Toxicomanie

La toxicomanie ou la consommation de drogues peut entraîner des lésions cérébrales, particulièrement dans le cas des opioïdes ou des facultés affaiblies par l’alcool et d’autres drogues. La consommation de drogues peut aussi arriver après une lésion cérébrale, entrainant de multiples problèmes supplémentaires.

Cette section aborde les sujets suivants:


Consommation de drogues avant une lésion cérébrale

On estime qu’environ un Canadien sur cinq âgé de 15 ans ou plus consomme des drogues au cours de sa vie [1]. Cela inclut:

  • De l’alcool
  • Des opioïdes et d’autres médicaments d’ordonnance
  • Du tabac
  • Du cannabis
  • De méthamphétamines
  • De la cocaïne
  • De l’héroïne
  • De l’ecstasy

On parle de consommation problématique de drogues lorsque les substances consommées nuisent à une personne ou à son entourage, par leur quantité, leur manière, fréquence et contexte d’utilisation [2]. Voici des exemples de consommation problématique de substances pouvant entraîner une lésion cérébrale :

  • La consommation excessive entraînant des facultés affaiblies (perte d’équilibre ou vision affaiblie, par exemple)
  • La conduite avec facultés affaiblies
  • Les surdose d’opioïdes
  • La diminution de l’inhibition et l’augmentation du comportement à risque

Que faire en cas de surdose

Les surdoses surviennent lorsqu’une personne a consommé plus de drogues ou d’alcool que son corps ne peut en supporter. Les surdoses, en particulier celles d’opioïdes, peuvent entraîner des lésions cérébrales ou la mort, et il y a plusieurs façons de déterminer si une personne fait une surdose [3].

Dans le cas des opioïdes et d’autres dépresseurs du système nerveux central, certains des signes avant-coureurs incluent :

  • Un manqué de réaction ou un état inconscient
  • Une posture « renversée » ou l’évanouissement
  • Une respiration superficielle ou irrégulière, ou aucune respiration
  • Un ralentissement du rythme cardiaque ou l’absence de pouls
  • Des bruits d’étouffement ou de gargouillement
  • Les lèvres et les ongles violets
  • La peau moite
  • Une basse température corporelle
  • Des vomissements
  • Des convulsions
  • Une perte de coordination

Dans le cas des amphétamines et d’autres stimulants du système nerveux central, voici quelques-uns des signes précurseurs :

  • Des tremblements et contractions musculaires
  • La peau chaude, rouge ou moite
  • Des maux de tête
  • Des douleurs thoraciques
  • De la difficulté à respirer
  • Une attitude hostile ou violente
  • Des mouvements incontrôlés ou des convulsions
  • De la panique
  • De la paranoïa et d’autres symptômes de psychose
  • De la confusion ou désorientation

If you suspect someone is having an opioid overdose:

  • Shake their shoulders or call their name
  • Call 9-1-1 if unresponsive
  • Perform chest compressions and rescue breathing
  • Administer nasal spray naloxone or injectable naloxone
  • If the person resumes breathing, place them in the recovery position

If you suspect someone is having an overdose caused by cocaine, amphetamines, (MDMA) ecstasy or another stimulant:

  • Composez le 9-1-1
  • Déplacez la personne dans une pièce tranquille et sécuritaire, à l’écart des passants, du bruit, de la lumière excessive, de la chaleur et d’autres stimulations.
  • En cas de confusion ou de panique, essayez de rassurer la personne.
  • En cas de surchauffe, essayez de la refroidir en desserrant les vêtements ou en mettant une serviette humide sur l’arrière du cou ou sous les bras.
  • Si la personne ne répond pas ou est inconsciente, mettez-la en position de récupération.
  • Retirez de l’environnement immédiat tout ce qui pourrait causer des blessures en cas de spasmes musculaires ou de convulsions.

Toxicomanie après une lésion cérébrale

Environ 20 % des personnes qui survivent à un traumatisme cérébral développeront un nouveau problème de toxicomanie [4]. Les lésions cérébrales qui ont une incidence sur la régulation émotionnelle ou la prise de risques peuvent accroître le risque de troubles liés à la consommation de substances. L’ennui, la douleur et le stress peuvent aussi amener une personne à consommer des drogues pour se soulager. Les gens qui consommaient de la drogue et de l’alcool avant de se blesser peuvent se demander s’il est sécuritaire de recommencer à consommer.

En général, la recherche suggère qu’il est préférable d’éviter de consommer de l’alcool ou d’autres substances après une lésion cérébrale pour permettre au cerveau de guérir et éviter des problèmes plus graves. La consommation d’alcool et de drogues peut avoir plusieurs effets sur une personne après une lésion cérébrale, notamment :

  • De l’impulsivité ou un mauvais jugement
  • Un risque accru de convulsions
  • Un risque accru d’une autre lésion cérébrale
  • Un ralentissement ou une limitation du rétablissement
  • Des problèmes d’équilibre et de marche
  • Des problèmes de concentration et de mémoire
  • Des effets accrus de l’alcool et des drogues
  • Une augmentation des sentiments de dépression
  • Des interactions négatives avec les médicaments prescrits [5]

Consommation d’alcool après une lésion cérébrale

Le cerveau peut être plus sensible aux effets de l’alcool, ce qui peut affecter l’équilibre, la coordination, l’humeur et le traitement cognitif. Il est aussi incroyablement dangereux de mélanger de l’alcool avec des médicaments d’ordonnance. Si le survivant boit régulièrement, l’alcool peut aussi avoir un effet négatif sur son rétablissement. Il est généralement recommandé de limiter le plus possible la consommation d’alcool après une lésion cérébrale.

