En aidant un survivant à établir un horaire quotidien, vous aurez les deux une liste plus facile à gérer et serez plus susceptible de réussir à l’accomplir.

Encouragez-les à participer à des activités sociales

Il est important d’avoir des interactions sociales régulières, car cela a des bienfaits à long terme sur la santé mentale. Voici des exemples d’activités sociales :

  • Assister à un atelier ou à un cours communautaire
  • Aller régulièrement dans un café ou un restaurant
  • Vous inscrire à un club local
  • Participer à des excursions ou à des événements d’une journée
  • Visiter des amis et des membres de la famille
  • Faire du bénévolat

Aider le survivant à trouver un thérapeute

Parler à un thérapeute est une excellente façon d’améliorer la santé mentale. Une personne peut partager son stress ou ses préoccupations et, en retour, se sentir écouté et recevoir des conseils professionnels. Il peut être extrêmement bénéfique pour le survivant et pour le soignant d’avoir un thérapeute avec qui ils puissent parler ouvertement. Selon l’endroit où ils vivent, ils pourraient devoir payer de leur poche pour des services de psychologie. Cependant, il faut consulter leur assureur personnel ou professionnel et apprendre ce qui est couvert par le gouvernement provincial, territorial ou fédéral. S’il s’agit de membres des Premières Nations ou de Métis, des services de soutien peuvent également être offerts.

Ressources en santé mentale


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