Bien que s’abstenir de consommer de l’alcool demeure la meilleure option, si le survivant veut prendre un verre à la maison ou à une occasion sociale, il devrait toujours parler d’abord à son médecin.

Désintoxication et lésions cérébrales

L’un des défis du traitement concomitant de la toxicomanie et des lésions cérébrales est que les installations et les programmes actuels ne sont pas équipés pour gérer les deux. La majorité des programmes de réadaptation et de soutien aux victimes de lésions cérébrales exigent que les participants ne consomment pas de substances. De même, les centres et les programmes qui se spécialisent dans le soutien aux toxicomanes ne sont pas en mesure de répondre aux besoins d’une personne ayant subi une lésion cérébrale. Bien que de plus en plus de ressources soient mises au point pour aider les fournisseurs de services, il est toujours nécessaire que les programmes et les installations acquièrent des connaissances pratiques sur les besoins des personnes qui cherchent à obtenir un traitement pour consommation problématique de substances. Les personnes qui connaissent le mieux les services dans votre région feront partie de l’équipe médicale.

Si une personne consomme de la drogue ou de l’alcool, il est important qu’elle travaille avec des professionnels pour s’assurer qu’elle n’en consomme pas au moment des rendez-vous. L’établissement d’un dialogue ouvert et honnête avec l’équipe de traitement est la meilleure façon de s’assurer que la réadaptation puisse se poursuivre.

Comment trouver de l’aide pour les survivantes ayant une consommation problématique de substances

En fin de compte, c’est à la personne de prendre des mesures pour obtenir de l’aide. Il faut que ce soit son choix de participer. Même si vous pouvez offrir de l’aide et du soutien, ce n’est pas votre responsabilité de l’obliger à suivre un programme de réadaptation.

Voici quelques façons dont une personne ayant une consommation problématique de substances peut commencer le processus de rétablissement.

Rencontrer un conseiller
Le counseling est une étape positive dans la lutte contre la consommation problématique de substances. Les conseillers peuvent offrir une aide individuelle et donner des conseils concrets et pratiques pour favoriser le changement.
Participer aux groupes d’entraide
Il y a de nombreux organismes qui ont offrent des groupes d’entraide, comme les Alcooliques anonymes, les Narcotiques anonymes et Smart Recovery, avec des succursales partout à travers le Canada. Ces groupes sont conçus pour offrir un environnement favorable aux personnes qui vivent des problèmes de consommation de substances.

Les professionnels de santé locaux seront en mesure de fournir plus d’informations sur le soutien dans leur région spécifique. Les groupes d’entraide fonctionnent mieux lorsqu’une personne est prête à envisager de changer ses habitudes de consommation. Souvent, les réunions ouvertes ou de grande taille peuvent être plus difficiles à suivre pour une personne ayant subi une lésion cérébrale. Dans ce cas, il serait utile de communiquer avec la section locale et de trouver de plus petites réunions à huis clos. Vous pouvez aussi envisager d’assister à une réunion ou à un groupe avec votre ami ou un membre de votre famille pour les aider à commencer.

Réadaptation résidentielle conçue pour la toxicomanie
Des centres de réadaptation résidentielle sont disponibles pour les personnes qui ont besoin d’un environnement différent. Ce traitement est volontaire, habituellement axé sur le groupe et plus adapté aux personnes motivées à changer leur consommation de drogues. Les programmes conçus pour traiter des troubles concomitants sont plus susceptibles d’être souples dans leur approche et de s’adapter aux besoins des personnes atteintes de lésions cérébrales. Il y a des centres de toxicomanie privés et publics au Canada. Les centres publics sont gratuits, mais ils ont de longs délais d’attente. Les centres privés entraînent des dépenses directes.

Toxicomanie chez les soignants

Le risque de consommation problématique de substances peut également augmenter pour les aidants naturels, car tout le monde est touché lorsqu’un être cher subit une lésion cérébrale. Les aidants naturels veulent aider, mais souvent ne savent pas comment le faire, ce qui entraîne des sentiments de culpabilité, de deuil, d’anxiété et même de ressentiment. Cela peut nuire à la santé mentale du soignant et à sa relation avec le survivant. C’est le fardeau émotionnel et mental de la prestation de soins qui peut entraîner un risque accru de consommation problématique de substances.

Il est important d’avoir son propre système de soutien en tant que soignant, quoi qu’il arrive. C’est un travail important, mais difficile, et votre bien-être doit être votre priorité.

Ressources et soutiens pour les personnes atteintes de troubles liés à la toxicomanie

Il n’y a pas de réponses rapides et faciles aux problèmes de toxicomanie, mais il y a des ressources pour les personnes qui cherchent de l’aide.

Le Centre de toxicomanie et de santé mentale a publié un guide sur la toxicomanie qui comprend des chapitres sur la toxicomanie et les aidants et les familles. Ces chapitres présentent des conseils pour aider votre proche, prendre soin de votre santé et de votre bien-être et maintenir votre relation. Consultez le guide


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